Après une mutinerie de l'armée rappelant les heures sombres qui ont conduit la Côte d'Ivoire au bord de la guerre civile, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné lundi, première étape dans la préparation de la succession à la tête de l'Etat.
Dans la soirée, le président ivoirien Alassane Ouattara a démis de leurs fonctions les chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police. L'annonce a été lue à la télévision par le secrétaire général sortant de la présidence qui n'a pas précisé si cette décision était liée à la mutinerie.
Les mutins qui ont paralysé pendant deux jours Bouaké, deuxième ville de la Côte d'Ivoire, et plusieurs autres agglomérations, réclamaient le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades, ainsi que des logements.
Un accord est intervenu dimanche entre les mutins et le ministre ivoirien de la Défense Alain-Richard Donwahi après d'âpres négociations à Bouaké.
"Je tiens à vous rassurer (et vous dire) que le Président de la République vous a compris (...), a donné des instructions fermes pour apporter des solutions à vos préoccupations", a déclaré lundi M. Donwahi, pour rassurer les mutins jusque-là dubitatifs sur les termes de l'accord.
- Démission attendue -
La démission du Premier ministre, qui était attendue, est elle intervenue dans la matinée, quelques heures avant la réélection du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro.
M. Soro, qui était opposé à Évariste Méambli, a obtenu 230 voix, soit 95% des suffrages exprimés, contre 12 à son adversaire, lors de l'élection au parlement à Abidjan.
La candidature de M. Soro, élu de la circonscription de Ferkessédougou (nord), a été soutenue par le RHDP, la coalition présidentielle, qui conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 167 députés sur 255 à l'issue des législatives du mois dernier.
Ces législatives ont été les premières élections à se tenir sous la IIIe République ivoirienne, après l'adoption d'une nouvelle Constitution en octobre à l'initiative du président Ouattara, réélu en 2015 pour un deuxième et dernier mandat.
Daniel Kablan Duncan, élu député pour la première fois dans la circonscription de Grand-Bassam (sud) aux législatives du 18 décembre, a participé au vote qui a conduit à la réélection de M. Soro. Il s'était auparavant appuyé sur "l'incompatibilité d'être membre du gouvernement et être présent à l'Assemblée nationale" pour expliquer sa démission et celle de son gouvernement qui avait été formé le 12 janvier 2016.
- Changements politiques-
Lundi, le président Alassane Ouattara a également signé deux autres décrets mettant fin aux fonctions du ministre d'Etat et du ministre à la présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président ivoirien.
Le premier ministre Duncan (du parti PDCI) est pressenti pour occuper le poste de vice-président, un poste nouvellement créé par la Constitution du 30 octobre 2016.
La plupart des analystes estiment que le président Ouattara doit obligatoirement nommer quelqu'un du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), son principal allié politique, sans lequel sa coalition au pouvoir n'est rien.
De son côté, Amadou Gon, un proche de M. Ouattara, devrait prendre la place de Premier ministre.
Le président Ouattara doit parler devant l'Assemblée nationale mardi à 10h (GMT et heure locale), a annoncé M. Soro.
Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la Côte d'Ivoire au début des années 2000, a été reconduit dans un contexte de bouleversement social.
Les fonctionnaires ivoiriens ont déclenché lundi un mouvement de grève de cinq jours pour dénoncer une réforme des retraites en Côte d'Ivoire qui baisse les pensions de 30 à 50%, et réclamer une revalorisation salariale.
"La grève touche tous les secteurs, notamment l'éducation, la santé avec un service minimum et l'administration territoriale", a expliqué à l'AFP le responsable du mouvement, Théodore Gnagna Zadi.
ck/eak/de/ib
Dans la soirée, le président ivoirien Alassane Ouattara a démis de leurs fonctions les chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police. L'annonce a été lue à la télévision par le secrétaire général sortant de la présidence qui n'a pas précisé si cette décision était liée à la mutinerie.
Les mutins qui ont paralysé pendant deux jours Bouaké, deuxième ville de la Côte d'Ivoire, et plusieurs autres agglomérations, réclamaient le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades, ainsi que des logements.
Un accord est intervenu dimanche entre les mutins et le ministre ivoirien de la Défense Alain-Richard Donwahi après d'âpres négociations à Bouaké.
"Je tiens à vous rassurer (et vous dire) que le Président de la République vous a compris (...), a donné des instructions fermes pour apporter des solutions à vos préoccupations", a déclaré lundi M. Donwahi, pour rassurer les mutins jusque-là dubitatifs sur les termes de l'accord.
- Démission attendue -
La démission du Premier ministre, qui était attendue, est elle intervenue dans la matinée, quelques heures avant la réélection du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro.
M. Soro, qui était opposé à Évariste Méambli, a obtenu 230 voix, soit 95% des suffrages exprimés, contre 12 à son adversaire, lors de l'élection au parlement à Abidjan.
La candidature de M. Soro, élu de la circonscription de Ferkessédougou (nord), a été soutenue par le RHDP, la coalition présidentielle, qui conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 167 députés sur 255 à l'issue des législatives du mois dernier.
Ces législatives ont été les premières élections à se tenir sous la IIIe République ivoirienne, après l'adoption d'une nouvelle Constitution en octobre à l'initiative du président Ouattara, réélu en 2015 pour un deuxième et dernier mandat.
Daniel Kablan Duncan, élu député pour la première fois dans la circonscription de Grand-Bassam (sud) aux législatives du 18 décembre, a participé au vote qui a conduit à la réélection de M. Soro. Il s'était auparavant appuyé sur "l'incompatibilité d'être membre du gouvernement et être présent à l'Assemblée nationale" pour expliquer sa démission et celle de son gouvernement qui avait été formé le 12 janvier 2016.
- Changements politiques-
Lundi, le président Alassane Ouattara a également signé deux autres décrets mettant fin aux fonctions du ministre d'Etat et du ministre à la présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président ivoirien.
Le premier ministre Duncan (du parti PDCI) est pressenti pour occuper le poste de vice-président, un poste nouvellement créé par la Constitution du 30 octobre 2016.
La plupart des analystes estiment que le président Ouattara doit obligatoirement nommer quelqu'un du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), son principal allié politique, sans lequel sa coalition au pouvoir n'est rien.
De son côté, Amadou Gon, un proche de M. Ouattara, devrait prendre la place de Premier ministre.
Le président Ouattara doit parler devant l'Assemblée nationale mardi à 10h (GMT et heure locale), a annoncé M. Soro.
Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la Côte d'Ivoire au début des années 2000, a été reconduit dans un contexte de bouleversement social.
Les fonctionnaires ivoiriens ont déclenché lundi un mouvement de grève de cinq jours pour dénoncer une réforme des retraites en Côte d'Ivoire qui baisse les pensions de 30 à 50%, et réclamer une revalorisation salariale.
"La grève touche tous les secteurs, notamment l'éducation, la santé avec un service minimum et l'administration territoriale", a expliqué à l'AFP le responsable du mouvement, Théodore Gnagna Zadi.
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