Abidjan - Le nouveau gouvernement ivoirien formé par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, nommé mardi, est composé de 28 membres, la plupart des grands ministères restent inchangés mais plusieurs poids-lourds quittent l’équipe gouvernementale.
Les ministres de l’Intérieur (Hamed Bakayoko), des Affaires étrangères (Marcel Amon Tanoh), Justice (Sansan Kambile) Education nationale (Kandia Camara), Mines et Industrie (Jean Claude Brou) restent notamment en place au terme de ce remaniement attendu après les législatives du 18 décembre et après la nomination de l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan mardi au poste de vice-président créé par la réforme constitutionnelle de novembre.
Alain-Richard Donwahi, le ministre auprès de la présidence chargé de la Défense, reste en fonction après les mutineries qui ont secoué le pays la semaine dernière et alors que les négociations avec les mutins doivent se poursuivre vendredi
Parmi les sept sortants: Adama Toungara, ancien puissant ministre du pétrole et de l’Energie, mais aussi maire de la commune d’Abobo, un des grands quartiers populaires d’Abidjan, fait sans doute les frais de la crise sociale générée dans la deuxième moitié de 2016 par l’augmentation des tarifs de l’électricité.
Autres sortants de poids: Affoussiatta Bamba-Lamine (Communication, ancienne porte-parole de la rébellion) et Rémy Allah Kouadio (Environnement, qui a été ministre pendant près d’une décennie à différents postes) qui ont été battus dans leurs circonscriptions aux législatives. Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, est lui aussi une des "victimes" célèbres.
La nouvelle équipe est plus restreinte que la précédente (28 ministres --et un secrétaire d’Etat-- contre 35). Il y a 14 nouveaux arrivants dont Thierry Tanoh, technocrate ancien banquier proche conseiller du président Ouattara, au Pétrole et Souleymane Diarrassouba, patron des banquiers ivoiriens, à l’Artisanat et PME.
Le premier conseil des ministres devait avoir lieu en fin d’après midi.
Ce remaniement met un point final à la réorganisation institutionnelle en Côte d’Ivoire, après l’adoption d’un nouvelle Constitution qui a notamment vu la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat.
A l’avenir, le vice-président sera élu en même temps que le président. Mais parmi les mesures transitoires prévues jusqu’en 2020, il revenait au président Ouattara, réélu pour un deuxième et dernier mandat en octobre 2015, de nommer son vice-président.
La démission du Premier ministre, lundi, avait été suivie dans la journée par la réélection à son poste du président de l’Assemblée nationale, de Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a coupé la Côte d’Ivoire en deux, au début des années 2000.
La Constitution de la IIIe République en Côte d’Ivoire, relègue le président de l’Assemblée nationale, au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.
Ces changements politiques attendus, sont intervenus après une mutinerie des militaires qui a paralysé le week end dernier Bouaké, deuxième ville du pays, et plusieurs autres agglomérations.
Les mutins dont la plupart sont considérés proches de M. Soro, réclamaient notamment le paiement de primes, des augmentations de soldes et une promotion plus rapide entre les grades et des logements.
Un accord est intervenu dimanche dernier, entre les mutins et le gouvernement, après d’âpres négociations à Bouaké.
Dans l’attente de la satisfaction de leurs revendications, la colère des soldats de Bouaké a conduit à un grand ménage au sommet des forces de défense.
Lundi, le président ivoirien a démis les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police.
"Le paiement des primes aux mutins va constituer le premier gros dossier que devait traiter le prochain gouvernement", a souligné un analyste à Abidjan.
bur-pgf/jpc
Les ministres de l’Intérieur (Hamed Bakayoko), des Affaires étrangères (Marcel Amon Tanoh), Justice (Sansan Kambile) Education nationale (Kandia Camara), Mines et Industrie (Jean Claude Brou) restent notamment en place au terme de ce remaniement attendu après les législatives du 18 décembre et après la nomination de l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan mardi au poste de vice-président créé par la réforme constitutionnelle de novembre.
Alain-Richard Donwahi, le ministre auprès de la présidence chargé de la Défense, reste en fonction après les mutineries qui ont secoué le pays la semaine dernière et alors que les négociations avec les mutins doivent se poursuivre vendredi
Parmi les sept sortants: Adama Toungara, ancien puissant ministre du pétrole et de l’Energie, mais aussi maire de la commune d’Abobo, un des grands quartiers populaires d’Abidjan, fait sans doute les frais de la crise sociale générée dans la deuxième moitié de 2016 par l’augmentation des tarifs de l’électricité.
Autres sortants de poids: Affoussiatta Bamba-Lamine (Communication, ancienne porte-parole de la rébellion) et Rémy Allah Kouadio (Environnement, qui a été ministre pendant près d’une décennie à différents postes) qui ont été battus dans leurs circonscriptions aux législatives. Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, est lui aussi une des "victimes" célèbres.
La nouvelle équipe est plus restreinte que la précédente (28 ministres --et un secrétaire d’Etat-- contre 35). Il y a 14 nouveaux arrivants dont Thierry Tanoh, technocrate ancien banquier proche conseiller du président Ouattara, au Pétrole et Souleymane Diarrassouba, patron des banquiers ivoiriens, à l’Artisanat et PME.
Le premier conseil des ministres devait avoir lieu en fin d’après midi.
Ce remaniement met un point final à la réorganisation institutionnelle en Côte d’Ivoire, après l’adoption d’un nouvelle Constitution qui a notamment vu la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat.
A l’avenir, le vice-président sera élu en même temps que le président. Mais parmi les mesures transitoires prévues jusqu’en 2020, il revenait au président Ouattara, réélu pour un deuxième et dernier mandat en octobre 2015, de nommer son vice-président.
La démission du Premier ministre, lundi, avait été suivie dans la journée par la réélection à son poste du président de l’Assemblée nationale, de Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a coupé la Côte d’Ivoire en deux, au début des années 2000.
La Constitution de la IIIe République en Côte d’Ivoire, relègue le président de l’Assemblée nationale, au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.
Ces changements politiques attendus, sont intervenus après une mutinerie des militaires qui a paralysé le week end dernier Bouaké, deuxième ville du pays, et plusieurs autres agglomérations.
Les mutins dont la plupart sont considérés proches de M. Soro, réclamaient notamment le paiement de primes, des augmentations de soldes et une promotion plus rapide entre les grades et des logements.
Un accord est intervenu dimanche dernier, entre les mutins et le gouvernement, après d’âpres négociations à Bouaké.
Dans l’attente de la satisfaction de leurs revendications, la colère des soldats de Bouaké a conduit à un grand ménage au sommet des forces de défense.
Lundi, le président ivoirien a démis les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police.
"Le paiement des primes aux mutins va constituer le premier gros dossier que devait traiter le prochain gouvernement", a souligné un analyste à Abidjan.
bur-pgf/jpc