Nanan Yao Boniface, planteur de son état depuis 1972, fait la genèse de l’Association Nationale des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire dont il est l’initiateur, lequel groupement a accouché de l’actuelle Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte-d’Ivoire, et donne son point de vue sur l’évolution de l’agriculture en Côte d’Ivoire.
Vous êtes celui qui a mis sur les fonts baptismaux l’Association des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire , mais vous être absent dans le directoire de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire . C’est un paradoxe!
Non, mon frère Nanan Dodo N’Dépo sait en âme et conscience ma place à ses côtés, et ce n’est pas négociable. En 1999, je suis allé saluer le roi de Daoukro Nanan Kongo Lago. J’avais projeté aussi rencontrer le président Bédié pour lui présenter quelques idées. Et j’ai été reçu plus que fraternellement par la sœur du président Bédié Adjoua dont l’époux, feu monsieur André m’a émis une idée selon laquelle il fallait créer une association de Chefs et de Rois de Côte d’Ivoire. Lui ayant expliqué que cela nécessitait beaucoup d’argent, et qu’il fallait que j’aie un temps de réflexion d’au moins deux semaines, je suis revenu vers lui effectivement quinze jours après avec les statuts et les dossiers qu’il fallait. C’est là que satisfait de mes démarches, il a mis à ma disposition la somme de 500 mille francs et m’a offert mon premier portable. Et promptement, je me suis mis au travail. J’ai formé une équipe et nous avons commencé à sillonner successivement Daoukro, M’Bahiakro, Dabakala, Sakassou, et Bouaké, et c’est là que véritablement l’association a pris forme avec l’adhésion totale de tous les grands chefs de toute la zone. Nous nous souvenons encore des soutiens financiers et matériels des feus Nanan Assouman Yao, Kouakou N’Guessan de Bouaké, de feu Seyon Fangahiri de Dabakala, Nanan Gustave qui est actuellement le chef du collectif des Chefs de Bouaké, Nanan Kouamé Jean Baptiste chef d’Amakro-M’Bahiakro, Nanan Aboya Kouassi Pierre, chef de Akalé kro-Tiassalé, et le chef Koudou Grah de Sassandra. Nous avions rallié les chefs d’Odienné, Tengrela, Séguéla. A Gagnoa, nous avons été rejoints par le chef Djédjé Bagnon qui nous a véritablement soutenu financièrement et nous a confié le chef Gbizié Lambert de Tchétchélé, alors en service à Duékoué. A Bangolo, nous avons été rejoints par le chef Bénaho Bono, à Man par feu le ministre Duon Sadia et Oulai Siaba , à Daloa par le chef de terre et chef de quartier Gbeuliville, Nahounon Sémya, à Divo par le chef Kouassi Théodore Orega, à Dimbokro par Nanan Begbin N’Guessan chef de Kangrassou, à Agboville par le chef Nanan Dodo N’Dépo Didas que j’ai choisi comme notre Secrétaire Général vu son sens du syndicalisme en lieu et place de Nanan Begbin N’Guessan le premier Secretaire .Général. Nous avons continué de travailler ensemble. Au moment du forum de réconciliation, nous nous sommes engagés à rapprocher les quatre protagonistes, à savoir les présidents Robert Guéi, Konan Bédié, Laurent Gbagbo, et Alassane Ouattara qui était au Gabon. Oui, j’ai ma place dans le directoire de la Chambre des Rois et Chefs de Côte d’Ivoire mais je préfère que d’autres personnes comme Nanan Dodo N’Dépo anime la Chambre en attendant.
Est-ce que tous les pionniers figurent-ils dans le directoire ?
Là, je ne saurais répondre à votre question. Adressez vous plutôt à mon frère Nanan Dodo N’Dépo. Je suis planteur, je me sens bien parmi mes frères planteurs dont je partage le quotidien.
Pouvez-vous dire un mot sur l’agriculture en Côte d’ Ivoire.
Je vous remercie pour cette question. Les planteurs dans leur entièreté disent merci à madame Touré Massandjé Liste la directrice du Conseil café-cacao et les membres de sa Direction Générale pour tout le gros travail abattu à travers les pistes qu’ils font. Il y a trop de pistes à ré profiler. En quatre ans d’exercice, l’on ne peut pas, quel que soit le budget qu’on peut avoir, rattraper un retard de dix, vingt ans. Il faut être plutôt reconnaissant pour le colossal travail abattu par le conseil café-cacao, les pistes agricoles, l’hydraulique, les produits phytosanitaires, les semences améliorées, la lutte contre le swollen shoot (maladie du cacao), les constructions d’écoles, les dispensaires, les kits scolaires, les tables bancs, les dons d’ambulances etc…Depuis trois ans, le prix du cacao continue de grimper, et cela est aussi à saluer. Tout est planifié au service du FIMR le Fonds d’Investissements en Milieu Rural. Je le dis parce que je suis planteur et je pratique au quotidien le terrain. Sachez aussi que tout ceci est planifié en comité de direction. Rien ne se fait au hasard, et je sais de quoi je parle. Nous avons aussi l’Anader et le Firca à nos côtés pour nous apporter l’encadrement nécessaire aux bonnes pratiques agricoles pour une meilleure production. Certes il y a des brebis galeuses dans toutes les corporations, (acheteurs de produits) sinon le prix d’achat homologué est fixé par le Président de la République chaque 1er Octobre jusqu’à la prochaine campagne, idem pour le café. Tout acheteur saisi pour fraude sur le prix est mis à la disposition de la justice et son code retiré. Si ce dernier n’est pas signalé par nous les planteurs grugés à la Direction Générale ou à madame la DG, c’est bien de notre faute, et non pas de madame la DG comme certains aiment à le dire souvent. Quant au cacao qui ne s’achète plus, je pense que nous trainons tous nos tonnages au magasin, dans nos champs, et je pense que ce n’est pas le fait de madame la DG, qui elle-même se bat pour le bonheur des planteurs, et fait beaucoup de social hardi, il faut le reconnaître. La nouvelle réforme initiée par son excellence le Président Alassane Ouattara fait le bonheur des producteurs du café-cacao, et chacun le sait sans comparaison. D’ailleurs, en ce qui concerne les producteurs, vu la qualité des services que leur procure madame la DG, ces derniers se préparent à aller la rencontrer pour la féliciter de vive voix pour le travail abattu, car auparavant ils n’avaient pas ces avantages. Ils attendent que son calendrier le lui permette. Et puis, pour le cacao stocké, une issue très prochaine sera trouvée. Ce n’est que patience. Le prix bord champ ne changera pas avant la campagne prochaine. Ce n’est que des rumeurs inutiles.
Nanan, au-delà de votre profession de planteur, vous avez plusieurs casquettes à votre actif. A y voir de près, vous avez pratiqué tous les chefs d’Etat ivoiriens ?
Vous voulez m’arracher forcément des paroles, je n’aime pas parler de moi-même, mais allons y. Effectivement j’ai pratiqué tous les chefs d’Etat ivoiriens. Notamment le président Alassane, je puis l’affirmer, depuis 1999 à 2000, grâce à mon ami le roi Amon Tokou 1er d’Anoumaba. Si le président lui-même peut s’en rappeler. Feu le président Houphouet Boigny était le frère et ami intime à feu mon père géniteur Kouakou Yao Robert, grand planteur, militant du Pdci, ex-Chef central baoulé à Oumé de 1959 à Octobre 1991, date de son décès.
Vous êtes donc un républicain, voire un patriote
Oui, Je le suis corps et âme.
Nanan, vos vœux de nouvel an ?
Paix au peuple de Côte d’Ivoire. Je soutiens et encourage le tandem Alassane-Bédié qui nous conduit sereinement vers l’émergence qui sera profitable à tous les fils de ce pays. Les planteurs félicitent le Président de la République Alassane Ouattara d’avoir initié la réforme et la hausse des prix, et pour avoir pratiqué la politique du genre en mettant à la tête du conseil café-cacao une femme expérimentée, une économiste avisée. Ils expriment toute leur reconnaissance à monsieur le ministre de l’Agriculture Sangofwa Coulibaly et leur soutien sans faille à madame la DG du conseil café-cacao. Je souhaite que les planteurs de coton, de cacao, d’hévéas, d’anacarde, de palmier à huile et de vivriers aillent aussi à l’émergence en 2020.
Sosthène à Toumodi
Vous êtes celui qui a mis sur les fonts baptismaux l’Association des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire , mais vous être absent dans le directoire de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire . C’est un paradoxe!
Non, mon frère Nanan Dodo N’Dépo sait en âme et conscience ma place à ses côtés, et ce n’est pas négociable. En 1999, je suis allé saluer le roi de Daoukro Nanan Kongo Lago. J’avais projeté aussi rencontrer le président Bédié pour lui présenter quelques idées. Et j’ai été reçu plus que fraternellement par la sœur du président Bédié Adjoua dont l’époux, feu monsieur André m’a émis une idée selon laquelle il fallait créer une association de Chefs et de Rois de Côte d’Ivoire. Lui ayant expliqué que cela nécessitait beaucoup d’argent, et qu’il fallait que j’aie un temps de réflexion d’au moins deux semaines, je suis revenu vers lui effectivement quinze jours après avec les statuts et les dossiers qu’il fallait. C’est là que satisfait de mes démarches, il a mis à ma disposition la somme de 500 mille francs et m’a offert mon premier portable. Et promptement, je me suis mis au travail. J’ai formé une équipe et nous avons commencé à sillonner successivement Daoukro, M’Bahiakro, Dabakala, Sakassou, et Bouaké, et c’est là que véritablement l’association a pris forme avec l’adhésion totale de tous les grands chefs de toute la zone. Nous nous souvenons encore des soutiens financiers et matériels des feus Nanan Assouman Yao, Kouakou N’Guessan de Bouaké, de feu Seyon Fangahiri de Dabakala, Nanan Gustave qui est actuellement le chef du collectif des Chefs de Bouaké, Nanan Kouamé Jean Baptiste chef d’Amakro-M’Bahiakro, Nanan Aboya Kouassi Pierre, chef de Akalé kro-Tiassalé, et le chef Koudou Grah de Sassandra. Nous avions rallié les chefs d’Odienné, Tengrela, Séguéla. A Gagnoa, nous avons été rejoints par le chef Djédjé Bagnon qui nous a véritablement soutenu financièrement et nous a confié le chef Gbizié Lambert de Tchétchélé, alors en service à Duékoué. A Bangolo, nous avons été rejoints par le chef Bénaho Bono, à Man par feu le ministre Duon Sadia et Oulai Siaba , à Daloa par le chef de terre et chef de quartier Gbeuliville, Nahounon Sémya, à Divo par le chef Kouassi Théodore Orega, à Dimbokro par Nanan Begbin N’Guessan chef de Kangrassou, à Agboville par le chef Nanan Dodo N’Dépo Didas que j’ai choisi comme notre Secrétaire Général vu son sens du syndicalisme en lieu et place de Nanan Begbin N’Guessan le premier Secretaire .Général. Nous avons continué de travailler ensemble. Au moment du forum de réconciliation, nous nous sommes engagés à rapprocher les quatre protagonistes, à savoir les présidents Robert Guéi, Konan Bédié, Laurent Gbagbo, et Alassane Ouattara qui était au Gabon. Oui, j’ai ma place dans le directoire de la Chambre des Rois et Chefs de Côte d’Ivoire mais je préfère que d’autres personnes comme Nanan Dodo N’Dépo anime la Chambre en attendant.
Est-ce que tous les pionniers figurent-ils dans le directoire ?
Là, je ne saurais répondre à votre question. Adressez vous plutôt à mon frère Nanan Dodo N’Dépo. Je suis planteur, je me sens bien parmi mes frères planteurs dont je partage le quotidien.
Pouvez-vous dire un mot sur l’agriculture en Côte d’ Ivoire.
Je vous remercie pour cette question. Les planteurs dans leur entièreté disent merci à madame Touré Massandjé Liste la directrice du Conseil café-cacao et les membres de sa Direction Générale pour tout le gros travail abattu à travers les pistes qu’ils font. Il y a trop de pistes à ré profiler. En quatre ans d’exercice, l’on ne peut pas, quel que soit le budget qu’on peut avoir, rattraper un retard de dix, vingt ans. Il faut être plutôt reconnaissant pour le colossal travail abattu par le conseil café-cacao, les pistes agricoles, l’hydraulique, les produits phytosanitaires, les semences améliorées, la lutte contre le swollen shoot (maladie du cacao), les constructions d’écoles, les dispensaires, les kits scolaires, les tables bancs, les dons d’ambulances etc…Depuis trois ans, le prix du cacao continue de grimper, et cela est aussi à saluer. Tout est planifié au service du FIMR le Fonds d’Investissements en Milieu Rural. Je le dis parce que je suis planteur et je pratique au quotidien le terrain. Sachez aussi que tout ceci est planifié en comité de direction. Rien ne se fait au hasard, et je sais de quoi je parle. Nous avons aussi l’Anader et le Firca à nos côtés pour nous apporter l’encadrement nécessaire aux bonnes pratiques agricoles pour une meilleure production. Certes il y a des brebis galeuses dans toutes les corporations, (acheteurs de produits) sinon le prix d’achat homologué est fixé par le Président de la République chaque 1er Octobre jusqu’à la prochaine campagne, idem pour le café. Tout acheteur saisi pour fraude sur le prix est mis à la disposition de la justice et son code retiré. Si ce dernier n’est pas signalé par nous les planteurs grugés à la Direction Générale ou à madame la DG, c’est bien de notre faute, et non pas de madame la DG comme certains aiment à le dire souvent. Quant au cacao qui ne s’achète plus, je pense que nous trainons tous nos tonnages au magasin, dans nos champs, et je pense que ce n’est pas le fait de madame la DG, qui elle-même se bat pour le bonheur des planteurs, et fait beaucoup de social hardi, il faut le reconnaître. La nouvelle réforme initiée par son excellence le Président Alassane Ouattara fait le bonheur des producteurs du café-cacao, et chacun le sait sans comparaison. D’ailleurs, en ce qui concerne les producteurs, vu la qualité des services que leur procure madame la DG, ces derniers se préparent à aller la rencontrer pour la féliciter de vive voix pour le travail abattu, car auparavant ils n’avaient pas ces avantages. Ils attendent que son calendrier le lui permette. Et puis, pour le cacao stocké, une issue très prochaine sera trouvée. Ce n’est que patience. Le prix bord champ ne changera pas avant la campagne prochaine. Ce n’est que des rumeurs inutiles.
Nanan, au-delà de votre profession de planteur, vous avez plusieurs casquettes à votre actif. A y voir de près, vous avez pratiqué tous les chefs d’Etat ivoiriens ?
Vous voulez m’arracher forcément des paroles, je n’aime pas parler de moi-même, mais allons y. Effectivement j’ai pratiqué tous les chefs d’Etat ivoiriens. Notamment le président Alassane, je puis l’affirmer, depuis 1999 à 2000, grâce à mon ami le roi Amon Tokou 1er d’Anoumaba. Si le président lui-même peut s’en rappeler. Feu le président Houphouet Boigny était le frère et ami intime à feu mon père géniteur Kouakou Yao Robert, grand planteur, militant du Pdci, ex-Chef central baoulé à Oumé de 1959 à Octobre 1991, date de son décès.
Vous êtes donc un républicain, voire un patriote
Oui, Je le suis corps et âme.
Nanan, vos vœux de nouvel an ?
Paix au peuple de Côte d’Ivoire. Je soutiens et encourage le tandem Alassane-Bédié qui nous conduit sereinement vers l’émergence qui sera profitable à tous les fils de ce pays. Les planteurs félicitent le Président de la République Alassane Ouattara d’avoir initié la réforme et la hausse des prix, et pour avoir pratiqué la politique du genre en mettant à la tête du conseil café-cacao une femme expérimentée, une économiste avisée. Ils expriment toute leur reconnaissance à monsieur le ministre de l’Agriculture Sangofwa Coulibaly et leur soutien sans faille à madame la DG du conseil café-cacao. Je souhaite que les planteurs de coton, de cacao, d’hévéas, d’anacarde, de palmier à huile et de vivriers aillent aussi à l’émergence en 2020.
Sosthène à Toumodi
