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Afrique Publié le vendredi 20 janvier 2017 | L’intelligent d’Abidjan

Gambie : Cedeao, Onu Pour un simple contentieux électoral…

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Le président gambien Yahya Jammeh
Quoi qu’il ait pu se passer en Gambie et quoi qu’il se passera, la cause à laquelle, chaque Gambien se sent le plus attaché, c’est bien leur pays, la Gambie. Dans la mémoire des Gambiens, ce droit lié à leur terre ne peut-être, relégué au second plan. Quiconque suit les évènements politiques et électoraux actuellement en Gambie, aura compris qu’en simple contentieux électoral ne doit mobiliser une armée africaine pour combattre un autre pays africain. Même si l’opinion internationale « n’aime » pas Yahya Jammeh, il a tout de même le droit à un recours constitutionnel, si le président sortant se sent « grugé » dans les résultats des urnes, l’Onu et la Cedeao devraient comprendre la position de Yahya Jammeh. L’Onu et la Cedeao devraient s’engager à écouter le président sortant. En réalité, la guerre est une option stratégique des Occidentaux. C’est en connaissance de cause, que la Cedeao ne doit pas se tromper, et par la force des armes imposer une loi électorale. Pourquoi on refuse à Yaya Jammeh, le recours constitutionnel, sur le principe que le président sortant a dit « qu’il reconnaît la victoire » de Adama Barrow. C’est bien ce principe, sur lequel s’appuient les facilitateurs de la Cedeao, pour soutenir Adama Barrow. Attention, pour un contentieux électoral ! La Cedeao ne doit « brûler » la Gambie. La guerre sera une perte de temps pour la Cedeao, conduisant l’ensemble de la région Ouest-Africaine à un cycle de diplomatie sans succès. Nous avons en mémoire le comportement de la Cedeao, qui a affaibli le Libéria, la Sierra-Léone, le Mali, où plus tard, il a été vain de retourner à la table de la négociation. Aujourd’hui, quoi que l’on pense, Yahya Jammeh n’est pas « bête ». Il sait bien manœuvrer la constitution gambienne, le parlement, et tuer des atouts pour la meilleure politique, comme « l’état d’urgence ». En attendant, il faut exclure la guerre. Une situation où tout tournera à l’aigre. La Gambie « petit pays » de l’Afrique de l’Ouest se retrouvera isolé. Exposé à des contingents de réfugiés, et une guerre froide diplomatique avec le Sénégal. Attention ! Pour un simple contentieux électoral, il ne faut pas ‘’brûler’’ la Gambie. Nous avons en exemple l’Irak, la Syrie, le Yémen, par l’impuissance de l’Onu. De quoi donner à réfléchir à la Cedeao.

Ben Ismaël
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