Le restaurant Le Capitol, l’un des plus prisés de Gagnoa (centre-ouest ivoirien), enregistre une baisse de 50% de son chiffre d’affaires, qui est passé de 100.000 à 50.000 FCFA selon son gérant, un peu plus d’une semaine après le départ des clients onusiens, en fin de mission en Côte d’Ivoire.
La patronne de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aichatou Mindaoudou, a annoncé la fermeture de tous les bureaux terrain le 15 février et le départ de la majorité du personnel en uniforme, dans le cadre du retrait définitif de la mission de la Côte d’Ivoire.
Habitué toutes les deux semaines à recevoir des Casques bleus dans ce restaurant peint en rose-rouge, le gérant des lieux et frère cadet de la propriétaire, Roland Azaud, dit avoir été surpris par leur départ de la ville, début février.
"L’information de leur départ n’est pas passée, c’est le co-gérant qui me l’a dit", affirme Roland, la trentaine, les mains croisées sur une table.
Avec une recette estimée à plus de 100.000 Fcfa les week-ends, le chiffre d’affaires a baissé à 50.000 ou 60.000 depuis le départ des 25 à 30% des clients, qui affectionnaient le cadre "enchanteur et discret" de l’espace, dit-il.
Le Capitol est situé en bordure de route, au quartier résidentiel Sogehia. Des drapeaux de cinq pays dont la Côte d’ivoire, les Etats-Unis et la France, où réside la propriétaire, ont été plantés autour d’une partie de la clôture du restaurant, connu pour ses plats africains et français.
Par groupe de cinq ou dix, ils venaient pour consommer du poisson ou du poulet braisé, accompagné de frites de pommes de terre, pour une addition de 10.000 à 15.000 Fcfa, se souvient-il, un sourire aux lèvres.
"Ici, le plat de poulet coûte 5.000 Fcfa et celui du poisson entre 2.500 et 3.000 Fcfa", énumère Roland.
Le bar de cet espace était aussi prisé de ces soldats qui y consommaient de la bière (1.000 Fcfa l’unité) ou la liqueur (25.000 Fcfa la bouteille).
"Ils s’asseyaient ici", indique Roland, montrant du doigt, les chaises en bois, assorties aux couleurs du restaurant, sous un préau à l’entrée, entouré d’un jardin.
Il garde encore en souvenir, les relations de fraternité qu’il entretenait avec eux, lorsqu’ils venaient au Capitol.
Les Casques bleus n’hésitaient pas à laisser souvent des pourboires, raconte-t-il.
"L’ONUCI nous a sauvé"
Au centre d’animation et de formation pédagogique (Cafop) de Gagnoa, ces soldats partent en laissant "un trou" dans le cœur des élèves-stagiaires.
"Si l’ONUCI n’était pas là, le Cafop aurait fermé", affirme le directeur du Centre Kaké Bada.
Ces forces des Nations unies ont ravitaillé de 2012 à 2016 le centre en eau potable.
La ville de Gagnoa étant confrontée à un crucial problème d’eau. Chaque soir, le camion-citerne de l’opération alimentait le centre et ses élèves-stagiaires, jusqu’à la construction fin 2016 du château d’eau de l’établissement.
Ce camion, parti en fumée, lors d’incendie de la Compagnie industrielle de bois (CIB), en 2016, avait également servi pour éteindre les flammes lors du sinistre.
"Parfaite collaboration" avec l’Armée
Gagnoa, dotée d’une caserne de pompiers qui n’est pas encore fonctionnelle, les Casques bleus ont été sollicités pour des incendies dans la ville, notamment celui du grand-marché.
La collaboration a été "franche" avec les forces de sécurité, "ils étaient bien", se réjouit un responsable.
EFI
La patronne de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aichatou Mindaoudou, a annoncé la fermeture de tous les bureaux terrain le 15 février et le départ de la majorité du personnel en uniforme, dans le cadre du retrait définitif de la mission de la Côte d’Ivoire.
Habitué toutes les deux semaines à recevoir des Casques bleus dans ce restaurant peint en rose-rouge, le gérant des lieux et frère cadet de la propriétaire, Roland Azaud, dit avoir été surpris par leur départ de la ville, début février.
"L’information de leur départ n’est pas passée, c’est le co-gérant qui me l’a dit", affirme Roland, la trentaine, les mains croisées sur une table.
Avec une recette estimée à plus de 100.000 Fcfa les week-ends, le chiffre d’affaires a baissé à 50.000 ou 60.000 depuis le départ des 25 à 30% des clients, qui affectionnaient le cadre "enchanteur et discret" de l’espace, dit-il.
Le Capitol est situé en bordure de route, au quartier résidentiel Sogehia. Des drapeaux de cinq pays dont la Côte d’ivoire, les Etats-Unis et la France, où réside la propriétaire, ont été plantés autour d’une partie de la clôture du restaurant, connu pour ses plats africains et français.
Par groupe de cinq ou dix, ils venaient pour consommer du poisson ou du poulet braisé, accompagné de frites de pommes de terre, pour une addition de 10.000 à 15.000 Fcfa, se souvient-il, un sourire aux lèvres.
"Ici, le plat de poulet coûte 5.000 Fcfa et celui du poisson entre 2.500 et 3.000 Fcfa", énumère Roland.
Le bar de cet espace était aussi prisé de ces soldats qui y consommaient de la bière (1.000 Fcfa l’unité) ou la liqueur (25.000 Fcfa la bouteille).
"Ils s’asseyaient ici", indique Roland, montrant du doigt, les chaises en bois, assorties aux couleurs du restaurant, sous un préau à l’entrée, entouré d’un jardin.
Il garde encore en souvenir, les relations de fraternité qu’il entretenait avec eux, lorsqu’ils venaient au Capitol.
Les Casques bleus n’hésitaient pas à laisser souvent des pourboires, raconte-t-il.
"L’ONUCI nous a sauvé"
Au centre d’animation et de formation pédagogique (Cafop) de Gagnoa, ces soldats partent en laissant "un trou" dans le cœur des élèves-stagiaires.
"Si l’ONUCI n’était pas là, le Cafop aurait fermé", affirme le directeur du Centre Kaké Bada.
Ces forces des Nations unies ont ravitaillé de 2012 à 2016 le centre en eau potable.
La ville de Gagnoa étant confrontée à un crucial problème d’eau. Chaque soir, le camion-citerne de l’opération alimentait le centre et ses élèves-stagiaires, jusqu’à la construction fin 2016 du château d’eau de l’établissement.
Ce camion, parti en fumée, lors d’incendie de la Compagnie industrielle de bois (CIB), en 2016, avait également servi pour éteindre les flammes lors du sinistre.
"Parfaite collaboration" avec l’Armée
Gagnoa, dotée d’une caserne de pompiers qui n’est pas encore fonctionnelle, les Casques bleus ont été sollicités pour des incendies dans la ville, notamment celui du grand-marché.
La collaboration a été "franche" avec les forces de sécurité, "ils étaient bien", se réjouit un responsable.
EFI