La mission de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) prendra fin en juin, par la fermeture de ses 61 bureaux à partir du 15 février. Agences immobilières et de sécurité, restaurants et gérants de cabines téléphoniques redoutent "le cauchemar économique" avec le départ de leur principale clientèle.
"Ils sont là depuis des années (2004), vraiment leur départ nous fait mal car ce sont des clients très sérieux, ils paient leur loyer toujours à temps", confie Marcel Zadi, concierge de l'immeuble Carrelle, situé à Angré 7e Tranche dans la commune de Cocody (Est d'Abidjan).
Debout devant l’immeuble, vêtu d’une chemise bleue carrelée, M. Zadi explique que "les agents de l’Onuci aiment habiter à Angré, car c’est l’un des quartiers chic d’Abidjan".
Vigile de la société de gardiennage 911 sécurité et employé d'un agent de l'Onuci depuis six ans à la Zone 4 (Sud d'Abidjan), Serge Olivier Attebi, craint pour son emploi.
Assis sur une chaise en bois, détecteur de métaux en main, il confie d'un air triste: "la rémunération ne sera pas la même chez un particulier, mon patron quitte le pays dans quelques jours, je vais retourner à notre agence et attendre, mais je suis vraiment déboussolé".
A quelques mètres de l’immeuble où travaille Serge Olivier, Moussa Sanogo gère une cabine téléphonique et vend des cigarettes.
"Ils font des transferts de 20.000 à 50.000 FCFA par jour, car ils appellent beaucoup à l'étranger, c'est trop triste, affirme pour sa part le trentenaire, installé devant l’immeuble où résident une dizaine d'agents de l'Onuci.
Le regard perdu, il envisage de "changer de coin".
Sur un banc dans un jardin de la Riviera Golf (quartier huppé), Patricia Kouassi, employée de maison depuis 7 ans chez un Casque bleu ne se soucie pas du soleil de plomb, mais craint de se "retrouver à la rue", après le départ de son patron.
"Je ne sais plus quoi faire, j'ai trois petits enfants", affirme Patricia, les larmes aux yeux.
Elle envisage de suivre des cours de couture, afin d’avoir une source de revenu pour subvenir aux besoins de ses enfants.
"C'est le genre de clients que tout le monde aime maintenir mais malheureusement c'est une mission et elle est finie. Nous allons vraiment ressentir leur départ sur nos économies", déplore la mine déconfite Pacome Brice Dje Bi, gérant de l'immeuble Compte vert à Bietry, la zone où résident majoritairement des expatriés.
Commerciale dans une agence immobilière, dont les appartements sont loués aux agents de l'Onuci depuis 2011, Anne Marie Konan témoigne entre la fouille de deux dossiers, que "ce sont des clients très sérieux dans le règlement du loyer, mais très exigeants en matière de sécurité".
Mais il n’y a pas que des agences immobilières ou agents de sécurité qui ressentent l’impact économique du départ des Casques bleu. Quelques restaurateurs commencent aussi à s’inquiéter.
Le propriétaire d’un restaurant haut de gamme dans la commune de Cocody confie qu’"on va ressentir leur départ sur nos revenus, car ce sont des clients qui exigent le luxe, ils peuvent dépenser 100.000 FCFA pour un diner", après une gorgée de coca cola et une bouffée de cigarette.
HAN
"Ils sont là depuis des années (2004), vraiment leur départ nous fait mal car ce sont des clients très sérieux, ils paient leur loyer toujours à temps", confie Marcel Zadi, concierge de l'immeuble Carrelle, situé à Angré 7e Tranche dans la commune de Cocody (Est d'Abidjan).
Debout devant l’immeuble, vêtu d’une chemise bleue carrelée, M. Zadi explique que "les agents de l’Onuci aiment habiter à Angré, car c’est l’un des quartiers chic d’Abidjan".
Vigile de la société de gardiennage 911 sécurité et employé d'un agent de l'Onuci depuis six ans à la Zone 4 (Sud d'Abidjan), Serge Olivier Attebi, craint pour son emploi.
Assis sur une chaise en bois, détecteur de métaux en main, il confie d'un air triste: "la rémunération ne sera pas la même chez un particulier, mon patron quitte le pays dans quelques jours, je vais retourner à notre agence et attendre, mais je suis vraiment déboussolé".
A quelques mètres de l’immeuble où travaille Serge Olivier, Moussa Sanogo gère une cabine téléphonique et vend des cigarettes.
"Ils font des transferts de 20.000 à 50.000 FCFA par jour, car ils appellent beaucoup à l'étranger, c'est trop triste, affirme pour sa part le trentenaire, installé devant l’immeuble où résident une dizaine d'agents de l'Onuci.
Le regard perdu, il envisage de "changer de coin".
Sur un banc dans un jardin de la Riviera Golf (quartier huppé), Patricia Kouassi, employée de maison depuis 7 ans chez un Casque bleu ne se soucie pas du soleil de plomb, mais craint de se "retrouver à la rue", après le départ de son patron.
"Je ne sais plus quoi faire, j'ai trois petits enfants", affirme Patricia, les larmes aux yeux.
Elle envisage de suivre des cours de couture, afin d’avoir une source de revenu pour subvenir aux besoins de ses enfants.
"C'est le genre de clients que tout le monde aime maintenir mais malheureusement c'est une mission et elle est finie. Nous allons vraiment ressentir leur départ sur nos économies", déplore la mine déconfite Pacome Brice Dje Bi, gérant de l'immeuble Compte vert à Bietry, la zone où résident majoritairement des expatriés.
Commerciale dans une agence immobilière, dont les appartements sont loués aux agents de l'Onuci depuis 2011, Anne Marie Konan témoigne entre la fouille de deux dossiers, que "ce sont des clients très sérieux dans le règlement du loyer, mais très exigeants en matière de sécurité".
Mais il n’y a pas que des agences immobilières ou agents de sécurité qui ressentent l’impact économique du départ des Casques bleu. Quelques restaurateurs commencent aussi à s’inquiéter.
Le propriétaire d’un restaurant haut de gamme dans la commune de Cocody confie qu’"on va ressentir leur départ sur nos revenus, car ce sont des clients qui exigent le luxe, ils peuvent dépenser 100.000 FCFA pour un diner", après une gorgée de coca cola et une bouffée de cigarette.
HAN