Laurent Pokou, l’homme d’Asmara, l’Empereur Baoulé, repose à jamais en paix depuis samedi 25 dernier au cimetière de Tiassalé, la terre de ses ancêtres. Celui qui est considéré à juste titre comme la plus grande gloire du football ivoirien a reçu les hommages des Ivoiriens dans leur diversité. Autorités politiques, hommes religieux, dirigeants sportifs, anciens coéquipiers, amis, connaissances, admirateurs, tous ont rendu hommage à l’empereur baoulé. De l’Ivosep de Treichville à Tiassalé en passant par le siège de la Fif, chacun est venu rendre hommage à Laurent Pokou. Témoignant ainsi que l’homme n’a pas vécu inutilement pour son pays. Les Ivoiriens sont unanimes sur le talent et le génie de Laurent Pokou. Le doyen Eugène Dié Kacou, ex-journaliste sportif, traduit mieux la grandeur de ce footballeur d’exception « Laurent Pokou a fait perdre plusieurs fois à quelqu’un comme moi la voix de plaisir. Un joueur comme Laurent Pokou en Côte d’Ivoire ou en Afrique, il en y aura tous les siècles. Je le compare à Houphouët-Boigny au plan politique, un être exceptionnel sur le plan du football ». Mais au-delà de ces hommages, que restera-t-il de Laurent Pokou pour les générations de demain ? Quoi de plus normal pour que cette légende du football ivoirien et africain soit immortalisée. L’Asec Mimosas, son club, a déjà donné le ton en baptisant de son vivant le stade de Sol béni de son nom. La Fédération ivoirienne de football (Fif) a poursuivi avec la ligue jeune qui devient la ligue Laurent Pokou. Dans un même élan, la nation ivoirienne ne devra pas être en reste. L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le ministre Amichia en a déjà donné l’assurance en confirmant que le président Alassane Ouattara a donné les instructions à la réflexion pour que la Côte d’Ivoire le célèbre au-delà des décorations. Une volonté vivement réaffirmée par l’un des anciens coéquipiers, N’ko Lazare, lors de son hommage Pour l’ancien coéquipier, de Laurent Pokou, le futur stade olympique d’Ebimpé doit porter le nom de l’illustre disparu. Vivement que cette promesse de l’Etat de Côte d’Ivoire se réalise pour un joueur qui laisse un vide dans le monde footballistique comme le témoigne le ministre Amichia mais qui aura surtout donné à la Côte d’Ivoire ce qu’un footballeur pouvait donner. Pour qu’ensemble, nous disions que l’Empereur est mort, vive l’Empereur!
De Bouaffo
De Bouaffo