Mamadou Touré, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Technique et à la Formation Professionnelle est bien déterminé à faire aboutir la réforme du secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Au terme de cinq jours de diagnostic au cours de « L’atelier d’identification des freins à la mise en œuvre de cette réforme, directeurs d’établissement, organisations syndicales, représentants du Pôle de Dakar de l’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) de l’Unesco, représentant des chambres consulaires et du secteur privé, ont identifiés 129 obstacles à la mise en œuvre de la reforme axé sur 5 axes prioritaires. Il s’agit du partenariat public-privé, du pilotage par la demande économique, du processus de validation des compétences, de l’équité et de l’accès et du financement durable et soutenable du secteur. Pour chacun de ces axes, les experts trouvent que le partenariat public-privé reste peu ou n’est pas fonctionnel et n’est pas suffisamment généralisé dans le dispositif national. Ils notent également une faible capacité des acteurs à mettre en place un partenariat public-privé. Aussi, observent-ils, la formation professionnelle n’est pas suffisamment pilotée par la demande économique d’autant plus que le dispositif de demande en formation n’est pas suffisamment développé et l’approche par les compétences pas généralisée. En plus, l’offre de formation professionnelle n’est pas équitable dans la répartition géographique et aux personnes à faible revenu. Elle est déséquilibrée au niveau sectoriel et géographique. « Nous sommes un pays avec une réputation agricole. Production, transformation et commercialisation. C’est un contraste. Il y a un domaine aujourd’hui, l’énergie solaire. Il n’y a pas de centres de formation dans ce secteur. C’est un bassin qui peut absorber de jeunes diplômés. », a expliqué Thierry Kouamé, conseiller technique du Secrétaire d’Etat. Selon lui, les budgets alloués à la formation professionnelle sont insignifiants et représentent 6% du budget alloué au secteur Education/Formation. Pour rendre durable et soutenable le financement de la formation professionnelle, il a souhaité l’exploitation des potentiels de financement du secteur informel, le concours des Conseils régionaux et districts et de la société civile. Alexis Ahonzo, Directeur de cabinet (Dircab), représentant Mamadou Touré, a relevé trois points saillants de l’atelier. D’abord, les obstacles majeurs à la mise en œuvre de la réforme et des responsables de leur levée sont identifiés en vue du démarrage effectif de l’opérationnalisation de la réforme. Ensuite, le Secrétariat d’Etat, les ministères techniques concernés, le secteur privé et les chambres consulaires et les autres acteurs ont une meilleure compréhension de leurs rôles et responsabilités dans la mise en œuvre de la reforme dans une approche synergique. Enfin, les membres des organes de pilotage et de mise en œuvre de la reforme sont désormais mieux outillés pour l’opérationnaliser. « Je suis persuadé que cette réforme, si elle est bien menée, dans le cadre de l’ambitieux programme de la scolarisation obligatoire, va largement contribuer à l’amélioration de l’employabilité des formés du dispositif de la formation professionnelle par l’alignement de leur formation sur les besoins et la structure de l’économie ivoirienne, une grande compétitivité du secteur productif. », a conclu le Dircab Alexis Ahonzo.
Traoré Yacouba Diarra
Traoré Yacouba Diarra