Les responsables en charge de la gestion des PME et ceux des structures bancaires ont engagé le débat pour briser le mur de méfiance qui se dresse entre eux.
« Relations PME et banques : comment briser le mur de méfiance ? », est la problématique qui sera débattue les 23, 24 et 25 mars lors des Journées nationales promotionnelles des PME et de l’artisanat (JNPPME-A). Cette 6ème édition de la JNPPME s’est ouverte ce 23 mars à l’espace Latrille sis aux 2 plateaux dans la commune de Cocody
« Nous reprochons aux banques de ne pas financer les PME. Nous reprochons aux banques de ne pas connaitre suffisamment les PME. Nous reprochons aux banques de demander trop de garanties avant d’accompagner les PME », telles sont les critiques des PME émises à l’endroit des banques par Dr Joseph Boguifo, président du conseil d’administration de la fédération ivoirienne des PME lors de la cérémonie d’ouverture via un film institutionnel réalisé pour l’occasion.
L’opérateur économique a tenu à préciser qu’il souhaiterait que cette édition de la JNPPME-A « soit la dernière édition qui se penche sur le financement des PME », espérant trouver enfin une solution au financement des PME par les banques.
Le consensus entre les banques et les PME est plus que nécessaire. 70% des PME en Côte d’Ivoire accède difficilement au financement. Si d’un côté les PME accusent les banques de trouver toujours des arguments et prétextes pour ne pas les accompagner, les banques elles, mettent en exergue leur statut d’entreprise donc en quête de profit mais également la méconnaissance de leur de fonctionnement par les PME.
Les PME constituent 80% du tissu économique en Côte d’ivoire et contribuent à 18% du PIB. Elles représentent également 23% de l’emploi formel. En 2016, c’est 1,275 milliards de FCFA qu’elles ont reçu de la part des banques en vue d’un financement. Ce qui constitue le tiers de la somme dont elles ont besoin. Pour cette année 2017, 20% des commandes publiques seront attribuées aux PME contrairement à celles de 2016 qui étaient de 16%.
La riposte aux accusations des responsables des PME est venue de Daouda Coulibaly, Directeur général de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) qui explique que le rôle des banques est de collecter de l’épargne et de financer les secteurs qui manifestent ce besoin tel que les PME. Cependant, il reconnait « que le domaine des PME est beaucoup risqué » pour y investir.
En soutien, Guy Koizan, Directeur général de Versus bank interpelle les entreprises afin d’« œuvrer à connaître davantage le fonctionnement des banques. » Toutefois, ces difficultés ne sont pas forcément propres à la Côte d’Ivoire, a révélé Tarak Chérif, membre de la délégation tunisienne présente pour cet événement. Président de Connect international, structure regroupant plusieurs PME en Tunisie, il explique que « nous avons les mêmes problèmes. Le fait de se mettre ensemble peut nous aider à trouver des pistes de solution que l’on pourra adapter en fonction des réalités du terrain » et de préciser « que sans les banques, nous, les investisseurs ne pouvons rien faire. »
Le décor étant planté, ce cadre de réflexion entre les responsables de PME et des banques va consister à trouver des solutions afin de faire face aux difficultés auxquelles elles sont confrontées.
C’est dans cet élan que Jean Claude Kouassi, ministre de l’Emploi et de la protection sociale, représentant le Premier ministre, Gon Coulibaly à inviter à « un assouplissement des banques » mais également à une « synergie des acteurs de tous les secteurs » concernés.
Souleymane Diarrasouba, banquier et ministre du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME, a indiqué que « les banques sans financement des PME auront du mal à terme, de maintenir un business modèle pérenne et rentable à moyen terme. Et les PME également sans le financement pourrait difficilement devenir des PME rentables et compétitives voir des champions nationaux ». Ce qui a suscité de l’espoir chez les responsables de PME parce que lui-même banquier.
A l’encontre des PME, les banques ont des craintes. L’une d’entre elles porte sur l’adressage fixe. Trois jours de réflexion pour ensemble trouver des solutions, voici le sens de cette rencontre dont tous les participants attendent de voir le résultat par la destruction du mur de méfiance.
Raïssa Yao
« Relations PME et banques : comment briser le mur de méfiance ? », est la problématique qui sera débattue les 23, 24 et 25 mars lors des Journées nationales promotionnelles des PME et de l’artisanat (JNPPME-A). Cette 6ème édition de la JNPPME s’est ouverte ce 23 mars à l’espace Latrille sis aux 2 plateaux dans la commune de Cocody
« Nous reprochons aux banques de ne pas financer les PME. Nous reprochons aux banques de ne pas connaitre suffisamment les PME. Nous reprochons aux banques de demander trop de garanties avant d’accompagner les PME », telles sont les critiques des PME émises à l’endroit des banques par Dr Joseph Boguifo, président du conseil d’administration de la fédération ivoirienne des PME lors de la cérémonie d’ouverture via un film institutionnel réalisé pour l’occasion.
L’opérateur économique a tenu à préciser qu’il souhaiterait que cette édition de la JNPPME-A « soit la dernière édition qui se penche sur le financement des PME », espérant trouver enfin une solution au financement des PME par les banques.
Le consensus entre les banques et les PME est plus que nécessaire. 70% des PME en Côte d’Ivoire accède difficilement au financement. Si d’un côté les PME accusent les banques de trouver toujours des arguments et prétextes pour ne pas les accompagner, les banques elles, mettent en exergue leur statut d’entreprise donc en quête de profit mais également la méconnaissance de leur de fonctionnement par les PME.
Les PME constituent 80% du tissu économique en Côte d’ivoire et contribuent à 18% du PIB. Elles représentent également 23% de l’emploi formel. En 2016, c’est 1,275 milliards de FCFA qu’elles ont reçu de la part des banques en vue d’un financement. Ce qui constitue le tiers de la somme dont elles ont besoin. Pour cette année 2017, 20% des commandes publiques seront attribuées aux PME contrairement à celles de 2016 qui étaient de 16%.
La riposte aux accusations des responsables des PME est venue de Daouda Coulibaly, Directeur général de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) qui explique que le rôle des banques est de collecter de l’épargne et de financer les secteurs qui manifestent ce besoin tel que les PME. Cependant, il reconnait « que le domaine des PME est beaucoup risqué » pour y investir.
En soutien, Guy Koizan, Directeur général de Versus bank interpelle les entreprises afin d’« œuvrer à connaître davantage le fonctionnement des banques. » Toutefois, ces difficultés ne sont pas forcément propres à la Côte d’Ivoire, a révélé Tarak Chérif, membre de la délégation tunisienne présente pour cet événement. Président de Connect international, structure regroupant plusieurs PME en Tunisie, il explique que « nous avons les mêmes problèmes. Le fait de se mettre ensemble peut nous aider à trouver des pistes de solution que l’on pourra adapter en fonction des réalités du terrain » et de préciser « que sans les banques, nous, les investisseurs ne pouvons rien faire. »
Le décor étant planté, ce cadre de réflexion entre les responsables de PME et des banques va consister à trouver des solutions afin de faire face aux difficultés auxquelles elles sont confrontées.
C’est dans cet élan que Jean Claude Kouassi, ministre de l’Emploi et de la protection sociale, représentant le Premier ministre, Gon Coulibaly à inviter à « un assouplissement des banques » mais également à une « synergie des acteurs de tous les secteurs » concernés.
Souleymane Diarrasouba, banquier et ministre du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME, a indiqué que « les banques sans financement des PME auront du mal à terme, de maintenir un business modèle pérenne et rentable à moyen terme. Et les PME également sans le financement pourrait difficilement devenir des PME rentables et compétitives voir des champions nationaux ». Ce qui a suscité de l’espoir chez les responsables de PME parce que lui-même banquier.
A l’encontre des PME, les banques ont des craintes. L’une d’entre elles porte sur l’adressage fixe. Trois jours de réflexion pour ensemble trouver des solutions, voici le sens de cette rencontre dont tous les participants attendent de voir le résultat par la destruction du mur de méfiance.
Raïssa Yao
