Manzanouan, village situé dans la sous-préfecture d’Akoboissué, département d’Agnibilékrou est peuplé de 10 000 âmes. L’eau potable y est devenue une denrée rare. Elle est si rare que les femmes, les hommes et les enfants seaux, cuvettes en mains, pour certains, et sur la tête, pour d’autres, marchent sur des kilomètres, tard la nuit, à la recherche de points d’eau. Ils leur arrivent souvent de veiller auprès d’une pompe d’eau, en alignant des bassines, dans l’espoir de recueillir quelques litres d’eau. Le besoin est si grand que tous les moyens sont bons pour vite se faire servir et en quantité. Malheureusement, cette attitude suscite de vives altercations.
Kouakou Niamkey Mian, ménagère, résidant à Kouakro, un quartier de Manzanouan, ne sait plus à quel saint se vouer. Les larmes aux yeux, elle explique le calvaire qu’elle vit avec ses deux filles élèves. « Mes filles et moi nous nous réveillons chaque à 2 heures du matin pour aller chercher de l’eau dans la rivière située 5 kilomètres du village. A peine nous dormons, et lorsque nous arrivons à la rivière, la queue est déjà longue. Il arrive des fois que l’eau propre finisse avant notre tour de nous servir. Cela fait que nous pouvons passer 2 ou 3 jours sans avoir de l’eau. Mais, grâce à certains voisins, nous en trouvons juste pour notre cuisine et pour boire. C’est vraiment insupportable », a-t- elle déploré. Yao Aman, vivant au quartier Latin, ne dit pas le contraire. Pis, il estime que c’est un véritable parcours du combattant, doublé d’un chemin de croix, qu’il faut faire pour avoir accès à de l’eau potable. « Souvent, nous parcourons près de 10 kilomètres pour recueillir un ou deux seaux d’eau, insuffisants pour satisfaire aux besoins de nos familles. Nous voulons un deuxième forage » a-t-elle souhaité. Ulrich Bèdin, directeur de la société coopérative Manzan de Manzanouan, a émis le souhait de voir la construction d’un second château d’eau. Le premier, construit en 2004 par les villageois eux-mêmes, n’a plus la capacité pour approvisionner toutes les ménages.
Jean GOUDALÉ
Kouakou Niamkey Mian, ménagère, résidant à Kouakro, un quartier de Manzanouan, ne sait plus à quel saint se vouer. Les larmes aux yeux, elle explique le calvaire qu’elle vit avec ses deux filles élèves. « Mes filles et moi nous nous réveillons chaque à 2 heures du matin pour aller chercher de l’eau dans la rivière située 5 kilomètres du village. A peine nous dormons, et lorsque nous arrivons à la rivière, la queue est déjà longue. Il arrive des fois que l’eau propre finisse avant notre tour de nous servir. Cela fait que nous pouvons passer 2 ou 3 jours sans avoir de l’eau. Mais, grâce à certains voisins, nous en trouvons juste pour notre cuisine et pour boire. C’est vraiment insupportable », a-t- elle déploré. Yao Aman, vivant au quartier Latin, ne dit pas le contraire. Pis, il estime que c’est un véritable parcours du combattant, doublé d’un chemin de croix, qu’il faut faire pour avoir accès à de l’eau potable. « Souvent, nous parcourons près de 10 kilomètres pour recueillir un ou deux seaux d’eau, insuffisants pour satisfaire aux besoins de nos familles. Nous voulons un deuxième forage » a-t-elle souhaité. Ulrich Bèdin, directeur de la société coopérative Manzan de Manzanouan, a émis le souhait de voir la construction d’un second château d’eau. Le premier, construit en 2004 par les villageois eux-mêmes, n’a plus la capacité pour approvisionner toutes les ménages.
Jean GOUDALÉ