Considéré comme l’un des meilleurs de sa génération, l’artiste Kajeem, de son vrai nom Guillaume Konan , est auteur-compositeur et interprète. Il s’est confié à La Synthèse.
Kajeem, à quand remonte votre entrée dans la musique ?
Kajeem: Cette question est un peu délicate parce que nous avons créé le N’Gowa Posse en 1990. Donc officiellement, je peux dire que mon entrée dans la musique remonte à cette date. Mais, le monde du show-business te juge à partir de ton premier album. Mon premier album est sorti en 1997. Si nous devons compter à partir de là, cela fait exactement 20 ans que je suis dans la musique. Mais, j’ai débuté mon premier groupe musical à l’âge de 11 ans. Mon histoire avec la musique date de très longtemps.
Qui vous a influencé dans la musique ?
K: Je n’ai pas commencé la musique en faisant du reggae. J’ai été plutôt influencé par les musiques plus soul et plus hip hop et autres. Pour moi, dans le reggae, la référence suprême, c’est Bob Marley. C’est la preuve que l’on peut partir de son ghetto et être au sommet du monde. Bob Marley, c’est quelqu’un qui a eu des débuts extrêmement difficiles. Un peu comme moi. Donc, si je dois citer une influence dans la musique, ce sera Bob Marley. Mais, au niveau local, il y a Alpha Blondy qui a ouvert la voie de la musique reggae. Ces deux cités sont forcément des exemples qu’on a voulu imiter. Aujourd’hui, il y a plusieurs genres musicaux dans le monde. Il y a eu des groupes qui ont bénéficié de gros moyens. Mais, ils n’ont jamais atteint l’impact et l’influence que Bob Marley a eus sur le monde. Aujourd’hui, quand le 11 mai arrive, même ceux qui sont dans les lieux les plus reculés du monde savent que c’est l’anniversaire de la mort de Bob Marley. Il a eu une influence énorme. Cela n’est pas que musical, le message qu’il véhicule à travers ses chansons vont au-delà de la musique. Les valeurs qu’il a prônées sont toujours d’actualité. Nous avons l’impression que ces chansons sont plus actuelles que lorsqu’il était vivant. C’est pour cela qu’il a été déclaré chanteur du millénaire, l’an dernier. Pourtant, il y a eu d’autres grands chanteurs, notamment « les builders » et autres qui ont eu de véritables succès. Mais Bob Marley est le couronnement.
Y a-t-il une différence entre un rastaman et un reggaeman ?
K: Oui, un reggaeman, c’est un faiseur de reggae. Le reggae, c’est le véhicule qui transporte le message des rastas. Le Rastaman, c’est celui qui a la croyance du Rasta. Mais, aujourd’hui, vous pouvez le constater, il y a des personnes qui ne sont pas rasta qui font du reggae. Donc, il y a cette différence qui est à faire. Si à ses débuts, le reggae était la musique qui véhiculait le message des rastas, des gens qui ne sont pas rastas la pratiquent aujourd’hui.
Kajeem se définit-il comme un rasta ?
K: Je ne me définis pas comme un rasta, je le suis. Je l’ai découvert. L’on ne le devient pas. Si tu n’es pas rasta, tu ne le deviendras jamais. Je suis un rasta parce qu’être un rasta, c’est croire au caractère révélé de sa majesté impérial Hailé Selassié. Donc, moi je suis rasta.
Kajeem est-il un adepte de l’herbe ?
K: Je nai jamais fumé, même touché à la cigarette a plus forte raison l’herbe. Au début de ma carrière, je consommais l’alcool. Mais depuis 1995, je ne bois plus. Je n’ai pas de problème avec l’herbe.
Que pensez-vous de la nouvelle génération de chanteurs reggae ?
K: Je trouve qu’il y a de nombreux et de très bons talents. Ce que je trouve extraordinaire, c’est qu’on vient de plus en plus jeune à la musique. Cela est favorisé par le développement de l’internet. Un accès plus facile aux choses auxquelles l’on ne pouvait pas accéder quand on débutait. Il y a de nombreux talents. Mais, ils sont malheureusement en galère avec le développement des médias. Cela n’est plus évident de se fait connaître. A l’époque, il y avait une seule radio, c’était peut-être difficile pour réussir a passé sur cette radio. Mais quand on réussissait à le faire, l’on était connu de tous. Mais, aujourd’hui il y a plusieurs radios et vous pouvez passer sur ces radios. Il n’y a personne qui vous connaît. Donc, c’est une génération qui a beaucoup de talents, mais qui ne doit plus se contenter d’avoir du talent. Aujourd’hui, le talent seul ne suffit pas, il faut aller au-delà de son business. Il faut aussi avoir d’autres ingrédients notamment la patience et l’endurance. Mais, je pense que la nouvelle génération est très performante.
Quel est la différence entre votre style et ceux des autres?
K: Quand tu écoutes le reggae de Kajeem, tu sais qu’il est passé par le Hip-hop. Donc, il y a toujours cette touche. Depuis les premiers albums, l’on a toujours cherché à mettre des mélodies traditionnelles africaines. Pour moi, il est important que chacun vienne avec ce qu’il a de plus profond en lui. Sa culture qui est cette touche africaine. J’ai aussi ma façon de chanter qui est le phrasé. Avant que ma génération n’arrive, les chansons étaient toutes mélodieuses. Nous sommes arrivés avec un style de chant plus saccadé. C’est beaucoup plus rap que chant. Donc, cela n’a rien à voir avec ce qui se passait auparavant. Nous essayons de mettre nos propres ingrédients pour créer quelque chose de nouveau. Je le dis la nouvelle génération fait le reggae du troisième millénaire. C’est un reggae nouveau avec les technologies. Les gens trouvent que notre discours est dur. La réalité elle-même se durcit aussi. Donc, il faut que le discours s’adapte à la réalité. C’est ce qui fait la spécificité de notre reggae.
Avec tout votre talent, pourquoi n’arrivez-vous pas à vous imposer au plan international ?
K: Si vous allez sur mon site internet, vous verrez le nombre de festivals internationaux auxquels j’ai pris part. Je comprends que certains fans ou ceux qui aiment mon travail estiment que je n’ai pas le retentissement que je devrais avoir sur le plan musical. Mais, c’est le Seigneur qui trace la voie de tout un chacun. Moi, je suis très content de mon parcours sans me faire des éloges. Je suis resté conforme aux valeurs que je défends. Je ne me suis jamais compromis pour quoi que ce soit. Souvent le succès dont vous parlez, passe par beaucoup de compromissions que l’on ne veut pas accepter. Je n’ai pas de grosses envies de luxe. Je peux continuer de vivre en faisant tout simplement mon travail. Cela fait plus de 20 ans que je fais ce que je voulais faire. Au niveau international, on développe chaque fois. La preuve, quand j’ai sorti l’album « Gardien de feu », je n’ai pas fait une semaine à Abidjan. J’étais en tournée à Paris, à Genève pour la promotion de l’album. Il ne se passe pratiquement pas un mois sans que je ne sois pas à l’extérieur pour des spectacles. J’entends cela très souvent: Kajeem gagnerai à être plus connu. Mais je trouve cela drôle. Cela fait 20 ans que je m’autoproduis. Aujourd’hui, quand tu injectes de l’argent dans la musique et dans le cinéma, cela a du succès. Il n’y a pas de producteurs et de mécènes en Côte d’Ivoire. Tu te bats et quand tu entends ces genres de choses, cela te surprends. Cela nécessite beaucoup de moyens financiers pour produit un album. Au stade où je suis arrivé, il faut au moins 25 ou 30 millions pour produire un album. Quand j’entends dire que je n’arrive pas à m’imposer au plan international, je pense que cela n’est pas reconnaissant de la part de mes fans.
Quel message véhiculez-vous à travers votre nouvel album « Gardien de feu »?
K: Le message que je voulais véhiculer aux mélomanes à travers cet album est simple. Les gens pensent que pour donner, il faut être riche. Chacun de nous peut entretenir la flamme de l’espoir dans le cœur de ses proches. Même à travers des paroles réconfortantes à l’endroit de quelqu’un qui est dans les difficultés. Nous pouvons l’aider à se relever. Dans nos familles, par exemple, ceux qui donnent ne sont pas forcement ceux qui ont le plus. Donner n’est pas une affaire de moyens financiers, c’est le cœur. Ce que j’essaye de dire à travers cet album, il y a ceux qui sont de l’obscurité et ceux qui sont de la lumière. Si tu es un être de la lumière reste dans la logique et fais ton travail. C’est un peu le message que j’essaye de véhiculer aux mélomanes. Il faut continuer d’entretenir la flamme dans le cœur des êtres humains au quotidien. Que ce soit dans nos hôpitaux, dans les structures sociales et dans les Ong. Il y a des gardiens de feu qui font de petits miracles au quotidien pour permettre aux autres de vivre. C’est à ces derniers que je voulais rendre hommage.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans la musique ?
K: C’est difficile à dire parce que les jeunes qui viennent à la musique n’évoluent pas forcément dans le contexte dans lequel j’ai évolué à mes débuts. Pour moi, il est important de s’instruire au minimum. Je leur conseillerai au moins d’aller jusqu’au Baccalauréat quelque soit ce qu’ils veulent faire. Aujourd’hui, sans un minimum de culture, l’homme n’arrive à rien. Nous voyons trop de jeunes abandonner l’école sous prétexte qu’ils veulent faire de la musique. Quand ils n’y arrivent pas, ils n’ont pas le minimum requis pour pouvoir faire autre chose. Donc, je conseille aux jeunes de s’instruire et de se former dans la vie. Il n’y a pas de voie toute tracée, chacun essaye de tracer sa voie. Ils doivent s’appuyer sur l’expérience des plus anciens pour mieux avancer dans la vie
Vous êtes, par ailleurs, présentateur de l’émission 100% reggae sur Tv2 et Directeur des programmes à Radio Alpha Blondy Fm. Comment gérez-vous tout ça ?
K: Ces dernières années, mon plus gros travail a été celui de la planification. J’essaye de m’organiser au maximum pour ne pas que ces activités tuent mon métier de chanteur. Tout le monde me connaît d’abord en tant que chanteur. Je continue d’exercer ses activités qui sont des sortes de prolongement de mon activité. J’ai commencé à animer à la radio, à l’époque sur Nostalgie. Cela m’a aidé à mieux faire comprendre ma musique. Pour le moment, j’arrive à gérer mon planning. Dès que je sentirai que je suis débordé, je privilégierai mon travail de chanteur.
Réalisée par Sika ACHI
Kajeem, à quand remonte votre entrée dans la musique ?
Kajeem: Cette question est un peu délicate parce que nous avons créé le N’Gowa Posse en 1990. Donc officiellement, je peux dire que mon entrée dans la musique remonte à cette date. Mais, le monde du show-business te juge à partir de ton premier album. Mon premier album est sorti en 1997. Si nous devons compter à partir de là, cela fait exactement 20 ans que je suis dans la musique. Mais, j’ai débuté mon premier groupe musical à l’âge de 11 ans. Mon histoire avec la musique date de très longtemps.
Qui vous a influencé dans la musique ?
K: Je n’ai pas commencé la musique en faisant du reggae. J’ai été plutôt influencé par les musiques plus soul et plus hip hop et autres. Pour moi, dans le reggae, la référence suprême, c’est Bob Marley. C’est la preuve que l’on peut partir de son ghetto et être au sommet du monde. Bob Marley, c’est quelqu’un qui a eu des débuts extrêmement difficiles. Un peu comme moi. Donc, si je dois citer une influence dans la musique, ce sera Bob Marley. Mais, au niveau local, il y a Alpha Blondy qui a ouvert la voie de la musique reggae. Ces deux cités sont forcément des exemples qu’on a voulu imiter. Aujourd’hui, il y a plusieurs genres musicaux dans le monde. Il y a eu des groupes qui ont bénéficié de gros moyens. Mais, ils n’ont jamais atteint l’impact et l’influence que Bob Marley a eus sur le monde. Aujourd’hui, quand le 11 mai arrive, même ceux qui sont dans les lieux les plus reculés du monde savent que c’est l’anniversaire de la mort de Bob Marley. Il a eu une influence énorme. Cela n’est pas que musical, le message qu’il véhicule à travers ses chansons vont au-delà de la musique. Les valeurs qu’il a prônées sont toujours d’actualité. Nous avons l’impression que ces chansons sont plus actuelles que lorsqu’il était vivant. C’est pour cela qu’il a été déclaré chanteur du millénaire, l’an dernier. Pourtant, il y a eu d’autres grands chanteurs, notamment « les builders » et autres qui ont eu de véritables succès. Mais Bob Marley est le couronnement.
Y a-t-il une différence entre un rastaman et un reggaeman ?
K: Oui, un reggaeman, c’est un faiseur de reggae. Le reggae, c’est le véhicule qui transporte le message des rastas. Le Rastaman, c’est celui qui a la croyance du Rasta. Mais, aujourd’hui, vous pouvez le constater, il y a des personnes qui ne sont pas rasta qui font du reggae. Donc, il y a cette différence qui est à faire. Si à ses débuts, le reggae était la musique qui véhiculait le message des rastas, des gens qui ne sont pas rastas la pratiquent aujourd’hui.
Kajeem se définit-il comme un rasta ?
K: Je ne me définis pas comme un rasta, je le suis. Je l’ai découvert. L’on ne le devient pas. Si tu n’es pas rasta, tu ne le deviendras jamais. Je suis un rasta parce qu’être un rasta, c’est croire au caractère révélé de sa majesté impérial Hailé Selassié. Donc, moi je suis rasta.
Kajeem est-il un adepte de l’herbe ?
K: Je nai jamais fumé, même touché à la cigarette a plus forte raison l’herbe. Au début de ma carrière, je consommais l’alcool. Mais depuis 1995, je ne bois plus. Je n’ai pas de problème avec l’herbe.
Que pensez-vous de la nouvelle génération de chanteurs reggae ?
K: Je trouve qu’il y a de nombreux et de très bons talents. Ce que je trouve extraordinaire, c’est qu’on vient de plus en plus jeune à la musique. Cela est favorisé par le développement de l’internet. Un accès plus facile aux choses auxquelles l’on ne pouvait pas accéder quand on débutait. Il y a de nombreux talents. Mais, ils sont malheureusement en galère avec le développement des médias. Cela n’est plus évident de se fait connaître. A l’époque, il y avait une seule radio, c’était peut-être difficile pour réussir a passé sur cette radio. Mais quand on réussissait à le faire, l’on était connu de tous. Mais, aujourd’hui il y a plusieurs radios et vous pouvez passer sur ces radios. Il n’y a personne qui vous connaît. Donc, c’est une génération qui a beaucoup de talents, mais qui ne doit plus se contenter d’avoir du talent. Aujourd’hui, le talent seul ne suffit pas, il faut aller au-delà de son business. Il faut aussi avoir d’autres ingrédients notamment la patience et l’endurance. Mais, je pense que la nouvelle génération est très performante.
Quel est la différence entre votre style et ceux des autres?
K: Quand tu écoutes le reggae de Kajeem, tu sais qu’il est passé par le Hip-hop. Donc, il y a toujours cette touche. Depuis les premiers albums, l’on a toujours cherché à mettre des mélodies traditionnelles africaines. Pour moi, il est important que chacun vienne avec ce qu’il a de plus profond en lui. Sa culture qui est cette touche africaine. J’ai aussi ma façon de chanter qui est le phrasé. Avant que ma génération n’arrive, les chansons étaient toutes mélodieuses. Nous sommes arrivés avec un style de chant plus saccadé. C’est beaucoup plus rap que chant. Donc, cela n’a rien à voir avec ce qui se passait auparavant. Nous essayons de mettre nos propres ingrédients pour créer quelque chose de nouveau. Je le dis la nouvelle génération fait le reggae du troisième millénaire. C’est un reggae nouveau avec les technologies. Les gens trouvent que notre discours est dur. La réalité elle-même se durcit aussi. Donc, il faut que le discours s’adapte à la réalité. C’est ce qui fait la spécificité de notre reggae.
Avec tout votre talent, pourquoi n’arrivez-vous pas à vous imposer au plan international ?
K: Si vous allez sur mon site internet, vous verrez le nombre de festivals internationaux auxquels j’ai pris part. Je comprends que certains fans ou ceux qui aiment mon travail estiment que je n’ai pas le retentissement que je devrais avoir sur le plan musical. Mais, c’est le Seigneur qui trace la voie de tout un chacun. Moi, je suis très content de mon parcours sans me faire des éloges. Je suis resté conforme aux valeurs que je défends. Je ne me suis jamais compromis pour quoi que ce soit. Souvent le succès dont vous parlez, passe par beaucoup de compromissions que l’on ne veut pas accepter. Je n’ai pas de grosses envies de luxe. Je peux continuer de vivre en faisant tout simplement mon travail. Cela fait plus de 20 ans que je fais ce que je voulais faire. Au niveau international, on développe chaque fois. La preuve, quand j’ai sorti l’album « Gardien de feu », je n’ai pas fait une semaine à Abidjan. J’étais en tournée à Paris, à Genève pour la promotion de l’album. Il ne se passe pratiquement pas un mois sans que je ne sois pas à l’extérieur pour des spectacles. J’entends cela très souvent: Kajeem gagnerai à être plus connu. Mais je trouve cela drôle. Cela fait 20 ans que je m’autoproduis. Aujourd’hui, quand tu injectes de l’argent dans la musique et dans le cinéma, cela a du succès. Il n’y a pas de producteurs et de mécènes en Côte d’Ivoire. Tu te bats et quand tu entends ces genres de choses, cela te surprends. Cela nécessite beaucoup de moyens financiers pour produit un album. Au stade où je suis arrivé, il faut au moins 25 ou 30 millions pour produire un album. Quand j’entends dire que je n’arrive pas à m’imposer au plan international, je pense que cela n’est pas reconnaissant de la part de mes fans.
Quel message véhiculez-vous à travers votre nouvel album « Gardien de feu »?
K: Le message que je voulais véhiculer aux mélomanes à travers cet album est simple. Les gens pensent que pour donner, il faut être riche. Chacun de nous peut entretenir la flamme de l’espoir dans le cœur de ses proches. Même à travers des paroles réconfortantes à l’endroit de quelqu’un qui est dans les difficultés. Nous pouvons l’aider à se relever. Dans nos familles, par exemple, ceux qui donnent ne sont pas forcement ceux qui ont le plus. Donner n’est pas une affaire de moyens financiers, c’est le cœur. Ce que j’essaye de dire à travers cet album, il y a ceux qui sont de l’obscurité et ceux qui sont de la lumière. Si tu es un être de la lumière reste dans la logique et fais ton travail. C’est un peu le message que j’essaye de véhiculer aux mélomanes. Il faut continuer d’entretenir la flamme dans le cœur des êtres humains au quotidien. Que ce soit dans nos hôpitaux, dans les structures sociales et dans les Ong. Il y a des gardiens de feu qui font de petits miracles au quotidien pour permettre aux autres de vivre. C’est à ces derniers que je voulais rendre hommage.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans la musique ?
K: C’est difficile à dire parce que les jeunes qui viennent à la musique n’évoluent pas forcément dans le contexte dans lequel j’ai évolué à mes débuts. Pour moi, il est important de s’instruire au minimum. Je leur conseillerai au moins d’aller jusqu’au Baccalauréat quelque soit ce qu’ils veulent faire. Aujourd’hui, sans un minimum de culture, l’homme n’arrive à rien. Nous voyons trop de jeunes abandonner l’école sous prétexte qu’ils veulent faire de la musique. Quand ils n’y arrivent pas, ils n’ont pas le minimum requis pour pouvoir faire autre chose. Donc, je conseille aux jeunes de s’instruire et de se former dans la vie. Il n’y a pas de voie toute tracée, chacun essaye de tracer sa voie. Ils doivent s’appuyer sur l’expérience des plus anciens pour mieux avancer dans la vie
Vous êtes, par ailleurs, présentateur de l’émission 100% reggae sur Tv2 et Directeur des programmes à Radio Alpha Blondy Fm. Comment gérez-vous tout ça ?
K: Ces dernières années, mon plus gros travail a été celui de la planification. J’essaye de m’organiser au maximum pour ne pas que ces activités tuent mon métier de chanteur. Tout le monde me connaît d’abord en tant que chanteur. Je continue d’exercer ses activités qui sont des sortes de prolongement de mon activité. J’ai commencé à animer à la radio, à l’époque sur Nostalgie. Cela m’a aidé à mieux faire comprendre ma musique. Pour le moment, j’arrive à gérer mon planning. Dès que je sentirai que je suis débordé, je privilégierai mon travail de chanteur.
Réalisée par Sika ACHI