Bouaké (Côte d’Ivoire)- Les soldats mutins de Bouaké (centre), épicentre des mutineries de janvier et de vendredi, ont tiré en l’air toute la nuit et bloqué l’accès des quatre entrées de la deuxième ville du pays samedi matin, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ce mouvement de grogne survient au lendemain des déclarations du chef d’état-major des armées ivoirien, le général Touré Sekou, qui a menacé vendredi soir les mutins de "sanctions disciplinaires sévères", et alors qu’un représentant de mutins avait annoncé jeudi au nom de tous les soldats renoncer à "toute revendication d’ordre financier".
"Nous voulons notre argent", a lancé samedi sous couvert d’anonymat l’un des mutins, qui portait une cagoule sur la tête.
Ces mutins ont chassé les policiers qui contrôlent habituellement les "corridors", et ont pris position sur les routes, bloquant les accès à Bouaké et empêchant toute circulation. Les corridors Nord et Sud sont situés sur le principal axe routier du pays qui part de la capitale économique Abidjan, et poursuit vers le nord jusqu’au Burkina Faso voisin.
Les mutins tiraient samedi sporadiquement en l’air au niveau de ces corridors mais aussi à l’intérieur de la deuxième ville du pays. Les banques et les magasins n’ont pas ouvert samedi matin.
Vendredi, des mutins avaient tiré et pris position autour du camp Gallieni situé au centre d’Abidjan. Ils avaient également tiré en l’air à Akouedo (est d’Abidjan) et paralysé plusieurs villes du pays dont Bouaké, Korhogo (nord), Odienné (nord) et Man (ouest).
Les forces loyalistes avaient de leur côté déployé vendredi un important dispositif à Abidjan, et menacé dans la soirée les mutins de sanctions, lors d’une allocution du chef d’état-major des armées au journal télévisé.
Samedi, la situation était calme à Abidjan, a constaté un journaliste de l’AFP.
Anciens rebelles intégrés dans l’armée, les mutins réclament le paiement de reliquats de primes que leur avait promis le gouvernement après les mutineries de début janvier qui avaient ébranlé le pays.
Les mutins avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis de payer les 7 millions restants par tranche à partir de ce mois de mai.
Toutefois, jeudi soir, un représentant de soldats avait annoncé renoncer à leurs revendications financières, lors d’une cérémonie au Palais présidentiel en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et d’autres soldats.
Cette cérémonie, organisée sans la présence de la presse et diffusée en différé après montage, se voulait visiblement un point final à la protestation de l’ensemble des forces de sécurité, mais a finalement déclenché un nouveau mouvement de grogne.
str-pgf/lp
Ce mouvement de grogne survient au lendemain des déclarations du chef d’état-major des armées ivoirien, le général Touré Sekou, qui a menacé vendredi soir les mutins de "sanctions disciplinaires sévères", et alors qu’un représentant de mutins avait annoncé jeudi au nom de tous les soldats renoncer à "toute revendication d’ordre financier".
"Nous voulons notre argent", a lancé samedi sous couvert d’anonymat l’un des mutins, qui portait une cagoule sur la tête.
Ces mutins ont chassé les policiers qui contrôlent habituellement les "corridors", et ont pris position sur les routes, bloquant les accès à Bouaké et empêchant toute circulation. Les corridors Nord et Sud sont situés sur le principal axe routier du pays qui part de la capitale économique Abidjan, et poursuit vers le nord jusqu’au Burkina Faso voisin.
Les mutins tiraient samedi sporadiquement en l’air au niveau de ces corridors mais aussi à l’intérieur de la deuxième ville du pays. Les banques et les magasins n’ont pas ouvert samedi matin.
Vendredi, des mutins avaient tiré et pris position autour du camp Gallieni situé au centre d’Abidjan. Ils avaient également tiré en l’air à Akouedo (est d’Abidjan) et paralysé plusieurs villes du pays dont Bouaké, Korhogo (nord), Odienné (nord) et Man (ouest).
Les forces loyalistes avaient de leur côté déployé vendredi un important dispositif à Abidjan, et menacé dans la soirée les mutins de sanctions, lors d’une allocution du chef d’état-major des armées au journal télévisé.
Samedi, la situation était calme à Abidjan, a constaté un journaliste de l’AFP.
Anciens rebelles intégrés dans l’armée, les mutins réclament le paiement de reliquats de primes que leur avait promis le gouvernement après les mutineries de début janvier qui avaient ébranlé le pays.
Les mutins avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis de payer les 7 millions restants par tranche à partir de ce mois de mai.
Toutefois, jeudi soir, un représentant de soldats avait annoncé renoncer à leurs revendications financières, lors d’une cérémonie au Palais présidentiel en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et d’autres soldats.
Cette cérémonie, organisée sans la présence de la presse et diffusée en différé après montage, se voulait visiblement un point final à la protestation de l’ensemble des forces de sécurité, mais a finalement déclenché un nouveau mouvement de grogne.
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