Abidjan - Le ministre ivoirien de la Défense Alain Richard Donwahi a assuré mardi que le gouvernement ne sortait pas "affaibli" des mutineries qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire et qui vont peser lourdement sur le budget.
"Le gouvernement n’est pas sorti affaibli de cette situation mais au contraire renforcé. Il a pu traverser une situation difficile", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Mardi, les militaires révoltés ont regagné leurs casernes et la vie reprenait normalement dans les principales villes du pays, Abidjan et Bouaké, après la conclusion la veille au soir d’un accord entre le gouvernement et les soldats qui étaient mutinés depuis vendredi.
"Je peux vous garantir que cet accord a été passé, il est définitif et sera appliqué par toutes les parties. L’accord est acquis, les deux parties sont consentantes. Cet accord sera appliqué, il est même déjà en cours", a expliqué le ministre sans vouloir "rentrer dans les modalités et les détails".
M. Donwahi a aussi donné un bilan des quatre jours de troubles.
"Nous dénombrons neuf blessés et deux morts, peut être trois, il y avait un blessé qui était dans un état critique", a-t-il dit.
Joint au téléphone, un proche du ministre a précisé qu’il y avait bien 3 morts, la personne dans un état grave étant décédé à Korhogo (nord).
Lundi soir, M. Donwahi avait annoncé qu’un accord avait été conclu, mais sans en préciser le contenu.
Les mutins n’ont pas non plus donné la teneur de l’accord mais on indiquait dans leur entourage qu’ils avaient obtenu la pleine satisfaction de leurs revendications.
Lors de premières mutineries en début d’année, les soldats avaient réclamé 12 millions de francs CFA (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.
Le versement de la deuxième tranche avait été remis en cause jeudi provoquant le nouveau mouvement.
Avec le nouvel accord, les mutins toucheront "tout ce qui avait été promis en janvier", a souligné un mutin sous couvert d’anonymat, avec le paiement de 5 millions de F CFA (7.500 euros) par tête versés tout de suite et 2 millions en juin.
Les soldats révoltés appartiennent essentiellement aux quelque 8.400 anciens rebelles ayant soutenu le président Alassane Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés dans l’armée.
Les sommes promises aux mutins vont peser lourdement sur les comptes de l’Etat qui doit faire face à la chute des prix du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial alors que les fonctionnaires réclament des augmentations depuis des mois.
Si les 8.400 ex rebelles reçoivent bien leur reliquat de primes, la somme équivaudrait à quelque 88 millions d’euros.
pgf/jlb
"Le gouvernement n’est pas sorti affaibli de cette situation mais au contraire renforcé. Il a pu traverser une situation difficile", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Mardi, les militaires révoltés ont regagné leurs casernes et la vie reprenait normalement dans les principales villes du pays, Abidjan et Bouaké, après la conclusion la veille au soir d’un accord entre le gouvernement et les soldats qui étaient mutinés depuis vendredi.
"Je peux vous garantir que cet accord a été passé, il est définitif et sera appliqué par toutes les parties. L’accord est acquis, les deux parties sont consentantes. Cet accord sera appliqué, il est même déjà en cours", a expliqué le ministre sans vouloir "rentrer dans les modalités et les détails".
M. Donwahi a aussi donné un bilan des quatre jours de troubles.
"Nous dénombrons neuf blessés et deux morts, peut être trois, il y avait un blessé qui était dans un état critique", a-t-il dit.
Joint au téléphone, un proche du ministre a précisé qu’il y avait bien 3 morts, la personne dans un état grave étant décédé à Korhogo (nord).
Lundi soir, M. Donwahi avait annoncé qu’un accord avait été conclu, mais sans en préciser le contenu.
Les mutins n’ont pas non plus donné la teneur de l’accord mais on indiquait dans leur entourage qu’ils avaient obtenu la pleine satisfaction de leurs revendications.
Lors de premières mutineries en début d’année, les soldats avaient réclamé 12 millions de francs CFA (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.
Le versement de la deuxième tranche avait été remis en cause jeudi provoquant le nouveau mouvement.
Avec le nouvel accord, les mutins toucheront "tout ce qui avait été promis en janvier", a souligné un mutin sous couvert d’anonymat, avec le paiement de 5 millions de F CFA (7.500 euros) par tête versés tout de suite et 2 millions en juin.
Les soldats révoltés appartiennent essentiellement aux quelque 8.400 anciens rebelles ayant soutenu le président Alassane Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés dans l’armée.
Les sommes promises aux mutins vont peser lourdement sur les comptes de l’Etat qui doit faire face à la chute des prix du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial alors que les fonctionnaires réclament des augmentations depuis des mois.
Si les 8.400 ex rebelles reçoivent bien leur reliquat de primes, la somme équivaudrait à quelque 88 millions d’euros.
pgf/jlb