« Il faut avoir le courage de le dire sans ambages. Notre situation économique et sociale s’est dégradée. La majorité du personnel croupit sous le poids de la misère due aux salaires insignifiants qu’il perçoit et à la suppression des avantages acquis sous les anciennes structures dissoutes». Ces propos sont de Tchimou Raphaël, secrétaire général du syndicat national des travailleurs de l’Agence Emploi Jeunes (SYNAT-AEJ). Le responsable syndical a tenu ces propos le vendredi 19 mai dernier au siège de l’agence sis au Plateau, lors de la rentrée syndicale de sa structure. Face à ses camarades venus nombreux prendre part à cette rentrée syndicale, Tchimou Raphaël a promis de faire de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses camarades, son cheval de bataille. « Nous allons engager immédiatement la bataille pour le rétablissement de nos primes qui avaient été supprimées. Nous allons également œuvrer pour la revalorisation de nos salaires et la couverture médicale des agents. C’est une question cruciale à laquelle il faut rapidement s’attaquer », a-t-il déclaré. Poursuivant, Tchimou Raphaël a dénoncé l’injustice qui règne entre les travailleurs de cette structure étatique. « Chers camarades, l’injustice et les inégalités sont devenues légion dans notre structure. Les frustrations sont légion et une telle atmosphère ne peut qu’alimenter la division et la démotivation des agents. La majorité des travailleurs broient du noir, car leurs salaires sont ravalés par les banques», a-t-il déploré. Selon lui, pour que leur lutte commune porte, la solidarité des agents autour du syndicat doit être de mise. Invité spécial de cette rencontre, Evariste Koudou, l’un des responsables de la FESACI a donné une conférence sur le thème ’’Quelle forme de syndicalisme pour l’Agence Emploi Jeune’’. Dans son exposé, il a expliqué les méthodes de négociation en cas de conflit avec le patronat. Pour sa part, Tapé Djedjé Apollinaire, porte-parole de l’intersyndicale des fonctionnaires, a exhorté les militants du SYNAT-AEJ à soutenir leur leader. Quant à Gouali Stéphane de la Centrale Dignité, il a expliqué dans intervention le rôle du syndicaliste.
Jean Yves Bitty
Jean Yves Bitty