Une vingtaine de magistrats, avocats, notaires et opérateurs économiques ont pris part, les 30 et 31 mai dernier, à la Communauté Saint Jean de la Palmeraie, dans la commune de Cocody, à un atelier sur le thème : «formation d’initiation à la médiation».
Avoir le sens de la médiation d’une part et apprendre les rudiments pour faciliter la vie aussi bien dans les familles que dans le domaine social et en entreprise d’autre part. Tel est l’objectif visé par le Centre de recherche à la formation professionnelle de l’arbitrage, de la négociation et à la médiation (Cerfopman) sis au sein de l’Ucao-Uua en organisant cette session. Avec la collaboration de l’Institut de formation à la négociation et à la médiation de Paris (Ifomen). Marthe Marandola, experte en médiation des familles et entreprises, à Ifomen de Paris, a instruit les praticiens du droit sur le fait que la médiation est une philosophie de paix y compris dans ses méthodes. Elle a expliqué que la médiation ne remplace pas le droit mais elle est plutôt complémentaire. C’est pourquoi, l’experte en médiation dira que la justice tranche, mais bien que le jugement ait rendu son verdict, il arrive parfois que des personnes ne soient pas satisfaites. « A travers la médiation, des personnes peuvent s’exprimer librement dans un contexte confidentiel. Elle permet également à des personnes de s’expliquer sur le fond d’un problème. C’est très important lorsque vous avez été en conflit avec quelqu’un, vous pouvez vous expliquez en étant face à face ; avec un tiers qui fait office de médiateur », a-t-elle expliqué. Ainsi, le passage à la médiation, souligne Marandola, va permettre de comprendre ce que veulent les parties en conflit. De ce fait, fait-elle remarquer, le travail de l’avocat ou du magistrat, sera encore plus aisé. « A l’inverse, quand on est à la fin d’un processus judiciaire, cela va permettre aux personnes de purger des choses et de comprendre les faits incriminés », a-t-elle conclu. S’agissant de l’intérêt de la médiation en Afrique, l’experte française a souligné que l’Afrique a une culture de la parole qui la distingue foncièrement des autres peuples. La Côte d’Ivoire est dans un processus de réconciliation après la crise postélectorale. Marthe Marandola a saisi l’occasion pour se féliciter des méthodes mises en place pour réconcilier les Ivoiriens. Me Joachim Bilé-Aka, ex-bâtonnier de l’ordre des avocats et participant, a exprimé sa joie tout en indiquant que cette formation rentre dans le cadre professionnel de l’application du règlement N°5 sur la profession d’avocat, qui est le règlement communautaire. Selon Me Bilé-Aka, au terme de la loi 2014 sur la médiation, il faut être diplômé pour exercer ce métier. Quant à la notaire, Servaise Assié, elle a souligné que cette formation est très enrichissante en ce sens qu’elle va l’aider à mieux traiter des dossiers par une approche différente et plus efficace.
Par Magloire Madjessou
Avoir le sens de la médiation d’une part et apprendre les rudiments pour faciliter la vie aussi bien dans les familles que dans le domaine social et en entreprise d’autre part. Tel est l’objectif visé par le Centre de recherche à la formation professionnelle de l’arbitrage, de la négociation et à la médiation (Cerfopman) sis au sein de l’Ucao-Uua en organisant cette session. Avec la collaboration de l’Institut de formation à la négociation et à la médiation de Paris (Ifomen). Marthe Marandola, experte en médiation des familles et entreprises, à Ifomen de Paris, a instruit les praticiens du droit sur le fait que la médiation est une philosophie de paix y compris dans ses méthodes. Elle a expliqué que la médiation ne remplace pas le droit mais elle est plutôt complémentaire. C’est pourquoi, l’experte en médiation dira que la justice tranche, mais bien que le jugement ait rendu son verdict, il arrive parfois que des personnes ne soient pas satisfaites. « A travers la médiation, des personnes peuvent s’exprimer librement dans un contexte confidentiel. Elle permet également à des personnes de s’expliquer sur le fond d’un problème. C’est très important lorsque vous avez été en conflit avec quelqu’un, vous pouvez vous expliquez en étant face à face ; avec un tiers qui fait office de médiateur », a-t-elle expliqué. Ainsi, le passage à la médiation, souligne Marandola, va permettre de comprendre ce que veulent les parties en conflit. De ce fait, fait-elle remarquer, le travail de l’avocat ou du magistrat, sera encore plus aisé. « A l’inverse, quand on est à la fin d’un processus judiciaire, cela va permettre aux personnes de purger des choses et de comprendre les faits incriminés », a-t-elle conclu. S’agissant de l’intérêt de la médiation en Afrique, l’experte française a souligné que l’Afrique a une culture de la parole qui la distingue foncièrement des autres peuples. La Côte d’Ivoire est dans un processus de réconciliation après la crise postélectorale. Marthe Marandola a saisi l’occasion pour se féliciter des méthodes mises en place pour réconcilier les Ivoiriens. Me Joachim Bilé-Aka, ex-bâtonnier de l’ordre des avocats et participant, a exprimé sa joie tout en indiquant que cette formation rentre dans le cadre professionnel de l’application du règlement N°5 sur la profession d’avocat, qui est le règlement communautaire. Selon Me Bilé-Aka, au terme de la loi 2014 sur la médiation, il faut être diplômé pour exercer ce métier. Quant à la notaire, Servaise Assié, elle a souligné que cette formation est très enrichissante en ce sens qu’elle va l’aider à mieux traiter des dossiers par une approche différente et plus efficace.
Par Magloire Madjessou