Le substitut du procureur près la section du tribunal d’Aboisso, Chérif Abou, a fait une descente inopinée, le jeudi 1er juin dernier, à la Maison d’arrêt et de correction. Appuyé par des éléments de la police des stupéfiants et des drogues et de la gendarmerie, le procureur a procédé, à une perquisition de la prison. La fouille minutieuse aussi bien corporelle que matérielle a permis de mettre la main sur plusieurs boulettes de drogues dissimulées dans des sachets et appartenant à des détenus. Selon des sources proches du milieu carcéral, le parquet aurait été informé par des sources anonymes de ce que la drogue circulerait au sein de la prison d’Aboisso. «C’est un contrôle de routine qui se fait dans toutes les prisons. Une enquête est ouverte pour savoir comment ces détenus ont pu entrer en possession de la drogue à l’intérieur de la prison», explique une source proche du parquet. Toutefois, à en croire une source crédible, l’introduction de la drogue dans le pénitencier serait le fait de certains gardes pénitentiaires et de visiteurs indélicats. «Des gardes pénitentiaires sont soupçonnés d’être à la base d’un trafic de drogues au sein de la prison. Mais, il y a aussi des visiteurs qui réussissent à tromper la vigilance des gardes pour faire entrer la drogue», précise notre interlocuteur. L’enquête ouverte permettra de situer les responsabilités.
Sam K.D
Sam K.D