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Société Publié le jeudi 22 juin 2017 | APA

Violences sexuelles en Côte d’Ivoire : ‘’47,93% des filles victimes sont des analphabètes’’

© APA Par Mohamed Daniel Camara
Bienfaisance: l`ONG FEDEM (Femmes de Demain) fait des dons aux enfants d`Abobo
Samedi 7 Septembre 2013. Abidjan. Abobo. Les femmes regroupées au sein de l`Organisation Non Gouvernementale FEDEM (Femmes de Demain) ont lancé officiellement leurs activités á travers une cérémonie de remise de Kit scolaires aux petites filles du CP1 au CM2 d’Abobo Centre
Une Etude de l’Organisation non gouvernementale (ONG), SOS Violences sexuelles, sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (ESEC) révèle que 47,93% des filles victimes de ces ESEC sont analphabètes contre 9,23% des garçons, a appris APA, mercredi auprès de l’ONG.

L’étude effectuée entre 2016 et 2017, à Abidjan et dans trois villes de l’intérieur (Man, Bassam et Korhogo) concerne 251 jeunes filles et garçons, a précisé Dr Ossey Kouakou, Président du Conseil d’Administration de SOS Violences sexuelles lors de l’atelier de restitution de l’étude intitulée ‘’analyse situationnelle de l’exploitation sexuelles des enfants à des fins commerciales en Côte d’Ivoire’’.

La prostitution, selon Dr Ossey, est la principale cause des ESEC soulignant que ‘’62% des victimes interrogées ont été exploitées dans la prostitution par le biais d’un intermédiaire quand l’exploitation sexuelle des enfants dans le voyage et le tourisme (ESEVT) concerne 16% des enfants enquêtés’’.

‘’L’étude indique, également, une vulnérabilité particulièrement élevée à l’ESEC chez les mineurs autour de l’âge de 16 ans. 47,93% des filles victimes sont analphabètes, contre 9,23% des garçons parmi la population enquêtée’’, révèle Dr Ossey Kouakou.

Les enfants interrogés dans le cadre de cette étude, affirment, poursuit Dr Ossey, avoir recours à l’ESEC pour subvenir à leurs propres besoins (primaires ou secondaires) ainsi qu’à ceux de leur famille avec une forte proportion d’enfants victimes de nationalité ivoirienne (79,2%).

L’étude témoigne d’une pluralité de contextes familiaux parmi les 251 enfants interrogés.

‘’En effet, 13,5% d’entre eux affirment vivre avec leurs deux parents biologiques, 13,6% chez un des deux parents, 32,8% chez d’autres membres de leur famille, 22% avec des personnes sans lien de parenté et 9, 7 disent vivre seuls’’, indique l’étude qui a fait plusieurs recommandations pour la protection des enfants victimes d’ESEC.

L’enquête de SOS Violences Sexuelles a été réalisée avec l’appui d’ECPAT (End Child Prostitution, child Pornography and Trafficking of children) France, ECPAT Luxemburg et ECPAT International, un réseau regroupant plus 95 associations dans 86 pays dont la mission est de lutter contre l’ESEC.

HS/ls/APA
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