Le Chef de l’Etat guinéen a joué les VRP au cours de cette audience, en mettant en relation, des patrons ivoirien et guinéen à qui il a proposé de créer une joint venture en Guinée.
Dans un style direct, franc et pragmatique, le Président CONDE, qui recevait la délégation officielle, s’est voulu rassurant et surtout déterminer à faciliter l’implantation d’entreprises ivoiriennes en Guinée. Il n’a pas manqué de vanter le potentiel énorme de la Guinée, encore inexploité et surtout tenu à mettre en relation direct, les chefs d’entreprises présents avec ses plus proches collaborateurs.
Recevant en son palais de Sékhoutereya à Conakry, des membres de la délégation officielle de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) qui venaient de démarrer, quelques heures plus tôt, le premier forum économique Guinée-Côte d’Ivoire, le Président guinéen a encore laissé admirer sa verve toujours aussi inimitable.
« Alassane Ouattara est mon frère, il est mon conseiller économique, je dois dire. Il fait un travail remarquable en Côte d’Ivoire, que nous apprécions tous. Et le secteur privé ivoirien est très en avance, et je peux en témoigner d’autant plus que j’ai bien connu la Côte d’Ivoire, où j’ai vécu quelque temps. C’est pourquoi je vous exhorte, vous, secteur privé ivoirien à investir en Guinée, et à apporter votre expertise à vos frères du secteur privé guinéen ».
Pour le professeur Condé, l’expertise en question, n’est pas seulement celle du business. C’est aussi celle de l’organisation en interne. Louant les mérites de la principale organisation patronale ivoirienne faisant bloc pour avancer, Alpha Condé a exhorté les hommes d’affaires guinéens à s’inspirer de cette solidarité des businessmen ivoiriens, pour taire leurs divergences et mettre un terme à la multiplicité des organisations patronales qui handicapent le secteur privé guinéen. Morceaux choisis.
« M. Jean-Marie Ackah, s’il vous plaît, appelez vos frères guinéens à s’unir. Cela fait des mois que nous les exhortons à se regrouper en une seule entité, mais ce message n’est pas encore passé. Alors, ne partez pas de Conakry, sans réunir les différentes organisations, pour leur montrer qu’unis, on est plus forts, et plus crédibles ». Et comme le président de la CGECI lui présentait M. Alasane Doumbia, président du Groupe Sifca, « premier employeur privé de Côte d’Ivoire », selon ses propres termes, Alpha Condé a saisi la balle au bond, en demandant à l’Ivoirien de s’implanter en Guinée, pour développer notamment l’industrie sucrière du pays, qui végète encore. « Je vous attends, n’hésitez pas à venir ».
A peine apprend-il, par la suite, que M. Ackah est à la tête d’un puissant groupe agro-alimentaire à l’expertise avérée dans l’alimentation du bétail, qu’il appelle aussitôt un opérateur de la filière bétail exerçant en Guinée, pour le mettre en relation avec le patron du groupe Sipra : « Mettez-vous ensemble pour développer la filière bétail en Guinée. Je vous ai mis en contact, j’attends que vous avanciez sur ce dossier ».
Félicitant la CGECI pour l’initiative de cette mission économique à Conakry, le Chef de l’Etat guinéen s’est par la suite livré à un vrai plaidoyer pour la création de méga-entreprises africaines capables de tenir la dragée haute aux multinationales d’autres contrées. « Il est important que les hommes d’affaires africains dépassent les frontières de leurs nations respectives. Il y a encore beaucoup d’individualisme chez les hommes d’affaires du continent. Si chacun reste chez lui, dans ses frontières, vous n’irez pas loin. Les hommes d’affaires africains développent encore des complexes vis-à-vis de leurs homologues d’autres continents. Or, il n’y a pas de complexe à avoir vis-à-vis d’eux. L’argent qui sort d’Afrique est plus important que l’argent qui entre sur le continent. Ce qui veut dire que notre argent finance les autres. Si vous vous mettez ensemble, et développez des joint-ventures, cet argent restera en Afrique pour financer le développement du continent. Ce qui nous tue, c’est l’esprit d’individualisme. Il faut vaincre cet esprit. Le développement de l’Afrique se fera par les Africains, personne d’autre ne viendra développer l’Afrique à notre place. A mes pairs africains, je demande de ne pas avoir peur du secteur privé, bien au contraire, il faut aider nos hommes d’affaires à croître et à créer des multinationales africaines. A l’Union africaine, je travaille pour que le secteur privé soit associé à nos sommets, afin que nous développions des synergies »
Ayant remarqué que la délégation ivoirienne conduite par le président Jean-Marie Ackah n’était pas au complet, une partie étant restée au lieu du forum pour les rencontres B to B, le Président CONDE a aussitôt exigé de recevoir la délégation d’une cinquantaine d’hommes d’affaires ivoiriens, au grand complet, le troisième jour de la mission au palais présidentiel de Sékhoutoureya. Cela, pour dit-il, serrer la main à chaque membre et lui donner l’occasion de connaître leur secteur d’activité afin de les mettre en contact directement avec les personnes ressources pouvant les aider à s’implanter en Guinée.
Que réserve le Président Condé à cette délégation aujourd’hui ? Une chose est certaine : aucun membre de la mission ne veut manquer l’ultime rendez-vous de Sékhoutoureya !
Dans un style direct, franc et pragmatique, le Président CONDE, qui recevait la délégation officielle, s’est voulu rassurant et surtout déterminer à faciliter l’implantation d’entreprises ivoiriennes en Guinée. Il n’a pas manqué de vanter le potentiel énorme de la Guinée, encore inexploité et surtout tenu à mettre en relation direct, les chefs d’entreprises présents avec ses plus proches collaborateurs.
Recevant en son palais de Sékhoutereya à Conakry, des membres de la délégation officielle de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) qui venaient de démarrer, quelques heures plus tôt, le premier forum économique Guinée-Côte d’Ivoire, le Président guinéen a encore laissé admirer sa verve toujours aussi inimitable.
« Alassane Ouattara est mon frère, il est mon conseiller économique, je dois dire. Il fait un travail remarquable en Côte d’Ivoire, que nous apprécions tous. Et le secteur privé ivoirien est très en avance, et je peux en témoigner d’autant plus que j’ai bien connu la Côte d’Ivoire, où j’ai vécu quelque temps. C’est pourquoi je vous exhorte, vous, secteur privé ivoirien à investir en Guinée, et à apporter votre expertise à vos frères du secteur privé guinéen ».
Pour le professeur Condé, l’expertise en question, n’est pas seulement celle du business. C’est aussi celle de l’organisation en interne. Louant les mérites de la principale organisation patronale ivoirienne faisant bloc pour avancer, Alpha Condé a exhorté les hommes d’affaires guinéens à s’inspirer de cette solidarité des businessmen ivoiriens, pour taire leurs divergences et mettre un terme à la multiplicité des organisations patronales qui handicapent le secteur privé guinéen. Morceaux choisis.
« M. Jean-Marie Ackah, s’il vous plaît, appelez vos frères guinéens à s’unir. Cela fait des mois que nous les exhortons à se regrouper en une seule entité, mais ce message n’est pas encore passé. Alors, ne partez pas de Conakry, sans réunir les différentes organisations, pour leur montrer qu’unis, on est plus forts, et plus crédibles ». Et comme le président de la CGECI lui présentait M. Alasane Doumbia, président du Groupe Sifca, « premier employeur privé de Côte d’Ivoire », selon ses propres termes, Alpha Condé a saisi la balle au bond, en demandant à l’Ivoirien de s’implanter en Guinée, pour développer notamment l’industrie sucrière du pays, qui végète encore. « Je vous attends, n’hésitez pas à venir ».
A peine apprend-il, par la suite, que M. Ackah est à la tête d’un puissant groupe agro-alimentaire à l’expertise avérée dans l’alimentation du bétail, qu’il appelle aussitôt un opérateur de la filière bétail exerçant en Guinée, pour le mettre en relation avec le patron du groupe Sipra : « Mettez-vous ensemble pour développer la filière bétail en Guinée. Je vous ai mis en contact, j’attends que vous avanciez sur ce dossier ».
Félicitant la CGECI pour l’initiative de cette mission économique à Conakry, le Chef de l’Etat guinéen s’est par la suite livré à un vrai plaidoyer pour la création de méga-entreprises africaines capables de tenir la dragée haute aux multinationales d’autres contrées. « Il est important que les hommes d’affaires africains dépassent les frontières de leurs nations respectives. Il y a encore beaucoup d’individualisme chez les hommes d’affaires du continent. Si chacun reste chez lui, dans ses frontières, vous n’irez pas loin. Les hommes d’affaires africains développent encore des complexes vis-à-vis de leurs homologues d’autres continents. Or, il n’y a pas de complexe à avoir vis-à-vis d’eux. L’argent qui sort d’Afrique est plus important que l’argent qui entre sur le continent. Ce qui veut dire que notre argent finance les autres. Si vous vous mettez ensemble, et développez des joint-ventures, cet argent restera en Afrique pour financer le développement du continent. Ce qui nous tue, c’est l’esprit d’individualisme. Il faut vaincre cet esprit. Le développement de l’Afrique se fera par les Africains, personne d’autre ne viendra développer l’Afrique à notre place. A mes pairs africains, je demande de ne pas avoir peur du secteur privé, bien au contraire, il faut aider nos hommes d’affaires à croître et à créer des multinationales africaines. A l’Union africaine, je travaille pour que le secteur privé soit associé à nos sommets, afin que nous développions des synergies »
Ayant remarqué que la délégation ivoirienne conduite par le président Jean-Marie Ackah n’était pas au complet, une partie étant restée au lieu du forum pour les rencontres B to B, le Président CONDE a aussitôt exigé de recevoir la délégation d’une cinquantaine d’hommes d’affaires ivoiriens, au grand complet, le troisième jour de la mission au palais présidentiel de Sékhoutoureya. Cela, pour dit-il, serrer la main à chaque membre et lui donner l’occasion de connaître leur secteur d’activité afin de les mettre en contact directement avec les personnes ressources pouvant les aider à s’implanter en Guinée.
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