Le grand marché de la ville de Man (Ouest) a encore brûlé ce vendredi 28 juillet au matin, a constaté un correspondant local de PoleAfrique.info.
Plusieurs familles sont dans la tristesse et la désolation totale. Un incendie s’est signalé à la gare de taxis, côté stade Léon Robert de
Man. Une dizaine de magasins et kiosques de vente sont partis en fumée sous les regards impuissants des propriétaires des lieux. « Réveillé vers 6h par un jeune homme m’informant que mon magasin est en feu, j’ai accouru sur les lieux. Mon magasin est fermé avec plusieurs cadenas pour empêcher les vols de nuit. Donc toutes mes tentatives pour ouvrir les cadenas sont restées vaines et j’ai tout perdu, je venais de rentrer de Dubaï où j’ai effectué des achats de plus de 20 millions FCFA », se lamente Traoré Abou, commerçant d’articles électro-ménagers.
Un homme d’une cinquantaine d’années est lui aussi inconsolable. Son magasin de vente de fournitures scolaires est réduit en cendre. « Je suis déjà vieux et c’est tout ce que j’ai pour subvenir aux besoins de ma famille. La sueur de toute ma vie est partie en fumée mais je m’en remets à Dieu » se console-t-il.
Comme eux, d’autres commerçants sont inconsolables après le passage du feu. Certains accusent la mairie qui refuserait selon eux de mettre de
l’ordre dans le marché. « Le marché est dans un état de délabrement très avancé, aucune canalisation en tant que telle dans le marché qui n’existe que de nom. Les branchements électriques anarchiques sont souvent à l’origine de tous ces incendies qui ruinent les commerçants. Les responsables municipaux qui devraient mettre de l’ordre pour protéger les commerçants et leurs lieux de travail, se soucient plutôt de leurs fauteuils que de nous de peur d’être éjectés de leurs places. La conséquence, c’est le prix fort payé par les commerçants » se plaint Guogbeu Judith, une commerçante au grand marché de la ville.
Une accusation que récusent les responsables municipaux. « Les commerçants sont difficiles à raisonner. Tout ce que nous voulons, c’est leur bien et rien d’autre. Mais, quand on veut entreprendre des actions dans ce sens, c’est une opposition farouche à laquelle nous sommes confrontés. Les caniveaux sont obstrués par les commerçants qui y construisent des magasins, les branchements anarchiques sont bien visibles mais nous pensons que ce sont nos amis de la CIE qui pourront en dire plus. Nous faisons le mieux qu’il faut pour le bien-être des commerçants » a indiqué Droh Edouard, conseiller municipal en charge du marché.
L’enquête en cours situera les responsabilités et la cause de cet incendie. Au niveau de la police, déployée très vite, pour empêcher les vols, aucun responsable n’a voulu se prononcer.
La ville de Man n’a pas de caserne de sapeurs-pompiers. Seul le groupement de secours des sapeurs-pompiers de l’aérodrome de Man, à 16 Km de la ville, est appelé en cas de grave sinistre. Pour une capitale régionale, à l’économie dynamique, il faudrait que les autorités
revoient leur fiche.
Adam’s Régis SOUAGA, Infos : Jean Olivier
Plusieurs familles sont dans la tristesse et la désolation totale. Un incendie s’est signalé à la gare de taxis, côté stade Léon Robert de
Man. Une dizaine de magasins et kiosques de vente sont partis en fumée sous les regards impuissants des propriétaires des lieux. « Réveillé vers 6h par un jeune homme m’informant que mon magasin est en feu, j’ai accouru sur les lieux. Mon magasin est fermé avec plusieurs cadenas pour empêcher les vols de nuit. Donc toutes mes tentatives pour ouvrir les cadenas sont restées vaines et j’ai tout perdu, je venais de rentrer de Dubaï où j’ai effectué des achats de plus de 20 millions FCFA », se lamente Traoré Abou, commerçant d’articles électro-ménagers.
Un homme d’une cinquantaine d’années est lui aussi inconsolable. Son magasin de vente de fournitures scolaires est réduit en cendre. « Je suis déjà vieux et c’est tout ce que j’ai pour subvenir aux besoins de ma famille. La sueur de toute ma vie est partie en fumée mais je m’en remets à Dieu » se console-t-il.
Comme eux, d’autres commerçants sont inconsolables après le passage du feu. Certains accusent la mairie qui refuserait selon eux de mettre de
l’ordre dans le marché. « Le marché est dans un état de délabrement très avancé, aucune canalisation en tant que telle dans le marché qui n’existe que de nom. Les branchements électriques anarchiques sont souvent à l’origine de tous ces incendies qui ruinent les commerçants. Les responsables municipaux qui devraient mettre de l’ordre pour protéger les commerçants et leurs lieux de travail, se soucient plutôt de leurs fauteuils que de nous de peur d’être éjectés de leurs places. La conséquence, c’est le prix fort payé par les commerçants » se plaint Guogbeu Judith, une commerçante au grand marché de la ville.
Une accusation que récusent les responsables municipaux. « Les commerçants sont difficiles à raisonner. Tout ce que nous voulons, c’est leur bien et rien d’autre. Mais, quand on veut entreprendre des actions dans ce sens, c’est une opposition farouche à laquelle nous sommes confrontés. Les caniveaux sont obstrués par les commerçants qui y construisent des magasins, les branchements anarchiques sont bien visibles mais nous pensons que ce sont nos amis de la CIE qui pourront en dire plus. Nous faisons le mieux qu’il faut pour le bien-être des commerçants » a indiqué Droh Edouard, conseiller municipal en charge du marché.
L’enquête en cours situera les responsabilités et la cause de cet incendie. Au niveau de la police, déployée très vite, pour empêcher les vols, aucun responsable n’a voulu se prononcer.
La ville de Man n’a pas de caserne de sapeurs-pompiers. Seul le groupement de secours des sapeurs-pompiers de l’aérodrome de Man, à 16 Km de la ville, est appelé en cas de grave sinistre. Pour une capitale régionale, à l’économie dynamique, il faudrait que les autorités
revoient leur fiche.
Adam’s Régis SOUAGA, Infos : Jean Olivier
