La santé, quoique cruciale pour tout pays, est loin d’être inscrite aux rangs des priorités, en Côte d’Ivoire. C’est une conclusion de « l’état des lieux du droit à la santé », un rapport conjoint du Mouvement ivoirien des droits (Midh) et Humanity Dignity, présenté, hier, à une conférence au siège du Midh, à Cocody-Angré. Daou Amadou, chargé du programme éducation et santé et Abdoulatif Ganiju ont expliqué que la Côte d’Ivoire, à l’instar d’un certain nombre d’Etat de la Cedeao, n’a pas respecté l’engagement d’Abuja d’Avril 2001. Celle-ci recommande que chaque gouvernement consacre au moins 15% de son budget à la santé. Selon les Ong, en Côte d’Ivoire, la santé ne représente que 6% du budget national. « La Constitution ivoirienne de 2016 en ses articles 9 et 32 reconnaissent le droit à la santé que comme objectifs programmatiques. Toute personne a droit à un accès aux services de santé mais pas comme des droits humains justiciables. Exemple en Côte d’Ivoire, une personne qui estime être victime de la violation de son droit à la santé n’a aucune possibilité de faire appel à un tribunal en se basant sur la corruption », ont-ils avancé. Pour illustrer ses dires, les défenseurs des droits de l’homme ont relevé le taux de prévalence du Vih qui se situe à 3.2%, l’un des plus élevé en Afrique de l’Ouest.
Les organisations de droits de l’Homme ont fait des recommandations exhortant le gouvernant à rectifier le tir en respectant l’engagement pris à Abuja. Entre autres propositions, l’introduction des Ntic dans la prise en charge des patients ; le renforcement du dispositif mis en place par la Pharmacie de la santé publique pour l’approvisionnement des établissements sanitaires ; la promotion de la politique des médicaments génériques.
César ébrokié
Les organisations de droits de l’Homme ont fait des recommandations exhortant le gouvernant à rectifier le tir en respectant l’engagement pris à Abuja. Entre autres propositions, l’introduction des Ntic dans la prise en charge des patients ; le renforcement du dispositif mis en place par la Pharmacie de la santé publique pour l’approvisionnement des établissements sanitaires ; la promotion de la politique des médicaments génériques.
César ébrokié