Reconnaissons au parti socialiste français le mérite de sa défaite à l’élection présidentielle, il y a quatre mois. Une défaite nette et tranchée par la ‘’mauvaise qualité’’ des candidats socialistes. Au départ, le choix de François Hollande de quitter l’Elysée après un seul mandat a fait chavirer le navire socialiste en plein ‘’acconage’’ au Quai à Paris. François Hollande offre sa démission. Un symbole de courage qui a jeté le branle-bas dans le camp socialiste, déjà usé par trop de promesses aux Français et à quelques chefs d’Etat naïfs d’Afrique. Au Congo Brazzaville, en République Démocratique du Congo, François Hollande a pris des « faux amis » pour intimider Sassou N’guesso, Joseph Kabila qui deviendront plus tard pour François Hollande « ses sorciers africains bien aimés ». Pendant cinq ans au pouvoir, le parti socialiste français n’a pas dégagé une allure modèle et n’a pas gratifié les français d’un paysage économique, politique exemplaire. Le chômage était bien réel et le sujet ne manquait pas de surface médiatique par moment. François Hollande ressemblait à un chef d’Etat africain. L’on n’a pas eu tort d’en rire : la recette aurait de quoi plaire à Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, lorsque François Hollande avait été perçu, casque bien fermé sur une moto la nuit. Que cherchait-il ? Ne me demandez pas. Surtout pas. Mais, une telle position a enlevé la grandeur au parti socialiste français et ses valeurs traditionnelles enseignées par François Mitterrand son fondateur. Qui a assassiné le parti socialiste français ? Une réponse diversifiée. A l’analyse, on reste pantois devant les ‘’faux airs’’ de Benoit Hamon, par le défaut d’homme politique et de perspective pour sa vision pour le parti socialiste. Surtout, si l’on revoit son projet de société pendant la campagne électorale en France. Il y a Emmanuel Valls invariablement présenté comme François Hollande, comme la cause de tous les maux de ‘’l’assassinat’’ du parti socialiste français. Surtout, si l’on songe à la primauté du mariage ‘’gay’’. En un mot, le parti socialiste a fait fort de déréguler le peu que le général De Gaulle, Georges Pompidou, ou François Mitterrand a pu, ou su réguler en matière de ‘’moralité’’ pour les Français. Tant de comportements politiques maladroits ont mis le parti socialiste sous François Hollande hors du temps. Dans cet assaut, il y a eu le chômage que le parti socialiste au pouvoir n’a pu résoudre. Attaquer la Grèce, le Portugal comme des Etats ‘’faibles économiques’’ est une facilité qui ne se refuse pas à l’Elysée. Reste que cette ligne contient une autre attitude de complexé face à l’Allemagne, puissance économique européenne. Le parti socialiste actuel connaît un coma pas profond, pas un déclin global, mais une impuissance politique restaurée par des hommes et femmes singulièrement dysfonctionnés par leurs propres bilans.
Ben Ismaël
Ben Ismaël