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Société Publié le lundi 4 septembre 2017 | Notre Voie

Insécurité à Abobo - Les « microbes » pillent et agressent en toute impunité

© Notre Voie Par DR
La Police nationale avec l’appui du CDDO et de la gendarmerie nationale lance l’opération épervier contre les « Microbes » à Abidjan
Mercredi 18 mai 2016. La Police nationale avec l’appui du CDDO et de la gendarmerie nationale lance l’opération épervier contre les « Microbes » à Abidjan. Bilan partiel : 248 présumés délinquants en majorité des mineurs interpellés.
Le phénomène des enfants armés de machettes et de couteaux appelés « microbes » ou enfants en conflit avec la loi pour masquer juridiquement la réalité devient de plus en plus inquiétant à Abidjan et à l’intérieur du pays. A Abobo, l’une des communes les plus peuplées de la capitale économique ivoirienne, les « microbes » sévissent toujours, au point que des habitants, excédés par les agressions violentes et meurtrières, sont entrain de créer des comités d’autodéfense. Ils se disent abandonnés par le gouvernement et livrés à l’insécurité. Un chauffeur de taxi-compteur raconte : « Chaque matin, très tôt, mon collègue et moi, nous nous croisons dans un lavage auto, au quartier Gotham, situé non loin du lycée moderne d’Abobo, pour la remise des clés du taxi. Il y a quelques jours, nous étions assis au kiosque à café, aux environs de 6h du matin, quand un groupe de microbes est sorti du gros trou qui sépare les quartiers Kennedy-Clouétcha et Colombie. Ils portaient leur butin constitué d’appareils électroménagers, de mini-chaînes stéréo, de téléphones portables, de pagnes etc. Certains d’entre eux fumaient de la drogue. Ce sont tous des adolescents. Ils brandissaient leurs machettes. Cette scène est courante dans ce secteur» A en croire ce chauffeur de taxi, qui a requis l’anonymat, ces jeunes malfrats n’ont pas peur de la police, parce qu’ils sont convaincus qu’il ne leur arrivera rien.
Selon un habitant du sous-quartier Agbékoi, situé non loin du lycée moderne, des « microbes s’affrontaient » à la machette, quand quatre policiers à moto sont arrivés. « Les populations ont poussé un ouf de soulagement, quand elles ont vu les policiers passer, assis à deux sur une moto, avec des kalachnikovs en bandoulière. Quelques minutes après, nous avons vu les policiers revenir à pied en courant. Les microbes les ont poursuivis jusque hors du quartier, » explique ce témoin des faits. Et de poursuivre : « Des policiers sont venus plus tard dans un cargo de la CRS chercher les deux motos abandonnées par leurs collègues. » Un policier du 15ème arrondissement d’Abobo explique qu’il leur est interdit de tirer sur ces gamins armés de machette, tant qu’ils n’ont pas été les premiers à ouvrir le feu. Il arrive même, ajoute-t-il, qu’il y ait des interventions après des interpellations de « microbes ». Un autre habitant raconte que des « microbes » se sont attaqués récemment, aux environs de 19 h, à des fidèles musulmans de la mosquée blanche, située sur la route d’Anyama, à quelques encablures de la brigade de gendarmerie. De nombreux habitants d’Abobo sont unanimes à reconnaître que ces gamins armés utilisés par des adultes tapis dans l’ombre. Les opérations d’éclats menées par la police et la gendarmerie n’ont jamais endigué le fléau des « microbes ». Il est à craindre que l’impunité dont jouissent les « microbes » ne conduise, tôt ou tard, à la loi du talion, à un désordre généralisé au regard des groupes d’autodéfense qui se mettent en place.

Sam K.D
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