Deux descentes musclées des forces de sécurité, dans deux quartiers populaires d’Abidjan en Côte d’Ivoire, ont permis aux forces de l’ordre de reprendre la main sur l’insécurité urbaine galopante, dans le pays. Ces 6 et 7 septembre, les communes de Yopougon et Adjamé, ont vécu des heures chaudes. Une vaste opération de sécurité publique, qui intervient après la mort atroce d’un policier ivoirien, attribué à des enfants en conflits avec la loi plus connus sous l’appellation « Microbes ». Mais pour combien de temps ?
L’idéal serait de maintenir la pression de sorte à éradiquer une bonne fois pour toute le phénomène d’insécurité, qui empoisonne les rues d’Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Mais selon un officier de la police, « ces opérations courront jusqu’à un certain temps, de sorte à montrer que la police veille », comme le rapporte le confrère ivoirien « Le Temps » dans sa parution du jeudi 7 septembre. Une police dont les éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) aidés par ceux du Centre de Coordination des Décisions Opérationnels (CCDO), ont lancé une vaste opération de ratissage à Yopougon-sable, puis à Adjamé Renault. Ces zones réputées dangereuses, ont été bouclées par les forces de l’ordre qui n’avaient qu’un seul but, faire le ménage sécuritaire pour éradiquer le phénomène des enfants en conflit avec la loi.
Mais pour le Professeur Dogbo Pierre, politologue, l’État n’a pas encore pris la pleine mesure de la situation. « Sur un plan sociologique déjà, ce concept des enfants en conflit avec la loi est impropre. Soit ce sont des enfants ou des délinquants. Dans le code pénal, ce terme inventé par l’État ivoirien n’existe pas. Ce qui veut dire que les autorités n’ont pas encore pris la situation à bras le corps. On trouve des solutions conjoncturelles à un problème structurel. Ça ne pourra en aucun cas marcher. Ces opérations sporadiques ne serviront donc à rien », analyse le professeur d’Université, joint par Poleafrique.info.
Selon l’ONU, en Côte d’Ivoire, l’indice de sécurité à l’inverse de la situation politique ne cesse de croître. « La situation sécuritaire en Côte d’Ivoire est stable, mais l’indice de sécurité grimpe à nouveau« , révélait le 8 février 2017 devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, Aïchatou Mindaoudou l’ex-Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire. Sur le terrain, les agressions se multiplient. La délinquance juvénile, s’est installée, posant avec acuité la question de l’insécurité face à laquelle les autorités tentent tant bien que mal de trouver des solutions.
De l’avis du Professeur Dogbo Pierre, c’est un problème urbain qui requiert l’implication de tous. « Les méthodes utilisées par l’État actuellement sont rationnelles. Et donc inefficaces. Il faut pour éradiquer ce phénomène une bonne fois pour toute, lancer les états généraux de la société civile car le problème est profond. Il est urbain. Et comme le dit un proverbe chinois, le poisson pourrit toujours par la tête. De ce fait, c’est le chef de l’État qui doit sérieusement se pencher sur la question en initiant un nouveau pacte social de sorte à trouver une solution durable à ce phénomène », propose-t-il.
Les défenseurs des droits de l’homme ont également leur regard sur la question. Ils suggèrent l’organisation des états généraux de l’armée. Une cellule de réflexion conjointe impliquant les forces de défense et de sécurité, et des membres de la société civile pour trouver des solutions idoines et durables à la délinquance juvénile en Côte d’Ivoire. «Nous avons réclamé les états généraux de l’armée et nous attendons toujours. Ce n’est pas par des réactions sporadiques de sécurité, qu’on va régler un problème social. Nous avons demandé que les parlementaires, les élus locaux, les membres de la société civile et les parents des jeunes délinquants, soient associés aux assises que l’armée doit entreprendre. Il faut d’abord aller à la racine pour comprendre et ensuite trouver des solutions adéquates. Sinon si on appréhende ces jeunes pour les jeter en prison, ils ressortiront et seront encore plus dangereux. Aux dernières nouvelles, on aurait appris qu’ils s’organisent dans les quartiers en groupes et sous groupes pour contourner les dispositifs sécuritaires de la police. Et donc la situation est loin d’être sous contrôle », prévient Adjoumani Kouamé président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO).
Pendant l’opération, les forces de sécurité ont démantelé des fumoirs et interpellé plusieurs suspects. Le plus dur sera donc d’assurer la pérennité de ces actions menées de sorte à définitivement rassurer les populations.
Eric Coulibaly
L’idéal serait de maintenir la pression de sorte à éradiquer une bonne fois pour toute le phénomène d’insécurité, qui empoisonne les rues d’Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Mais selon un officier de la police, « ces opérations courront jusqu’à un certain temps, de sorte à montrer que la police veille », comme le rapporte le confrère ivoirien « Le Temps » dans sa parution du jeudi 7 septembre. Une police dont les éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) aidés par ceux du Centre de Coordination des Décisions Opérationnels (CCDO), ont lancé une vaste opération de ratissage à Yopougon-sable, puis à Adjamé Renault. Ces zones réputées dangereuses, ont été bouclées par les forces de l’ordre qui n’avaient qu’un seul but, faire le ménage sécuritaire pour éradiquer le phénomène des enfants en conflit avec la loi.
Mais pour le Professeur Dogbo Pierre, politologue, l’État n’a pas encore pris la pleine mesure de la situation. « Sur un plan sociologique déjà, ce concept des enfants en conflit avec la loi est impropre. Soit ce sont des enfants ou des délinquants. Dans le code pénal, ce terme inventé par l’État ivoirien n’existe pas. Ce qui veut dire que les autorités n’ont pas encore pris la situation à bras le corps. On trouve des solutions conjoncturelles à un problème structurel. Ça ne pourra en aucun cas marcher. Ces opérations sporadiques ne serviront donc à rien », analyse le professeur d’Université, joint par Poleafrique.info.
Selon l’ONU, en Côte d’Ivoire, l’indice de sécurité à l’inverse de la situation politique ne cesse de croître. « La situation sécuritaire en Côte d’Ivoire est stable, mais l’indice de sécurité grimpe à nouveau« , révélait le 8 février 2017 devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, Aïchatou Mindaoudou l’ex-Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire. Sur le terrain, les agressions se multiplient. La délinquance juvénile, s’est installée, posant avec acuité la question de l’insécurité face à laquelle les autorités tentent tant bien que mal de trouver des solutions.
De l’avis du Professeur Dogbo Pierre, c’est un problème urbain qui requiert l’implication de tous. « Les méthodes utilisées par l’État actuellement sont rationnelles. Et donc inefficaces. Il faut pour éradiquer ce phénomène une bonne fois pour toute, lancer les états généraux de la société civile car le problème est profond. Il est urbain. Et comme le dit un proverbe chinois, le poisson pourrit toujours par la tête. De ce fait, c’est le chef de l’État qui doit sérieusement se pencher sur la question en initiant un nouveau pacte social de sorte à trouver une solution durable à ce phénomène », propose-t-il.
Les défenseurs des droits de l’homme ont également leur regard sur la question. Ils suggèrent l’organisation des états généraux de l’armée. Une cellule de réflexion conjointe impliquant les forces de défense et de sécurité, et des membres de la société civile pour trouver des solutions idoines et durables à la délinquance juvénile en Côte d’Ivoire. «Nous avons réclamé les états généraux de l’armée et nous attendons toujours. Ce n’est pas par des réactions sporadiques de sécurité, qu’on va régler un problème social. Nous avons demandé que les parlementaires, les élus locaux, les membres de la société civile et les parents des jeunes délinquants, soient associés aux assises que l’armée doit entreprendre. Il faut d’abord aller à la racine pour comprendre et ensuite trouver des solutions adéquates. Sinon si on appréhende ces jeunes pour les jeter en prison, ils ressortiront et seront encore plus dangereux. Aux dernières nouvelles, on aurait appris qu’ils s’organisent dans les quartiers en groupes et sous groupes pour contourner les dispositifs sécuritaires de la police. Et donc la situation est loin d’être sous contrôle », prévient Adjoumani Kouamé président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO).
Pendant l’opération, les forces de sécurité ont démantelé des fumoirs et interpellé plusieurs suspects. Le plus dur sera donc d’assurer la pérennité de ces actions menées de sorte à définitivement rassurer les populations.
Eric Coulibaly