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Économie Publié le vendredi 15 septembre 2017 | Ministères

Séminaire de dissémination des résultats des études de recherche de la CAPEC : leçon inaugurale du ministre Koné Adama

© Ministères Par DR
Cérémonie d’ouverture du séminaire de dissémination des résultats des travaux de recherche de la Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du CIRES (CAPEC)
Jeudi 14 septembre 2017. Abidjan. cérémonie d’ouverture du séminaire de dissémination des résultats des travaux de recherche de la Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du CIRES (CAPEC).
Ø Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Présidente de la cérémonie ;
Ø Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux de l’Administration publique et privée ;
Ø Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux ;
Ø Monsieur le Président du Comité de Pilotage de la CAPEC ;
Ø Messieurs les membres du Comité de Pilotage de la CAPEC ;
Ø Monsieur le Directeur par intérim de la CAPEC ;
Ø Messieurs les représentants des organisations internationales ;
Ø Monsieur le Secrétaire Exécutif du CREA ;
Ø Mesdames et Messieurs les enseignants-chercheurs ;
Ø Chers amis de la Presse ;
Ø Mesdames, Messieurs,

C’est avec un vif intérêt et un réel plaisir que je prends la parole, ce jour, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du séminaire de dissémination des résultats des travaux de recherche de la Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du CIRES (CAPEC).

Je voudrais à l’entame de mon propos saluer les représentants des Présidents de l’Assemblée Nationale et du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel ici présents.
Je tiens également à exprimer, à Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, ma solidarité et mes encouragements pour les efforts consentis en faveur de la dynamisation de l’activité de recherche en Côte d’Ivoire.
J’associe à ces remerciements les organisateurs de ces assises pour l’honneur qu’ils ont bien voulu me témoigner en me conviant à cette importante activité.
A travers eux, je salue l’ensemble des enseignants chercheurs du monde universitaire.
Je voudrais les assurer, par ma présence effective et celle de ma collègue chargée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de l’attention que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA et le Gouvernement dirigé par Monsieur le Premier Ministre, Amadou GON COULIBALY, ne cessent d’accorder aux préoccupations de la communauté scientifique de nos Universités et Grandes Ecoles publiques.

Je voudrais en leurs noms, féliciter toute cette communauté scientifique, notamment les différentes équipes de recherche du CIRES et singulièrement celle de la CAPEC pour tous les résultats qualitatifs et quantitatifs obtenus dans le domaine du renforcement des capacités de façon générale et de la production et de la diffusion de la recherche de façon spécifique, dans notre pays.

Soyez rassurés, honorables chercheurs, de l’utilisation efficiente que nous faisons des résultats de vos travaux de réflexion dans le cadre de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques.

J’en veux pour preuve, les récents résultats de recherche de haut niveau que la CAPEC a mis à la disposition du Ministère de l’Economie et des Finances, à travers des conventions, sur (1) les Effets de la Croissance sur les Conditions de vie des populations, (2) l’Impact du Retour de la BAD sur l’économie ivoirienne, (3) l’Impact de la Baisse du Cours du Pétrole et de la Hausse du Dollar sur l’Economie ivoirienne et (4) l’impact de la baisse des cours des matières premières sur l’Economie ivoirienne.

En dehors des travaux spécifiques adressés au Ministère de l’Economie et des Finances, les études de la CAPEC constituent de véritables réservoirs de connaissance sur l’Economie ivoirienne.

Mesdames et Messieurs, chers participants,

A la suite de la crise socio-politique que notre pays a traversée, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara a clairement exprimé son ambition de transformer l’économie ivoirienne afin de la hisser au rang des économies émergentes à l’horizon 2020.
Cette ambition a été traduite en politique de développement sous la forme de Plans Nationaux de Développement dont le premier couvre la période 2012-2015 pour un coût global de 11 000 milliards de FCFA et le second, élaboré pour la période 2016-2020 afin de conduire notre pays à l’émergence, doit être financé à hauteur de 30 000 milliards de FCFA.

La vision du Chef de l’Etat, réaffirmée avec force dans le PND 2016-2020, définit comme moteur de cette émergence, la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation.

La mise en œuvre de ces Plans Nationaux de Développement a permis d’enregistrer des résultats significatifs en termes de croissance économique.

En effet, la reconstruction post conflit à partir de la deuxième moitié de l’année 2011, a permis un bond de 10,1% de la croissance économique en 2012 et de 9,3% en 2013.

En 2014, le taux de croissance du PIB est estimé à 8,5% grâce à la poursuite des réformes structurelles et à la réalisation de nombreux investissements dans le cadre du PND 2012-2015, traduisant la détermination du Gouvernement à maintenir durablement la croissance économique à un niveau soutenable en vue d’accélérer la transformation structurelle de l’économie.

Le rythme de l’activité économique qui s’inscrit dans un environnement macroéconomie stable s’est établi à 9,2% en 2015, puis à 8,8% en 2016. Le taux de croissance projeté par nos services pour 2017 se chiffre à 8,2%.

Mesdames et Messieurs,

Le facteur le plus déterminant de cette performance représente le rôle du secteur public dans l’orientation et la gestion de la politique économique, ce qui a consacré la complémentarité entre secteur public et secteur privé dans le processus de développement de notre pays.

En effet, les performances enregistrées par la Côte d’Ivoire au cours des dernières années sont le résultat de la mise en œuvre d’un ensemble cohérent de mesures sociales et structurelles et la mise en place de nombreux investissements structurants visant à renforcer les secteurs productifs, le rôle du secteur privé, et la stabilité politique, source de tout développement.

Plusieurs réformes ont été entreprises pour améliorer le climat des affaires en vue de créer un cadre attractif aux investissements privés.

Ce sont, au moins, 58 réformes qui ont été mises en œuvre depuis 2013. Celles-ci concernent, notamment la mise en place des Guichets Uniques de création d’entreprise, du Permis de Construire du Commerce Extérieur et du Bureau d’information sur le crédit ; la réduction significative des frais administratifs liés à la création d’entreprise et à la mutation immobilière.

En outre, il a été mis en place un Tribunal dédié au Commerce, doté d’un système informatique publiant les décisions de justice en ligne ; la prise d’une loi sur l’exéquatur des décisions arbitrales pour faciliter le règlement des conflits commerciaux.

De plus, le Gouvernement a mis en ligne le Livre Foncier, avec la possibilité de consultation par les notaires de l’état foncier à distance et l’institution d’un formulaire unique pour la déclaration des impôts et taxes.







Par ailleurs, le Centre pour la promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), créé par Décret n°93-774 du 29 septembre 1993 et officiellement mis en place le 8 mars 1995, a contribué à faciliter, d’une part, les procédures administratives relatives à l’implantation et à la vie des entreprises et, d’autre part, l’accomplissement des formalités relatives à l’octroi des avantages liés à l’investissement, et particulièrement ceux offerts dans le cadre du Code des investissements.

Les réformes dans le cadre du Doing Business ont contribué à la modernisation de l’Administration publique ivoirienne au cours des dernières années.

Les efforts accomplis ont permis de réduire significativement les complexités administratives, de faciliter et de simplifier la réalisation des formalités administratives pour les opérateurs économiques, de réduire les coûts de réalisation de ces formalités, de renforcer la solidité du cadre juridique des affaires.

Le nouveau code d’investissement, adopté en 2012 par ordonnance n°2012-487 du 7 juin 2012 portant Code des Investissements, accorde des avantages fiscaux et tarifaires importants aux entreprises.



En outre, la mise en œuvre du schéma directeur de la réforme des finances publiques a amélioré significativement l’impact de l’action publique sur l’environnement des affaires et le bien-être des populations.

Toutefois, malgré les performances enregistrées par l’économie ivoirienne, des défis demeurent pour tirer profit de l’impact de l’action du secteur privé sur la transformation structurelle pour la création d’emplois.

Au nombre de ces défis figure celui du secteur financier qui reste embryonnaire au regard de ceux des pays à revenu intermédiaire. Par exemple, selon la BCEAO, le taux de pénétration bancaire est de seulement 20,4% en Côte d’Ivoire contre plus de 30% au Maroc. Le secteur bancaire ivoirien octroie 3 à 4 fois moins de crédit que ceux des pays comme le Maroc et l’Ile Maurice.

Par ailleurs, le système financier ivoirien est concentré autour des banques commerciales qui comptent pour 80% des actifs financiers dans le pays.

S’agissant du secteur agricole, il doit être plus compétitif et plus rémunérateur pour les producteurs tout en assurant la sécurité alimentaire, et la garantie d’un développement durable de la Côte d’Ivoire par la sauvegarde de son patrimoine forestier fortement dégradé au cours des 60 dernières années.
Le secteur industriel quant à lui, constitue le maillon essentiel de la transformation structurelle de l’économie. A cet effet, le tissu industriel doit être densifié en mettant l’emphase sur l’accélération de la transformation des produits primaires tels que le cacao, l’anacarde etc.

Au niveau de la modernisation de l’Administration publique, le capital humain doit être davantage renforcé conformément à la priorité définie dans le PND et les procédures administratives simplifiées pour plus de célérité dans les services publics.
Pour relever ces différents défis, il s’agira entre autres :

· d’améliorer la productivité du secteur industriel fortement tributaire du succès des activités de recherche et développement ;

· de créer un cadre incitatif de soutien à l’émergence de pôles d’innovation ;

· de fournir des efforts dans le secteur de l’éducation, facteur moteur de la Recherche et Développement, afin d’améliorer la qualité des formations et les adapter aux besoins présents et futurs du marché du travail, dans la perspective d’une mutation des acteurs vers des compétences internationalement reconnues ;

· de faire évoluer le secteur privé vers une structure économique génératrice de croissance durable et créatrice d’emplois pour la population, surtout jeune.

Dans ce cadre, les attentes vis-à-vis des chercheurs et spécifiquement de la CAPEC demeurent importantes.

En effet, en dépit de la qualité des travaux, les résultats des recherches des Chercheurs ivoiriens et ceux de la CAPEC restent peu connus des décideurs. Il est plus que nécessaire que les Chercheurs en Côte d’Ivoire et la CAPEC puissent développer une stratégie de communication ciblée à l’endroit des potentiels bénéficiaires pour une meilleure visibilité.



Par ailleurs, au regard de l’immensité des attentes en matière de renforcement des capacités en Côte d’Ivoire, j’invite la CAPEC, sous contrainte de ses capacités financières à augmenter le pool de chercheurs pour démultiplier les recherches, les publications, l’assistance technique et l’appui au Gouvernement.



En retour, je m’engage à faire le plaidoyer auprès du Gouvernement afin les ressources financières et matérielles suffisantes soient mises à la disposition de la CAPEC, pour un accroissement de son dynamisme et de son efficacité.

Nous allons certainement rendre effective dans les meilleurs délais, la signature de la Convention entre la CAPEC et mon département ministériel qui est le grand utilisateur des résultats de cette Cellule.



Mesdames et Messieurs, chers participants,

Je voudrais, pour terminer, réitérer mes remerciements à l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux qui interviennent dans le processus de renforcement des capacités de nos administrations, notamment les chercheurs de la CAPEC.

Aussi voudrais-je vous rassurer que différentes actions sont en cours pour une plus grande implication des centres de recherche et des structures de renforcement des capacités compétentes et dynamiques, dans le processus de transformation structurelle de notre économie.

Je compte sur les Chercheurs de tous les domaines scientifiques et particulièrement sur ceux de la CAPEC, pour une meilleure symbiose entre Chercheurs et Décideurs en vue d’une Côte d’Ivoire industrielle et émergente dans les années à venir.


Tout en vous souhaitant d’excellents travaux et dans l’attente de recevoir les résultats des études qui seront présentées, au nom de Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Présidente de la Cérémonie et en mon nom propre, je déclare ouvert le Séminaire de Dissémination des Travaux de Recherche de la CAPEC sur le thème : TRANSFORMER L’ECONOMIE IVOIRIENNE : QUELS FACTEURS DE CROISSANCE DU SECTEUR PRIVE ET DE CREATION D’EMPLOIS ?

Je vous remercie pour votre aimable attention.
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