Une conférence régionale portant sur la création d’un réseau des acteurs de la police technique et scientifique des pays de l’Afrique de l’Ouest s’est tenue en Côte d’Ivoire du 12 au 14 septembre. Dix sept pays africains ont pris part à cette rencontre de haut niveau organisée par la coopération technique allemande, la GIZ. La typologie des crimes, la complexité des enquêtes qui en découlent et la problématique de la coopération et échange des données entre les différentes polices des pays de la sous région, autant de questions qui ont été passées au peigne fin par les autorités publiques des Etats de la CEDEAO et des pays invités comme le Tchad et le Cameroun.
Les travaux de cette conférence ont été marqués par la tenue d’un panel qui visait à faire le point sur la situation actuelle de la coopération entre les services de la police scientifique en Afrique de l’ouest et les enjeux de la mise en place d’un centre de recherches et de formations techniques ainsi que l’échange de données criminelles. Richard Adou, Procureur de la République de Côte d’Ivoire, João Rodrigues, Expert ONUDC, Commissaire Charlotte Ahouty, représentante Bureau Régional Interpol et Général Koffi Bruno DIBI, Directeur Général Adjoint, Chargé de la Police Scientifique de Côte d’Ivoire, ont tous été unanimes . La police technique et scientifique joue, de nos jours, un rôle primordial dans ce contexte sécuritaire mondial caractérisé par la montée du terrorisme le piratage maritime, la cybercriminalité...
Selon Adou Richard, Procureur de la République de Côte d’Ivoire , grâce à son plateau technique performant et à ses hommes bien formés la police scientifique a contribué à mettre le grappin sur les auteurs de l’attentat du 13 mars 2015 à Grand-Bassam. Permettant ainsi à la justice d’épingler de juger et de condamner les auteurs de cet attentat. C’est donc une réalité, la police scientifique et technique existe bel et bien en Côte d’Ivoire depuis 2008, à l’instar des autres pays de la sous région. Général Koffi Bruno DIBI, Directeur Général Adjoint, Chargé de la Police Scientifique de Côte d’Ivoire s’est réjoui de l’appui apporté par la GIZ, appui qui permet désormais à la police de mettre à la disposition de tout enquêteur des preuves matérielles fondées sur l’exploitation des traces et indices découverts sur les lieux des infractions. Toujours selon lui, la Côte d’Ivoire dispose d’un laboratoire capable de se muer en centre de recherches et de formations techniques et scientifiques tel que recommandé par le comité des chefs de police d’Afrique de l’ouest (CCPAO). En Côte d’Ivoire, la police scientifique est organisée en trois directions: la direction de l’information et des traces technologiques (ditt), la direction du laboratoire central de la police (dlcp), la direction de l’identification judiciaire (dij).
Malgré les avancées notables en matière de police technique et scientifique en Afrique de l’Ouest, cette police de "luxe" est confrontée à une kyrielle de Manques et dysfonctionnements qui entravent son meilleur fonctionnement ainsi que sa performance. Il s’agit principalement du personnel insuffisant, du manque criard de financement des opérations et d’entretien du matériel. A cela s’ajoutent l’absence réelle de coordination au sein des différentes unités de la police et l’ignorance du grand public qui, privé d’informations en la matière, s’invite spontanément sur les lieux pour polluer les scènes de crimes avant l’arrivée des agents de la police scientifique. Pour terminer, la faible coopération entre la police scientifique des pays de la sous région demeure, à ce jour, un hic avéré. Pour surmonter tous ces obstacles, João Rodrigues, Expert ONUDC et Commissaire Charlotte Ahouty, représentante Bureau Régional Interpol ont recommandé aux différents pays d’accroître la coopération et l’échange de données criminelles. "Les problèmes de la police scientifique sont partout les mêmes dans le monde, mais vous devez vous unir pour aller de l’avant", a ajouté João Rodrigues. Quant à la représentante Bureau Régional Interpol, elle a réitéré la volonté d’interpol de collaborer avec la police scientifique en Afrique.
Sidiki Diakité, ministre ivoirien de la sécurité a rappelé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence les atouts de la police technique et scientifique de son pays et de sa détermination à fédérer les efforts de ladite police en Afrique de l’ouest. Siw Dörte Diallo, Chargée du projet "Renforcement des capacités de la Police en Côte d’Ivoire" à la (GIZ) a remercié tous les participants pour avoir accepté de prendre part à la conférence et également pour leur inestimable contribution à la mise en place du réseau des acteurs de la police technique et scientifique en Afrique de l’ouest.
DA
Les travaux de cette conférence ont été marqués par la tenue d’un panel qui visait à faire le point sur la situation actuelle de la coopération entre les services de la police scientifique en Afrique de l’ouest et les enjeux de la mise en place d’un centre de recherches et de formations techniques ainsi que l’échange de données criminelles. Richard Adou, Procureur de la République de Côte d’Ivoire, João Rodrigues, Expert ONUDC, Commissaire Charlotte Ahouty, représentante Bureau Régional Interpol et Général Koffi Bruno DIBI, Directeur Général Adjoint, Chargé de la Police Scientifique de Côte d’Ivoire, ont tous été unanimes . La police technique et scientifique joue, de nos jours, un rôle primordial dans ce contexte sécuritaire mondial caractérisé par la montée du terrorisme le piratage maritime, la cybercriminalité...
Selon Adou Richard, Procureur de la République de Côte d’Ivoire , grâce à son plateau technique performant et à ses hommes bien formés la police scientifique a contribué à mettre le grappin sur les auteurs de l’attentat du 13 mars 2015 à Grand-Bassam. Permettant ainsi à la justice d’épingler de juger et de condamner les auteurs de cet attentat. C’est donc une réalité, la police scientifique et technique existe bel et bien en Côte d’Ivoire depuis 2008, à l’instar des autres pays de la sous région. Général Koffi Bruno DIBI, Directeur Général Adjoint, Chargé de la Police Scientifique de Côte d’Ivoire s’est réjoui de l’appui apporté par la GIZ, appui qui permet désormais à la police de mettre à la disposition de tout enquêteur des preuves matérielles fondées sur l’exploitation des traces et indices découverts sur les lieux des infractions. Toujours selon lui, la Côte d’Ivoire dispose d’un laboratoire capable de se muer en centre de recherches et de formations techniques et scientifiques tel que recommandé par le comité des chefs de police d’Afrique de l’ouest (CCPAO). En Côte d’Ivoire, la police scientifique est organisée en trois directions: la direction de l’information et des traces technologiques (ditt), la direction du laboratoire central de la police (dlcp), la direction de l’identification judiciaire (dij).
Malgré les avancées notables en matière de police technique et scientifique en Afrique de l’Ouest, cette police de "luxe" est confrontée à une kyrielle de Manques et dysfonctionnements qui entravent son meilleur fonctionnement ainsi que sa performance. Il s’agit principalement du personnel insuffisant, du manque criard de financement des opérations et d’entretien du matériel. A cela s’ajoutent l’absence réelle de coordination au sein des différentes unités de la police et l’ignorance du grand public qui, privé d’informations en la matière, s’invite spontanément sur les lieux pour polluer les scènes de crimes avant l’arrivée des agents de la police scientifique. Pour terminer, la faible coopération entre la police scientifique des pays de la sous région demeure, à ce jour, un hic avéré. Pour surmonter tous ces obstacles, João Rodrigues, Expert ONUDC et Commissaire Charlotte Ahouty, représentante Bureau Régional Interpol ont recommandé aux différents pays d’accroître la coopération et l’échange de données criminelles. "Les problèmes de la police scientifique sont partout les mêmes dans le monde, mais vous devez vous unir pour aller de l’avant", a ajouté João Rodrigues. Quant à la représentante Bureau Régional Interpol, elle a réitéré la volonté d’interpol de collaborer avec la police scientifique en Afrique.
Sidiki Diakité, ministre ivoirien de la sécurité a rappelé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence les atouts de la police technique et scientifique de son pays et de sa détermination à fédérer les efforts de ladite police en Afrique de l’ouest. Siw Dörte Diallo, Chargée du projet "Renforcement des capacités de la Police en Côte d’Ivoire" à la (GIZ) a remercié tous les participants pour avoir accepté de prendre part à la conférence et également pour leur inestimable contribution à la mise en place du réseau des acteurs de la police technique et scientifique en Afrique de l’ouest.
DA