Abidjan - Des hommes armés ont attaqué un commissariat de police et se sont emparés d’armes dans le quartier populaire d’Abobo, dans le nord d’Abidjan, a-t-on appris de source sécuritaire.
"Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes", a affirmé à l’AFP cette source sous le couvert de l’anonymat.
Des témoins interrogés à proximité du commissariat n’ont rien remarqué. "On était là. On n’a pas entendu de coups de feu ni rien. C’est après qu’on nous a dit qu’il s’était passé quelque chose", a dit un homme dont le commerce est situé en face du commissariat. "On nous a dit que des jeunes étaient venus en moto et se sont emparés des armes".
Cette attaque survient après une série d’attaques ces derniers mois.
Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d’assaut l’école de police d’Abidjan, dans le quartier huppé de Cocody, s’emparant d’armes avant une fusillade avec les forces de l’ordre (un mort) pendant leur fuite. Au moins quatre autres attaques - moins importantes, sans blessés - ont suivi: Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre).
Affirmant détenir des preuves, les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même ont dénoncé l’action de "déstabilisateurs" en exil proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye.
Ces derniers ont vigoureusement démenti, estimant que les accusations étaient "loufoques".
En parallèle de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, 3 septembre), au palais de justice d’Abidjan en plein centre de la capitale économique (20 évadés, 8 août) et à Gagnoa (centre, 5 détenus, 6 août).
Cette série survient après la cascade de mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée après avoir contribué à porter M. Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, qui ont ébranlé le pays en janvier et en mai, notamment dans les deux principales villes, Abidjan et Bouaké (centre).
Malgré cette recrudescence de violences, le président Ouattara s’est voulu rassurant, déclarant il y a dix jours : "Les récentes attaques (...) ne troublent pas notre sommeil. Nous travaillons à cela pour la sécurité des Ivoiriens".
Les forces de sécurité ont ainsi lancé une grande opération Epervier de sécurisation du quartier populaire de Yopougon, troublé par une augmentation de la délinquance ces dernières semaines, tandis que les forces de police se sont montrées bien plus visibles dans la capitale économique avec de nombreux contrôles nocturnes.
Les mutineries avaient conduit le président à opérer un remaniement ministériel qui a notamment vu l’ancien ministre de l’Intérieur, l’influent Hamed Bakayoko, prendre en charge la Défense et un de ses proches, le préfet d’Abidjan Sidiki Diakité, lui succéder à l’Intérieur.
ck-pgf/jh
"Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes", a affirmé à l’AFP cette source sous le couvert de l’anonymat.
Des témoins interrogés à proximité du commissariat n’ont rien remarqué. "On était là. On n’a pas entendu de coups de feu ni rien. C’est après qu’on nous a dit qu’il s’était passé quelque chose", a dit un homme dont le commerce est situé en face du commissariat. "On nous a dit que des jeunes étaient venus en moto et se sont emparés des armes".
Cette attaque survient après une série d’attaques ces derniers mois.
Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d’assaut l’école de police d’Abidjan, dans le quartier huppé de Cocody, s’emparant d’armes avant une fusillade avec les forces de l’ordre (un mort) pendant leur fuite. Au moins quatre autres attaques - moins importantes, sans blessés - ont suivi: Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre).
Affirmant détenir des preuves, les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même ont dénoncé l’action de "déstabilisateurs" en exil proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye.
Ces derniers ont vigoureusement démenti, estimant que les accusations étaient "loufoques".
En parallèle de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, 3 septembre), au palais de justice d’Abidjan en plein centre de la capitale économique (20 évadés, 8 août) et à Gagnoa (centre, 5 détenus, 6 août).
Cette série survient après la cascade de mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée après avoir contribué à porter M. Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, qui ont ébranlé le pays en janvier et en mai, notamment dans les deux principales villes, Abidjan et Bouaké (centre).
Malgré cette recrudescence de violences, le président Ouattara s’est voulu rassurant, déclarant il y a dix jours : "Les récentes attaques (...) ne troublent pas notre sommeil. Nous travaillons à cela pour la sécurité des Ivoiriens".
Les forces de sécurité ont ainsi lancé une grande opération Epervier de sécurisation du quartier populaire de Yopougon, troublé par une augmentation de la délinquance ces dernières semaines, tandis que les forces de police se sont montrées bien plus visibles dans la capitale économique avec de nombreux contrôles nocturnes.
Les mutineries avaient conduit le président à opérer un remaniement ministériel qui a notamment vu l’ancien ministre de l’Intérieur, l’influent Hamed Bakayoko, prendre en charge la Défense et un de ses proches, le préfet d’Abidjan Sidiki Diakité, lui succéder à l’Intérieur.
ck-pgf/jh