Ce matin du jeudi 05 octobre 2017, je savais que j’avais rendez-vous avec Monsieur le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI. Je savais aussi qu’il m’attendrait comme à ses habitudes à 06 heures du matin, soit à son bureau, soit à son domicile.
Seulement, pour une fois depuis 23 ans que je le fréquente, la veille, je n’ai pas entendu Madame Kouadio, sa secrétaire me dire, « ton papa t’attend demain à 06 heures du matin à la maison ». Je n’ai pas entendu Chef Atta, son chef de Cabinet me dire, « le patron t’attend demain à 06 heuresdu matin au bureau ». Je n’ai pas entendu Monsieur Konan Gilbert me dire, « le Doyen t’attend demain à 06 heuresdu matin à la maison ». Je n’ai pas entendu non plus, Madame DJOMO Ahou Madeleine, « sa fille » dont la garde m’a été confiée par Tonton Léon lui-même ce jeudi 08 août 2002 à 19heures à son domicile, me dire, « Tonton Léon dit qu’il te reçoit demain à 06 heuresdu matin à la maison ».
J’ai décidé tout de même, de me rendre chez lui pour voir comment il allait. A 05 heures 30, je suis allé à sa résidence, je n’ai pas entendu le gardien me dire, « ton papa t’attend ». Quinze minutes plus tard, je me rends de toute urgence au Bureau au plateau, où je m’entends dire que contrairement à la tradition, pour une fois Tonton Léon n’est pas encore arrivé au travail.
Cependant, une voix me dit que je devais plutôt regarder du côté du parvis de la cathédrale St-Paul du Plateau où au milieu d’une foule d’amis et de parents, je pourrais le voir pour la dernière fois!
Une fois à St-Paul du Plateau, je vois effectivement « Tonton Léon » couché, mais je n’entends pas sa voix paternelle et protectrice me dire, « mon fils est là ! » Comme pour me féliciter d’être aussi ponctuel que lui.
J’ai tout de suite compris que pour la première fois depuis 23 ans, ma demande de rendez-vous, serait sans suite, hélas, sans suite. Tonton Léon, n’est plus. Me voici donc orphelin, au même titre que ces nombreux Ivoiriens et Ivoiriennes qui trouvaient en lui, des raisons de croire en la vie fondée sur l’amour du prochain. Je suis triste, je suis meurtri, je ressens un vide autour de moi.
Pour tout ce qu’il a fait pour moi, je veux payer ma dette de reconnaissance.Je voudrais payer ma dette de reconnaissance à Tonton Léon, « ce grand baobab », ce digne fils de l’Afrique, de la Côte d’Ivoire, de Didiévi et du PDCI-RDA, cet homme d’action, de réflexion, d’amour et de mouvement, ce vrai disciple de l’action du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en évoquant trois faits qui ont marqué ma conscience.
Mon destin a croisé celui du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI que j’appelle affectueusement « Tonton Léon », il y a seulement 23 ans. Au cours de ce quart de siècle d’apprentissage à ses côtés, j’ai bénéficié des fruits de son engagement pour la paix, la solidarité agissante et le développement en Côte d’Ivoire, aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en ses nombreuses qualités de serviteur émérite de l’Etat de Côte d’Ivoire et de bâtisseur de la nation ivoirienne, d’abord comme tacticien et ensuite comme stratège.
Tonton Léon : un homme d’une très grande humilité
Le premier temps fort ayant marqué ma conscience est le jour où le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI m’a reçu à son bureau en compagnie de femmes venues d’Aboisso,dans une simplicité transformatrice, alors que les mamans se demandaient tout au long du voyage d’Aboisso à Abidjan, si elles étaient dignes d’être reçues par un homme de ce rang.
Ce jour-là, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, non seulement est venu nous accueillir à la descente de l’escalier de son bureau, en toute simplicité, mais, il a tenu à ce que la rencontre ait lieu dans son Bureau. Une fois installées, ces bonnes dames, vendeuses de poissons et d’ignames au marché d’Aboisso, bref, des mamans au foyer, citoyennes lambda, ont pu apprécier la grande humilité dont a fait preuve le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, qui les a appelées tout de suite mes enfants, et qui a tenu à ce que chacune, l’une après l’autre décline son identité, dans sa langue maternelle. Ce geste a mis ces mamans à l’aise et les a totalement décomplexées.
Avec ces braves dames, au nombre de huit, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI a échangé en baoulé. Il a marqué tout de suite son accord pour parrainer leur mouvement, « le Groupe Attransabo d’Aboisso ». Et le 03 décembre 1994, il s’est rendu en personne à Aboisso où, sous « l’appatam » BROU Gustave, assisté du Ministre d’Etat Ahoua N’Guetta Thimothéeet du Ministre Vincent Pierre LOKROU, il a procédé à la création officielle de ce mouvement.
Tonton Léon est un homme généreux et d’une grande capacité d’écoute
Le deuxième temps fort qui donne la preuve que le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI était à l’écoute des plus faibles et qu’il savait également se souvenir de leurs apports à la construction de la nation ivoirienne, si modestes soient-ils, a été l’enterrement du vieux Djédou d’Aboisso.
En ces temps-là, j’étais en service à Aboisso en qualité de Directeur Départemental des Mines. Et le vieux Djédou, chef de la communauté baoulé, meurt alors que nous n’avons pas de quoi faire face aux frais des obsèques dignes de son rang.
Informé par mes modestes soins du décès de ce Patriarche de plus de 90 ans, Tonton Léon a immédiatement donné l’information au Président Henri Konan BEDIE, Président de la République et Président du PDCI-RDA, ainsi qu’au Secrétaire général du PDCI-RDA d’alors, le Président Laurent DONA-FOLOGO.
Tonton Léon a permis ainsi que tout l’essentiel des frais funéraires soit honoré par le PDCI-RDA, mais mieux, il a obtenu qu’une décoration soit remise à titre posthume à l’illustre disparu dans l’Ordre du Bélier.
Agissant en vrai humaniste, pour qui l’amour du prochain allait au-delà des frontières de sa propre famille et de son village, celui que toute la Côte d’Ivoire pleure aujourd’hui, jeudi 05 octobre 2017, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, a pris part à la levée de corps du vieux Djédouà Bassam et à l’enterrement à Aboisso, avec une rare ponctualité dont lui seul a le secret.
Tonton Léon est un grand homme !
Le troisième temps fort que je n’oublierai jamais, a été la grande leçon d’humilité, de grandeur d’esprit, de générosité et de compassion donnée à la communauté villageoise de Koffikro, quartier de la commune de Dimbokro, par le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI à l’occasion du décès de mon géniteur à Dimbokro.
Mon père, est né dans les années 1940. Il n’est ni militant des premières heures du PDCI-RDA, ni issu de grandes familles riches ou nanties. La providence a tout simplement voulu que « cet illustre anonyme » ait pour fait de gloire sa progéniture du nom de GNAMIEN Yao, qui revendique d’être un des nombreux fils et filles spirituels du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, depuis 1994.
Quand mon père meurt en mai 1996, je suis à la SODEMI depuis moins d’un an, comme chef de service, par la volonté du Président Laurent DONA-FOLOGOalors Ministre d’Etat, Ministre de la solidarité nationale, du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, alors Ministre de la Défense, du Président NEMIN Noël, alors Directeur de Cabinet du Président de la République. Ce sont eux qui ont suggéré au Président Henri Konan BEDIE,alors Président de la République d’accepter de m’y affecter.
Quand la triste nouvelle de la disparition de mon père est portée à leur connaissance, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI et mes deux autres mentors,informent le Président de la République d’alors, le Président Henri Konan BEDIE qui fait prendre des dispositions conséquentes me permettant de faire face aux frais occasionnés par ses obsèques.
Le jour de l’enterrement, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI s’est personnellement rendu à Dimbokro pour m’assister. Il a pris part à la levée de corps à l’hôpital de Dimbokro, et il est resté pour l’enterrement le lendemain.
Le jour de l’enterrement, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, s’est montré grand. Gloire lui soit rendue. En effet, au moment d’aller au cimetière de Koffikro pour l’inhumation de mon géniteur, une forte pluie a commencé à tomber sur le village. Les autorités administratives et politiques locales ont tenté de convaincre le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI de s’abstenir de rentrer sous la pluie pour des raisons diverses. Tonton Léon les a écoutés comme à son habitude, mais a pris la décision de rentrer sous l’eau et de m’accompagner en disant ceci : « j’accompagne mon fils ! Il doit me sentir à ses côtés ! »
Parce que le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI est descendu sous la pluie pour m’accompagner, tous ceux qui avaient effectué le déplacement sont descendus sous la pluie pour m’accompagner à l’enterrement de mon père.
La présence du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI a également favorisé la diffusion des obsèques de mon père au journal de 20 heures sur la première chaîne de la télévision ivoirienne, donnant aux obsèques de mon père, « cet illustre inconnu », une dimension nationale. N’Da Wassé Tonton Léon ! Baba on da wôassé! N’SrèGnamien Man Wôtchinkloahakpan !
Depuis 23 ans, les portes du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI me sont restées ouvertes de jour comme de nuit, tant à son cabinet qu’à son domicile. Ses conseils ne m’ont jamais fait défaut. Son soutien m’a permis de traverser des moments parfois inespérés. Ses rendez-vous fixés chaque fois que je voulais le voir, à 06 heures du matin me sont d’une très grande utilité aujourd’hui. Mes moments de joie ont été ses moments de joie. Mes angoisses ont été ses angoisses.
Je perds donc en Tonton Léon, un autre Père, un serviteur émérite de l’Etat de Côte d’Ivoire, après le départ du Président NEMIN Noël dont j’ai également bénéficié de la protection. Que Dieu l’accueille dans son royaume !Que Dieu les accueille dans son royaume !
Tonton Léon a cru en Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
Parce qu’il a su aimer son prochain comme lui-même, parce qu’il a servi la nation ivoirienne avec dévouement, parce qu’il a cru en Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, et l’a vénéré, tous, nous pouvons être sûrs que l’Histoire saura trouver une place de choix à Tonton Léon, d’abord aux côtés de Dieu, et ensuiteaux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, dont il a organisé soigneusement et minutieusement les obsèques, en fils digne de confiance, au grand bonheur de toute la nation ivoirienne, et à la grande satisfaction de la communauté internationale et surtout en toute loyauté au Président Henri Konan BEDIE qui lui a reconnu l’aptitude et la capacité d’assumer avec brio, cette responsabilité historique.Que la Paix de Dieu soit sur toi, Tonton Léon.
Que nous tes enfants, qui rendons ce témoignage pour que la postérité, et nos enfants à nous,ainsi que leurs enfants à eux, retiennent qu’en vérité, toi, Tonton Léon, tu as su démontrer toute ta vie sur la terre des hommes, qu’il n’est de richesse que d’hommes, et que finalement,comme le disent les sages d’ici et d’ailleurs, et je cite : « la seule façon de se rendre immortel c’est de poser un acte par lequel on s’arrache à la mort », fin de citation !
Veuve Léon Konan KOFFI, Enfants, Petits-enfants et arrières Petits-enfants Léon Konan KOFFI, Yako ! Et dites-vous que Tonton Léon ne mourra jamais. Il est à pour toujoursvivant dans nos cœurs !
Tonton Léon, notre Père à tous, fasse Dieu que ton héritage de travailleur courageux et infatigable, d’homme de paix, ton sens de l’honneur, ton humour légendaire, ton accueil toujours si spontané, si courtois et si réconfortant pour tes visiteurs, quels qu’ils soient, nous aident à entretenir en toute circonstance l’amour du prochain auquel tu tenais tant, pour une Côte d’Ivoire paisible, prospère et fraternelle.
Adieu Tonton Léon !
Adieu Monsieur le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI !
Adieu très cher Père !
Adieu le bâtisseur de Nation !
Adieu le serviteur émérite de la Côte d’Ivoire !
Fait à Abidjan, le 05 octobre 2017
Ton fils, bien-aimé !
Dr GNAMIEN Yao
Ancien Ministre
Ambassadeur
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA
Inspecteur du PDCI-RDA
Grand Conférencier du PDCI-RDA
Président du Groupe BEDIE Pour tous-Tous pour BEDIE.
Seulement, pour une fois depuis 23 ans que je le fréquente, la veille, je n’ai pas entendu Madame Kouadio, sa secrétaire me dire, « ton papa t’attend demain à 06 heures du matin à la maison ». Je n’ai pas entendu Chef Atta, son chef de Cabinet me dire, « le patron t’attend demain à 06 heuresdu matin au bureau ». Je n’ai pas entendu Monsieur Konan Gilbert me dire, « le Doyen t’attend demain à 06 heuresdu matin à la maison ». Je n’ai pas entendu non plus, Madame DJOMO Ahou Madeleine, « sa fille » dont la garde m’a été confiée par Tonton Léon lui-même ce jeudi 08 août 2002 à 19heures à son domicile, me dire, « Tonton Léon dit qu’il te reçoit demain à 06 heuresdu matin à la maison ».
J’ai décidé tout de même, de me rendre chez lui pour voir comment il allait. A 05 heures 30, je suis allé à sa résidence, je n’ai pas entendu le gardien me dire, « ton papa t’attend ». Quinze minutes plus tard, je me rends de toute urgence au Bureau au plateau, où je m’entends dire que contrairement à la tradition, pour une fois Tonton Léon n’est pas encore arrivé au travail.
Cependant, une voix me dit que je devais plutôt regarder du côté du parvis de la cathédrale St-Paul du Plateau où au milieu d’une foule d’amis et de parents, je pourrais le voir pour la dernière fois!
Une fois à St-Paul du Plateau, je vois effectivement « Tonton Léon » couché, mais je n’entends pas sa voix paternelle et protectrice me dire, « mon fils est là ! » Comme pour me féliciter d’être aussi ponctuel que lui.
J’ai tout de suite compris que pour la première fois depuis 23 ans, ma demande de rendez-vous, serait sans suite, hélas, sans suite. Tonton Léon, n’est plus. Me voici donc orphelin, au même titre que ces nombreux Ivoiriens et Ivoiriennes qui trouvaient en lui, des raisons de croire en la vie fondée sur l’amour du prochain. Je suis triste, je suis meurtri, je ressens un vide autour de moi.
Pour tout ce qu’il a fait pour moi, je veux payer ma dette de reconnaissance.Je voudrais payer ma dette de reconnaissance à Tonton Léon, « ce grand baobab », ce digne fils de l’Afrique, de la Côte d’Ivoire, de Didiévi et du PDCI-RDA, cet homme d’action, de réflexion, d’amour et de mouvement, ce vrai disciple de l’action du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en évoquant trois faits qui ont marqué ma conscience.
Mon destin a croisé celui du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI que j’appelle affectueusement « Tonton Léon », il y a seulement 23 ans. Au cours de ce quart de siècle d’apprentissage à ses côtés, j’ai bénéficié des fruits de son engagement pour la paix, la solidarité agissante et le développement en Côte d’Ivoire, aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en ses nombreuses qualités de serviteur émérite de l’Etat de Côte d’Ivoire et de bâtisseur de la nation ivoirienne, d’abord comme tacticien et ensuite comme stratège.
Tonton Léon : un homme d’une très grande humilité
Le premier temps fort ayant marqué ma conscience est le jour où le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI m’a reçu à son bureau en compagnie de femmes venues d’Aboisso,dans une simplicité transformatrice, alors que les mamans se demandaient tout au long du voyage d’Aboisso à Abidjan, si elles étaient dignes d’être reçues par un homme de ce rang.
Ce jour-là, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, non seulement est venu nous accueillir à la descente de l’escalier de son bureau, en toute simplicité, mais, il a tenu à ce que la rencontre ait lieu dans son Bureau. Une fois installées, ces bonnes dames, vendeuses de poissons et d’ignames au marché d’Aboisso, bref, des mamans au foyer, citoyennes lambda, ont pu apprécier la grande humilité dont a fait preuve le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, qui les a appelées tout de suite mes enfants, et qui a tenu à ce que chacune, l’une après l’autre décline son identité, dans sa langue maternelle. Ce geste a mis ces mamans à l’aise et les a totalement décomplexées.
Avec ces braves dames, au nombre de huit, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI a échangé en baoulé. Il a marqué tout de suite son accord pour parrainer leur mouvement, « le Groupe Attransabo d’Aboisso ». Et le 03 décembre 1994, il s’est rendu en personne à Aboisso où, sous « l’appatam » BROU Gustave, assisté du Ministre d’Etat Ahoua N’Guetta Thimothéeet du Ministre Vincent Pierre LOKROU, il a procédé à la création officielle de ce mouvement.
Tonton Léon est un homme généreux et d’une grande capacité d’écoute
Le deuxième temps fort qui donne la preuve que le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI était à l’écoute des plus faibles et qu’il savait également se souvenir de leurs apports à la construction de la nation ivoirienne, si modestes soient-ils, a été l’enterrement du vieux Djédou d’Aboisso.
En ces temps-là, j’étais en service à Aboisso en qualité de Directeur Départemental des Mines. Et le vieux Djédou, chef de la communauté baoulé, meurt alors que nous n’avons pas de quoi faire face aux frais des obsèques dignes de son rang.
Informé par mes modestes soins du décès de ce Patriarche de plus de 90 ans, Tonton Léon a immédiatement donné l’information au Président Henri Konan BEDIE, Président de la République et Président du PDCI-RDA, ainsi qu’au Secrétaire général du PDCI-RDA d’alors, le Président Laurent DONA-FOLOGO.
Tonton Léon a permis ainsi que tout l’essentiel des frais funéraires soit honoré par le PDCI-RDA, mais mieux, il a obtenu qu’une décoration soit remise à titre posthume à l’illustre disparu dans l’Ordre du Bélier.
Agissant en vrai humaniste, pour qui l’amour du prochain allait au-delà des frontières de sa propre famille et de son village, celui que toute la Côte d’Ivoire pleure aujourd’hui, jeudi 05 octobre 2017, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, a pris part à la levée de corps du vieux Djédouà Bassam et à l’enterrement à Aboisso, avec une rare ponctualité dont lui seul a le secret.
Tonton Léon est un grand homme !
Le troisième temps fort que je n’oublierai jamais, a été la grande leçon d’humilité, de grandeur d’esprit, de générosité et de compassion donnée à la communauté villageoise de Koffikro, quartier de la commune de Dimbokro, par le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI à l’occasion du décès de mon géniteur à Dimbokro.
Mon père, est né dans les années 1940. Il n’est ni militant des premières heures du PDCI-RDA, ni issu de grandes familles riches ou nanties. La providence a tout simplement voulu que « cet illustre anonyme » ait pour fait de gloire sa progéniture du nom de GNAMIEN Yao, qui revendique d’être un des nombreux fils et filles spirituels du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, depuis 1994.
Quand mon père meurt en mai 1996, je suis à la SODEMI depuis moins d’un an, comme chef de service, par la volonté du Président Laurent DONA-FOLOGOalors Ministre d’Etat, Ministre de la solidarité nationale, du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, alors Ministre de la Défense, du Président NEMIN Noël, alors Directeur de Cabinet du Président de la République. Ce sont eux qui ont suggéré au Président Henri Konan BEDIE,alors Président de la République d’accepter de m’y affecter.
Quand la triste nouvelle de la disparition de mon père est portée à leur connaissance, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI et mes deux autres mentors,informent le Président de la République d’alors, le Président Henri Konan BEDIE qui fait prendre des dispositions conséquentes me permettant de faire face aux frais occasionnés par ses obsèques.
Le jour de l’enterrement, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI s’est personnellement rendu à Dimbokro pour m’assister. Il a pris part à la levée de corps à l’hôpital de Dimbokro, et il est resté pour l’enterrement le lendemain.
Le jour de l’enterrement, le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI, s’est montré grand. Gloire lui soit rendue. En effet, au moment d’aller au cimetière de Koffikro pour l’inhumation de mon géniteur, une forte pluie a commencé à tomber sur le village. Les autorités administratives et politiques locales ont tenté de convaincre le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI de s’abstenir de rentrer sous la pluie pour des raisons diverses. Tonton Léon les a écoutés comme à son habitude, mais a pris la décision de rentrer sous l’eau et de m’accompagner en disant ceci : « j’accompagne mon fils ! Il doit me sentir à ses côtés ! »
Parce que le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI est descendu sous la pluie pour m’accompagner, tous ceux qui avaient effectué le déplacement sont descendus sous la pluie pour m’accompagner à l’enterrement de mon père.
La présence du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI a également favorisé la diffusion des obsèques de mon père au journal de 20 heures sur la première chaîne de la télévision ivoirienne, donnant aux obsèques de mon père, « cet illustre inconnu », une dimension nationale. N’Da Wassé Tonton Léon ! Baba on da wôassé! N’SrèGnamien Man Wôtchinkloahakpan !
Depuis 23 ans, les portes du Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI me sont restées ouvertes de jour comme de nuit, tant à son cabinet qu’à son domicile. Ses conseils ne m’ont jamais fait défaut. Son soutien m’a permis de traverser des moments parfois inespérés. Ses rendez-vous fixés chaque fois que je voulais le voir, à 06 heures du matin me sont d’une très grande utilité aujourd’hui. Mes moments de joie ont été ses moments de joie. Mes angoisses ont été ses angoisses.
Je perds donc en Tonton Léon, un autre Père, un serviteur émérite de l’Etat de Côte d’Ivoire, après le départ du Président NEMIN Noël dont j’ai également bénéficié de la protection. Que Dieu l’accueille dans son royaume !Que Dieu les accueille dans son royaume !
Tonton Léon a cru en Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
Parce qu’il a su aimer son prochain comme lui-même, parce qu’il a servi la nation ivoirienne avec dévouement, parce qu’il a cru en Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, et l’a vénéré, tous, nous pouvons être sûrs que l’Histoire saura trouver une place de choix à Tonton Léon, d’abord aux côtés de Dieu, et ensuiteaux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, dont il a organisé soigneusement et minutieusement les obsèques, en fils digne de confiance, au grand bonheur de toute la nation ivoirienne, et à la grande satisfaction de la communauté internationale et surtout en toute loyauté au Président Henri Konan BEDIE qui lui a reconnu l’aptitude et la capacité d’assumer avec brio, cette responsabilité historique.Que la Paix de Dieu soit sur toi, Tonton Léon.
Que nous tes enfants, qui rendons ce témoignage pour que la postérité, et nos enfants à nous,ainsi que leurs enfants à eux, retiennent qu’en vérité, toi, Tonton Léon, tu as su démontrer toute ta vie sur la terre des hommes, qu’il n’est de richesse que d’hommes, et que finalement,comme le disent les sages d’ici et d’ailleurs, et je cite : « la seule façon de se rendre immortel c’est de poser un acte par lequel on s’arrache à la mort », fin de citation !
Veuve Léon Konan KOFFI, Enfants, Petits-enfants et arrières Petits-enfants Léon Konan KOFFI, Yako ! Et dites-vous que Tonton Léon ne mourra jamais. Il est à pour toujoursvivant dans nos cœurs !
Tonton Léon, notre Père à tous, fasse Dieu que ton héritage de travailleur courageux et infatigable, d’homme de paix, ton sens de l’honneur, ton humour légendaire, ton accueil toujours si spontané, si courtois et si réconfortant pour tes visiteurs, quels qu’ils soient, nous aident à entretenir en toute circonstance l’amour du prochain auquel tu tenais tant, pour une Côte d’Ivoire paisible, prospère et fraternelle.
Adieu Tonton Léon !
Adieu Monsieur le Ministre d’Etat Léon Konan KOFFI !
Adieu très cher Père !
Adieu le bâtisseur de Nation !
Adieu le serviteur émérite de la Côte d’Ivoire !
Fait à Abidjan, le 05 octobre 2017
Ton fils, bien-aimé !
Dr GNAMIEN Yao
Ancien Ministre
Ambassadeur
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA
Inspecteur du PDCI-RDA
Grand Conférencier du PDCI-RDA
Président du Groupe BEDIE Pour tous-Tous pour BEDIE.
