Le décès de Hortense Aka Anghui, fille de Gabriel Dadié, a été un choc pour les ivoiriens, mais plus encore pour les militants du PDCI-RDA. Son père en était un des pionniers. Gabriel Dadié, Félix Houphouët-Boigny et leurs camarades se retrouvaient, à Abidjan, dans une maison pour y réfléchir aux contours de ce qu’allait être leur lutte politique. Cette maison qui a servi au père de la nation ivoirienne, pour des meetings et réunions, oubliée de tous les houphouétistes, est méconnaissable.
9 août 2017, il est midi passé quand notre équipe de reportage arrive à Treichville. A la rue 2, face au marché, en partant de l’entrée principale de la Maison des congrès, abandonnée elle aussi à son sort après le décès de son bâtisseur, se trouvent deux résidences, mitoyennes. La première, au carrefour, à droite est une vaste cour avec un bâtiment à tuiles oranges. Des joueurs de jeux de loterie s’y trouvent. Deux jeunes filles en cuisine, également. « Où est le maître des lieux ? » engageons-nous. « Il est dans la maison », répond l’une des filles, en lutte avec une courgette récalcitrante.
Mais celui que nous recherchons n’est pas là. Un des parieurs sur chevaux, nous indique la cour, « là où il y a le vendeur de charbon », précise-t-il. Dehors, dans la rue encombrée, le vendeur de charbon ne passe pas inaperçu. Avant lui, se trouve une cage d’escaliers, noire. Pas de lumière. La rambarde en fer est branlante. Pas sûr qu’elle tienne si l’on s’y appuie pour grimper dans les étages. À l’intérieur, une puanteur vrille les narines. Au Premier étage, plusieurs portes. Au « coco », répond un individu qui semble aussi perdu que nous. Le squatter malien n’est autre que le gérant des toilettes publiques, en face du bâtiment. Il est à la peine avec la langue de Molière. Nous rebroussons chemin et redescendons. Il nous avait été pourtant bien dit que l’une de ces résidences avait été habitée par Félix Houphouët-Boigny ! Il nous faut la retrouver. Une bonne volonté nous invite alors à contourner le bâtiment et à nous rendre dans le « maquis », juste à gauche. La restauratrice, de bonne humeur, nous trouve rapidement une interlocutrice. Elle rentre et revient nous chercher quelques instants plus tard. Enfin, nous y sommes !
Didier Caroline s’apprêtait à sortir. Ce 9 août, elle reçoit la visite d’une sœur arrivée de Grand-Bassam. Elle accepte de nous faire visiter la « maison » d’Houphouët-Boigny, là où tout a commencé. Bien avant, elle nous abreuve de l’histoire de cette résidence. « Je suis l’aînée de la famille Porquet. Jean-Paul Porquet a été le premier maire d’Abidjan, premier Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France. Il est le propriétaire de ce bâtiment ». Métis, ami à Félix Houphouët-Boigny, il était bien positionné pour l’acquérir. « C’est de cette maison qu’est parti le RDA (Rassemblement Démocratique Africain). Houphouët habitait ici et le balcon servait de podium au cours des meetings et aussi d’espace pour recevoir des visiteurs », raconte celle qui, à l’époque, n’était encore qu’une enfant. Poursuivant son récit, Didier Caroline précise que « Jean Paul Porquet était mon oncle, frère aîné à ma mère. »
« Dans le quartier de Treichville habitaient les familles Thiam (père d’Augustin, Gouverneur du District de Yamoussoukro), Porquet, Dadié », avec les enfants. Tous se côtoyaient. « La famille Houphouët-Boigny fréquentait notre famille et je me souviens qu’alors Président, Félix Houphouët-Boigny est revenu dans cette cour pour les obsèques de son ami », rappelle-t-elle.
Dadié Caroline poursuit : « maman nous rapportait que lorsqu’elle croisait Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, à des funérailles, elle l’invitait à revenir visiter sa « maison », il avait promis de revenir mais n’a pu le faire jusqu’à son décès. Depuis, chacun est resté dans son coin », témoigne celle qui est aujourd’hui, la gardienne du temple.
Après ce bref cours d’histoire, pour le peu que ses yeux et sa mémoire d’enfant ont pu capter du séjour du célèbre homme politique en ces lieux, elle nous invite à visiter ce qui aura été le refuge de Boigny qui avait alors, à ses trousses, l’administration coloniale. Et surprise, nous retournons dans le bâtiment à un étage, sombre, sale et puant, à l’escalier étroit, à la rambarde branlante. « Houphouët-Boigny logeait ici, à droite. Il y avait trois pièces », décrit Didier Caroline, notre guide.
La maison a été compartimentée avec des contre-plaqués. Ainsi, plusieurs familles y cohabitent dans une totale insalubrité. De l’extérieur, les fenêtres ont été remplacées par des plastiques. Le temps a fait son œuvre sur cette vielle villa. A l’image de la Maison des congrès, ce site historique est à l’abandon. Combien sont les ivoiriens qui savent que le Père de leur Nation a habité ce lieu, perdu dans le dédale des rues sales, de Treichville ? Ailleurs, on restaure volontiers les maisons de naissances d’hommes illustres. On fait des musées de leurs maisons d’habitation. On entretient la flamme. Ici, ce lieu où tout s’est décidé pour l’avenir de la Côte dIvoire est à l’abandon. Au rez-de-chaussée, à l’entrée, un couturier a élu domicile, juste à côté du vendeur de charbon. « Philippe Grégoire Yacé, avait proposé de faire de la maison, un musée mais maman a refusé », fait savoir Didier Caroline.. En fait, précise-t-elle, la « première résidence, juste au carrefour, était celle du médecin d’Houphouët-Boigny, Dr Salmon. »
Sans moyens financiers pour entretenir cette maison, la famille a préféré se concentrer sur une partie de la cour, mettant en location la « maison » d’Houphouët-Boigny après un compartimentage. Dans l’espace de vie de celui qui avait redonné espoir aux ivoiriens et aux africains avec l’abolition du travail forcé, se trouve une femme. La visite des lieux ne la gêne pas, occupée qu’elle est à sa cuisine. Des bambins sont là, la morve aux lèvres. Ici, des vêtements éparpillés, là, des débris. Ni elle ni son voisin, un squatter sur la gauche, ne savaient que le président Félix Houphouët-Boigny avait habité ces lieux. Une surprise pour eux!
Retour dans la cour principale. Didier Caroline nous fait découvrir l’un des secrets les mieux gardés d’Houphouët-Boigny, que les colons prenaient pour un « sorcier ». Dans ce secteur de Treicheville, il y avait un cinéma. « Non loin de la cour, voici le cinéma. Le mur de projection est bien visible. Sur le côté, il y avait une porte dérobée. Quand les soldats de l’administration y sont venus pour arrêter Félix Houphouët-Boigny et ses camarades, eux ont été conduits à la prison de Grand-Bassam, mais la sécurité du RDA a réussi à faire sortir Houphouët par la porte dérobée. C’est ainsi qu’est né le mythe d’Houphouët qui « disparaissait » en cas d’urgence », raconte Didier Caroline.
Pour accéder à ce pan de mur qui défie le temps, il faut contourner un pâté de maison et pénétrer dans le cinéma, ou, plus précisément, dans l’ancienne et vaste salle de projection. On la traverse sans rencontrer âme qui vive. Elle est pourtant habitée. Après la traversée, on débouche sur une cour encombrée. Des femmes sont là. Elles préparent un met ghanéen, échangeant dans un mélange d’anglais de rue et d’ashanti. Celui qui pourrait nous donner quelques informations n’est autre que le jeune frère de Zaré Mamadou, ancien joueur et entraîneur de l’Asec Mimosas, Aboubacar Zaré. En tout cas, c’est à lui que tout le monde fait allusion. Lorsqu’il arrive après d’interminables minutes d’attente, il nous fait comprendre qu’il est bien le plus ancien mais qu’en réalité il n’est pas en mesure de nous en dire plus que l’une des filles de la famille Dadié, qui malheureusement est absente. Il se propose de nous conduire voir la matriarche non loin du cinéma. « Elle est aux soins » nous répond-on. « Roger, qui peut vous relater les faits, depuis les réunions secrètes en vue de la création du RDA, à quatre, dans cette maison (qu’on nous indique, NDLR), peinte en jaune, est au travail, il vous contactera », rassurent un vieil homme et l’une des petites-filles de la famille Dadié. Jamais cet appel ne viendra.
Le mur lui, est là. La peinture est dégarnie. Il n’y a rien de particulier, aucune écriture. Anonyme et muet, il se dresse là comme pour se rappeler à la mémoire des houphouétistes oublieux. De forme rectangulaire, il a dû être blanc pour faciliter la projection des films en cette période. Ce pan de mur parle, à la postérité, sans élever la voix, posée et raillée par l’âge. Il traverse l’existence de Treichville, discret mais bien visible pour triturer les méninges des sachants qui n’ont jamais rien fait pour le célébrer. Il aurait voulu être mieux traité.
Comme lui, au cœur de ce vieux quartier de Treichville, l’un des tous premiers d’Abidjan, se trouve une « maison » qui aurait mérité mieux que l’abandon. « Si je me trouvais devant les dirigeants dont le président Alassane Ouattara, qui depuis Dimbokro connaît bien la sœur Porquet, Agnilan Sylvie, et avec lui tous les grands cadres du PDCI-RDA, je leur dirais que ce bâtiment est un site historique de notre pays. S’ils pouvaient le rénover, le réhabiliter et voir notre condition de vie, j’en serais heureuse. Mon oncle et son ami, le président Houphouët-Boigny en seraient bien heureux eux aussi, là où ils sont », conclut Didier Caroline.
Adam’s Régis SOUAGA
9 août 2017, il est midi passé quand notre équipe de reportage arrive à Treichville. A la rue 2, face au marché, en partant de l’entrée principale de la Maison des congrès, abandonnée elle aussi à son sort après le décès de son bâtisseur, se trouvent deux résidences, mitoyennes. La première, au carrefour, à droite est une vaste cour avec un bâtiment à tuiles oranges. Des joueurs de jeux de loterie s’y trouvent. Deux jeunes filles en cuisine, également. « Où est le maître des lieux ? » engageons-nous. « Il est dans la maison », répond l’une des filles, en lutte avec une courgette récalcitrante.
Mais celui que nous recherchons n’est pas là. Un des parieurs sur chevaux, nous indique la cour, « là où il y a le vendeur de charbon », précise-t-il. Dehors, dans la rue encombrée, le vendeur de charbon ne passe pas inaperçu. Avant lui, se trouve une cage d’escaliers, noire. Pas de lumière. La rambarde en fer est branlante. Pas sûr qu’elle tienne si l’on s’y appuie pour grimper dans les étages. À l’intérieur, une puanteur vrille les narines. Au Premier étage, plusieurs portes. Au « coco », répond un individu qui semble aussi perdu que nous. Le squatter malien n’est autre que le gérant des toilettes publiques, en face du bâtiment. Il est à la peine avec la langue de Molière. Nous rebroussons chemin et redescendons. Il nous avait été pourtant bien dit que l’une de ces résidences avait été habitée par Félix Houphouët-Boigny ! Il nous faut la retrouver. Une bonne volonté nous invite alors à contourner le bâtiment et à nous rendre dans le « maquis », juste à gauche. La restauratrice, de bonne humeur, nous trouve rapidement une interlocutrice. Elle rentre et revient nous chercher quelques instants plus tard. Enfin, nous y sommes !
Didier Caroline s’apprêtait à sortir. Ce 9 août, elle reçoit la visite d’une sœur arrivée de Grand-Bassam. Elle accepte de nous faire visiter la « maison » d’Houphouët-Boigny, là où tout a commencé. Bien avant, elle nous abreuve de l’histoire de cette résidence. « Je suis l’aînée de la famille Porquet. Jean-Paul Porquet a été le premier maire d’Abidjan, premier Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France. Il est le propriétaire de ce bâtiment ». Métis, ami à Félix Houphouët-Boigny, il était bien positionné pour l’acquérir. « C’est de cette maison qu’est parti le RDA (Rassemblement Démocratique Africain). Houphouët habitait ici et le balcon servait de podium au cours des meetings et aussi d’espace pour recevoir des visiteurs », raconte celle qui, à l’époque, n’était encore qu’une enfant. Poursuivant son récit, Didier Caroline précise que « Jean Paul Porquet était mon oncle, frère aîné à ma mère. »
« Dans le quartier de Treichville habitaient les familles Thiam (père d’Augustin, Gouverneur du District de Yamoussoukro), Porquet, Dadié », avec les enfants. Tous se côtoyaient. « La famille Houphouët-Boigny fréquentait notre famille et je me souviens qu’alors Président, Félix Houphouët-Boigny est revenu dans cette cour pour les obsèques de son ami », rappelle-t-elle.
Dadié Caroline poursuit : « maman nous rapportait que lorsqu’elle croisait Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, à des funérailles, elle l’invitait à revenir visiter sa « maison », il avait promis de revenir mais n’a pu le faire jusqu’à son décès. Depuis, chacun est resté dans son coin », témoigne celle qui est aujourd’hui, la gardienne du temple.
Après ce bref cours d’histoire, pour le peu que ses yeux et sa mémoire d’enfant ont pu capter du séjour du célèbre homme politique en ces lieux, elle nous invite à visiter ce qui aura été le refuge de Boigny qui avait alors, à ses trousses, l’administration coloniale. Et surprise, nous retournons dans le bâtiment à un étage, sombre, sale et puant, à l’escalier étroit, à la rambarde branlante. « Houphouët-Boigny logeait ici, à droite. Il y avait trois pièces », décrit Didier Caroline, notre guide.
La maison a été compartimentée avec des contre-plaqués. Ainsi, plusieurs familles y cohabitent dans une totale insalubrité. De l’extérieur, les fenêtres ont été remplacées par des plastiques. Le temps a fait son œuvre sur cette vielle villa. A l’image de la Maison des congrès, ce site historique est à l’abandon. Combien sont les ivoiriens qui savent que le Père de leur Nation a habité ce lieu, perdu dans le dédale des rues sales, de Treichville ? Ailleurs, on restaure volontiers les maisons de naissances d’hommes illustres. On fait des musées de leurs maisons d’habitation. On entretient la flamme. Ici, ce lieu où tout s’est décidé pour l’avenir de la Côte dIvoire est à l’abandon. Au rez-de-chaussée, à l’entrée, un couturier a élu domicile, juste à côté du vendeur de charbon. « Philippe Grégoire Yacé, avait proposé de faire de la maison, un musée mais maman a refusé », fait savoir Didier Caroline.. En fait, précise-t-elle, la « première résidence, juste au carrefour, était celle du médecin d’Houphouët-Boigny, Dr Salmon. »
Sans moyens financiers pour entretenir cette maison, la famille a préféré se concentrer sur une partie de la cour, mettant en location la « maison » d’Houphouët-Boigny après un compartimentage. Dans l’espace de vie de celui qui avait redonné espoir aux ivoiriens et aux africains avec l’abolition du travail forcé, se trouve une femme. La visite des lieux ne la gêne pas, occupée qu’elle est à sa cuisine. Des bambins sont là, la morve aux lèvres. Ici, des vêtements éparpillés, là, des débris. Ni elle ni son voisin, un squatter sur la gauche, ne savaient que le président Félix Houphouët-Boigny avait habité ces lieux. Une surprise pour eux!
Retour dans la cour principale. Didier Caroline nous fait découvrir l’un des secrets les mieux gardés d’Houphouët-Boigny, que les colons prenaient pour un « sorcier ». Dans ce secteur de Treicheville, il y avait un cinéma. « Non loin de la cour, voici le cinéma. Le mur de projection est bien visible. Sur le côté, il y avait une porte dérobée. Quand les soldats de l’administration y sont venus pour arrêter Félix Houphouët-Boigny et ses camarades, eux ont été conduits à la prison de Grand-Bassam, mais la sécurité du RDA a réussi à faire sortir Houphouët par la porte dérobée. C’est ainsi qu’est né le mythe d’Houphouët qui « disparaissait » en cas d’urgence », raconte Didier Caroline.
Pour accéder à ce pan de mur qui défie le temps, il faut contourner un pâté de maison et pénétrer dans le cinéma, ou, plus précisément, dans l’ancienne et vaste salle de projection. On la traverse sans rencontrer âme qui vive. Elle est pourtant habitée. Après la traversée, on débouche sur une cour encombrée. Des femmes sont là. Elles préparent un met ghanéen, échangeant dans un mélange d’anglais de rue et d’ashanti. Celui qui pourrait nous donner quelques informations n’est autre que le jeune frère de Zaré Mamadou, ancien joueur et entraîneur de l’Asec Mimosas, Aboubacar Zaré. En tout cas, c’est à lui que tout le monde fait allusion. Lorsqu’il arrive après d’interminables minutes d’attente, il nous fait comprendre qu’il est bien le plus ancien mais qu’en réalité il n’est pas en mesure de nous en dire plus que l’une des filles de la famille Dadié, qui malheureusement est absente. Il se propose de nous conduire voir la matriarche non loin du cinéma. « Elle est aux soins » nous répond-on. « Roger, qui peut vous relater les faits, depuis les réunions secrètes en vue de la création du RDA, à quatre, dans cette maison (qu’on nous indique, NDLR), peinte en jaune, est au travail, il vous contactera », rassurent un vieil homme et l’une des petites-filles de la famille Dadié. Jamais cet appel ne viendra.
Le mur lui, est là. La peinture est dégarnie. Il n’y a rien de particulier, aucune écriture. Anonyme et muet, il se dresse là comme pour se rappeler à la mémoire des houphouétistes oublieux. De forme rectangulaire, il a dû être blanc pour faciliter la projection des films en cette période. Ce pan de mur parle, à la postérité, sans élever la voix, posée et raillée par l’âge. Il traverse l’existence de Treichville, discret mais bien visible pour triturer les méninges des sachants qui n’ont jamais rien fait pour le célébrer. Il aurait voulu être mieux traité.
Comme lui, au cœur de ce vieux quartier de Treichville, l’un des tous premiers d’Abidjan, se trouve une « maison » qui aurait mérité mieux que l’abandon. « Si je me trouvais devant les dirigeants dont le président Alassane Ouattara, qui depuis Dimbokro connaît bien la sœur Porquet, Agnilan Sylvie, et avec lui tous les grands cadres du PDCI-RDA, je leur dirais que ce bâtiment est un site historique de notre pays. S’ils pouvaient le rénover, le réhabiliter et voir notre condition de vie, j’en serais heureuse. Mon oncle et son ami, le président Houphouët-Boigny en seraient bien heureux eux aussi, là où ils sont », conclut Didier Caroline.
Adam’s Régis SOUAGA