« Oh, mon Dieu ! ». C’est la phrase que j’ai lâchée devant un spectacle aussi époustouflant. Nous sommes au pied des chutes de la Nawa, et l’instant d’une minute, toute l’équipe d’Esprit Magazine est comme harpée par autant de magie, d’énergie et de force.
Il est 5 heures, quand nous quittons Abidjan. Direction Soubré, dans la région de la Nawa. Une zone forestière à la végétation diversifiée, traversée par le fleuve Sassandra, avec les chutes de la Nawa et leurs cascades.
Plus de 6 heures de route. Cette route dont l’état de dégradation se passe de commentaire. À 12 heures, nous arrivons (enfin) à Soubré. On retrouve le même aspect que dans les autres « villes de l’intérieur du pays ». Et cette poussière qui semble poudrer toute la cité. On a l’impression qu’en dehors d’Abidjan, les autres villes de la Côte d’Ivoire vivent hors du temps.
Soubré a son charme, aussi rustique soit-il. Et cela est indéniable. Mais, la ville a quelque chose de plus précieux, que nous avons hâte de découvrir.
Le difficile chemin du « bonheur »
On ne perd pas de temps. La Nawa se trouve à environ 3 kilomètres du centre-ville. « L’eau est trop montée ces jours-ci, et le chemin est impraticable », nous dit le guide, d’un air sceptique. Nous insistons et prenons la route. Après environ deux kilomètres, la voiture ne peut plus avancer. Nous faisons le reste du chemin à pied. Pour l’occasion, nous achetons et chaussons des « Lèkè » (chaussures en caoutchouc à crampons). « C’est plus pratique », nous conseille le guide.
Il n’a pas tort. La voie est submergée. L’eau nous arrive aux genoux. « Il faut vraiment que ça en vaille la peine », pense la citadine que je suis. Nous passons à travers des plantations de cacaoyers. Nous fendons de hautes herbes. Sans parler des ronces et autres épines. Un chemin parsemé d’embuches, c’est le moins qu’on puisse dire.
Un bruit en fond sonore nous parvient. Nous ne sommes plus très loin de notre point de chute. Mais, la randonnée n’en devient que plus difficile. Il faut maintenant escalader des rochers, marcher dans l’eau, faire attention pour ne pas s’emmêler les pieds dans une liane. Le terrain est glissant. Plus nous avançons, plus le bruit des chutes se fait entendre. Le temps devient plus frais, les grands arbres, comme les gardiens des lieux, obscurcissent l’horizon de leurs feuillages épais.
Nous suivons l’appel des vagues. Nous nous tenons les mains en file indienne pour passer d’un rocher à l’autre. La vigueur de l’eau risque de nous emporter. Au bout de notre périple… « Oh mon Dieu !».
Quand la beauté embrasse la spiritualité
Nous sommes enfin au pied de la Nawa. Le spectacle est saisissant. La puissance, la force, l’énergie de l’eau. Les giclées spectaculaires, le paysage, l’harmonie entre la végétation et l’eau. L’aspect laiteux de l’eau, qui semble bouillir dans son nid, contraste avec le vert de la végétation environnante. Lorsqu’on lève un peu la tête, le bleu (du) ciel complète le tableau et apporte une sorte de sérénité au tumulte des chutes.
La Nawa impose l’admiration. Elle est reine. Nous sommes si petits devant une scène aussi grandiose. L’acoustique est parfaite et nos petites voix se noient mélodieusement dans les percussions des chutes. Il nous faut du temps pour réaliser que le véritable trésor de la ville de Soubré se trouve là. Sous nos yeux émerveillés.
La Nawa est sacrée pour les peuples de Soubré. Les morceaux de tissus blancs attachés çà et là aux branches et les bouteilles d’alcool (sûrement en guise d’offrande) témoignent du caractère spirituel de l’endroit. Les Bakoués (ethnie de la région) accordent une attention spéciale à ce qu’ils considèrent comme un lieu de recueillement.
« La Nawa, c’est la vie, l’abondance ». Notre guide en est convaincu. Quant à nous, nous nous sommes inclinés devant la magnificence de cette force de la nature. Concédez-nous la cascade d’émotions. Ce voyage est à juste titre une escapade poétique, un tout petit peu spirituel. Faites-le, quand vous pourrez. Vous allez aimer !
Il est 5 heures, quand nous quittons Abidjan. Direction Soubré, dans la région de la Nawa. Une zone forestière à la végétation diversifiée, traversée par le fleuve Sassandra, avec les chutes de la Nawa et leurs cascades.
Plus de 6 heures de route. Cette route dont l’état de dégradation se passe de commentaire. À 12 heures, nous arrivons (enfin) à Soubré. On retrouve le même aspect que dans les autres « villes de l’intérieur du pays ». Et cette poussière qui semble poudrer toute la cité. On a l’impression qu’en dehors d’Abidjan, les autres villes de la Côte d’Ivoire vivent hors du temps.
Soubré a son charme, aussi rustique soit-il. Et cela est indéniable. Mais, la ville a quelque chose de plus précieux, que nous avons hâte de découvrir.
Le difficile chemin du « bonheur »
On ne perd pas de temps. La Nawa se trouve à environ 3 kilomètres du centre-ville. « L’eau est trop montée ces jours-ci, et le chemin est impraticable », nous dit le guide, d’un air sceptique. Nous insistons et prenons la route. Après environ deux kilomètres, la voiture ne peut plus avancer. Nous faisons le reste du chemin à pied. Pour l’occasion, nous achetons et chaussons des « Lèkè » (chaussures en caoutchouc à crampons). « C’est plus pratique », nous conseille le guide.
Il n’a pas tort. La voie est submergée. L’eau nous arrive aux genoux. « Il faut vraiment que ça en vaille la peine », pense la citadine que je suis. Nous passons à travers des plantations de cacaoyers. Nous fendons de hautes herbes. Sans parler des ronces et autres épines. Un chemin parsemé d’embuches, c’est le moins qu’on puisse dire.
Un bruit en fond sonore nous parvient. Nous ne sommes plus très loin de notre point de chute. Mais, la randonnée n’en devient que plus difficile. Il faut maintenant escalader des rochers, marcher dans l’eau, faire attention pour ne pas s’emmêler les pieds dans une liane. Le terrain est glissant. Plus nous avançons, plus le bruit des chutes se fait entendre. Le temps devient plus frais, les grands arbres, comme les gardiens des lieux, obscurcissent l’horizon de leurs feuillages épais.
Nous suivons l’appel des vagues. Nous nous tenons les mains en file indienne pour passer d’un rocher à l’autre. La vigueur de l’eau risque de nous emporter. Au bout de notre périple… « Oh mon Dieu !».
Quand la beauté embrasse la spiritualité
Nous sommes enfin au pied de la Nawa. Le spectacle est saisissant. La puissance, la force, l’énergie de l’eau. Les giclées spectaculaires, le paysage, l’harmonie entre la végétation et l’eau. L’aspect laiteux de l’eau, qui semble bouillir dans son nid, contraste avec le vert de la végétation environnante. Lorsqu’on lève un peu la tête, le bleu (du) ciel complète le tableau et apporte une sorte de sérénité au tumulte des chutes.
La Nawa impose l’admiration. Elle est reine. Nous sommes si petits devant une scène aussi grandiose. L’acoustique est parfaite et nos petites voix se noient mélodieusement dans les percussions des chutes. Il nous faut du temps pour réaliser que le véritable trésor de la ville de Soubré se trouve là. Sous nos yeux émerveillés.
La Nawa est sacrée pour les peuples de Soubré. Les morceaux de tissus blancs attachés çà et là aux branches et les bouteilles d’alcool (sûrement en guise d’offrande) témoignent du caractère spirituel de l’endroit. Les Bakoués (ethnie de la région) accordent une attention spéciale à ce qu’ils considèrent comme un lieu de recueillement.
« La Nawa, c’est la vie, l’abondance ». Notre guide en est convaincu. Quant à nous, nous nous sommes inclinés devant la magnificence de cette force de la nature. Concédez-nous la cascade d’émotions. Ce voyage est à juste titre une escapade poétique, un tout petit peu spirituel. Faites-le, quand vous pourrez. Vous allez aimer !