Abidjan-(Côte d’Ivoire)- Le Chercheur Jean Jacques Konadjé, spécialiste des questions de sécurité et des relations internationales a proposé, mercredi soir à Abidjan, au terme d’une étude, que l’armée ivoirienne puisse sortir du champ politique.
Cet expert-consultant international a fait cette proposition lors de la présentation des travaux d’une étude qu’il a menée avec pour thème, ‘’Côte d’Ivoire, le prix de la paix’’, à l’initiative de la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung- Côte d’Ivoire.
‘’Il faudrait qu’on puisse enlever l’armée du champ politique. Il faut réconcilier l’armée avec elle-même, une armée nationale, ciment de la cohésion nationale’’, a insisté le spécialiste en sécurité reconnaissant qu’il s’agit d’un ‘’travail de longue haleine’’.
‘’On pense que le fait que les armes se soient tues est le signe de la paix. La cessation des hostilités est une étape’’, a fait remarquer Jean Jacques Konadjé.
A l’en croire, les nombreuses revendications de primes au sein de l’armée ivoirienne sont des ‘’faits d’une RSS (Réforme -Secteur Sécurité) inachevée’’.
A propos des enfants en conflit avec la loi appelés communément ‘’microbes’’ qui sévissent à Abidjan, M. Konadjé a révélé que ce phénomène est né dans les gares routières.
‘’C’est une forme de banditisme qui a vu le jour au lendemain de la crise postélectorale, née dans les gares’’, souligne t-il en présence d’un parterre de personnalités entre autres militaires, politiques et du monde universitaire.
‘’On est passé de l’agression aux meurtres, une mutation dans le mode opératoire’’, dépeint l’enseignant.
Par ailleurs, il a regretté la trop grande passion autour des futures échéances électorales de 2020 qui cristallisent tous les débats. De son constat, ‘’l’avenir politique est l’objet de tous les fantasmes politiques’’.
‘’Il y a la nécessité d’aborder 2020 dans l’intérêt supérieur de la nation pour consolider les acquis’’, prévient l’auteur sélectionné dans un pool d’experts pour mener ce travail de recherche sur la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire.
Il propose dans la foulée, ‘’une réconciliation vraie des Ivoiriens avec eux-mêmes, les communautés étrangères». «Il faut briser le mur virtuel de la méfiance, privilégier toutes les étapes du processus », recommande l’auteur nommé récemment, chef de cabinet au ministère d’Etat, ministère de la défense.
Au terme de cette étude, le meilleur chercheur-universitaire afro-caribéen de toute l’Europe primé en 2016, encourage la communauté internationale surtout le gouvernement allemand à ‘’privilégier les investissements ayant un impact sur la vie des populations’’.
Saluant le travail ‘’remarquable’’ du chercheur, le Représentant-Résident de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung , Thilo Schöne a souligné que le traitement de ‘’la question de la sécurité est si complexe et déterminante pour l’avenir de tout pays que son efficacité demande une prise en compte de plusieurs autres dimensions , notamment sociale, politique et économique’’.
‘’Tout ceci doit contribuer à la consolidation de la réconciliation et la cohésion sociale’’, a conclu M. Schöne.
Jean Jacques Konadjé est titulaire d’un Doctorat en science politique spécialité géopolitique et relations internationales, obtenu à l’Université Toulouse (France).
SY/ls/APA
Cet expert-consultant international a fait cette proposition lors de la présentation des travaux d’une étude qu’il a menée avec pour thème, ‘’Côte d’Ivoire, le prix de la paix’’, à l’initiative de la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung- Côte d’Ivoire.
‘’Il faudrait qu’on puisse enlever l’armée du champ politique. Il faut réconcilier l’armée avec elle-même, une armée nationale, ciment de la cohésion nationale’’, a insisté le spécialiste en sécurité reconnaissant qu’il s’agit d’un ‘’travail de longue haleine’’.
‘’On pense que le fait que les armes se soient tues est le signe de la paix. La cessation des hostilités est une étape’’, a fait remarquer Jean Jacques Konadjé.
A l’en croire, les nombreuses revendications de primes au sein de l’armée ivoirienne sont des ‘’faits d’une RSS (Réforme -Secteur Sécurité) inachevée’’.
A propos des enfants en conflit avec la loi appelés communément ‘’microbes’’ qui sévissent à Abidjan, M. Konadjé a révélé que ce phénomène est né dans les gares routières.
‘’C’est une forme de banditisme qui a vu le jour au lendemain de la crise postélectorale, née dans les gares’’, souligne t-il en présence d’un parterre de personnalités entre autres militaires, politiques et du monde universitaire.
‘’On est passé de l’agression aux meurtres, une mutation dans le mode opératoire’’, dépeint l’enseignant.
Par ailleurs, il a regretté la trop grande passion autour des futures échéances électorales de 2020 qui cristallisent tous les débats. De son constat, ‘’l’avenir politique est l’objet de tous les fantasmes politiques’’.
‘’Il y a la nécessité d’aborder 2020 dans l’intérêt supérieur de la nation pour consolider les acquis’’, prévient l’auteur sélectionné dans un pool d’experts pour mener ce travail de recherche sur la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire.
Il propose dans la foulée, ‘’une réconciliation vraie des Ivoiriens avec eux-mêmes, les communautés étrangères». «Il faut briser le mur virtuel de la méfiance, privilégier toutes les étapes du processus », recommande l’auteur nommé récemment, chef de cabinet au ministère d’Etat, ministère de la défense.
Au terme de cette étude, le meilleur chercheur-universitaire afro-caribéen de toute l’Europe primé en 2016, encourage la communauté internationale surtout le gouvernement allemand à ‘’privilégier les investissements ayant un impact sur la vie des populations’’.
Saluant le travail ‘’remarquable’’ du chercheur, le Représentant-Résident de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung , Thilo Schöne a souligné que le traitement de ‘’la question de la sécurité est si complexe et déterminante pour l’avenir de tout pays que son efficacité demande une prise en compte de plusieurs autres dimensions , notamment sociale, politique et économique’’.
‘’Tout ceci doit contribuer à la consolidation de la réconciliation et la cohésion sociale’’, a conclu M. Schöne.
Jean Jacques Konadjé est titulaire d’un Doctorat en science politique spécialité géopolitique et relations internationales, obtenu à l’Université Toulouse (France).
SY/ls/APA