Le collège moderne d’Ahigbè-Koffikro, érigé en lycée, il y a deux ans, souffre, comme les autres établissements secondaires publics du pays, du manque d’enseignants. Dans cette école de 1 800 élèves répartis dans 27 classes pédagogiques, il n’y a pas de professeur de mathématiques. Le seul enseignant de mathématiques qui s’efforçait, l’année dernière, de dispenser les cours à presque toutes les classes, a été admis à un concours professionnel. Il est donc retourné à l’Ecole normale supérieure (ENS) pour une formation de deux ans. Pour combler le déficit, l’administration a fait appel à six vacataires, qu’elle doit payer mensuellement.
Seulement voilà, le déficit ne concerne pas uniquement les mathématiques. En Histoire-géographie et en Français, le lycée compte respectivement deux et trois enseignants. Des vacataires sont également engagés pour leur venir en renfort. Au lycée moderne d’Alépé, situé à une trentaine de kilomètres d’Ahigbè-Koffikro, il n’y a pas de professeur d’allemand, tandis qu’à Tiapoum et au collège moderne de Grand-Bassam, il n’y a qu’un seul enseignant dans cette discipline. Le déficit criant d’enseignants dans les lycées et collèges est lié en partie à la mauvaise gestion des ressources humaines au ministère de l’Education nationale.
Des établissements secondaires manquent d’enseignants, pendant que d’autres en disposent en sureffectif, donc en sous-horaire. « Des enseignants paient de l’argent à des individus à Abidjan, pour se faire muter hors exéat. Pour avoir des enseignants et combler le déficit, des chefs d’établissements paient également cash, » révèle un proviseur sous le couvert de l’anonymat. De nombreux établissements scolaires souffriront toujours du déficit criant de personnels, tant que des malhonnêtes assis dans les tours à Abidjan seront toujours prêts, pour de l’argent, à favoriser les disparités régionales.
Sam K.D
Seulement voilà, le déficit ne concerne pas uniquement les mathématiques. En Histoire-géographie et en Français, le lycée compte respectivement deux et trois enseignants. Des vacataires sont également engagés pour leur venir en renfort. Au lycée moderne d’Alépé, situé à une trentaine de kilomètres d’Ahigbè-Koffikro, il n’y a pas de professeur d’allemand, tandis qu’à Tiapoum et au collège moderne de Grand-Bassam, il n’y a qu’un seul enseignant dans cette discipline. Le déficit criant d’enseignants dans les lycées et collèges est lié en partie à la mauvaise gestion des ressources humaines au ministère de l’Education nationale.
Des établissements secondaires manquent d’enseignants, pendant que d’autres en disposent en sureffectif, donc en sous-horaire. « Des enseignants paient de l’argent à des individus à Abidjan, pour se faire muter hors exéat. Pour avoir des enseignants et combler le déficit, des chefs d’établissements paient également cash, » révèle un proviseur sous le couvert de l’anonymat. De nombreux établissements scolaires souffriront toujours du déficit criant de personnels, tant que des malhonnêtes assis dans les tours à Abidjan seront toujours prêts, pour de l’argent, à favoriser les disparités régionales.
Sam K.D