«Il y a des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire et l’Europe ne dit rien. Quelqu’un porte une banderole au stade, on l’arrête et on le condamne et l’Europe fait comme s’il n’y avait rien. L’Europe n’a pas joué le jeu de la démocratie en Côte d’Ivoire et en Libye ». C’est le professeur de droit, Pierre Dagbo Godé, qui fait cette déclaration parlant des relations Europe-Afrique. Il a profité de la dédicace de son ouvrage «Diplomatie africaine : théorie et pratique», le samedi 25 novembre pour donner son avis sur les relations Afrique-Europe. La cérémonie s’est déroulée à la salle de dédicace et d’action culturelle Bernard Cardinal Yago de la librairie Carrefour, à Cocody. A quelques jours du sommet qui se tient à Abidjan, l’auteur de l’ouvrage appelle l’Europe à assumer ses valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme en Afrique.
Mais le professeur Dagbo Godé estime, en revanche, que le 21ème siècle est celui de l’Afrique. Il perçoit par conséquent le prochain sommet comme celui qui sonne la fin des préférences de l’Afrique pour l’Europe. «L’occasion est donnée de faire changer les relations Afrique-Europe. L’Afrique n’est plus la même. Et les Chinois l’ont compris. Il faut que l’Europe regarde l’Afrique autrement. Aux indépendances, l’Europe était 4 fois plus peuplée que l’Afrique. Aujourd’hui, c’est l’inverse. C’est l’Afrique qui est 4 fois plus peuplée que l’Europe. Aux indépendances, l’Afrique avait 60 % du marché européen, mais ce marché est descendu à 30 % parce que l’Afrique se tourne vers d’autres partenaires».
Concernant la diplomatie africaine, il a soutenu qu’elle est certes faible, mais elle existe. Selon le Pr Pierre Dagbo Godé, l’Afrique est confrontée au défi de la stabilité et de la paix parce qu’il se pose un problème de l’alternance au pouvoir. «La démocratie, c’est l’alternance pacifique du pouvoir. Les pouvoirs trop longs abusent. Les pouvoirs longuement conservés abusent longuement».
Parrain de cette cérémonie de dédicace, l’ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio a recommandé la lecture de l’ouvrage aux étudiants qui étaient présents dans la salle. Il leur a offert plusieurs ouvrages qui ont été dédicacés par l’auteur.
B. K.
Mais le professeur Dagbo Godé estime, en revanche, que le 21ème siècle est celui de l’Afrique. Il perçoit par conséquent le prochain sommet comme celui qui sonne la fin des préférences de l’Afrique pour l’Europe. «L’occasion est donnée de faire changer les relations Afrique-Europe. L’Afrique n’est plus la même. Et les Chinois l’ont compris. Il faut que l’Europe regarde l’Afrique autrement. Aux indépendances, l’Europe était 4 fois plus peuplée que l’Afrique. Aujourd’hui, c’est l’inverse. C’est l’Afrique qui est 4 fois plus peuplée que l’Europe. Aux indépendances, l’Afrique avait 60 % du marché européen, mais ce marché est descendu à 30 % parce que l’Afrique se tourne vers d’autres partenaires».
Concernant la diplomatie africaine, il a soutenu qu’elle est certes faible, mais elle existe. Selon le Pr Pierre Dagbo Godé, l’Afrique est confrontée au défi de la stabilité et de la paix parce qu’il se pose un problème de l’alternance au pouvoir. «La démocratie, c’est l’alternance pacifique du pouvoir. Les pouvoirs trop longs abusent. Les pouvoirs longuement conservés abusent longuement».
Parrain de cette cérémonie de dédicace, l’ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio a recommandé la lecture de l’ouvrage aux étudiants qui étaient présents dans la salle. Il leur a offert plusieurs ouvrages qui ont été dédicacés par l’auteur.
B. K.