Abidjan- Les chefs d’Etat et de gouvernement arrivaient progressivement mercredi à Abidjan pour le cinquième sommet Union européenne (UE) - Union africaine (UA), qui se penchera principalement sur les questions d’immigration et de sécurité, avec l’ambition de donner un meilleur avenir à la jeunesse africaine.
Parmi les 83 dirigeants attendus, la chancelière allemande Angela Merkel, le secrétaire général de l’ONU Antiono Gutteres, le président rwandais Paul Kagame, entre autres, ont été accueillis par le président ivoirien Alassane Ouattara, hôte du sommet, avant l’ouverture officielle à 14 heures (locales et GMT).
L’Hôtel Ivoire, le palace de la capitale économique ivoirienne qui abrite les débats, était placé sous haute sécurité, avec des forces de sécurité déployées en nombre qui bouclaient entièrement le quartier, alors que la Côte d’Ivoire a connu de nombreux troubles entre janvier et septembre.
Des travaux de rénovation ont été lancés dans la ville à peine une semaine avant l’événement, provoquant des embouteillages monstres.
Avec le scandale international de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye, l’immigration s’est imposée comme le thème majeur du sommet.
Le président du parlement européen Antonio Tajani a déclaré vouloir proposer un "plan Marshall" pour l’Afrique, au sortir d’un entretien avec le président Ouattara.
"Il faut investir pour bâtir des infrastructures, électricité, chemin de fer, digital, autoroutes, pour permettre à l’Afrique de croître", a-t-il déclaré, souhaitant que "l’Europe et l’Afrique travaillent main dans la main".
La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, avait cependant dit mardi "ne pas aimer cette idée" d’un plan Marsall, préférant un "partenariat pour mobiliser des ressources ensemble".
Pour faire face dans l’immédiat au trafic d’êtres humains, le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi à Ouagadougou, où il débutait une tournée africaine, qu’il proposerait au sommet "une initiative euro-africaine" pour "frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs" qui exploitent les migrants en Libye, ainsi qu’"un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger".
60% de la population africaine a moins de 25 ans, et des centaines de milliers de jeunes désespérés par le chômage, la pauvreté et l’absence de perspectives dans leurs pays - en dépit de taux de croissance enviables pour certains d’entre eux -tentent d’émigrer vers l’Europe chaque année.
La population africaine a quasi doublé ces 25 dernières années (1,2 milliard d’habitants actuellement) et devrait encore doubler d’ici 2050, d’après les prévisions de l’ONU.
D’où le thème principal officiel du sommet, "Investir dans la jeunesse pour
un avenir durable".
- ’continent incontournable’ -
La question de la sécurité et des menaces terroristes devrait aussi être discutée par les chefs d’Etat et de gouvernement, au moment où l’Afrique de l’Ouest en particulier connaît depuis quelques années une montée en puissance de groupes jihadistes, d’ailleurs en partie liée à la désespérance de la jeunesse africaine, selon des analystes.
L’UE affiche son soutien au G5 Sahel, un groupe de cinq pays (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) qui s’efforce de mettre en place une force antijihadiste dans cette région, mais le financement de cette force est encore largement insuffisant. Seule la moitié de son budget a été réuni, bien qu’il ait été divisé par deux, à 240 millions d’euros. L’UE en a promis 50.
Les chefs d’Etat devraient appeler à une plus grande coopération militaire et des renseignements tout en demandant à chacun (le nord comme le sud) de faire plus d’efforts.
"L’Afrique est un continent incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains - terrorisme, changement climatique, pauvreté, démographie, urbanisation. C’est en Afrique que se jouera une partie du basculement du monde", a lancé Emmanuel Macron mardi.
Mais pour la directrice Afrique de l’ONG ONE (fondée par le chanteur Bono), "ce ne sont pas des promesses vides qui créeront les 22 millions nouveaux emplois annuels dont l’Afrique a besoin".
"Les dirigeants de l’UA et de l’UE doivent investir dans le développement à long terme et comprendre qu’en donnant la priorité à l’éducation, l’emploi et l’émancipation des jeunes, c’est aux futures crises de sécurité et de migration qu’ils s’attaquent", a estimé Rudo Kwaramba-Kayombo dans un communiqué.
de/stb
Parmi les 83 dirigeants attendus, la chancelière allemande Angela Merkel, le secrétaire général de l’ONU Antiono Gutteres, le président rwandais Paul Kagame, entre autres, ont été accueillis par le président ivoirien Alassane Ouattara, hôte du sommet, avant l’ouverture officielle à 14 heures (locales et GMT).
L’Hôtel Ivoire, le palace de la capitale économique ivoirienne qui abrite les débats, était placé sous haute sécurité, avec des forces de sécurité déployées en nombre qui bouclaient entièrement le quartier, alors que la Côte d’Ivoire a connu de nombreux troubles entre janvier et septembre.
Des travaux de rénovation ont été lancés dans la ville à peine une semaine avant l’événement, provoquant des embouteillages monstres.
Avec le scandale international de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye, l’immigration s’est imposée comme le thème majeur du sommet.
Le président du parlement européen Antonio Tajani a déclaré vouloir proposer un "plan Marshall" pour l’Afrique, au sortir d’un entretien avec le président Ouattara.
"Il faut investir pour bâtir des infrastructures, électricité, chemin de fer, digital, autoroutes, pour permettre à l’Afrique de croître", a-t-il déclaré, souhaitant que "l’Europe et l’Afrique travaillent main dans la main".
La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, avait cependant dit mardi "ne pas aimer cette idée" d’un plan Marsall, préférant un "partenariat pour mobiliser des ressources ensemble".
Pour faire face dans l’immédiat au trafic d’êtres humains, le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi à Ouagadougou, où il débutait une tournée africaine, qu’il proposerait au sommet "une initiative euro-africaine" pour "frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs" qui exploitent les migrants en Libye, ainsi qu’"un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger".
60% de la population africaine a moins de 25 ans, et des centaines de milliers de jeunes désespérés par le chômage, la pauvreté et l’absence de perspectives dans leurs pays - en dépit de taux de croissance enviables pour certains d’entre eux -tentent d’émigrer vers l’Europe chaque année.
La population africaine a quasi doublé ces 25 dernières années (1,2 milliard d’habitants actuellement) et devrait encore doubler d’ici 2050, d’après les prévisions de l’ONU.
D’où le thème principal officiel du sommet, "Investir dans la jeunesse pour
un avenir durable".
- ’continent incontournable’ -
La question de la sécurité et des menaces terroristes devrait aussi être discutée par les chefs d’Etat et de gouvernement, au moment où l’Afrique de l’Ouest en particulier connaît depuis quelques années une montée en puissance de groupes jihadistes, d’ailleurs en partie liée à la désespérance de la jeunesse africaine, selon des analystes.
L’UE affiche son soutien au G5 Sahel, un groupe de cinq pays (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) qui s’efforce de mettre en place une force antijihadiste dans cette région, mais le financement de cette force est encore largement insuffisant. Seule la moitié de son budget a été réuni, bien qu’il ait été divisé par deux, à 240 millions d’euros. L’UE en a promis 50.
Les chefs d’Etat devraient appeler à une plus grande coopération militaire et des renseignements tout en demandant à chacun (le nord comme le sud) de faire plus d’efforts.
"L’Afrique est un continent incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains - terrorisme, changement climatique, pauvreté, démographie, urbanisation. C’est en Afrique que se jouera une partie du basculement du monde", a lancé Emmanuel Macron mardi.
Mais pour la directrice Afrique de l’ONG ONE (fondée par le chanteur Bono), "ce ne sont pas des promesses vides qui créeront les 22 millions nouveaux emplois annuels dont l’Afrique a besoin".
"Les dirigeants de l’UA et de l’UE doivent investir dans le développement à long terme et comprendre qu’en donnant la priorité à l’éducation, l’emploi et l’émancipation des jeunes, c’est aux futures crises de sécurité et de migration qu’ils s’attaquent", a estimé Rudo Kwaramba-Kayombo dans un communiqué.
de/stb