Excellences Messieurs les Chefs d’Etats et de Gouvernements,
A l’occasion du Sommet de l’Union Africaine tenu à Kigali (Rwanda) du 10 au 18 juillet 2016 passé, la Côte d’Ivoire a été désignée pour abriter le 5ème Sommet Union Africaine – Union Européenne qui a lieu du 29 au 30 Novembre à Abidjan sur le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable ».
Cette tribune internationale qui se veut une plateforme de dialogue entre les pays africains et européens en vue de dynamiser le partenariat entre les deux Parties, permettra d’ouvrir des champs de réflexions pour faire face aux défis communs auxquels sont confrontés les deux continents notamment ceux qui touchent notre jeunesse.
Avant d’aborder les sujets qui justifient cette lettre ouverte, permettez-moi, excellences, de vous traduire toute l’hospitalité ivoirienne en souhaitant à tous les participants à ce sommet le traditionnel AKWABA.
Ceci étant dit, qu’ils ne vous échappent point au-delà des cymbales de circonstances, que la Côte d’Ivoire, pays hôte de ce sommet vit depuis le 11 Avril 2011, date d’accession par coup de force de M. Alassane OUATTARA au pouvoir, une situation sociopolitique, économique et sécuritaire de plus en plus morose et inquiétante.
En effet, sur le plan socio-économique, l’émergence annoncée à grands renforts médiatiques, et le miracle économique qui devait en être la résultante, s’est muée en un mirage économique qui plonge chaque jour nos concitoyens dans la pauvreté. Le taux de croissance à plus de 9,8% annoncé par les autorités ivoiriennes, avec un surendettement record, n’ont eu, jusque-là, aucun impact concret sur le quotidien de la majorité des ivoiriens qui continue de survivre face à un clan au pouvoir, déconnecté de la réalité, qui s’enrichit de plus en plus.
Les effets d’annonces aux objectifs de communication politicienne n’arrivent nullement à effacer la réalité des ivoiriens qui font face à une vie de plus en plus chère avec son corolaire d’augmentation des denrées de première nécessité sur les marchés, des factures d’eau et d’électricité…etc. La jeunesse, au centre des débats de ce sommet, en Côte d’Ivoire continue de faire face au chômage grandissant et donc de plus en plus poussée à quitter la Côte d’Ivoire pour tenter de rejoindre l’occident par la mer à la recherche d’un bien être, aventure qui malheureusement se solde par de nombreux morts et otages d’esclavagistes.
Au plan sécuritaire, la société ivoirienne s’effrite d’une part avec l’apparition du phénomène appelé « Microbes » ; ceux-ci dépossédant, tuant et égorgeant d’innocents citoyens en toute impunité face à un pouvoir complice et d’autre part avec le risque d’attaques terroristes. A ses différents défis sécuritaires, le régime d’Abidjan démontre, si besoin l’était, son incapacité à trouver des solutions véritables et durables.
Sur le plan politique, dans un contexte de répression quasi constante des manifestations pacifiques de l’opposition, de violations quotidiennes des libertés individuelles, d’accusations fallacieuses de déstabilisation du pays imputées à l’opposition significative, de déchirement du tissu social, les ivoiriens se regardent encore en chien de faïence prouvant l’échec de la politique de réconciliation avec toujours des milliers d’ivoiriens qui continuent d’être contraints à l’exil. Dans notre pays, il existe encore plus de deux-cent ivoiriens qui sont enfermés dans les geôles du pays du seul fait de leurs opinions politiques parmi lesquels figurent des personnalités de premier plan militaires comme civiles et de nombreux ivoiriens anonymes sans procès. Quand même le pouvoir se décide, pour certains cas, à les juger, ce sont des simulacres de procès qui sont offerts au monde et qui raffermissent l’idée d’une justice aux ordres, d’une justice embrigadée servant d’outil de répression des opposants au régime.
En effet, excellences messieurs les Chefs d’Etats, face à ce tableau, dans un souci de rassembler et réconcilier les ivoiriens, l’opposition significative et l’Union des Nouvelles Générations (UNG) en particulier, ne cesse de réclamer un Dialogue Politique Inclusif (DPI) entre Pouvoir et Opposition significative qui permettra d’aborder avec sérénité tous les problèmes qui entravent la réconciliation, gage du développement durable de notre pays. Malheureusement, le Pouvoir Ouattara est resté jusque-là sourd à cet appel.
Aussi serait-il important d’user de votre présence en Côte d’Ivoire pour rappeler et réitérer au Président Ouattara la nécessité de ce débat national pour un pays qui aspire à construire une paix durable et à retrouver une cohésion sociale mise en mal du fait de la grave crise politico-militaire qu’il a connue.
Messieurs les Chefs d’Etats, sachant pouvoir compter sur votre diligence, je vous prie, d’agréer l’expression de ma profonde déférence.
Stéphane KIPRE
Opposant Politique
Président de l’UNG
Exilé Politique
A l’occasion du Sommet de l’Union Africaine tenu à Kigali (Rwanda) du 10 au 18 juillet 2016 passé, la Côte d’Ivoire a été désignée pour abriter le 5ème Sommet Union Africaine – Union Européenne qui a lieu du 29 au 30 Novembre à Abidjan sur le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable ».
Cette tribune internationale qui se veut une plateforme de dialogue entre les pays africains et européens en vue de dynamiser le partenariat entre les deux Parties, permettra d’ouvrir des champs de réflexions pour faire face aux défis communs auxquels sont confrontés les deux continents notamment ceux qui touchent notre jeunesse.
Avant d’aborder les sujets qui justifient cette lettre ouverte, permettez-moi, excellences, de vous traduire toute l’hospitalité ivoirienne en souhaitant à tous les participants à ce sommet le traditionnel AKWABA.
Ceci étant dit, qu’ils ne vous échappent point au-delà des cymbales de circonstances, que la Côte d’Ivoire, pays hôte de ce sommet vit depuis le 11 Avril 2011, date d’accession par coup de force de M. Alassane OUATTARA au pouvoir, une situation sociopolitique, économique et sécuritaire de plus en plus morose et inquiétante.
En effet, sur le plan socio-économique, l’émergence annoncée à grands renforts médiatiques, et le miracle économique qui devait en être la résultante, s’est muée en un mirage économique qui plonge chaque jour nos concitoyens dans la pauvreté. Le taux de croissance à plus de 9,8% annoncé par les autorités ivoiriennes, avec un surendettement record, n’ont eu, jusque-là, aucun impact concret sur le quotidien de la majorité des ivoiriens qui continue de survivre face à un clan au pouvoir, déconnecté de la réalité, qui s’enrichit de plus en plus.
Les effets d’annonces aux objectifs de communication politicienne n’arrivent nullement à effacer la réalité des ivoiriens qui font face à une vie de plus en plus chère avec son corolaire d’augmentation des denrées de première nécessité sur les marchés, des factures d’eau et d’électricité…etc. La jeunesse, au centre des débats de ce sommet, en Côte d’Ivoire continue de faire face au chômage grandissant et donc de plus en plus poussée à quitter la Côte d’Ivoire pour tenter de rejoindre l’occident par la mer à la recherche d’un bien être, aventure qui malheureusement se solde par de nombreux morts et otages d’esclavagistes.
Au plan sécuritaire, la société ivoirienne s’effrite d’une part avec l’apparition du phénomène appelé « Microbes » ; ceux-ci dépossédant, tuant et égorgeant d’innocents citoyens en toute impunité face à un pouvoir complice et d’autre part avec le risque d’attaques terroristes. A ses différents défis sécuritaires, le régime d’Abidjan démontre, si besoin l’était, son incapacité à trouver des solutions véritables et durables.
Sur le plan politique, dans un contexte de répression quasi constante des manifestations pacifiques de l’opposition, de violations quotidiennes des libertés individuelles, d’accusations fallacieuses de déstabilisation du pays imputées à l’opposition significative, de déchirement du tissu social, les ivoiriens se regardent encore en chien de faïence prouvant l’échec de la politique de réconciliation avec toujours des milliers d’ivoiriens qui continuent d’être contraints à l’exil. Dans notre pays, il existe encore plus de deux-cent ivoiriens qui sont enfermés dans les geôles du pays du seul fait de leurs opinions politiques parmi lesquels figurent des personnalités de premier plan militaires comme civiles et de nombreux ivoiriens anonymes sans procès. Quand même le pouvoir se décide, pour certains cas, à les juger, ce sont des simulacres de procès qui sont offerts au monde et qui raffermissent l’idée d’une justice aux ordres, d’une justice embrigadée servant d’outil de répression des opposants au régime.
En effet, excellences messieurs les Chefs d’Etats, face à ce tableau, dans un souci de rassembler et réconcilier les ivoiriens, l’opposition significative et l’Union des Nouvelles Générations (UNG) en particulier, ne cesse de réclamer un Dialogue Politique Inclusif (DPI) entre Pouvoir et Opposition significative qui permettra d’aborder avec sérénité tous les problèmes qui entravent la réconciliation, gage du développement durable de notre pays. Malheureusement, le Pouvoir Ouattara est resté jusque-là sourd à cet appel.
Aussi serait-il important d’user de votre présence en Côte d’Ivoire pour rappeler et réitérer au Président Ouattara la nécessité de ce débat national pour un pays qui aspire à construire une paix durable et à retrouver une cohésion sociale mise en mal du fait de la grave crise politico-militaire qu’il a connue.
Messieurs les Chefs d’Etats, sachant pouvoir compter sur votre diligence, je vous prie, d’agréer l’expression de ma profonde déférence.
Stéphane KIPRE
Opposant Politique
Président de l’UNG
Exilé Politique