Présent à Abidjan dans le cadre du 5ème sommet UE/UA, M. Bruno Mettling livre les projets d’Orange en Afrique et sa vision du nouveau partenariat UE-UA.
Quelle place occupe la Côte d’Ivoire dans la stratégie de développement du Groupe Orange en Afrique ?
BM : Orange est le seul opérateur au monde présent sur seulement deux continents l’Europe et l’Afrique dont il a fait le choix depuis 20 ans. En Afrique nous avons deux grands pôles dont celui de la Côte d’Ivoire. Nous avons décidé de développer Orange Côte d’Ivoire qui est par ailleurs le plus grand pays de Orange en terme de contribution économique mais également de faire de ce pays, le cluster, le Hub à partir duquel on anime opérationnellement d’autres pays comme le Libéria, le Burkina Faso etc…
Est ce que le rachat récent d’entreprise de téléphonie au Libéria, au Burkina et en Sierra Léone, doit être perçu comme une volonté du groupe de s’implanter dans tous les pays d’Afrique ?
BM : La priorité que ma confié Stéphane Richard est la consolidation de nos activités. Quand Stéphane Richard en 2010 a pris la responsabilité de Orange nous avions 63 millions de clients dont moins de la moitié sous marque Orange. Aujourd’hui nous avons 130 millions de clients tous sous marque Orange. Il y’a donc un moment où la croissance très forte que nous avons doit être consolidée et c’est ce que nous faisons. Ce qui ne nous empêche pas de réfléchir à des propositions qui peuvent nous être faites par tel ou tel état désireux de rejoindre le groupe dont les services, je pense, sont appréciés.
Une grande majorité d’Africains ne dispose pas encore de mobiles, comment Orange intervient pour l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux mobiles mais aussi à une meilleure compétitivité des prix ?
BM : Le mobile s’est remarquablement développé en Afrique certes, mais il existe une grande marge de la population qui n’en dispose pas et qui se sent exclus donc il faut continuer les efforts pour satisfaire la plus grande part de la population. Orange œuvre dans ce sens en usant de tout son poids et en discutant avec les fournisseurs pour faire baisser les prix notamment des smartphones que nous avons maintenant à moins de 50 dollars. Il faut poursuivre et accentuer ce processus.
Enfin sur les prix des communications qui sont un enjeu important il y a des propositions qui sont faites en terme de prix, de volume illimité d’accès à la data ou à la voix qui permettent de démocratiser de plus en plus l’accès aux mobiles.
Avec le succès des transactions financières via le mobile notamment Orange Money, vous envisagez semble t-il de monter des formules de « micro-prêts » aux souscripteurs. Qu’en est-il de ce projet et n ‘ y a t- il pas risque qu’Orange Money se substitue à l’avenir aux banques traditionnelles ?
BM : D’abord il faut souligner qu’Orange Money occupe une place que les banques n’ont pas occupée en travaillant avec les populations qui étaient exclus du secteur bancaire.
C’est vrai qu’après le service d’Orange money qui permet de faire des transferts de crédit, il nous est demandé par nos clients de pouvoir considérer des micro, des pico crédits voir de l’épargne etc..
Stéphane Richard a donc souhaité surtout ici en Côte d’Ivoire où l’activité connaît un succès remarquable que nous entrevoyions de nouvelles fonctionnalités, de nouveaux services que nous rendons à nos clients comme l’accès au crédit et l’épargne. Nous y travaillons.
Est ce qu’un jour nous serons une banque ? Nous le verrons bien. Ce qui est sûre, nous rendons de plus en plus de service à nos clients.
Orange qui se positionne comme partenaire de la transformation numérique en Afrique, intervient certes par ses investissements dans la connectivité mais aussi dans d’autres secteurs comme l’énergie, l’agriculture etc. Comment cela se traduit t-il ?
BM : De plus en plus nos clients nous demandent non seulement l’accès mais de nouveaux services. On l’a vu avec le paiement mobile. En matière agricole, nous avons des applications permettant aux acteurs d’avoir des infos sur la météo, le prix des produits sur les différents marchés.
En matière d’électrification nous sommes interpellés pour diffuser en zone rurale où il n’ y a pas d’électricité, des kits solaires qui permettent à la population de brancher des lampes, des smartphones ou une télévision etc
En Côte d’Ivoire justement nous sommes en train de tester de nouveaux kits à destination de population qui j’insiste n’ont pas accès à l’électricité.
Vous êtes Vice Président du Medef et farouche défenseur d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Quelle doivent en être les bases ?
Le maitre mot de ce partenariat qu’Orange pratique avec succès depuis 20 ans, c’est l’équilibre. Par exemple il faut que les grandes entreprises comme la notre puisse rendre compte de la manière dont elle forme les jeunes dans les pays où elles sont présentes. Il faut que les grandes entreprises soient portées par des dirigeants issus de ces pays.
Il faut donc que nos entreprises et ce partenariat s appuient sur des talents et des compétences locales, il faut qu’elles créent de la richesse localement et paient des redevances là où elles emploient. Ce que j’appelle le partenariat équilibré, c’est une collaboration qui voit les grandes entreprises Européennes développer leurs activités avec succès et investir dans le pays de manière très forte afin que cela profite à l ensemble de la population. C’est le vœu et l’appel du Medef pour ce sommet UA-UE.
Interview réalisée par Franck Danon
Quelle place occupe la Côte d’Ivoire dans la stratégie de développement du Groupe Orange en Afrique ?
BM : Orange est le seul opérateur au monde présent sur seulement deux continents l’Europe et l’Afrique dont il a fait le choix depuis 20 ans. En Afrique nous avons deux grands pôles dont celui de la Côte d’Ivoire. Nous avons décidé de développer Orange Côte d’Ivoire qui est par ailleurs le plus grand pays de Orange en terme de contribution économique mais également de faire de ce pays, le cluster, le Hub à partir duquel on anime opérationnellement d’autres pays comme le Libéria, le Burkina Faso etc…
Est ce que le rachat récent d’entreprise de téléphonie au Libéria, au Burkina et en Sierra Léone, doit être perçu comme une volonté du groupe de s’implanter dans tous les pays d’Afrique ?
BM : La priorité que ma confié Stéphane Richard est la consolidation de nos activités. Quand Stéphane Richard en 2010 a pris la responsabilité de Orange nous avions 63 millions de clients dont moins de la moitié sous marque Orange. Aujourd’hui nous avons 130 millions de clients tous sous marque Orange. Il y’a donc un moment où la croissance très forte que nous avons doit être consolidée et c’est ce que nous faisons. Ce qui ne nous empêche pas de réfléchir à des propositions qui peuvent nous être faites par tel ou tel état désireux de rejoindre le groupe dont les services, je pense, sont appréciés.
Une grande majorité d’Africains ne dispose pas encore de mobiles, comment Orange intervient pour l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux mobiles mais aussi à une meilleure compétitivité des prix ?
BM : Le mobile s’est remarquablement développé en Afrique certes, mais il existe une grande marge de la population qui n’en dispose pas et qui se sent exclus donc il faut continuer les efforts pour satisfaire la plus grande part de la population. Orange œuvre dans ce sens en usant de tout son poids et en discutant avec les fournisseurs pour faire baisser les prix notamment des smartphones que nous avons maintenant à moins de 50 dollars. Il faut poursuivre et accentuer ce processus.
Enfin sur les prix des communications qui sont un enjeu important il y a des propositions qui sont faites en terme de prix, de volume illimité d’accès à la data ou à la voix qui permettent de démocratiser de plus en plus l’accès aux mobiles.
Avec le succès des transactions financières via le mobile notamment Orange Money, vous envisagez semble t-il de monter des formules de « micro-prêts » aux souscripteurs. Qu’en est-il de ce projet et n ‘ y a t- il pas risque qu’Orange Money se substitue à l’avenir aux banques traditionnelles ?
BM : D’abord il faut souligner qu’Orange Money occupe une place que les banques n’ont pas occupée en travaillant avec les populations qui étaient exclus du secteur bancaire.
C’est vrai qu’après le service d’Orange money qui permet de faire des transferts de crédit, il nous est demandé par nos clients de pouvoir considérer des micro, des pico crédits voir de l’épargne etc..
Stéphane Richard a donc souhaité surtout ici en Côte d’Ivoire où l’activité connaît un succès remarquable que nous entrevoyions de nouvelles fonctionnalités, de nouveaux services que nous rendons à nos clients comme l’accès au crédit et l’épargne. Nous y travaillons.
Est ce qu’un jour nous serons une banque ? Nous le verrons bien. Ce qui est sûre, nous rendons de plus en plus de service à nos clients.
Orange qui se positionne comme partenaire de la transformation numérique en Afrique, intervient certes par ses investissements dans la connectivité mais aussi dans d’autres secteurs comme l’énergie, l’agriculture etc. Comment cela se traduit t-il ?
BM : De plus en plus nos clients nous demandent non seulement l’accès mais de nouveaux services. On l’a vu avec le paiement mobile. En matière agricole, nous avons des applications permettant aux acteurs d’avoir des infos sur la météo, le prix des produits sur les différents marchés.
En matière d’électrification nous sommes interpellés pour diffuser en zone rurale où il n’ y a pas d’électricité, des kits solaires qui permettent à la population de brancher des lampes, des smartphones ou une télévision etc
En Côte d’Ivoire justement nous sommes en train de tester de nouveaux kits à destination de population qui j’insiste n’ont pas accès à l’électricité.
Vous êtes Vice Président du Medef et farouche défenseur d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Quelle doivent en être les bases ?
Le maitre mot de ce partenariat qu’Orange pratique avec succès depuis 20 ans, c’est l’équilibre. Par exemple il faut que les grandes entreprises comme la notre puisse rendre compte de la manière dont elle forme les jeunes dans les pays où elles sont présentes. Il faut que les grandes entreprises soient portées par des dirigeants issus de ces pays.
Il faut donc que nos entreprises et ce partenariat s appuient sur des talents et des compétences locales, il faut qu’elles créent de la richesse localement et paient des redevances là où elles emploient. Ce que j’appelle le partenariat équilibré, c’est une collaboration qui voit les grandes entreprises Européennes développer leurs activités avec succès et investir dans le pays de manière très forte afin que cela profite à l ensemble de la population. C’est le vœu et l’appel du Medef pour ce sommet UA-UE.
Interview réalisée par Franck Danon