Abidjan - Un millier de militaires ivoiriens a profité du plan de départ volontaire de l’armée en pleine restructuration pour diminuer ses effectifs pléthoriques, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Bruno Koné.
"Au 31 octobre 2017, date limite fixée pour le dépôt des candidatures, 991 demandes sur 1.067 avaient obtenu un avis favorable de la commission d’examen des demandes de départ. Il s’agit de 3 officiers, de 634 sous-officiers et de 354 militaires du rang", a affirmé le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste à l’issue du conseil des ministres.
"Les militaires concernés seront mis à la retraite par anticipation à compter du 31 décembre 2017. Avant cette date, ils recevront leur pécule de départ", a-t-il précisé.
"La répartition de l’effectif de l’armée de Côte d’Ivoire est en déphasage avec les normes admises en termes d’encadrement des armées modernes. Des normes qui sont 25% de sous-officiers et 70% de militaires du rang", a indiqué le ministre. Les pourcentages ivoiriens "ne sont pas conformes aux normes", a-t-il ajouté, sans toutefois les détailler.
De source militaire, l’armée ivoirienne compte 23.000 hommes (dont 13.000 issus de la rébellion qui a tenu le nord du pays entre 2002 et 2011) parmi lesquels 6.000 sergents pour un total de 15.000 sous-officiers... Les autorités ont promu massivement des militaires du rang en intégrant des anciens rebelles, ainsi que lors des mutineries de 2014.
En janvier et mai 2017, de nouvelles mutineries pour des primes ont ébranlé le pays, alors que de nombreux militaires se plaignent de leurs conditions de vie.
Les autorités ont lancé une ambitieuse loi de programmation militaire en 2016, qui prévoit la modernisation de l’institution, avec une plus grande professionnalisation, mais aussi et surtout une réduction des effectifs.
Le pays veut à la fois normaliser la chaîne de commandement qui pose souvent problème depuis la fusion des camps ex-loyalistes et ex-rebelles, pouvoir fournir des troupes aux forces onusiennes (et ainsi bénéficier d’aides internationales), et former des troupes d’élite capables d’intervenir face à des groupes jihadistes dans un pays exposé (frontières avec le Mali et le Burkina, attentat de Grand-Bassam et ses 19 morts en mars 2016).
Cette loi de programmation a été mise à mal et a pris beaucoup de retard en raison des mutineries et des problèmes budgétaires ivoiriens, indique-t-on de source militaire.
pgf/de/stb
"Au 31 octobre 2017, date limite fixée pour le dépôt des candidatures, 991 demandes sur 1.067 avaient obtenu un avis favorable de la commission d’examen des demandes de départ. Il s’agit de 3 officiers, de 634 sous-officiers et de 354 militaires du rang", a affirmé le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste à l’issue du conseil des ministres.
"Les militaires concernés seront mis à la retraite par anticipation à compter du 31 décembre 2017. Avant cette date, ils recevront leur pécule de départ", a-t-il précisé.
"La répartition de l’effectif de l’armée de Côte d’Ivoire est en déphasage avec les normes admises en termes d’encadrement des armées modernes. Des normes qui sont 25% de sous-officiers et 70% de militaires du rang", a indiqué le ministre. Les pourcentages ivoiriens "ne sont pas conformes aux normes", a-t-il ajouté, sans toutefois les détailler.
De source militaire, l’armée ivoirienne compte 23.000 hommes (dont 13.000 issus de la rébellion qui a tenu le nord du pays entre 2002 et 2011) parmi lesquels 6.000 sergents pour un total de 15.000 sous-officiers... Les autorités ont promu massivement des militaires du rang en intégrant des anciens rebelles, ainsi que lors des mutineries de 2014.
En janvier et mai 2017, de nouvelles mutineries pour des primes ont ébranlé le pays, alors que de nombreux militaires se plaignent de leurs conditions de vie.
Les autorités ont lancé une ambitieuse loi de programmation militaire en 2016, qui prévoit la modernisation de l’institution, avec une plus grande professionnalisation, mais aussi et surtout une réduction des effectifs.
Le pays veut à la fois normaliser la chaîne de commandement qui pose souvent problème depuis la fusion des camps ex-loyalistes et ex-rebelles, pouvoir fournir des troupes aux forces onusiennes (et ainsi bénéficier d’aides internationales), et former des troupes d’élite capables d’intervenir face à des groupes jihadistes dans un pays exposé (frontières avec le Mali et le Burkina, attentat de Grand-Bassam et ses 19 morts en mars 2016).
Cette loi de programmation a été mise à mal et a pris beaucoup de retard en raison des mutineries et des problèmes budgétaires ivoiriens, indique-t-on de source militaire.
pgf/de/stb