La Côte d’Ivoire est un bon exemple en matière d’Education nationale mais beaucoup reste encore à faire pour améliorer le système éducatif et assainir l’environnement scolaire. C’est ce qui ressort de la conférence de presse de Dr Koumbo Boly Barry, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’Education qui était face à la presse, ce lundi 11 décembre 2017, au siège d’Abidjan du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Après une enquête de terrain, du 4 au 11 décembre 2017, pour recueillir des informations sur l’effectivité du droit à l’éducation et mesurer la progression vers un droit égalitaire inclusif à une éducation de qualité pour tous et pour toutes, Mme Koumbo Boly Barry convient que la Côte d’Ivoire a réalisé des efforts considérables afin d’assurer un enseignement primaire ‘’gratuit’’, ‘’obligatoire’’ et ‘’de qualité’’. Le secteur public constitue 84%, le secteur privé 14% et le communautaire 2% des effectifs.
Elle salué le rétablissement de la matinée du mercredi comme jour d’école.
Mme Koumbo Boly Barry a également indiqué que le pourcentage d’enfants non scolarisés en âge d’aller à l’école primaire a considérablement diminué ces dernières années, atteignant 09% en 2017, contre 43,3% en 2009. Ce, à la faveur de l’adoption de la loi relative à l’enseignement, récemment révisée en 2015 qui prévoit l’enseignement obligatoire des enfants de 6 à 16 ans, bénéficiant d’un enseignement allant jusqu’à la fin du premier cycle du secondaire afin d’acquérir les compétences nécessaires pour poursuivre leurs études ou rejoindre la population active. Elle a applaudi l’augmentation du nombre d’établissements d’enseignement secondaire. Notant que le montant alloué par le gouvernement pour le développement de ce secteur dans le PND 206-2020 est de 333 milliards F CFA avec un accent mis sur la réhabilitation, l’équipement des infrastructures, ainsi que le recrutement du personnel. Mieux, a-t-elle fait savoir «le gouvernement a consacré plus de 20% de son budget à l’éducation de base et je le félicite ». Elle a ajouté que le gouvernement ivoirien a approuvé le plan décennal 2016-2025 du secteur Education-Formation dont le coût sur la période 2017-2020 est estimé à 5 246 milliards de F CFA pour réaliser une éducation de base, universelle, inclusive et de qualité.
Koumbo Boly Barry a salué les projets majeurs initiés par le gouvernement ivoirien que sont la mobilisation des communautés dans la gestion des écoles notamment à travers les « Clubs de Mères d’élèves filles (CMEF) », la pérennisation des cantines scolaires et les Comités de Gestion des Etablissements Scolaires Publics (COGES), ‘’un outil incontournable’’.
Cependant, Mme Koumbo Boly Barry a noté un ‘’faible’’ niveau préscolaire. « Ce faible développement du préscolaire est apparemment dû à la méconnaissance de l’éducation préscolaire par certaines couches de la population, la faible couverture du territoire national en infrastructures préscolaires et la double tutelle ministérielle », a relevé la conférencière. A l’en croire, la préférence de certains parents pour l’éducation des garçons plutôt que celle des filles persiste surtout dans les zones rurales. En dépit des améliorations, les jeunes filles sont toujours défavorisées dans le milieu scolaire. De plus, beaucoup d’écoles auraient des installations sanitaires inadéquates pour les filles et les taux de grossesses chez les écolières sont élevés. Toutefois, a-t-elle relativisé, « les mesures prises par le gouvernement ont permis de réduire de façon sensible, voire d’éradiquer, ces grossesses dans certaines localités mais il y a davantage à faire pour mieux contrôler, prévenir et réagir ». Elle félicité la Côte d’Ivoire qui a pris ce phénomène à bras-le-corps en initiant la campagne « Zéro grossesse à l’école ».
L’employabilité des apprenants qui sortent des établissements de formation professionnelle demeure toujours problématique avec l’inadéquation Formation-Emploi, a regretté la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’Education : « Le gouvernement reconnaît que, malheureusement, les liens entre le monde du travail et le système scolaire sont si rares que les programmes de formation professionnelle sont peu adaptés aux besoins des employeurs ». Comme dans de nombreux pays, a-t-elle déploré, la pénurie d’enseignants qualifiés constitue un défi pour les autorités.
Néanmoins, a félicité Dr Koumbo Boly Barry, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’Education, la Côte d’Ivoire est un modèle en matière d’enseignement dont les pays de la sous-région doivent s’inspirer pour améliorer leur système éducatif.
D.Tagro
Après une enquête de terrain, du 4 au 11 décembre 2017, pour recueillir des informations sur l’effectivité du droit à l’éducation et mesurer la progression vers un droit égalitaire inclusif à une éducation de qualité pour tous et pour toutes, Mme Koumbo Boly Barry convient que la Côte d’Ivoire a réalisé des efforts considérables afin d’assurer un enseignement primaire ‘’gratuit’’, ‘’obligatoire’’ et ‘’de qualité’’. Le secteur public constitue 84%, le secteur privé 14% et le communautaire 2% des effectifs.
Elle salué le rétablissement de la matinée du mercredi comme jour d’école.
Mme Koumbo Boly Barry a également indiqué que le pourcentage d’enfants non scolarisés en âge d’aller à l’école primaire a considérablement diminué ces dernières années, atteignant 09% en 2017, contre 43,3% en 2009. Ce, à la faveur de l’adoption de la loi relative à l’enseignement, récemment révisée en 2015 qui prévoit l’enseignement obligatoire des enfants de 6 à 16 ans, bénéficiant d’un enseignement allant jusqu’à la fin du premier cycle du secondaire afin d’acquérir les compétences nécessaires pour poursuivre leurs études ou rejoindre la population active. Elle a applaudi l’augmentation du nombre d’établissements d’enseignement secondaire. Notant que le montant alloué par le gouvernement pour le développement de ce secteur dans le PND 206-2020 est de 333 milliards F CFA avec un accent mis sur la réhabilitation, l’équipement des infrastructures, ainsi que le recrutement du personnel. Mieux, a-t-elle fait savoir «le gouvernement a consacré plus de 20% de son budget à l’éducation de base et je le félicite ». Elle a ajouté que le gouvernement ivoirien a approuvé le plan décennal 2016-2025 du secteur Education-Formation dont le coût sur la période 2017-2020 est estimé à 5 246 milliards de F CFA pour réaliser une éducation de base, universelle, inclusive et de qualité.
Koumbo Boly Barry a salué les projets majeurs initiés par le gouvernement ivoirien que sont la mobilisation des communautés dans la gestion des écoles notamment à travers les « Clubs de Mères d’élèves filles (CMEF) », la pérennisation des cantines scolaires et les Comités de Gestion des Etablissements Scolaires Publics (COGES), ‘’un outil incontournable’’.
Cependant, Mme Koumbo Boly Barry a noté un ‘’faible’’ niveau préscolaire. « Ce faible développement du préscolaire est apparemment dû à la méconnaissance de l’éducation préscolaire par certaines couches de la population, la faible couverture du territoire national en infrastructures préscolaires et la double tutelle ministérielle », a relevé la conférencière. A l’en croire, la préférence de certains parents pour l’éducation des garçons plutôt que celle des filles persiste surtout dans les zones rurales. En dépit des améliorations, les jeunes filles sont toujours défavorisées dans le milieu scolaire. De plus, beaucoup d’écoles auraient des installations sanitaires inadéquates pour les filles et les taux de grossesses chez les écolières sont élevés. Toutefois, a-t-elle relativisé, « les mesures prises par le gouvernement ont permis de réduire de façon sensible, voire d’éradiquer, ces grossesses dans certaines localités mais il y a davantage à faire pour mieux contrôler, prévenir et réagir ». Elle félicité la Côte d’Ivoire qui a pris ce phénomène à bras-le-corps en initiant la campagne « Zéro grossesse à l’école ».
L’employabilité des apprenants qui sortent des établissements de formation professionnelle demeure toujours problématique avec l’inadéquation Formation-Emploi, a regretté la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’Education : « Le gouvernement reconnaît que, malheureusement, les liens entre le monde du travail et le système scolaire sont si rares que les programmes de formation professionnelle sont peu adaptés aux besoins des employeurs ». Comme dans de nombreux pays, a-t-elle déploré, la pénurie d’enseignants qualifiés constitue un défi pour les autorités.
Néanmoins, a félicité Dr Koumbo Boly Barry, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’Education, la Côte d’Ivoire est un modèle en matière d’enseignement dont les pays de la sous-région doivent s’inspirer pour améliorer leur système éducatif.
D.Tagro