Quelques jours après leur interpellation, suivie de leur garde à vue, puis enfin de leur libération, les membres du Bureau Exécutif du SYNTRASODEM, le Syndicat National des Travailleurs de SODEMI ont tenu à faire une déclaration dont la substance est la suivante.
Nous, membres de SYNTRASODEM, Syndicat National des Travailleurs de SODEMI venons de loin et même de très loin.
Pour cause, le Mardi 05 Décembre, au cours d’une manifestation de grève dont la procédure a été légalement suivie et respectée, des travailleurs notamment des cadres dont des chefs de projet, des chefs de mission et d’autres ingénieurs de Mine se sont vus interpellés par la police dans l’enceinte de l’entreprise.
En effet, un cargo de presqu’une vingtaine de policiers avec un arsenal anti-émeute est rentré dans l’enceinte de la SODEMI sous le commandement d’un certain capitaine Blaise BOKRO du 8e arrondissement pour interpeller onze (11) personnes aux environs de 12h, dont le secrétaire général TOURE Mory, ses adjoints et bien d’autres travailleurs.
Nous avons été brutalisés pour certains comme de vulgaires bandits et conduits manu-militari par les policiers ; des portables ont été saisis, endommagés pour d’autres avant de nous conduire à la préfecture de police d’Abidjan pour une garde à vue.
Notre interpellation selon la police faisait suite à une plainte déposée par le DG KADJO kouamé contre nous pour trouble à l’ordre public. Nous avons été auditionnés par des officiers de police pendant plusieurs heures.
Dieu voulant et grâce à l’intervention avec promptitude de certaines personnes, nous avons été libérés aux environs de 21h. Le Directeur Général avait insisté que nous soyons déférés à la Maca pour que nous y passions des mois afin que cela facilite notre licenciement définitif de SODEMI.
Pour rappel et pour comprendre l’origine de cette crise, depuis le 29 Septembre 2017, le Bureau Exécutif de Syntrasodem a déposé un préavis de grève pour des revendications d’ordre structurel et social, auprès de la Direction Générale avec notification à l’inspection du travail et des lois sociales et copie au Ministre de l’Industrie et des Mines. Dans ce préavis, nous avons mentionné que nous allons renouveler la grève si nous n’obtenons pas satisfaction à nos revendications.
Parce que nous avons constaté la mauvaise foi du DG dans la gestion de cette crise, en témoigne le procès verbal relatif aux accords trouvés entre les parties, que nous lui avons écrit le 30 Novembre 2017 l’informant que nous allons de nouveau aller en grève; mais cette fois de façon illimitée.
A notre grande surprise au lieu de nous appeler à la table de négociation, entendu que la grève est surtout et avant tout une arme de dissuasion, c’est plutôt des mises à pied provisoires qui sont données aux membres du Bureau Exécutif en vue de leur licenciement définitif de la SODEMI. Ce qui a été pour nous la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La seule alternative qui s’offrait donc à nous était de corser la lutte pour espérer nous faire entendre et faire revenir le DG sur sa décision inique de licenciement des dirigeants syndicaux.
Il est vrai qu’après avoir passé presque huit(8) années avec Monsieur KADJO Kouamé, ses agissements ne doivent guère surprendre; surtout pour quelqu’un qui a toujours gérer la SODEMI telle une société ‟Gondwanaise”. Nous restons cependant sidérés de constater, bien qu’il soit difficile pour nous de l’imaginer, que le DG de SODEMI vienne s’enorgueillir devant les travailleurs au cours de son audition avec les policiers, de ce que le Ministre de l’industrie et des Mines lui a adressé par message électronique des motions de félicitation pour son acte de bravoure et que c’est ce qu’il devrait faire depuis longtemps.
En outre, le même soir du Mardi 05 Décembre à 15h 30MN, le DG tel un vrai chef de clan va organiser un ‟meeting” avec les chefs de service et des membres de son clan dont certains vont même applaudir sa certitude de ce que nous serons déférés à la MACA et licenciés avec tous nos soutiens, même si cela devrait vider les caisses de la SODEMI. Plusieurs chefs de service et agents au cours de ce ‟one man show” seront injuriés et menacés de licenciement.
Pourtant, paradoxalement et comme par providence, le même jour les travailleurs de FRAT-MAT dans leur mouvement d’humeur spontané fermaient le portail de la société à leurs dirigeants, obstruaient la voie principale tout en demandant le départ du DG et de son adjoint pour mauvaise gestion; alors même qu’à presque dix (10) mètres de la société se trouve un district de police. Malgré tout cela, le DG Venance konan ne trouvera de mots que : ‟ (…) je comprends ce mouvement d’humeur (…)”. Au ministre de tutelle aussi, Bruno N. KONE de dépêcher ses conseillers pour rencontrer les protestataires. Mieux le même ministre recevra les responsables syndicaux le Vendredi 08 Décembre 2017.
Ce qui s’est passé le Mardi 05 Décembre 2017, démontre sans équivoque l’incapacité de Monsieur KADJO kouamé à continuer de gérer la SODEMI. Huit (8) années de gestion scabreuse, sans vision ni orientation stratégique. Presque trente (30) milliards de budgets cumulés sans presque pas d’investissements, un laboratoire de chimie qui tourne à moins de trois pourcent (3%) de ses capacités, un laboratoire de géophysique qui tourne à moins d’un pourcent (1%) de ces capacités, un climat social extrêmement délétère avec une société transformée en une véritable officine de fabrication de fausse informations dont la clé de voute est l’exacerbation du paternalisme et la promotion de la médiocrité. Le prosélytisme idéologique et politique contre la promotion vraie des valeurs de travail et celles de l’implication et de l’engagement de tous. Le tout couronné par cette information inconcevable selon laquelle le DG de SODEMI depuis ces huit (8) années n’a jamais eu de décret de nomination.
On s’accorde à dire que le meilleur style de gestion est celui de l’anticipation.
Que le gouvernement n’attende pas que la SODEMI se trouve dans une situation de non retour pour se voir obliger, le cœur meurtri, de jeter des familles à la rue.
C’est pourquoi, le Bureau Exécutif vient à toute fin utile, informer l’opinion que loin d’être affectés moralement, nous sortons ragaillardis car ce genre d’épreuves fait partie intégrante de la vie des hommes qui se mettent aux services des autres. Comme l’a dit Albert Einstein : « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais ceux qui les regardent sans rien faire »
Le combat continue pour la grève illimitée!
Fait à Abidjan le 11 décembre 2017
P/Le Bureau Exécutif
BAMBA Adama TOURE Mory
Nous, membres de SYNTRASODEM, Syndicat National des Travailleurs de SODEMI venons de loin et même de très loin.
Pour cause, le Mardi 05 Décembre, au cours d’une manifestation de grève dont la procédure a été légalement suivie et respectée, des travailleurs notamment des cadres dont des chefs de projet, des chefs de mission et d’autres ingénieurs de Mine se sont vus interpellés par la police dans l’enceinte de l’entreprise.
En effet, un cargo de presqu’une vingtaine de policiers avec un arsenal anti-émeute est rentré dans l’enceinte de la SODEMI sous le commandement d’un certain capitaine Blaise BOKRO du 8e arrondissement pour interpeller onze (11) personnes aux environs de 12h, dont le secrétaire général TOURE Mory, ses adjoints et bien d’autres travailleurs.
Nous avons été brutalisés pour certains comme de vulgaires bandits et conduits manu-militari par les policiers ; des portables ont été saisis, endommagés pour d’autres avant de nous conduire à la préfecture de police d’Abidjan pour une garde à vue.
Notre interpellation selon la police faisait suite à une plainte déposée par le DG KADJO kouamé contre nous pour trouble à l’ordre public. Nous avons été auditionnés par des officiers de police pendant plusieurs heures.
Dieu voulant et grâce à l’intervention avec promptitude de certaines personnes, nous avons été libérés aux environs de 21h. Le Directeur Général avait insisté que nous soyons déférés à la Maca pour que nous y passions des mois afin que cela facilite notre licenciement définitif de SODEMI.
Pour rappel et pour comprendre l’origine de cette crise, depuis le 29 Septembre 2017, le Bureau Exécutif de Syntrasodem a déposé un préavis de grève pour des revendications d’ordre structurel et social, auprès de la Direction Générale avec notification à l’inspection du travail et des lois sociales et copie au Ministre de l’Industrie et des Mines. Dans ce préavis, nous avons mentionné que nous allons renouveler la grève si nous n’obtenons pas satisfaction à nos revendications.
Parce que nous avons constaté la mauvaise foi du DG dans la gestion de cette crise, en témoigne le procès verbal relatif aux accords trouvés entre les parties, que nous lui avons écrit le 30 Novembre 2017 l’informant que nous allons de nouveau aller en grève; mais cette fois de façon illimitée.
A notre grande surprise au lieu de nous appeler à la table de négociation, entendu que la grève est surtout et avant tout une arme de dissuasion, c’est plutôt des mises à pied provisoires qui sont données aux membres du Bureau Exécutif en vue de leur licenciement définitif de la SODEMI. Ce qui a été pour nous la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La seule alternative qui s’offrait donc à nous était de corser la lutte pour espérer nous faire entendre et faire revenir le DG sur sa décision inique de licenciement des dirigeants syndicaux.
Il est vrai qu’après avoir passé presque huit(8) années avec Monsieur KADJO Kouamé, ses agissements ne doivent guère surprendre; surtout pour quelqu’un qui a toujours gérer la SODEMI telle une société ‟Gondwanaise”. Nous restons cependant sidérés de constater, bien qu’il soit difficile pour nous de l’imaginer, que le DG de SODEMI vienne s’enorgueillir devant les travailleurs au cours de son audition avec les policiers, de ce que le Ministre de l’industrie et des Mines lui a adressé par message électronique des motions de félicitation pour son acte de bravoure et que c’est ce qu’il devrait faire depuis longtemps.
En outre, le même soir du Mardi 05 Décembre à 15h 30MN, le DG tel un vrai chef de clan va organiser un ‟meeting” avec les chefs de service et des membres de son clan dont certains vont même applaudir sa certitude de ce que nous serons déférés à la MACA et licenciés avec tous nos soutiens, même si cela devrait vider les caisses de la SODEMI. Plusieurs chefs de service et agents au cours de ce ‟one man show” seront injuriés et menacés de licenciement.
Pourtant, paradoxalement et comme par providence, le même jour les travailleurs de FRAT-MAT dans leur mouvement d’humeur spontané fermaient le portail de la société à leurs dirigeants, obstruaient la voie principale tout en demandant le départ du DG et de son adjoint pour mauvaise gestion; alors même qu’à presque dix (10) mètres de la société se trouve un district de police. Malgré tout cela, le DG Venance konan ne trouvera de mots que : ‟ (…) je comprends ce mouvement d’humeur (…)”. Au ministre de tutelle aussi, Bruno N. KONE de dépêcher ses conseillers pour rencontrer les protestataires. Mieux le même ministre recevra les responsables syndicaux le Vendredi 08 Décembre 2017.
Ce qui s’est passé le Mardi 05 Décembre 2017, démontre sans équivoque l’incapacité de Monsieur KADJO kouamé à continuer de gérer la SODEMI. Huit (8) années de gestion scabreuse, sans vision ni orientation stratégique. Presque trente (30) milliards de budgets cumulés sans presque pas d’investissements, un laboratoire de chimie qui tourne à moins de trois pourcent (3%) de ses capacités, un laboratoire de géophysique qui tourne à moins d’un pourcent (1%) de ces capacités, un climat social extrêmement délétère avec une société transformée en une véritable officine de fabrication de fausse informations dont la clé de voute est l’exacerbation du paternalisme et la promotion de la médiocrité. Le prosélytisme idéologique et politique contre la promotion vraie des valeurs de travail et celles de l’implication et de l’engagement de tous. Le tout couronné par cette information inconcevable selon laquelle le DG de SODEMI depuis ces huit (8) années n’a jamais eu de décret de nomination.
On s’accorde à dire que le meilleur style de gestion est celui de l’anticipation.
Que le gouvernement n’attende pas que la SODEMI se trouve dans une situation de non retour pour se voir obliger, le cœur meurtri, de jeter des familles à la rue.
C’est pourquoi, le Bureau Exécutif vient à toute fin utile, informer l’opinion que loin d’être affectés moralement, nous sortons ragaillardis car ce genre d’épreuves fait partie intégrante de la vie des hommes qui se mettent aux services des autres. Comme l’a dit Albert Einstein : « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais ceux qui les regardent sans rien faire »
Le combat continue pour la grève illimitée!
Fait à Abidjan le 11 décembre 2017
P/Le Bureau Exécutif
BAMBA Adama TOURE Mory