A l’occasion de la nouvelle année, le Ministre François Albert Amichia, Maire de la Commune de Treichville a accordé, le mercredi 26 décembre 2017, au mensuel communal, ‘’Treichville Notre Cité’’ et à la chaine Communale, ‘’Radio Treichville’’, la traditionnelle interview de fin d’année dans laquelle il a souligné ses réalisations et annoncé sa vision.
Radio Treichville :
Monsieur le Ministre vous êtes sur plusieurs fronts : réseaux sociaux, pratique de sports, agenda ministériel et municipal. N’est-ce pas une disponibilité à nulle autre pareille?
Merci de me permettre en cette fin d’année de pouvoir m’adresser aux éditeurs de « Radio Treichville » et aux lecteurs de « Treichville, Notre Cité ». Votre question est à plusieurs volets. Je dois vous dire que j’aime le sport. En plus de par ma fonction (Ndlr : Ministre des Sports et des Loisirs), je me dois de donner l’exemple aux uns et aux autres. Notre Pays a connu des moments difficiles. Et simple coïncidence ou effet de cause, on se rend compte que beaucoup de nos compatriotes meurent de maladies soudaines. Les cas d’Avc, d’infarctus, de crise cardiaque sont légion. Au niveau du Ministère des Sports, nous avons fait le lien. En effet, nous avons une vie très sédentarisée. Nous ne bougeons pas beaucoup. Nous passons de la maison à la voiture, de la voiture au bureau sans avoir d’activité sportive ni physique. Si vous faites bien attention, certaines personnes ont arrêté le sport après le lycée. Par la suite, elles se rendent compte qu’elles gagnent en poids. En clair, l’obésité et la sédentarisation sont des facteurs de certaines maladies. Au niveau du ministère, nous avons créé un département dénommé Programme d’Appui aux Sports de Masse et Sports pour Tous, à l’effet d’encourager les Ivoiriens à avoir une pratique sportive et physique régulière. On dit que l’exemple est la meilleure méthode, donc nous essayons de montrer l’exemple, en le faisant nous-mêmes, pour notre bien-être. Pour concilier nos activités au niveau du Gouvernement et de la Municipalité, je crois que c’est une question d’organisation. Au niveau du Conseil Municipal de Treichville, nous avons, par expérience, délégué un certain nombre d’activités à des Conseillers, des Adjoints et même à l’Administration municipale. Je pense que cela fonctionne bien, c’est à mettre au crédit de nos collaborateurs qui travaillent avec beaucoup de dévotion, de dévouement et d’abnégation. Au niveau du Ministère, nous avons trouvé sur place des fonctionnaires sortis de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). Ils ont une bonne connaissance de ce domaine. Nous leur faisons confiance tout en étant à la tête pour harmoniser et coordonner toutes leurs activités.
Mensuel, Treichville Notre Cité : Une communion entre vous et les populations de Treichville et même de nombreux ivoiriens est notoire. Comment est né tout cet engouement pour vous ?
Cette question pourrait être posée, plutôt, aux populations, tant elles sont les mieux passées pour vous donner les réponses idoines. Toutefois, permettez-moi humblement, d’y répondre. Je crois que la politique, c’est l’art de se mettre au service des autres. C’est d’anticiper les préoccupations de nos compatriotes et de trouver les réponses. Au niveau de Treichville, nous avons succédé à M. André Kouassi Lenoir, qui était un homme d’action et de proximité. Il était pour nous un modèle, nous l’avons suivi. A sa suite, nous essayons d’être proches de nos populations aussi bien dans les moments difficiles que dans les moments heureux. A ces populations, nous sommes reconnaissants, parce qu’elles nous démontrent par leur enthousiasme à nous voir, leur fidélité, leur loyauté, car depuis que nous occupons une place au Gouvernement, nous sommes peut-être un peu moins présents à Treichville. Cependant, quand l’occasion nous est donnée, nous ressentons une vraie complicité entre les populations et nous. Cela nous fait énormément plaisir. Quand les personnes viennent vers vous et vous saluent avec beaucoup de joie, d’allégresse et vous disent que vous leur avez rendu tel service et que grâce à vous, leur rue est praticable, ou que leurs enfants vont à l’école. En un mot, quand ils vous témoignent une certaine reconnaissance, je crois que c’est la plus grande des récompenses.
Radio Treichville : L’année dernière, dans ce même bureau vous avez décrété 2017, année de l’embellissement de la Commune et annoncé également de nombreux chantiers. Nous sommes en fin d’année 2017, pour vous le compte est-il bon ou reste-t-il des chantiers non exécutés ? Si oui, lesquels ?
On n’est jamais totalement satisfait. Je crois que l’année 2017 nous a apporté beaucoup de joie. Le 4 août dernier, quand nous avons connu les résultats du ‘’Prix d’Excellence’’, et que nous avons su que la Commune de Treichville avait obtenu ce ‘’Prix d’Excellence de la Commune la plus propre de Côte d’Ivoire’’, grande a été notre satisfaction. Surtout pour nos populations qui ont adhéré au programme de salubrité, que nous avons mis en place. Grande satisfaction, aussi, pour nous-mêmes gestionnaires de Cité de voir, que nos efforts ont porté. Tout en nous réjouissant de ce point de vue, nous sommes, cependant, conscients, qu’il reste beaucoup à faire. Il y a certains quartiers, qui sont encore difficiles d’accès. D’autres qui n’ont pas encore bénéficié de bitume ou de pavé. Nous continuerons les efforts dans ce sens. En tout état de cause, globalement je me dois de féliciter tous nos services et, plus particulièrement, les populations. A titre d’exemple celles de l’avenue 11. A la suite de notre appel, elles se sont organisées d’elles-mêmes pour nettoyer les trottoirs, repeindre les façades des maisons. Leur exemple a servi, puisque les autres avenues ont suivi le mouvement et aujourd’hui les propriétaires des immeubles leurs ont également emboîté le pas. Je pense, que c’est une réelle satisfaction, à laquelle nous ajoutons la réhabilitation et l’inauguration du rond-point. Aujourd’hui, cet espace fait la fierté des populations de Treichville. Des admirateurs et visiteurs viennent d’autres communes. Une confidence. J’ai un ami, qui m’a dit, que ce rond-point n’est pas bon pour Treichville, mais idéal pour Cocody. Je lui ai, alors, demandé : « et Treichville. Vous pensez que les populations de notre Commune n’en n’ont pas besoin ? N’oubliez pas que Treichville était le premier quartier africain d’Abidjan. Il a, tout de même, un passé illustre. C’est une fierté pour nous ». Dans cette même dynamique, nous poursuivons nos réalisations avec le pavage de la rue 12, qui est, pratiquement, en voie de finition. Par la suite, ce seront l’avenue 8 et les principales artères de la Commune. C’est vous dire, qu’on continue le travail, qu’on est en perpétuel mouvement. Je demande, donc, à la population de continuer dans cette voie, parce que, c’est ensemble, que nous obtiendrons des résultats meilleurs. En réalité, certes, le Conseil Municipal fait sa part, ainsi que l’Administration, mais, c’est à la population, que revient le rôle très important à jouer.
….« Le Conseil Municipal accorde une importance particulière à tout ce qui touche véritablement à la personne humaine et au développement humain »…
Mensuel, Treichville Notre Cité : En 2017, outre Après l’embellissement, les volets éducation et santé n’ont pas été absents de vos actions… Tout cela se résume au bien-être des populations. Vivre dans un environnement sain, agréable participe au développement, à la santé, à l’éducation également. En matière d’assainissement, je l’ai dit dans la politique d’embellissement, que nous allons continuer nos efforts. Nous avons, au niveau de l’environnement, mis devant les établissements des ralentisseurs modernes de vitesse (ndlr: dos d’âne), afin d’assurer la sécurité de nos écoliers et élèves. Nous comptons e faire devant la plus part des établissements. En matière de santé, en dehors du dispensaire municipal, qui sert, aujourd’hui, pratiquement à toute la population, nous accordons des subventions à certaines formations sanitaires, comme l’Institut de Cardiologie pour permettre à nos populations d’y accéder facilement. Nous octroyons, également, des prises en charge sanitaire. En outre, nous avons des campagnes de dépistage, de sensibilisation et de lutte contre certaines maladies. Sont aussi à noter, des campagnes de détection de certaines maladies. Notre plaisir est que, de plus en plus, les populations répondent favorablement, surtout, celles du 3ème âge. C’est l’occasion d’inviter les plus jeunes à faire le dépistage de certaines maladies, parce qu’on ne se rend pas compte qu’on est diabétique ou hypertendu, jusqu’au jour où surgit un problème de santé, qu’on pouvait éviter si l’on s’était fait dépister. En matière d’éducation, il y a que la population ne comprend pas, que nous n’avons pas compétence à agir dans tous les domaines. En effet, si l’éducation de base dépend des Communes, il n’en est pas de même pour l’éducation secondaire et supérieure. La première est du ressort des départements et des régions, et la seconde concerne l’Etat. En toute connaissance de cause, nous faisons ce que nous pouvons au niveau des jardins d’enfants, des écoles primaires. A cet effet, je dois dire merci à l’Inspection de l’Enseignement Primaire de Treichville et à la Direction Régionale de l’Enseignement Secondaire avec qui nous collaborons de manière très étroite et très franche pour pouvoir satisfaire les élèves et les parents. Et là aussi, vous remarquerez, que chaque année, soit nous augmentons le montant des prises en charge scolaire, soit nous le maintenons. Nous sommes, aujourd’hui, à plus de 100 millions FCFA. Ce qui est important, sans prendre en compte ce que les Directeurs et Fondateurs d’écoles nous font comme réduction. Si nous faisons le total, c’est pratiquement 500 millions FCFA d’aide au niveau de la scolarité. A cela, s’ajoute, malheureusement, un volet un peu plus triste, notamment les prises en charges funéraires. Nous avons de nombreuses familles, qui ont des difficultés au moment de la perte d’un être cher. Pour cela, le Conseil Municipal a autorisé qu’il y ait une ligne budgétaire pour pouvoir aider ces familles en plus de la présence et de la compassion, que nous leur apportons. En somme, tout ce qui touche véritablement à la personne humaine et au développement humain, le Conseil Municipal y accorde une importance particulière.
…. « Le Mensuel « Treichville Notre Cité » est l’une de nos fiertés » ….
Radio Treichville :
L’intérêt que vous accordez au rôle des médias n’est pas méconnu. Avec votre permission, Monsieur le Ministre, veuillons parler de Radio Treichville. 2017 s’achève bien avec l’acquisition d’équipements de pointe, nous vous en remercions. Que prévoyez-vous en 2018 pour rendre d’avantage cette radio performante ? Et comment la voyez-vous, l’imaginez-vous en 2020 année dite de l’émergence ?
Plus de 77% de la population de notre pays a moins de 35 ans. Ce sont des enfants, qui sont nés avec les moyens les nouvelles technologies de communication. Si, aujourd’hui, vous ne maitrisez pas les réseaux sociaux, vous êtes complètement déconnectés. Beaucoup de personnes prennent rendez-vous sur ma page facebook. En lisant ou en parcourant les réseaux sociaux, j’obtiens certaines informations, que je n’ai pas par le canal officiel. Cette façon me permet d’être informé de ce qui se fait, et de montrer que le Maire n’est pas seulement un homme politique, c’est un homme comme tout le monde qui a ses sensations, qui veut partager ce qu’il ressent. Il m’arrive de faire des poésies, de partager des photos, parce que je suis un passionné de photo. Tout cela, pour montrer, qu’en dehors de ce que nous faisons officiellement, nous sommes des hommes ordinaires; et que nous devons pouvoir créer des rapprochements avec nos populations. Concernant la radio, nous avons essayé de permettre à nos collaborateurs de pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Je sais, que les choses n’ont pas été toujours faciles. M. Niamkey Joseph est là et je sais combien de fois il a dû insister. Finalement le Conseil Municipal a souscrit à ses requêtes. Nous avons fait un minimum, et c’est dans notre objectif à tous. Le marché de l’audiovisuel étant en mouvement, Treichville ne peut être à la traîne. Nous allons vous permettre de travailler afin que votre voix soit entendue au-delà de notre Commune et pourquoi pas au-delà du District d’Abidjan. En fonction des moyens, qui sont à notre disposition nous verrons comment les réaffecter afin que vous puissiez continuer cette noble mission, qui est la vôtre. Concernant le Mensuel « Treichville Notre Cité », c’est, exactement, la même chose. C’est une satisfaction, aujourd’hui. Quand nous effectuons des voyages à l’intérieur du pays, les gens nous demandent le journal. Quand nous les orientons sur la toile, ils nous demandent le papier, le journal physique. L’équipe fait un travail de professionnel, ce n’est pas un bulletin municipal, c’est un véritable journal et c’est l’une de nos fiertés. On y aborde tous les sujets. Ce n’est pas un journal qui vient chanter les louanges, car les critiques également sont prises en comptent. Tout ceci pour le bien des populations de Treichville. C’est au bénéfice de toutes ces équipes qui travaillent aussi bien au Journal qu’à la radio.
« J’aime le travail bienfait. Et j’attends de même de mes collaborateurs »
Vous avez parlé de rapprochement, nous savons que c’est un terme qui vous caractérise. Aussi, voudrions-nous savoir vos rapports avec les agents municipaux ? Etes-vous satisfaits de leurs rendements ?
J’ai tendance à dire, qu’on est exigeant vis-à-vis des autres, quand on l’est vis-à-vis de soit même. Je me donne une discipline de vie. J’aime le travail bienfait. Et j’attends de même de mes collaborateurs. Et pour que le travail soit bienfait, il faut que les conditions soient réunies. Vous avez dû remarquer, que depuis mon arrivée à la mairie de Treichville, j’ai essayé, à chaque fois, que cela était nécessaire, avec l’accord de la tutelle, de créer des bonnes conditions de travail. Il y a une évolution positive. Si vous prenez nos locaux au niveau de la mairie, ils sont d’une grande propreté, si bien qu’on on n’a pas l’impression qu’ils sont d’une date récente. Nos agents ont, donc, pris conscience de leur environnement de travail. A côté d’eux, nos résultats parlent d’eux-mêmes. Si vous prenez le recouvrement de nos recettes, vous verrez que nous avons fait un bond, qui nous permet d’avoir les moyens de notre politique. Au niveau de l’assiduité, il y’a certains services sans reproches, tandis que d’autres sont encore à la traîne. La raison est que des agents estiment, qu’ils n’ont pas assez de travail pour repartir à l’heure de descente. Il y a des réaménagements à faire à ce niveau. En attendant, je crois, globalement, que c’est une bonne équipe, qui travaille à la mairie de Treichville. J’ai de très bons rapports avec l’ensemble de mes collaborateurs. J’ai trouvé en place plusieurs agents. Certains sont à la porte de la retraite ou se préparent à y aller. Les autres, pour la plupart, c’est moi, qui les ai recrutés. Et je l’ai dis, à chaque occasion, m’a été donnée, notamment, le 1er mai de chaque année, que nous devons être une famille. Ce sont, donc, des relations de grand-frère à petit-frère, de papa à fils ou à fille, que j’entretiens avec mes agents. Et je pense, que cela concoure à de très bons résultats. Je ne me plains pas des rapports, que j’ai avec les agents municipaux ou avec leurs premiers responsables. Je souhaite, que ces responsables aient ces mêmes types de rapports avec leurs collaborateurs.
Dans vos actions, il y a, aussi, l’unité de secours, avec de nouveaux agents recrutés, et la construction d’une annexe de l’état civil au CHU.
Concernant l’Unité de Secours, je dois dire que l’idée est partie d’une expérience malheureuse. J’ai été élu en 1995, et en 1997, le Grand marché de Treichville a brulé. On avait deux casernes de pompiers à Abidjan. L’un à l’Indenié et l’autre en zone 4. C’est bien après, qu’on a eu celle de Yopougon. Le temps d’intervention de ces deux unités avec les embouteillages et bouchons, à l’époque, une bonne partie du Marché avait déjà brulé. Je me suis dit à ce moment, qu’il fallait faire quelque chose. Au cours d’une de mes missions dans le Vaucluse, j’ai souhaité avec la caserne de Sapeurs-pompiers d’Avignon, qu’il y ait une collaboration. Malheureusement, pour des raisons administratives, cela n’a pu se faire, mais nous avons poursuivi notre réflexion. Et grâce à la compréhension de l’Office de la Protection Civile, nous avons pu finir le bâtiment. Nous sommes passés au recrutement de ceux qui vont constituer les premiers sapeurs civils pompiers de la Commune. Ils vont rentrer en fonction dans le but de permettre à la population de vivre en sécurité. La superficie de Treichville n’étant pas très étendue, en 10-15 minutes, on peut intervenir à n’importe quel point de notre Commune. Au niveau de l’Etat civil, là, également, c’est dans le souci de rapprocher les populations des centres, qui leurs sont dédiés. Nous voulions au départ mettre ce centre annexe à la Cité du Port. Malheureusement il y a eu des incompréhensions. Grace à la diligence de Madame la Ministre de la Santé, et le Directeur général du Chu de Treichville, nous avons obtenu un local, qui va servir pour les déclarations de naissance. On le sait, près de 10% d’enfants arrivent au CM2 sans attestation de naissance, en raison de leur non déclaration à la naissance par leurs parents. Ces conséquences découlent des arrangements effectués lors de leurs inscriptions au Cp1. Mais, au moment de fournir leurs dossiers pour l’entrée en 6ème, on comprend, qu’on ne plus avancer avec cette supercherie. Ainsi, en mettant un centre d’état civil dans une maternité, une fois l’enfant venu au monde, les parents pourront immédiatement déclarer sa naissance et lui établir rapidement une pièce d’identité.
Radio Treichville :
Des bruits font état d’une revalorisation salariale comme ce fut le cas les deux dernières années. Monsieur le Ministre : intox ou réalité ?
Je pense ; que c’est un souhait, un vœu de nos agents. Maintenant du vœu à la réalité, qu’est ce qu’il en est ? Il est vrai, que face aux nombreux efforts fournis par les agents, nous augmentons, chaque année, notre budget; mais ce qu’il ne faudrait pas oublier, c’est que les mairies sont les démembrements de l’Etat. Nous sommes une structure décentralisée de l’Etat. Nous ne pouvons, donc, agir seuls. Il nous faut, au préalable, l’accord de la tutelle. Si une Commune se permet certaines revalorisations, on va voir d’autres Communes, qui n’ont pas les moyens, exiger la même chose. Cela peut engendrer des problèmes au niveau de la décentralisation. Il nous faut, donc, aller prudemment. Toutefois, je dois dire, que depuis quelques années, nous faisons cet effort en vue permettre à nos agents de jouir du fruit de leur travail. L’Etat, aussi, a, quelques fois, demandé, qu’il y ait augmentation, et nous l’avons fait, soit par l’indemnité de transport, soit par la revalorisation de certains agents. Mais, concernant cette information, je ne peux pas vous la certifier, car, elle ne dépend pas uniquement de moi, il faut aussi l’accord du Conseil municipal et celui de la tutelle.
« Le Président Félix Houphouët-Boigny nous a appris la solidarité et le partage »
Mensuel, Treichville Notre Cité Comme leitmotiv dans vos actions en faveur des populations, Monsieur le Ministre, on note le mot « partage ». En tant que chrétien, homme d’actions et homme politique, quel sens revêt, alors, chez vous « le partage »?
En tant que croyant chrétien, je crois, que le thème de l’année liturgique et pastorale de cette année est « vivons de partage et de solidarité avec l’esprit saint ». Donc, je me dois de l’appliquer dans ma vie au quotidien. Homme politique, je suis là pour servir. Et je suis persuadé, que la solidarité ne doit pas être un vain mot. Le Président Félix Houphouët-Boigny nous l’a appris. Il nous a enseigné, qu’à toutes les occasions, il faut être à l’écoute de l’autre et partager. Je crois, fondamentalement, que c’est ce qui doit faire la force de l’homme. Nous ne vivons pas seuls dans la société, mais en communauté. Le terme partage doit sous-entendre toutes les actions de notre vie. Déjà, à la naissance, il y a l’enthousiasme, qui se fait sentir. On partage les joies de la famille. Quand il y a un décès, on partage la douleur. Mais, également, quand il y a la richesse, il faut savoir le redistribuer. Vous le savez, nul ne doit être heureux tout seul, et c’est cela l’esprit. Je m’en suis fait un principe de vie.
Radio Treichville :
Au terme de cet entretien, bien avant de consacrer à la tradition en formulant vos vœux pour l’année 2018, y aurait-il, Monsieur le Ministre, des questions non soulevées ?
En ce qui me concerne, nous avons fait le tour d’horizon de ce qui peut intéresser nos populations. Ce mercredi 27 décembre, nous avons installé les présidents des Comités de gestion des quartiers. C’est un acte important, que nous venons de poser, car cela participe de la bonne gouvernance locale. C’est en 1999, que j’ai instauré au niveau du Conseil municipal de Treichville, les Comités de gestion des quartiers. Ces derniers sont sensés servir d’interface entre la population et le Conseil municipal. Les responsables des Comités doivent remonter les informations, les attentes, les besoins des populations. Ainsi, le Conseil municipal retournera-t-il vers ces populations par leur intermédiaire. Dans la feuille de route, que je leur ai remise, j’ai demandé leur disponibilité, l’équité, la justice, la responsabilité et surtout la détermination et l’abnégation. On vient là, non pour se faire un nom, non pour donner des ordres ou commander, mais pour se mettre au service des autres, et cela est important. Nous dégageons une enveloppe de 500.000FCFA par an pour chacun des présidents pour qu’ils fonctionnent normalement. Mais, c’est à eux de prendre des initiatives au niveau de la sécurité, la salubrité, l’embellissement des quartiers. Nous allons vers la fin de l’année. Il y aura des dons, des distributions. Il leur appartient d’être le plus juste possible pour que les populations sachent, que le Conseil municipal est à l’heure disposition. Je vais, maintenant, par votre canal, remercier toutes nos populations. L’année 2017 n’a pas été facile. Au plan national, on a connu des mutineries, des mouvements dans la fonction publique, mais au niveau de notre commune, nous avons été épargnés de tout cela. Je voudrais, donc, remercier et féliciter toutes les forces vives de la Commune qui ont contribué à l’entente et permis une convivialité. Toutefois, 2017 a été, au niveau des Transport, une année d’animations inacceptables, notamment, à la Gare de Bassam. Je voudrais en appeler à la responsabilité de nos jeunes. La commune de Treichville fait parti du District d’Abidjan. Etant dans un système de libre circulation, nous faisons tout au niveau du Conseil municipal pour favoriser les habitants de Treichville, les jeunes de Treichville, mais cela ne doit pas créer la moindre violence dans certains comportements. La violence, nous la condamnons et nous la condamnerons toujours. Le dialogue doit servir à régler nos problèmes ; cela est indéniable. Avec 2017, qui s’achève, il nous faut rendre gloire et grâce au Créateur, Dieu, qui nous a permis de cheminer en bonne santé toute cette année et d’arriver à son terme. C’est une action de grâce que nous devons faire au Dieu Tout-Puissant et en même temps lui confier 2018. La nouvelle année sera peut-être une année électorale ; elle sera peut-être une année ordinaire, mais, il nous appartient de continuer le travail, que nous avons commencé. Et que Dieu nous permette avec cette flamme, par laquelle Il nous a illuminés en 1996, en venant à la tête de cette Commune, de pouvoir la conserver, la rendre plus forte afin que nous puissions trouver les moyens, les ressources nécessaires : intellectuelles, humaines, financières, matérielles, pour répondre aux attentes des populations. Je voudrais souhaiter à toutes les Treichvilloises et Treichvillois, à tous les auditeurs de ‘’Radio Treichville’’ et aux lecteurs de ‘’Treichville, Notre Cité’’, Bonne heureuse et sainte année 2018.
Radio Treichville :
Monsieur le Ministre vous êtes sur plusieurs fronts : réseaux sociaux, pratique de sports, agenda ministériel et municipal. N’est-ce pas une disponibilité à nulle autre pareille?
Merci de me permettre en cette fin d’année de pouvoir m’adresser aux éditeurs de « Radio Treichville » et aux lecteurs de « Treichville, Notre Cité ». Votre question est à plusieurs volets. Je dois vous dire que j’aime le sport. En plus de par ma fonction (Ndlr : Ministre des Sports et des Loisirs), je me dois de donner l’exemple aux uns et aux autres. Notre Pays a connu des moments difficiles. Et simple coïncidence ou effet de cause, on se rend compte que beaucoup de nos compatriotes meurent de maladies soudaines. Les cas d’Avc, d’infarctus, de crise cardiaque sont légion. Au niveau du Ministère des Sports, nous avons fait le lien. En effet, nous avons une vie très sédentarisée. Nous ne bougeons pas beaucoup. Nous passons de la maison à la voiture, de la voiture au bureau sans avoir d’activité sportive ni physique. Si vous faites bien attention, certaines personnes ont arrêté le sport après le lycée. Par la suite, elles se rendent compte qu’elles gagnent en poids. En clair, l’obésité et la sédentarisation sont des facteurs de certaines maladies. Au niveau du ministère, nous avons créé un département dénommé Programme d’Appui aux Sports de Masse et Sports pour Tous, à l’effet d’encourager les Ivoiriens à avoir une pratique sportive et physique régulière. On dit que l’exemple est la meilleure méthode, donc nous essayons de montrer l’exemple, en le faisant nous-mêmes, pour notre bien-être. Pour concilier nos activités au niveau du Gouvernement et de la Municipalité, je crois que c’est une question d’organisation. Au niveau du Conseil Municipal de Treichville, nous avons, par expérience, délégué un certain nombre d’activités à des Conseillers, des Adjoints et même à l’Administration municipale. Je pense que cela fonctionne bien, c’est à mettre au crédit de nos collaborateurs qui travaillent avec beaucoup de dévotion, de dévouement et d’abnégation. Au niveau du Ministère, nous avons trouvé sur place des fonctionnaires sortis de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). Ils ont une bonne connaissance de ce domaine. Nous leur faisons confiance tout en étant à la tête pour harmoniser et coordonner toutes leurs activités.
Mensuel, Treichville Notre Cité : Une communion entre vous et les populations de Treichville et même de nombreux ivoiriens est notoire. Comment est né tout cet engouement pour vous ?
Cette question pourrait être posée, plutôt, aux populations, tant elles sont les mieux passées pour vous donner les réponses idoines. Toutefois, permettez-moi humblement, d’y répondre. Je crois que la politique, c’est l’art de se mettre au service des autres. C’est d’anticiper les préoccupations de nos compatriotes et de trouver les réponses. Au niveau de Treichville, nous avons succédé à M. André Kouassi Lenoir, qui était un homme d’action et de proximité. Il était pour nous un modèle, nous l’avons suivi. A sa suite, nous essayons d’être proches de nos populations aussi bien dans les moments difficiles que dans les moments heureux. A ces populations, nous sommes reconnaissants, parce qu’elles nous démontrent par leur enthousiasme à nous voir, leur fidélité, leur loyauté, car depuis que nous occupons une place au Gouvernement, nous sommes peut-être un peu moins présents à Treichville. Cependant, quand l’occasion nous est donnée, nous ressentons une vraie complicité entre les populations et nous. Cela nous fait énormément plaisir. Quand les personnes viennent vers vous et vous saluent avec beaucoup de joie, d’allégresse et vous disent que vous leur avez rendu tel service et que grâce à vous, leur rue est praticable, ou que leurs enfants vont à l’école. En un mot, quand ils vous témoignent une certaine reconnaissance, je crois que c’est la plus grande des récompenses.
Radio Treichville : L’année dernière, dans ce même bureau vous avez décrété 2017, année de l’embellissement de la Commune et annoncé également de nombreux chantiers. Nous sommes en fin d’année 2017, pour vous le compte est-il bon ou reste-t-il des chantiers non exécutés ? Si oui, lesquels ?
On n’est jamais totalement satisfait. Je crois que l’année 2017 nous a apporté beaucoup de joie. Le 4 août dernier, quand nous avons connu les résultats du ‘’Prix d’Excellence’’, et que nous avons su que la Commune de Treichville avait obtenu ce ‘’Prix d’Excellence de la Commune la plus propre de Côte d’Ivoire’’, grande a été notre satisfaction. Surtout pour nos populations qui ont adhéré au programme de salubrité, que nous avons mis en place. Grande satisfaction, aussi, pour nous-mêmes gestionnaires de Cité de voir, que nos efforts ont porté. Tout en nous réjouissant de ce point de vue, nous sommes, cependant, conscients, qu’il reste beaucoup à faire. Il y a certains quartiers, qui sont encore difficiles d’accès. D’autres qui n’ont pas encore bénéficié de bitume ou de pavé. Nous continuerons les efforts dans ce sens. En tout état de cause, globalement je me dois de féliciter tous nos services et, plus particulièrement, les populations. A titre d’exemple celles de l’avenue 11. A la suite de notre appel, elles se sont organisées d’elles-mêmes pour nettoyer les trottoirs, repeindre les façades des maisons. Leur exemple a servi, puisque les autres avenues ont suivi le mouvement et aujourd’hui les propriétaires des immeubles leurs ont également emboîté le pas. Je pense, que c’est une réelle satisfaction, à laquelle nous ajoutons la réhabilitation et l’inauguration du rond-point. Aujourd’hui, cet espace fait la fierté des populations de Treichville. Des admirateurs et visiteurs viennent d’autres communes. Une confidence. J’ai un ami, qui m’a dit, que ce rond-point n’est pas bon pour Treichville, mais idéal pour Cocody. Je lui ai, alors, demandé : « et Treichville. Vous pensez que les populations de notre Commune n’en n’ont pas besoin ? N’oubliez pas que Treichville était le premier quartier africain d’Abidjan. Il a, tout de même, un passé illustre. C’est une fierté pour nous ». Dans cette même dynamique, nous poursuivons nos réalisations avec le pavage de la rue 12, qui est, pratiquement, en voie de finition. Par la suite, ce seront l’avenue 8 et les principales artères de la Commune. C’est vous dire, qu’on continue le travail, qu’on est en perpétuel mouvement. Je demande, donc, à la population de continuer dans cette voie, parce que, c’est ensemble, que nous obtiendrons des résultats meilleurs. En réalité, certes, le Conseil Municipal fait sa part, ainsi que l’Administration, mais, c’est à la population, que revient le rôle très important à jouer.
….« Le Conseil Municipal accorde une importance particulière à tout ce qui touche véritablement à la personne humaine et au développement humain »…
Mensuel, Treichville Notre Cité : En 2017, outre Après l’embellissement, les volets éducation et santé n’ont pas été absents de vos actions… Tout cela se résume au bien-être des populations. Vivre dans un environnement sain, agréable participe au développement, à la santé, à l’éducation également. En matière d’assainissement, je l’ai dit dans la politique d’embellissement, que nous allons continuer nos efforts. Nous avons, au niveau de l’environnement, mis devant les établissements des ralentisseurs modernes de vitesse (ndlr: dos d’âne), afin d’assurer la sécurité de nos écoliers et élèves. Nous comptons e faire devant la plus part des établissements. En matière de santé, en dehors du dispensaire municipal, qui sert, aujourd’hui, pratiquement à toute la population, nous accordons des subventions à certaines formations sanitaires, comme l’Institut de Cardiologie pour permettre à nos populations d’y accéder facilement. Nous octroyons, également, des prises en charge sanitaire. En outre, nous avons des campagnes de dépistage, de sensibilisation et de lutte contre certaines maladies. Sont aussi à noter, des campagnes de détection de certaines maladies. Notre plaisir est que, de plus en plus, les populations répondent favorablement, surtout, celles du 3ème âge. C’est l’occasion d’inviter les plus jeunes à faire le dépistage de certaines maladies, parce qu’on ne se rend pas compte qu’on est diabétique ou hypertendu, jusqu’au jour où surgit un problème de santé, qu’on pouvait éviter si l’on s’était fait dépister. En matière d’éducation, il y a que la population ne comprend pas, que nous n’avons pas compétence à agir dans tous les domaines. En effet, si l’éducation de base dépend des Communes, il n’en est pas de même pour l’éducation secondaire et supérieure. La première est du ressort des départements et des régions, et la seconde concerne l’Etat. En toute connaissance de cause, nous faisons ce que nous pouvons au niveau des jardins d’enfants, des écoles primaires. A cet effet, je dois dire merci à l’Inspection de l’Enseignement Primaire de Treichville et à la Direction Régionale de l’Enseignement Secondaire avec qui nous collaborons de manière très étroite et très franche pour pouvoir satisfaire les élèves et les parents. Et là aussi, vous remarquerez, que chaque année, soit nous augmentons le montant des prises en charge scolaire, soit nous le maintenons. Nous sommes, aujourd’hui, à plus de 100 millions FCFA. Ce qui est important, sans prendre en compte ce que les Directeurs et Fondateurs d’écoles nous font comme réduction. Si nous faisons le total, c’est pratiquement 500 millions FCFA d’aide au niveau de la scolarité. A cela, s’ajoute, malheureusement, un volet un peu plus triste, notamment les prises en charges funéraires. Nous avons de nombreuses familles, qui ont des difficultés au moment de la perte d’un être cher. Pour cela, le Conseil Municipal a autorisé qu’il y ait une ligne budgétaire pour pouvoir aider ces familles en plus de la présence et de la compassion, que nous leur apportons. En somme, tout ce qui touche véritablement à la personne humaine et au développement humain, le Conseil Municipal y accorde une importance particulière.
…. « Le Mensuel « Treichville Notre Cité » est l’une de nos fiertés » ….
Radio Treichville :
L’intérêt que vous accordez au rôle des médias n’est pas méconnu. Avec votre permission, Monsieur le Ministre, veuillons parler de Radio Treichville. 2017 s’achève bien avec l’acquisition d’équipements de pointe, nous vous en remercions. Que prévoyez-vous en 2018 pour rendre d’avantage cette radio performante ? Et comment la voyez-vous, l’imaginez-vous en 2020 année dite de l’émergence ?
Plus de 77% de la population de notre pays a moins de 35 ans. Ce sont des enfants, qui sont nés avec les moyens les nouvelles technologies de communication. Si, aujourd’hui, vous ne maitrisez pas les réseaux sociaux, vous êtes complètement déconnectés. Beaucoup de personnes prennent rendez-vous sur ma page facebook. En lisant ou en parcourant les réseaux sociaux, j’obtiens certaines informations, que je n’ai pas par le canal officiel. Cette façon me permet d’être informé de ce qui se fait, et de montrer que le Maire n’est pas seulement un homme politique, c’est un homme comme tout le monde qui a ses sensations, qui veut partager ce qu’il ressent. Il m’arrive de faire des poésies, de partager des photos, parce que je suis un passionné de photo. Tout cela, pour montrer, qu’en dehors de ce que nous faisons officiellement, nous sommes des hommes ordinaires; et que nous devons pouvoir créer des rapprochements avec nos populations. Concernant la radio, nous avons essayé de permettre à nos collaborateurs de pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Je sais, que les choses n’ont pas été toujours faciles. M. Niamkey Joseph est là et je sais combien de fois il a dû insister. Finalement le Conseil Municipal a souscrit à ses requêtes. Nous avons fait un minimum, et c’est dans notre objectif à tous. Le marché de l’audiovisuel étant en mouvement, Treichville ne peut être à la traîne. Nous allons vous permettre de travailler afin que votre voix soit entendue au-delà de notre Commune et pourquoi pas au-delà du District d’Abidjan. En fonction des moyens, qui sont à notre disposition nous verrons comment les réaffecter afin que vous puissiez continuer cette noble mission, qui est la vôtre. Concernant le Mensuel « Treichville Notre Cité », c’est, exactement, la même chose. C’est une satisfaction, aujourd’hui. Quand nous effectuons des voyages à l’intérieur du pays, les gens nous demandent le journal. Quand nous les orientons sur la toile, ils nous demandent le papier, le journal physique. L’équipe fait un travail de professionnel, ce n’est pas un bulletin municipal, c’est un véritable journal et c’est l’une de nos fiertés. On y aborde tous les sujets. Ce n’est pas un journal qui vient chanter les louanges, car les critiques également sont prises en comptent. Tout ceci pour le bien des populations de Treichville. C’est au bénéfice de toutes ces équipes qui travaillent aussi bien au Journal qu’à la radio.
« J’aime le travail bienfait. Et j’attends de même de mes collaborateurs »
Vous avez parlé de rapprochement, nous savons que c’est un terme qui vous caractérise. Aussi, voudrions-nous savoir vos rapports avec les agents municipaux ? Etes-vous satisfaits de leurs rendements ?
J’ai tendance à dire, qu’on est exigeant vis-à-vis des autres, quand on l’est vis-à-vis de soit même. Je me donne une discipline de vie. J’aime le travail bienfait. Et j’attends de même de mes collaborateurs. Et pour que le travail soit bienfait, il faut que les conditions soient réunies. Vous avez dû remarquer, que depuis mon arrivée à la mairie de Treichville, j’ai essayé, à chaque fois, que cela était nécessaire, avec l’accord de la tutelle, de créer des bonnes conditions de travail. Il y a une évolution positive. Si vous prenez nos locaux au niveau de la mairie, ils sont d’une grande propreté, si bien qu’on on n’a pas l’impression qu’ils sont d’une date récente. Nos agents ont, donc, pris conscience de leur environnement de travail. A côté d’eux, nos résultats parlent d’eux-mêmes. Si vous prenez le recouvrement de nos recettes, vous verrez que nous avons fait un bond, qui nous permet d’avoir les moyens de notre politique. Au niveau de l’assiduité, il y’a certains services sans reproches, tandis que d’autres sont encore à la traîne. La raison est que des agents estiment, qu’ils n’ont pas assez de travail pour repartir à l’heure de descente. Il y a des réaménagements à faire à ce niveau. En attendant, je crois, globalement, que c’est une bonne équipe, qui travaille à la mairie de Treichville. J’ai de très bons rapports avec l’ensemble de mes collaborateurs. J’ai trouvé en place plusieurs agents. Certains sont à la porte de la retraite ou se préparent à y aller. Les autres, pour la plupart, c’est moi, qui les ai recrutés. Et je l’ai dis, à chaque occasion, m’a été donnée, notamment, le 1er mai de chaque année, que nous devons être une famille. Ce sont, donc, des relations de grand-frère à petit-frère, de papa à fils ou à fille, que j’entretiens avec mes agents. Et je pense, que cela concoure à de très bons résultats. Je ne me plains pas des rapports, que j’ai avec les agents municipaux ou avec leurs premiers responsables. Je souhaite, que ces responsables aient ces mêmes types de rapports avec leurs collaborateurs.
Dans vos actions, il y a, aussi, l’unité de secours, avec de nouveaux agents recrutés, et la construction d’une annexe de l’état civil au CHU.
Concernant l’Unité de Secours, je dois dire que l’idée est partie d’une expérience malheureuse. J’ai été élu en 1995, et en 1997, le Grand marché de Treichville a brulé. On avait deux casernes de pompiers à Abidjan. L’un à l’Indenié et l’autre en zone 4. C’est bien après, qu’on a eu celle de Yopougon. Le temps d’intervention de ces deux unités avec les embouteillages et bouchons, à l’époque, une bonne partie du Marché avait déjà brulé. Je me suis dit à ce moment, qu’il fallait faire quelque chose. Au cours d’une de mes missions dans le Vaucluse, j’ai souhaité avec la caserne de Sapeurs-pompiers d’Avignon, qu’il y ait une collaboration. Malheureusement, pour des raisons administratives, cela n’a pu se faire, mais nous avons poursuivi notre réflexion. Et grâce à la compréhension de l’Office de la Protection Civile, nous avons pu finir le bâtiment. Nous sommes passés au recrutement de ceux qui vont constituer les premiers sapeurs civils pompiers de la Commune. Ils vont rentrer en fonction dans le but de permettre à la population de vivre en sécurité. La superficie de Treichville n’étant pas très étendue, en 10-15 minutes, on peut intervenir à n’importe quel point de notre Commune. Au niveau de l’Etat civil, là, également, c’est dans le souci de rapprocher les populations des centres, qui leurs sont dédiés. Nous voulions au départ mettre ce centre annexe à la Cité du Port. Malheureusement il y a eu des incompréhensions. Grace à la diligence de Madame la Ministre de la Santé, et le Directeur général du Chu de Treichville, nous avons obtenu un local, qui va servir pour les déclarations de naissance. On le sait, près de 10% d’enfants arrivent au CM2 sans attestation de naissance, en raison de leur non déclaration à la naissance par leurs parents. Ces conséquences découlent des arrangements effectués lors de leurs inscriptions au Cp1. Mais, au moment de fournir leurs dossiers pour l’entrée en 6ème, on comprend, qu’on ne plus avancer avec cette supercherie. Ainsi, en mettant un centre d’état civil dans une maternité, une fois l’enfant venu au monde, les parents pourront immédiatement déclarer sa naissance et lui établir rapidement une pièce d’identité.
Radio Treichville :
Des bruits font état d’une revalorisation salariale comme ce fut le cas les deux dernières années. Monsieur le Ministre : intox ou réalité ?
Je pense ; que c’est un souhait, un vœu de nos agents. Maintenant du vœu à la réalité, qu’est ce qu’il en est ? Il est vrai, que face aux nombreux efforts fournis par les agents, nous augmentons, chaque année, notre budget; mais ce qu’il ne faudrait pas oublier, c’est que les mairies sont les démembrements de l’Etat. Nous sommes une structure décentralisée de l’Etat. Nous ne pouvons, donc, agir seuls. Il nous faut, au préalable, l’accord de la tutelle. Si une Commune se permet certaines revalorisations, on va voir d’autres Communes, qui n’ont pas les moyens, exiger la même chose. Cela peut engendrer des problèmes au niveau de la décentralisation. Il nous faut, donc, aller prudemment. Toutefois, je dois dire, que depuis quelques années, nous faisons cet effort en vue permettre à nos agents de jouir du fruit de leur travail. L’Etat, aussi, a, quelques fois, demandé, qu’il y ait augmentation, et nous l’avons fait, soit par l’indemnité de transport, soit par la revalorisation de certains agents. Mais, concernant cette information, je ne peux pas vous la certifier, car, elle ne dépend pas uniquement de moi, il faut aussi l’accord du Conseil municipal et celui de la tutelle.
« Le Président Félix Houphouët-Boigny nous a appris la solidarité et le partage »
Mensuel, Treichville Notre Cité Comme leitmotiv dans vos actions en faveur des populations, Monsieur le Ministre, on note le mot « partage ». En tant que chrétien, homme d’actions et homme politique, quel sens revêt, alors, chez vous « le partage »?
En tant que croyant chrétien, je crois, que le thème de l’année liturgique et pastorale de cette année est « vivons de partage et de solidarité avec l’esprit saint ». Donc, je me dois de l’appliquer dans ma vie au quotidien. Homme politique, je suis là pour servir. Et je suis persuadé, que la solidarité ne doit pas être un vain mot. Le Président Félix Houphouët-Boigny nous l’a appris. Il nous a enseigné, qu’à toutes les occasions, il faut être à l’écoute de l’autre et partager. Je crois, fondamentalement, que c’est ce qui doit faire la force de l’homme. Nous ne vivons pas seuls dans la société, mais en communauté. Le terme partage doit sous-entendre toutes les actions de notre vie. Déjà, à la naissance, il y a l’enthousiasme, qui se fait sentir. On partage les joies de la famille. Quand il y a un décès, on partage la douleur. Mais, également, quand il y a la richesse, il faut savoir le redistribuer. Vous le savez, nul ne doit être heureux tout seul, et c’est cela l’esprit. Je m’en suis fait un principe de vie.
Radio Treichville :
Au terme de cet entretien, bien avant de consacrer à la tradition en formulant vos vœux pour l’année 2018, y aurait-il, Monsieur le Ministre, des questions non soulevées ?
En ce qui me concerne, nous avons fait le tour d’horizon de ce qui peut intéresser nos populations. Ce mercredi 27 décembre, nous avons installé les présidents des Comités de gestion des quartiers. C’est un acte important, que nous venons de poser, car cela participe de la bonne gouvernance locale. C’est en 1999, que j’ai instauré au niveau du Conseil municipal de Treichville, les Comités de gestion des quartiers. Ces derniers sont sensés servir d’interface entre la population et le Conseil municipal. Les responsables des Comités doivent remonter les informations, les attentes, les besoins des populations. Ainsi, le Conseil municipal retournera-t-il vers ces populations par leur intermédiaire. Dans la feuille de route, que je leur ai remise, j’ai demandé leur disponibilité, l’équité, la justice, la responsabilité et surtout la détermination et l’abnégation. On vient là, non pour se faire un nom, non pour donner des ordres ou commander, mais pour se mettre au service des autres, et cela est important. Nous dégageons une enveloppe de 500.000FCFA par an pour chacun des présidents pour qu’ils fonctionnent normalement. Mais, c’est à eux de prendre des initiatives au niveau de la sécurité, la salubrité, l’embellissement des quartiers. Nous allons vers la fin de l’année. Il y aura des dons, des distributions. Il leur appartient d’être le plus juste possible pour que les populations sachent, que le Conseil municipal est à l’heure disposition. Je vais, maintenant, par votre canal, remercier toutes nos populations. L’année 2017 n’a pas été facile. Au plan national, on a connu des mutineries, des mouvements dans la fonction publique, mais au niveau de notre commune, nous avons été épargnés de tout cela. Je voudrais, donc, remercier et féliciter toutes les forces vives de la Commune qui ont contribué à l’entente et permis une convivialité. Toutefois, 2017 a été, au niveau des Transport, une année d’animations inacceptables, notamment, à la Gare de Bassam. Je voudrais en appeler à la responsabilité de nos jeunes. La commune de Treichville fait parti du District d’Abidjan. Etant dans un système de libre circulation, nous faisons tout au niveau du Conseil municipal pour favoriser les habitants de Treichville, les jeunes de Treichville, mais cela ne doit pas créer la moindre violence dans certains comportements. La violence, nous la condamnons et nous la condamnerons toujours. Le dialogue doit servir à régler nos problèmes ; cela est indéniable. Avec 2017, qui s’achève, il nous faut rendre gloire et grâce au Créateur, Dieu, qui nous a permis de cheminer en bonne santé toute cette année et d’arriver à son terme. C’est une action de grâce que nous devons faire au Dieu Tout-Puissant et en même temps lui confier 2018. La nouvelle année sera peut-être une année électorale ; elle sera peut-être une année ordinaire, mais, il nous appartient de continuer le travail, que nous avons commencé. Et que Dieu nous permette avec cette flamme, par laquelle Il nous a illuminés en 1996, en venant à la tête de cette Commune, de pouvoir la conserver, la rendre plus forte afin que nous puissions trouver les moyens, les ressources nécessaires : intellectuelles, humaines, financières, matérielles, pour répondre aux attentes des populations. Je voudrais souhaiter à toutes les Treichvilloises et Treichvillois, à tous les auditeurs de ‘’Radio Treichville’’ et aux lecteurs de ‘’Treichville, Notre Cité’’, Bonne heureuse et sainte année 2018.