2017 a été une année riche pour la Côte d’Ivoire d’un point de vue diplomatique. Pouvez-vous nous en faire un bilan ?
Effectivement, l’année 2017 a été remarquable pour la diplomatie ivoirienne. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un regard rétrospectif sur les événements qui ont jalonné notre parcours.
Après les initiatives prises par Son Excellence Monsieur le Président de la République, dès son investiture, l’image de la Côte d’Ivoire s’en est trouvée redorée. Suite à ce repositionnement et à la confiance retrouvée de la communauté internationale, cette dernière a prouvé ce regain de confiance en notre pays en lui confiant l’organisation de plusieurs événements majeurs, parmi lesquels les plus importants furent :
• La 44ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Étrangères de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ;
• Les 8èmes Jeux de la Francophonie ;
• Le 5éme Sommet Union Africaine – Union Européenne.
Le succès éclatant de tous ces événements majeurs a montré la grande capacité de notre pays à organiser des réunions internationales. Le niveau de participation et la haute qualité des participants ont confirmé le retour de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier mondial.
À l’issue du 52ème Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire a été choisie pour présider la Commission de cette organisation sous régionale, et notre compatriote, le Ministre Jean Claude BROU, en sera le prochain président.
Enfin, notre pays a été élu en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour la période 2018-2019, venant parfaire le bilan de l’action diplomatique de la Côte d’Ivoire.
Vous avez évoqué la récente élection de la Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Que compte faire la Côte d’Ivoire pendant son mandat à l’ONU ?
Comme vous le savez, nous avons axé notre campagne pour ce siège au Conseil de Sécurité sur le succès de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), l’une des rares missions de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde à avoir mis fin à ses activités, grâce à une coopération fructueuse et exemplaire avec le pays hôte et la capacité de notre pays à assumer sa sécurité intérieure et la protection de ses frontières.
C’est cette expérience que nous souhaitons mettre à la disposition de la communauté internationale, car, parmi les questions inscrites à l’agenda du Conseil de Sécurité, figurent encore malheureusement la résolution des conflits et la gestion des pays en situation post- crise. Par ailleurs, nous entendons jouer pleinement notre rôle au sein de cette prestigieuse instance de l’ONU, en proposant des réponses innovantes aux questions relatives au terrorisme, à la migration, au changement climatique, au progrès de la démocratie et aux droits de l’homme. Je m’appuierai sur une équipe principalement de jeunes, pour rendre la Côte d’Ivoire audible et efficace au Conseil de Sécurité.
Quelles seront dans les grandes lignes, les priorités de la diplomatie ivoirienne en 2018 ?
En 2018, la diplomatie ivoirienne se concentrera sur la poursuite de la mise en œuvre des actions contenues dans son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2017-2020, qui, en plus des différents points que j’ai déjà abordés, consistera à accentuer nos efforts de réhabilitation de notre patrimoine immobilier à l’extérieur ou d’acquisition de nouveaux bâtiments, pour, à terme, réduire les charges locatives à fonds perdus, en faveur de l’accès à la propriété.
La diplomatie ivoirienne doit également se mettre à la disposition de nos femmes et hommes d’affaires, pour les accompagner dans leurs offensives en vue de proposer leur savoir-faire en matière de services, ou pour faire la promotion des produits made in Côte d’Ivoire, et donner corps ainsi à la volonté du Président de la République de moderniser notre économie par son industrialisation, en transformant chez nous les produits de notre cru.
En le faisant, nous, pays du Sud et plus particulièrement nous pays africains, aurons davantage confiance dans notre capacité à peser sur notre avenir et à le déterminer.
Nous voulons également optimiser les performances du réseau diplomatique et consulaire de la Côte d’Ivoire, en rationalisant et réduisant les coûts de fonctionnement de nos ambassades. Je tiens à rappeler que le taux de couverture diplomatique de notre pays est passé de 48% en 2013 à 70,13% en décembre 2017. La Côte d’Ivoire est présente dans 138 des 197 Etats membres de l’ONU. La progression est notable, mais nous devons maintenant donner les moyens à nos ambassadeurs d’être effectivement présents dans les pays où ils sont accrédités mais non-résidents, seul moyen de donner un sens à cette extension de la carte diplomatique, sinon, nous serons contraints de réduire ce taux de couverture et donc réduire notre niveau de représentation dans le monde.
Nous continuerons également, à travers nos ambassades, à appuyer les actions du Ministère chargé des ivoiriens de l’extérieur, pour rapatrier les migrants ou réfugiés ivoiriens candidats au retour volontaire. Ainsi, en 2017, nous avons rapatrié 7.294 réfugiés, portant ainsi à 270.408 le nombre d’ivoiriens rapatriés depuis 2011. Nous comptons donc maintenir ce processus de rapatriement en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
La question des réfugiés et des migrants illégaux est au cœur de notre action. L’opinion publique a été profondément choquée et indignée par ce qui se passe en Libye, et je souscris totalement à cette indignation. L’esclavage et la vente d’êtres humains sont des pratiques d’une abjection inqualifiable. Mais notre Gouvernement, qui a toujours joint l’acte à la parole, n’a pas attendu les révélations de la chaîne de télévision américaine CNN pour agir, en apportant son assistance aux ivoiriens en détresse.
Nous continuerons donc, en 2018, à mettre la diplomatie ivoirienne à la disposition du développement de la Côte d’Ivoire et du mieux-être du peuple ivoirien, en accentuant les conditions qui permettront à notre pays de rayonner encore davantage sur la scène internationale.
Effectivement, l’année 2017 a été remarquable pour la diplomatie ivoirienne. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un regard rétrospectif sur les événements qui ont jalonné notre parcours.
Après les initiatives prises par Son Excellence Monsieur le Président de la République, dès son investiture, l’image de la Côte d’Ivoire s’en est trouvée redorée. Suite à ce repositionnement et à la confiance retrouvée de la communauté internationale, cette dernière a prouvé ce regain de confiance en notre pays en lui confiant l’organisation de plusieurs événements majeurs, parmi lesquels les plus importants furent :
• La 44ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Étrangères de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ;
• Les 8èmes Jeux de la Francophonie ;
• Le 5éme Sommet Union Africaine – Union Européenne.
Le succès éclatant de tous ces événements majeurs a montré la grande capacité de notre pays à organiser des réunions internationales. Le niveau de participation et la haute qualité des participants ont confirmé le retour de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier mondial.
À l’issue du 52ème Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire a été choisie pour présider la Commission de cette organisation sous régionale, et notre compatriote, le Ministre Jean Claude BROU, en sera le prochain président.
Enfin, notre pays a été élu en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour la période 2018-2019, venant parfaire le bilan de l’action diplomatique de la Côte d’Ivoire.
Vous avez évoqué la récente élection de la Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Que compte faire la Côte d’Ivoire pendant son mandat à l’ONU ?
Comme vous le savez, nous avons axé notre campagne pour ce siège au Conseil de Sécurité sur le succès de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), l’une des rares missions de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde à avoir mis fin à ses activités, grâce à une coopération fructueuse et exemplaire avec le pays hôte et la capacité de notre pays à assumer sa sécurité intérieure et la protection de ses frontières.
C’est cette expérience que nous souhaitons mettre à la disposition de la communauté internationale, car, parmi les questions inscrites à l’agenda du Conseil de Sécurité, figurent encore malheureusement la résolution des conflits et la gestion des pays en situation post- crise. Par ailleurs, nous entendons jouer pleinement notre rôle au sein de cette prestigieuse instance de l’ONU, en proposant des réponses innovantes aux questions relatives au terrorisme, à la migration, au changement climatique, au progrès de la démocratie et aux droits de l’homme. Je m’appuierai sur une équipe principalement de jeunes, pour rendre la Côte d’Ivoire audible et efficace au Conseil de Sécurité.
Quelles seront dans les grandes lignes, les priorités de la diplomatie ivoirienne en 2018 ?
En 2018, la diplomatie ivoirienne se concentrera sur la poursuite de la mise en œuvre des actions contenues dans son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2017-2020, qui, en plus des différents points que j’ai déjà abordés, consistera à accentuer nos efforts de réhabilitation de notre patrimoine immobilier à l’extérieur ou d’acquisition de nouveaux bâtiments, pour, à terme, réduire les charges locatives à fonds perdus, en faveur de l’accès à la propriété.
La diplomatie ivoirienne doit également se mettre à la disposition de nos femmes et hommes d’affaires, pour les accompagner dans leurs offensives en vue de proposer leur savoir-faire en matière de services, ou pour faire la promotion des produits made in Côte d’Ivoire, et donner corps ainsi à la volonté du Président de la République de moderniser notre économie par son industrialisation, en transformant chez nous les produits de notre cru.
En le faisant, nous, pays du Sud et plus particulièrement nous pays africains, aurons davantage confiance dans notre capacité à peser sur notre avenir et à le déterminer.
Nous voulons également optimiser les performances du réseau diplomatique et consulaire de la Côte d’Ivoire, en rationalisant et réduisant les coûts de fonctionnement de nos ambassades. Je tiens à rappeler que le taux de couverture diplomatique de notre pays est passé de 48% en 2013 à 70,13% en décembre 2017. La Côte d’Ivoire est présente dans 138 des 197 Etats membres de l’ONU. La progression est notable, mais nous devons maintenant donner les moyens à nos ambassadeurs d’être effectivement présents dans les pays où ils sont accrédités mais non-résidents, seul moyen de donner un sens à cette extension de la carte diplomatique, sinon, nous serons contraints de réduire ce taux de couverture et donc réduire notre niveau de représentation dans le monde.
Nous continuerons également, à travers nos ambassades, à appuyer les actions du Ministère chargé des ivoiriens de l’extérieur, pour rapatrier les migrants ou réfugiés ivoiriens candidats au retour volontaire. Ainsi, en 2017, nous avons rapatrié 7.294 réfugiés, portant ainsi à 270.408 le nombre d’ivoiriens rapatriés depuis 2011. Nous comptons donc maintenir ce processus de rapatriement en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
La question des réfugiés et des migrants illégaux est au cœur de notre action. L’opinion publique a été profondément choquée et indignée par ce qui se passe en Libye, et je souscris totalement à cette indignation. L’esclavage et la vente d’êtres humains sont des pratiques d’une abjection inqualifiable. Mais notre Gouvernement, qui a toujours joint l’acte à la parole, n’a pas attendu les révélations de la chaîne de télévision américaine CNN pour agir, en apportant son assistance aux ivoiriens en détresse.
Nous continuerons donc, en 2018, à mettre la diplomatie ivoirienne à la disposition du développement de la Côte d’Ivoire et du mieux-être du peuple ivoirien, en accentuant les conditions qui permettront à notre pays de rayonner encore davantage sur la scène internationale.