Le Comité de coordination pour la participation politique de la Femme (2C2PF) plaide auprès du président de la République Alassane Ouattara pour une bonne représentation des femmes au Sénat en désignant un grand nombre (60%) parmi les tiers conformément à ses prérogatives constitutionnelles contenues dans l’article 87. C’est la substance de la conférence de presse animée par Doumbia Fanta, Coordinatrice du 2C2PF ce vendredi 23 mars 2018, au siège de l’Organisation des Femmes Actives de Côte-d’Ivoire (OFACI), à Adjamé. Pour elle, vu le faible taux de candidates retenues par la Commission électorales indépendante (CEI) pour les élections sénatoriales de 2018, le chef de l’État doit peser de tout son poids en désignant plus de femmes dans le quota qui lui est imparti. « La Commission électorale indépendante et le Conseil constitutionnel pour les élections sénatoriales ont respectivement publié les listes provisoires et définitives des candidats. Sur un total de 58 candidatures retenues, 116 candidats dont 105 hommes et 11 femmes, ce qui représente 90,51% de candidatures masculines contre 9,48% de candidatures féminines. Ce pourcentage peu honorable, n’est pas trop loin du pourcentage déjà observé dans les Assemblées élues », a indiqué la conférencière. Et les chiffres sont parlants. 29 femmes députés sur 255 soit 11,37% aux législatives de 2016, aux municipales de 2013, il y a eu 9 femmes maires sur 176 soit 5,11% et aux élections régionales, une femme présidente de Conseil régional sur 31 régions représentant 3,22%.
Au regard de ce qui précède, Mme Doumbia exhorte le chef de l’État à se pencher sur ce «déséquilibre savamment entretenu et orchestré par certains partis politiques», en nommant plus de femmes à la Chambre des sénateurs.
D.Tagro
Au regard de ce qui précède, Mme Doumbia exhorte le chef de l’État à se pencher sur ce «déséquilibre savamment entretenu et orchestré par certains partis politiques», en nommant plus de femmes à la Chambre des sénateurs.
D.Tagro