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Politique Publié le samedi 24 mars 2018 | AFP

Sénatoriales: fermeture des bureaux de vote, suprise à Bouaké

© AFP Par Marc Atigan
Sénatoriales 2018: jour de vote au lycée Sainte Marie de Cocody
Abidjan le 24 Mars 2018. Les élus locaux du Dictrict Autonome d`Abidjan sont sortis nombreux pour prendre part au scrutin pour les premières élections sénatoriales en Côte d`Ivoire.
La participation des 7.011 grands électeurs (députés et élus locaux) à l'élection du premier Sénat de la Côte d'Ivoire s'annonce importante, la plupart des bureaux de vote qui ont fermé à 17h ayant connu une importante affluence, ont constaté des journalistes de l'AFP à Abidjan et Bouaké (centre).
La commission électorale annoncera en soirée ou dimanche les résultats de ce scrutin boycotté par l'opposition.
L'issue générale ne fait donc pas trop de doute avec des listes de la coalition au pouvoir Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) face à des indépendants, avec comme enjeu 66 sièges (33 autres sénateurs seront nommés par le président)
Une grosse surprise est toutefois venue de Bouaké, fief traditionnel du pouvoir et ancienne capitale de la rébellion qui soutenait le président Alassane Ouattara. Le RHDP y a été battu par la liste des indépendants qui récolte 157 voix contre 105 au RHDP avec un taux de participation de 88,7?.
Le pouvoir paie sans doute là son incapacité à régler le problème des fréquentes mutineries récurrentes dans l'armée qui ont secoué le pays en 2017 et dont Bouaké était l'épicentre.
A Abidjan, le RHDP n'a toutefois pas fait de détail dans le bureau N°2 (3 bureaux à Abidjan) récoltant 100% des 141 bulletins exprimés (84,57%).
L'opposition ainsi que la société civile ont critiqué le scrutin et demandé son report, soulignant notamment que l'opposition ayant boycotté les élections locales de 2013, il aurait été plus juste de tenir l'élection de ce premier Sénat après les élections locales qui doivent avoir lieu cette année également, à une date restant à fixer.
"On pourrait dire que le gouvernement veut un Sénat monocolore", a déclaré
Bamba Sindou, coordonnateur de la Poeci, la Plateforme des Organisations de la
société civile pour l'Observation des Elections en Côte d'Ivoire.
L'opposition demande surtout une réforme de la Commission électorale
indépendante (CEI) qu'elle accuse d'être en faveur du pouvoir, avant toute
élection sénatoriale ou municipale mais surtout avant la présidentielle de
2020.
Le Sénat a été créé par la nouvelle Constitution de 2016, approuvée par référendum. Les conseillers municipaux et régionaux des actuelles mairies et régions ainsi que les députés constituent le collège électoral du scrutin au suffrage universel indirect qui va se tenir dans chacune des 31 régions et 197 communes du pays.
L'opposition accuse le président Alassane Ouattara d'avoir succombé au
"clientélisme" en créant ce Sénat qui, selon elle, sera "budgétivore".
"Il n'y a que l'air qu'on respire qui est gratuit. On a besoin de ce Sénat qui va représenter les élus" et les collectivités locales, estime quant à lui Felicien Legré, conseiller municipal de Bingerville, membre de la coalition présidentielle, après avoir déposé son bulletin dans l'urne à Abidjan.
Le Sénat, "c'est le développement et la démocratie. Cela participe aussi à la cohésion, à l'union, à la paix entre les peuples. C'est une très bonne chose", assure Michel Loukou Kouadio, conseiller municipal à Bouaké.

pgf/jpc
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