Une dizaine de Chefs d’Etat ouest-africains s’est penchée en un peu plus de quatre heures de temps à Lomé ce 14 avril sur la crise en Guinée-Bissau, à la faveur d’une session extraordinaire de la CEDEAO. Cette session a été convoquée par Faure Gnassingbé qui assure la présidence tournante de cette organisation depuis juin 2017.
La session présidentielle de ce 14 avril de la CEDEAO à Lomé a salué et encouragé la solidarité sous-régionale et internationale autour des efforts déployés, ces derniers mois, en interne et à l’étranger pour une sortie durable de crise en Guinée-Bissau. Au terme de la session de Lomé, le Président bissau-guinéen José Mario Vaz, a assuré ses pairs qu’il nommera un «nouveau Premier ministre de consensus (Aristide Gomes)» dans les prochains jours. Par ailleurs, les autorités bissau-guinéennes ont annoncé que des élections législatives se tiendront le 18 novembre 2018. Des avancées saluées par la CEDEAO car elles faisaient partie des exigences formulées ces derniers mois par l’organisation pour une sortie de crise dans cet Etat.
«La Conférence a pris note de ces annonces qui feront partie de la feuille de route pour un retour à la normale en Guinée-Bissau», ont souligné les participants à la session de Lomé. «Les efforts inlassables de l’ensemble des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO conjugués aux initiatives de facilitation fort louables menés au plan national en Guinée-Bissau semblent avoir créé les conditions idoines en vue d’une mise en œuvre effective des Accords de Conakry (signés en octobre 2016). Ces accords constituent le cadre principal pour un règlement pacifique de la crise politique et institutionnelle en Guinée-Bissau selon le Conseil de sécurité des Nations Unies», a témoigné sur un ton optimiste Modibo Ibrahim Touré, chef du BINUGBIS (Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau). Car, a rappelé, Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), «la situation politique en Guinée-Bissau reste préoccupante non seulement pour les citoyens de ce pays, mais aussi pour toute la communauté régionale. Cette question a déjà fait l’objet de discussions au cours de plusieurs réunions précédentes de la Conférence de cette organisation».
Dans son communiqué final lu à Lomé ce 14 avril par Pr Robert Dussey (chef de la diplomatie togolaise, président du Conseil des ministres de la CEDEAO), «l’organisation sous-régionale a exhorté l’ensemble des acteurs politiques bissau-guinéens à œuvrer pour ramener la stabilité dans leur pays». En vue de l’atteinte de cet objectif, Faure Gnassingbé (en tant que Président en exercice de la CEDEAO) et Alpha Condé (en sa qualité de médiateur de la CEDEAO en Guinée-Bissau) sont appelés «à suivre la mise en œuvre des recommandations arrêtées à la faveur de la session présidentielle» de ce 14 avril.
Tout en réaffirmant la disponibilité de l’ensemble de la communauté régionale à accompagner le retour à la stabilité politique dans ce «pays frère», la CEDEAO a salué à Lomé «la solidarité affichée par la communauté internationale à l’égard de cet Etat ouest-africain». «A l’instar des Nations Unies qui ont décidé de proroger jusqu’en 2019 le mandat du BINUGBIS. Cette solidarité conforte notre conviction que la mise en commun de toutes les ressources est la clé pour sortir ce pays frère de la crise», a fait remarquer Faure Gnassingbé. Dans cette dynamique, la session présidentielle de ce 14 avril a également décidé de la prorogation de la Mission de la CEDEAO (ECOMIB) en Guinée-Bissau jusqu’au 30 juin prochain.
«Les Nations Unies saluent et encouragent les rapprochements opérés entre le PAIGC et le PRS (principaux partis politiques bissau-guinéens) et formulent le vif espoir que les décisions issues du sommet du 14 avril à Lomé rendent effective une sortie de crise définitive en Guinée-Bissau», a de ce fait exhorté le diplomate Touré.
Un sommet, divers sujets abordés
Outre le dossier bissau-guinéen, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont aussi réaffirmé leur engagement à soutenir l’opérationnalisation de la force du «G5 Sahel». L’organisation régionale s’est félicitée de la récente alternance en Sierra Leone. Elle a, au sujet de la crise au Togo, «invité toutes les parties à s’abstenir de tout acte de violences pour préserver la paix régionale». Et a «renouvelé sa confiance à Nana Akufo-Addo et Alpha Condé (dans le cadre de leur facilitation au Togo), et leur demande de proposer des recommandations pour une sortie de crise lors du prochain sommet de l’organisation en juin 2018». Cette session ordinaire de l’organisation devrait se tenir à Lomé.
En clôture de cette rencontre régionale, au nom de ses pairs de l’Afrique de l’ouest, Georges Weah (qui participait à sa première session présidentielle de la CEDEAO) a prononcé une «motion de remerciements» à l’endroit du président togolais et de son peuple «pour leurs marques d’hospitalité» à la faveur de la tenue du Sommet de ce 14 avril.
Edem GADEGBEKU
La session présidentielle de ce 14 avril de la CEDEAO à Lomé a salué et encouragé la solidarité sous-régionale et internationale autour des efforts déployés, ces derniers mois, en interne et à l’étranger pour une sortie durable de crise en Guinée-Bissau. Au terme de la session de Lomé, le Président bissau-guinéen José Mario Vaz, a assuré ses pairs qu’il nommera un «nouveau Premier ministre de consensus (Aristide Gomes)» dans les prochains jours. Par ailleurs, les autorités bissau-guinéennes ont annoncé que des élections législatives se tiendront le 18 novembre 2018. Des avancées saluées par la CEDEAO car elles faisaient partie des exigences formulées ces derniers mois par l’organisation pour une sortie de crise dans cet Etat.
«La Conférence a pris note de ces annonces qui feront partie de la feuille de route pour un retour à la normale en Guinée-Bissau», ont souligné les participants à la session de Lomé. «Les efforts inlassables de l’ensemble des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO conjugués aux initiatives de facilitation fort louables menés au plan national en Guinée-Bissau semblent avoir créé les conditions idoines en vue d’une mise en œuvre effective des Accords de Conakry (signés en octobre 2016). Ces accords constituent le cadre principal pour un règlement pacifique de la crise politique et institutionnelle en Guinée-Bissau selon le Conseil de sécurité des Nations Unies», a témoigné sur un ton optimiste Modibo Ibrahim Touré, chef du BINUGBIS (Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau). Car, a rappelé, Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), «la situation politique en Guinée-Bissau reste préoccupante non seulement pour les citoyens de ce pays, mais aussi pour toute la communauté régionale. Cette question a déjà fait l’objet de discussions au cours de plusieurs réunions précédentes de la Conférence de cette organisation».
Dans son communiqué final lu à Lomé ce 14 avril par Pr Robert Dussey (chef de la diplomatie togolaise, président du Conseil des ministres de la CEDEAO), «l’organisation sous-régionale a exhorté l’ensemble des acteurs politiques bissau-guinéens à œuvrer pour ramener la stabilité dans leur pays». En vue de l’atteinte de cet objectif, Faure Gnassingbé (en tant que Président en exercice de la CEDEAO) et Alpha Condé (en sa qualité de médiateur de la CEDEAO en Guinée-Bissau) sont appelés «à suivre la mise en œuvre des recommandations arrêtées à la faveur de la session présidentielle» de ce 14 avril.
Tout en réaffirmant la disponibilité de l’ensemble de la communauté régionale à accompagner le retour à la stabilité politique dans ce «pays frère», la CEDEAO a salué à Lomé «la solidarité affichée par la communauté internationale à l’égard de cet Etat ouest-africain». «A l’instar des Nations Unies qui ont décidé de proroger jusqu’en 2019 le mandat du BINUGBIS. Cette solidarité conforte notre conviction que la mise en commun de toutes les ressources est la clé pour sortir ce pays frère de la crise», a fait remarquer Faure Gnassingbé. Dans cette dynamique, la session présidentielle de ce 14 avril a également décidé de la prorogation de la Mission de la CEDEAO (ECOMIB) en Guinée-Bissau jusqu’au 30 juin prochain.
«Les Nations Unies saluent et encouragent les rapprochements opérés entre le PAIGC et le PRS (principaux partis politiques bissau-guinéens) et formulent le vif espoir que les décisions issues du sommet du 14 avril à Lomé rendent effective une sortie de crise définitive en Guinée-Bissau», a de ce fait exhorté le diplomate Touré.
Un sommet, divers sujets abordés
Outre le dossier bissau-guinéen, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont aussi réaffirmé leur engagement à soutenir l’opérationnalisation de la force du «G5 Sahel». L’organisation régionale s’est félicitée de la récente alternance en Sierra Leone. Elle a, au sujet de la crise au Togo, «invité toutes les parties à s’abstenir de tout acte de violences pour préserver la paix régionale». Et a «renouvelé sa confiance à Nana Akufo-Addo et Alpha Condé (dans le cadre de leur facilitation au Togo), et leur demande de proposer des recommandations pour une sortie de crise lors du prochain sommet de l’organisation en juin 2018». Cette session ordinaire de l’organisation devrait se tenir à Lomé.
En clôture de cette rencontre régionale, au nom de ses pairs de l’Afrique de l’ouest, Georges Weah (qui participait à sa première session présidentielle de la CEDEAO) a prononcé une «motion de remerciements» à l’endroit du président togolais et de son peuple «pour leurs marques d’hospitalité» à la faveur de la tenue du Sommet de ce 14 avril.
Edem GADEGBEKU