Abidjan (Côte d’Ivoire) - Plus de 200 soldats ont été radiés des effectifs de l'armée ivoirienne depuis le début de l'année 2018, a affirmé jeudi à Abidjan, le Général de brigade, Kouamé N'Dri Julien, chef d'état-major de l'armée de terre.
« L'armée est l'une des rares institutions où on punit. Cette année nous sommes déjà à plus de 200 cas de radiation. Je ne pense pas qu'il y ait l'impunité au sein de l'armée. Nous ne sommes pas dans la délinquance totale », a affirmé le Général N'Dri.
Il s’exprimait à la tribune de la 15è conférence trimestrielle internationale de la Coalition ivoirienne pour la cour pénale internationale (CI-CPI) où il a conjointement prononcé une communication avec un autre ex-officier à la retraite de la « grande muette » ivoirienne, Gahoudi Oulata Pierre autour du thème « forces armées, vecteurs de paix et de stabilité : défis et enjeux ».
Selon M. N'Dri qui a construit son argumentaire autour des causes des conflits et de la ligne de conduite de l'armée en cas de crise, « les forces armées doivent être des militaires et non des militants ».
Poursuivant, il a énuméré les caractéristiques d'une armée républicaine soulignant que la « grande muette» est certes un instrument pour la paix et la stabilité, mais est placée sous l'autorité du pouvoir politique.
«Quand on choisit le métier des armes, il faut être prêt au sacrifice suprême. Mais, il nous faut des moyens pour travailler convenablement. Le métier de militaire est un sacerdoce et quand on s'engage, on ne demande pas quoi que ce soit», a-t-il indiqué précisant que « ça ne veut pas dire qu'il faut nous laisser dans le dénuement ».
Dans le même élan, il a « appelé à la responsabilité de chacun » (civils et militaires) pour le respect des droits de l'homme. « Je veux vous rassurer que les cas de violations des droits de l'homme dans l'armée ne sont pas aussi nombreux que vous le croyez», a conclu l'officier supérieur ivoirien.
Avant lui, le colonel à la retraite, Gaoudi Oulata Pierre, par ailleurs ex-député de Bangolo ( Ouest ivoirien), qui a lui-aussi, décortiqué le même sous-thème, a estimé que « depuis l'Antiquité, les armées sont toujours placées sous l'autorité du politique ».
Selon lui, les défis pour la paix et la stabilité sont partagés entre le pouvoir politique et l'armée. Le pouvoir politique, a-t-il soutenu, devrait entre autres, veiller au bon fonctionnement du jeu démocratique, veiller à la bonne gouvernance, veiller au bon fonctionnement des forces armées et optimiser la qualité de vie et de travail des soldats.
« Les forces armées doivent faire en sorte que le règlement militaire soit appliqué ainsi que la discipline sans laquelle l'armée n'est rien», a-t-il ajouté.
L'ancien parlementaire a conclu son intervention en déclarant que « les armées restent toujours sous l'autorité du pouvoir politique et qu'elles sont souvent à l'image du pouvoir politique ».
« La prévention d'un conflit est moins coûteuse que le conflit lui-même», a soutenu, pour sa part, Me Drissa Traoré, le vice-président de la CI-CPI qui animé une seconde conférence sur le thème: « actions conjointes forces armées et société civile dans la prévention des conflits ».
Pour lui, la société civile a une « implication indispensable» aux côtés de l'armée dans la prévention des conflits. Quant au président du conseil d'administration de la CI-CPI, Ali Ouattara, il a relevé la nécessité de former l'armée sur les questions du droit international humanitaire. « Nous espérons renforcer nos efforts de sensibilisation à travers cette conférence », a fait savoir M. Ouattara.
LB/ls/
« L'armée est l'une des rares institutions où on punit. Cette année nous sommes déjà à plus de 200 cas de radiation. Je ne pense pas qu'il y ait l'impunité au sein de l'armée. Nous ne sommes pas dans la délinquance totale », a affirmé le Général N'Dri.
Il s’exprimait à la tribune de la 15è conférence trimestrielle internationale de la Coalition ivoirienne pour la cour pénale internationale (CI-CPI) où il a conjointement prononcé une communication avec un autre ex-officier à la retraite de la « grande muette » ivoirienne, Gahoudi Oulata Pierre autour du thème « forces armées, vecteurs de paix et de stabilité : défis et enjeux ».
Selon M. N'Dri qui a construit son argumentaire autour des causes des conflits et de la ligne de conduite de l'armée en cas de crise, « les forces armées doivent être des militaires et non des militants ».
Poursuivant, il a énuméré les caractéristiques d'une armée républicaine soulignant que la « grande muette» est certes un instrument pour la paix et la stabilité, mais est placée sous l'autorité du pouvoir politique.
«Quand on choisit le métier des armes, il faut être prêt au sacrifice suprême. Mais, il nous faut des moyens pour travailler convenablement. Le métier de militaire est un sacerdoce et quand on s'engage, on ne demande pas quoi que ce soit», a-t-il indiqué précisant que « ça ne veut pas dire qu'il faut nous laisser dans le dénuement ».
Dans le même élan, il a « appelé à la responsabilité de chacun » (civils et militaires) pour le respect des droits de l'homme. « Je veux vous rassurer que les cas de violations des droits de l'homme dans l'armée ne sont pas aussi nombreux que vous le croyez», a conclu l'officier supérieur ivoirien.
Avant lui, le colonel à la retraite, Gaoudi Oulata Pierre, par ailleurs ex-député de Bangolo ( Ouest ivoirien), qui a lui-aussi, décortiqué le même sous-thème, a estimé que « depuis l'Antiquité, les armées sont toujours placées sous l'autorité du politique ».
Selon lui, les défis pour la paix et la stabilité sont partagés entre le pouvoir politique et l'armée. Le pouvoir politique, a-t-il soutenu, devrait entre autres, veiller au bon fonctionnement du jeu démocratique, veiller à la bonne gouvernance, veiller au bon fonctionnement des forces armées et optimiser la qualité de vie et de travail des soldats.
« Les forces armées doivent faire en sorte que le règlement militaire soit appliqué ainsi que la discipline sans laquelle l'armée n'est rien», a-t-il ajouté.
L'ancien parlementaire a conclu son intervention en déclarant que « les armées restent toujours sous l'autorité du pouvoir politique et qu'elles sont souvent à l'image du pouvoir politique ».
« La prévention d'un conflit est moins coûteuse que le conflit lui-même», a soutenu, pour sa part, Me Drissa Traoré, le vice-président de la CI-CPI qui animé une seconde conférence sur le thème: « actions conjointes forces armées et société civile dans la prévention des conflits ».
Pour lui, la société civile a une « implication indispensable» aux côtés de l'armée dans la prévention des conflits. Quant au président du conseil d'administration de la CI-CPI, Ali Ouattara, il a relevé la nécessité de former l'armée sur les questions du droit international humanitaire. « Nous espérons renforcer nos efforts de sensibilisation à travers cette conférence », a fait savoir M. Ouattara.
LB/ls/