La POECI (Plateforme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire), en collaboration avec le RIJLI (Réseau ivoirien des jeunes leaders pour l’intégrité) a déployé des missions de sensibilisation et d’observation relatives au processus de
Révision de la liste électorale 2016 (RLE), organisée et supervisée par la CEI (Commission électorale indépendante) du 18 au 14 juin 2018, eu égard à l’enjeu majeur que représentent les élections régionales et municipales de 2018.
La synthèse de cette mission d’observation et de sensibilisation électorale a été faite au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu ce mardi 03 juillet 2018, au siège de la POECI à Abidjan. Il ressort en clair, la Révision de la liste électorale qui s’est tenue durant une semaine, a permis d’inscrire, selon les chiffres provisoires de la CEI, 915 801 personnes dont 478 562 personnes anciennement inscrites et qui ont modifié leurs données et 428 233 nouvelles personnes enrôlées.
La POECI salue l’ouverture des 10 580 lieux d’enrôlement qui ont été rapprochés des populations. Par ailleurs, les missions de sensibilisation de la POECI ayant été déployées dans huit (08) localités où le taux d’inscription des jeunes était faible, selon l’analyse de liste électorale de 2016, à savoir : Bouna, Danané, Méagui, Sassandra, Vavoua, Zoukougbeu, Mankono et Bangolo, ont permis de recueillir les préoccupations des populations à la base.
De manière générale, une bonne partie de la population particulièrement les jeunes et les femmes ne disposent pas de documents nécessaires pour se faire enrôler. Certaines personnes sont réfractaires notamment à Bangolo et Sassandra pour la simple raison qu’ils suivent le mot d’ordre de leurs responsables politiques, les invitant à boycotter le processus.
A Mankono et à Bouna les populations ont un désintérêt de la chose politique qui se justifie par des promesses non tenues, les clivages entre les leaders locaux de leur parti politique etc. La POECI a également observé que le processus de la révision électorale de 2016 a été émaillé par des difficultés d’ordre administratif, logistique et d’un environnement politique difficile où un appel au boycott des opérations de révision de la liste électorale lancé par une frange de l’opposition politique.
Au plan administratif, il a été noté le manque de documents notamment la Carte nationale d’identité, l’attestation d’identité délivrée par l’ONI et le certificat de nationalité sécurisé devant permettre aux nouveaux requérants de se faire recenser. La POECI a relevé le coût élevé de ces actes administratifs ainsi que la distance à parcourir pour les acquérir.
La POECI a surtout noté des convoyages d’électeurs/électrices dans les localités de Danané, Séguelon, Port-Bouët, Taabo, Gbéléban, Bongouanou et Plateau. Il s’agit des acteurs politiques qui ont organisé des convois en vue d’obtenir plus d’électeurs en leur faveur lors des échéances futures.
La POECI a également observé une tentative de corruption sur la liste électorale au niveau de Treichville. En effet, le président de la CEI aurait donné instruction à tous les centres d’enrôlement de sa commune d’établir de façon journalière une liste de requérants/requérantes avec leurs contacts qu’il collecte en fin de journée. Ce qui est contraire au mode opératoire de la RLE élaboré par la CEI.
Cette attitude du responsable de la commission locale tend à discréditer la CEI et brise sa relation de
confiance avec les populations.
Au terme de cette synthèse du processus de RLE, il convient d’insister sur le fait que la POECI, lors des échéances électorales passées, avait relevé le convoyage des électeurs, qui malheureusement perdure et finira par s’enraciner si rien n’y est fait. Elle constate avec regret l’absence de dispositions administratives et légales contraignantes pouvant permettre de freiner cette pratique source de conflit et qui fausse le jeu démocratique. C’est aussi le cas de l’information et de la sensibilisation des populations qui n’a pas suffisamment été pris en compte en vue de favoriser leur inscription massive sur la liste électorale.
JOB
Révision de la liste électorale 2016 (RLE), organisée et supervisée par la CEI (Commission électorale indépendante) du 18 au 14 juin 2018, eu égard à l’enjeu majeur que représentent les élections régionales et municipales de 2018.
La synthèse de cette mission d’observation et de sensibilisation électorale a été faite au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu ce mardi 03 juillet 2018, au siège de la POECI à Abidjan. Il ressort en clair, la Révision de la liste électorale qui s’est tenue durant une semaine, a permis d’inscrire, selon les chiffres provisoires de la CEI, 915 801 personnes dont 478 562 personnes anciennement inscrites et qui ont modifié leurs données et 428 233 nouvelles personnes enrôlées.
La POECI salue l’ouverture des 10 580 lieux d’enrôlement qui ont été rapprochés des populations. Par ailleurs, les missions de sensibilisation de la POECI ayant été déployées dans huit (08) localités où le taux d’inscription des jeunes était faible, selon l’analyse de liste électorale de 2016, à savoir : Bouna, Danané, Méagui, Sassandra, Vavoua, Zoukougbeu, Mankono et Bangolo, ont permis de recueillir les préoccupations des populations à la base.
De manière générale, une bonne partie de la population particulièrement les jeunes et les femmes ne disposent pas de documents nécessaires pour se faire enrôler. Certaines personnes sont réfractaires notamment à Bangolo et Sassandra pour la simple raison qu’ils suivent le mot d’ordre de leurs responsables politiques, les invitant à boycotter le processus.
A Mankono et à Bouna les populations ont un désintérêt de la chose politique qui se justifie par des promesses non tenues, les clivages entre les leaders locaux de leur parti politique etc. La POECI a également observé que le processus de la révision électorale de 2016 a été émaillé par des difficultés d’ordre administratif, logistique et d’un environnement politique difficile où un appel au boycott des opérations de révision de la liste électorale lancé par une frange de l’opposition politique.
Au plan administratif, il a été noté le manque de documents notamment la Carte nationale d’identité, l’attestation d’identité délivrée par l’ONI et le certificat de nationalité sécurisé devant permettre aux nouveaux requérants de se faire recenser. La POECI a relevé le coût élevé de ces actes administratifs ainsi que la distance à parcourir pour les acquérir.
La POECI a surtout noté des convoyages d’électeurs/électrices dans les localités de Danané, Séguelon, Port-Bouët, Taabo, Gbéléban, Bongouanou et Plateau. Il s’agit des acteurs politiques qui ont organisé des convois en vue d’obtenir plus d’électeurs en leur faveur lors des échéances futures.
La POECI a également observé une tentative de corruption sur la liste électorale au niveau de Treichville. En effet, le président de la CEI aurait donné instruction à tous les centres d’enrôlement de sa commune d’établir de façon journalière une liste de requérants/requérantes avec leurs contacts qu’il collecte en fin de journée. Ce qui est contraire au mode opératoire de la RLE élaboré par la CEI.
Cette attitude du responsable de la commission locale tend à discréditer la CEI et brise sa relation de
confiance avec les populations.
Au terme de cette synthèse du processus de RLE, il convient d’insister sur le fait que la POECI, lors des échéances électorales passées, avait relevé le convoyage des électeurs, qui malheureusement perdure et finira par s’enraciner si rien n’y est fait. Elle constate avec regret l’absence de dispositions administratives et légales contraignantes pouvant permettre de freiner cette pratique source de conflit et qui fausse le jeu démocratique. C’est aussi le cas de l’information et de la sensibilisation des populations qui n’a pas suffisamment été pris en compte en vue de favoriser leur inscription massive sur la liste électorale.
JOB