Abidjan - Deux économistes, Pr Kamgna Dia Bernadette et Dr Samuel Mathey se sont penchés sur la perspective de l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020, inscrit sur la feuille de route du gouvernement.
Ils sont intervenus jeudi à Abidjan, à l’occasion de la 5ème « Journée de Dialogue Citoyen » initié par la convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur le thème, « Regards des acteurs du secteur privé sur les perspectives 2020 en Côte d’Ivoire : Crainte ou Espoir ».
Pour Dr Samuel Mathey, par ailleurs président de la Fondation africaine pour la promotion de l’entreprenariat zéro franc, les efforts du gouvernement, dans la dynamique de l’émergence, sont certainement à saluer au regard de la mobilisation des fonds pour réaliser son plan national de développement (PND).
Il a toutefois expliqué que 2020 étant selon le cas, dans 12 ou 24 mois, il est opportun de réfléchir à la question pour s’enquérir de l’état d’avancement de cet ambitieux projet. « Je pense que le succès est mitigé, on peut dire qu’on est sur la voie parce que c’est claire qu’aujourd’hui les investisseurs, comparés à 2011 sont de retour, il y a un échangeur au grand carrefour de Marcory, c’est claire qu’il y a beaucoup de choses qui ont été faites. Mais la question qu’il faut se poser est ce que le temps qu’il nous reste permet de réaliser l’objectif qu’on s’est assigné », s’est il interrogé.
« L’objectif qu’on s’est assigné c’est d’être un pays émergent et un pays émergent selon la définition c’est au moins 4000 dollars par habitant en termes de PIB. Aujourd’hui on est environ à 1000 dollars et on a 12 mois pour atteindre 4000 dollars et c’est là que demeure le challenge », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’économiste Pr Kamgna Dia Bernadette a estimé qu’une implication plus accrue du secteur privé s’avère nécessaire en l’état actuel des choses. « Nous voulions une implication beaucoup plus rapprochée du secteur privé en ce qui concerne le financement de la première génération du PND, malheureusement ce financement n’a été qu’à hauteur de 35%. Aujourd’hui, pour l’atteinte de l’émergence, il faut que le secteur privé s’implique plus », a-t-elle indiqué.
Selon elle, les actions concrètes à mener se situent au niveau de la création d’emploi. « Il faut concrétiser les actions du secteur privé en réalisant ou en tirant les couches les plus vulnérables dans la création des richesses qui impliquent l’émergence de la Côte d’ Ivoire », a déclaré Mme Kamgna.
Pour le premier vice coordonnateur de la CSCI, Guigui Vetto, il était opportun d’instaurer cet espace d’échanges pour confirmer ou infirmer les craintes ou les espoirs des populations sur cette question. « Nous avons vu que l’émergence nécessite des conditions préalables et ces conditions ont été exposées. A chacun donc de voir si cette émergence aura lieu », a-t-il indiqué.
(AIP)
gak/kam
Ils sont intervenus jeudi à Abidjan, à l’occasion de la 5ème « Journée de Dialogue Citoyen » initié par la convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur le thème, « Regards des acteurs du secteur privé sur les perspectives 2020 en Côte d’Ivoire : Crainte ou Espoir ».
Pour Dr Samuel Mathey, par ailleurs président de la Fondation africaine pour la promotion de l’entreprenariat zéro franc, les efforts du gouvernement, dans la dynamique de l’émergence, sont certainement à saluer au regard de la mobilisation des fonds pour réaliser son plan national de développement (PND).
Il a toutefois expliqué que 2020 étant selon le cas, dans 12 ou 24 mois, il est opportun de réfléchir à la question pour s’enquérir de l’état d’avancement de cet ambitieux projet. « Je pense que le succès est mitigé, on peut dire qu’on est sur la voie parce que c’est claire qu’aujourd’hui les investisseurs, comparés à 2011 sont de retour, il y a un échangeur au grand carrefour de Marcory, c’est claire qu’il y a beaucoup de choses qui ont été faites. Mais la question qu’il faut se poser est ce que le temps qu’il nous reste permet de réaliser l’objectif qu’on s’est assigné », s’est il interrogé.
« L’objectif qu’on s’est assigné c’est d’être un pays émergent et un pays émergent selon la définition c’est au moins 4000 dollars par habitant en termes de PIB. Aujourd’hui on est environ à 1000 dollars et on a 12 mois pour atteindre 4000 dollars et c’est là que demeure le challenge », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’économiste Pr Kamgna Dia Bernadette a estimé qu’une implication plus accrue du secteur privé s’avère nécessaire en l’état actuel des choses. « Nous voulions une implication beaucoup plus rapprochée du secteur privé en ce qui concerne le financement de la première génération du PND, malheureusement ce financement n’a été qu’à hauteur de 35%. Aujourd’hui, pour l’atteinte de l’émergence, il faut que le secteur privé s’implique plus », a-t-elle indiqué.
Selon elle, les actions concrètes à mener se situent au niveau de la création d’emploi. « Il faut concrétiser les actions du secteur privé en réalisant ou en tirant les couches les plus vulnérables dans la création des richesses qui impliquent l’émergence de la Côte d’ Ivoire », a déclaré Mme Kamgna.
Pour le premier vice coordonnateur de la CSCI, Guigui Vetto, il était opportun d’instaurer cet espace d’échanges pour confirmer ou infirmer les craintes ou les espoirs des populations sur cette question. « Nous avons vu que l’émergence nécessite des conditions préalables et ces conditions ont été exposées. A chacun donc de voir si cette émergence aura lieu », a-t-il indiqué.
(AIP)
gak/kam