L’année finissante a été marquée par la mise en liberté de Simone Ehivet Gbagbo, ex- Première Dame de Côte d'Ivoire le 08 août dernier grâce à une ordonnance d’amnistie du Chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, après sept années de détention.
Cette ordonnance prise le 6 août 2018, la veille du 58è anniversaire de l'indépendance du pays, bénéficie à environ 800 personnes poursuivies ou condamnées pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l'Etat commises après le 21 mai 2011, date de la prestation de serment de M. Ouattara en qualité de Président de la République.
Au nombre des personnes visées par l'amnistie, figurent, notamment, Simone Ehivet Gbagbo, les anciens ministres Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou, tous cadres du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par son époux Laurent Gbagbo) ainsi que Souleymane Kamaraté dit Soûl To Soûl, Directeur de protocole du président de l'Assemblée nationales, Guillaume Kigbafori Soro.
Arrêtée le 11 avril 2011 en compagnie de son époux, Laurent Gbagbo et de plusieurs partisans de l'ex-couple présidentiel après la chute de l'ancien chef de l'État, Simone Gbagbo avait été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour des faits d'« atteinte à la sûreté de l'Etat» après un acquittement dans la procédure de «crimes contre l'humanité et crimes de guerre ».
Cette libération, selon l'analyste Christian Bouquet a «le mérite d’apaiser le climat actuel tendu en Côte d’Ivoire, même si elle ouvre la voie à une forme d’impunité ». Mais quand la concernée a commencé à humer l'air frais de la liberté, deux jours plus tard, c'est comme si la Côte d'Ivoire venait d'être ôtée d'une charge de plomb. Soulagement total dans toutes les contrées du pays.
Pour les Ivoiriens, c'est un important pas vers la réconciliation. Simone Ehivet Gbagbo (69 ans) qui a retrouvé « un FPI debout » peut, désormais renouer avec les militants et sympathisants du parti dont elle est la 2è Vice-présidente. «Sa libération va impulser un nouveau souffle à la lutte», se satisfait Calixte Yapo, enseignant.
Outre la libération de Mme Gbagbo, l'un des faits marquants de l'actualité politique ivoirienne en 2018 reste la dissension au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, la coalition au pouvoir) avec le retrait du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) du président Henri Konan Bédié le principal allié du président ivoirien Alassane Ouattara.
Une crise de confiance autour de l'alternance au pouvoir en 2020 au profit du PDCI a provoqué la rupture entre le parti présidentiel ivoirien et cette formation politique qui, après son retrait de la coalition au pouvoir, appelle de plus en plus à la mise en place d'une nouvelle plateforme politique avec des partis de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo).
Le RHDP dont l'Assemblée générale constitutive s'est tenue en juillet dernier, entend organiser son congrès constitutif le 26 janvier prochain. Ce congrès constitutif devrait notamment être « l'acte de naissance » du parti unifié RHDP.
Toutefois la question de la dissolution des partis membres de cette coalition à partir du 26 janvier prochain reste diversement appréciée par les leaders de ce groupement politique dirigé par le président ivoirien Alassane Ouattara.
HS/ls/APA
Cette ordonnance prise le 6 août 2018, la veille du 58è anniversaire de l'indépendance du pays, bénéficie à environ 800 personnes poursuivies ou condamnées pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l'Etat commises après le 21 mai 2011, date de la prestation de serment de M. Ouattara en qualité de Président de la République.
Au nombre des personnes visées par l'amnistie, figurent, notamment, Simone Ehivet Gbagbo, les anciens ministres Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou, tous cadres du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par son époux Laurent Gbagbo) ainsi que Souleymane Kamaraté dit Soûl To Soûl, Directeur de protocole du président de l'Assemblée nationales, Guillaume Kigbafori Soro.
Arrêtée le 11 avril 2011 en compagnie de son époux, Laurent Gbagbo et de plusieurs partisans de l'ex-couple présidentiel après la chute de l'ancien chef de l'État, Simone Gbagbo avait été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour des faits d'« atteinte à la sûreté de l'Etat» après un acquittement dans la procédure de «crimes contre l'humanité et crimes de guerre ».
Cette libération, selon l'analyste Christian Bouquet a «le mérite d’apaiser le climat actuel tendu en Côte d’Ivoire, même si elle ouvre la voie à une forme d’impunité ». Mais quand la concernée a commencé à humer l'air frais de la liberté, deux jours plus tard, c'est comme si la Côte d'Ivoire venait d'être ôtée d'une charge de plomb. Soulagement total dans toutes les contrées du pays.
Pour les Ivoiriens, c'est un important pas vers la réconciliation. Simone Ehivet Gbagbo (69 ans) qui a retrouvé « un FPI debout » peut, désormais renouer avec les militants et sympathisants du parti dont elle est la 2è Vice-présidente. «Sa libération va impulser un nouveau souffle à la lutte», se satisfait Calixte Yapo, enseignant.
Outre la libération de Mme Gbagbo, l'un des faits marquants de l'actualité politique ivoirienne en 2018 reste la dissension au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, la coalition au pouvoir) avec le retrait du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) du président Henri Konan Bédié le principal allié du président ivoirien Alassane Ouattara.
Une crise de confiance autour de l'alternance au pouvoir en 2020 au profit du PDCI a provoqué la rupture entre le parti présidentiel ivoirien et cette formation politique qui, après son retrait de la coalition au pouvoir, appelle de plus en plus à la mise en place d'une nouvelle plateforme politique avec des partis de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo).
Le RHDP dont l'Assemblée générale constitutive s'est tenue en juillet dernier, entend organiser son congrès constitutif le 26 janvier prochain. Ce congrès constitutif devrait notamment être « l'acte de naissance » du parti unifié RHDP.
Toutefois la question de la dissolution des partis membres de cette coalition à partir du 26 janvier prochain reste diversement appréciée par les leaders de ce groupement politique dirigé par le président ivoirien Alassane Ouattara.
HS/ls/APA