Camarades membres du Secrétariat Général,
Camarade président du Comité, de Contrôle et les membres du
Comité de Contrôle,
Camarades Secrétaires Généraux de Fédération,
Camarades présidents des partis membres de l’AFD,
Honorables Députés, Présidents et Vice-Présidents de Conseil Régional, Maires et Adjoints aux Maires, Conseillers Régionaux, et Conseillers Municipaux,
Camarades Militantes et Camarades Militants,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Nous sommes réunis ce jour pour sacrifier à l’une des rares traditions universellement admise, qui veut qu’à l’occasion du nouvel an, des hommes et des femmes qui vivent ensemble, partagent une cause commune et entretiennent des relations de diverses natures, échangent des vœux, pour d’une part se féliciter des relations harmonieuses et des satisfactions qui ont marqué l’année écoulée, d’autre part prendre ensemble des engagements pour l’année nouvelle.
En ce moment solennel de partage, je sais que chacun et chacune d’entre vous, camarades militants et militantes, ressentez comme moi, une grande tristesse en raison de l’absence remarquable à nos côtés des camarades Vice-présidents Abouo-N’dori Raymond et Marcel Gossio, brutalement arrachés à notre affection en 2018. En hommage à ces illustres disparus et en celui des camarades Aboudrahaman Sangaré, Séri Bailly et de tous les autres camarades décédés en 2018, je vous prie, camarades militants et militantes, honorables invités, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir observer une minute de silence.
Je vous remercie.
Je me réjouis de votre présence massive et distinguée et je salue de façon particulière la présence des personnalités politiques et institutionnelles, notamment nos amis les leaders des partis membres de l’AFD qui nous font l’amitié d’honorer de leur présence cette cérémonie.
Je voudrais associer à ces salutations Madame Antoinette KOUKOUGNON-NOGBOU, Présidente du Parti Ecologiste, présente à cette cérémonie.
Mesdames et Messieurs,
Ce début d’année 2019 est marqué par un événement heureux qui réjouit non seulement les militants et militantes du FPI, mais également la majorité des Ivoiriens. Il s’agit de la décision d’acquittement rendue le 15 janvier 2019 par la Cour Pénale Internationale au profit du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé. Même si, nos deux compatriotes ne jouissent pas pour le moment d’une liberté totale leur permettant de rentrer en Côte d’Ivoire, la décision de la CPI nous soulage et comble de joie la grande majorité des Ivoiriens ainsi que les nombreux africains qui ont vécu la déportation à La Haye du président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé comme une offense à la justice, à la souveraineté des Nations et à la dignité humaine. Pour le Front Populaire Ivoirien en particulier, cette décision est particulièrement salutaire, en ce qu’elle rend toute dissidence sans objet et crée les conditions de l’unité du parti.
Au plan international, l’année 2018 a été marquée par d’importants évènements qui ont impacté l’état du monde et brouillé les perspectives politiques, économiques et sociales des Etats. Malgré les progrès technologiques et l’amélioration subséquente des conditions de vie des populations, la gouvernance internationale montre chaque jour ses limites à faire face aux défis liés à la mondialisation, à la paix et à la sécurité internationale, à la pauvreté dans le monde, au réchauffement climatique, à l’immigration, etc.. Les errements de l’Europe qu’illustrent la gestion laborieuse du Brexit anglais, la défiance des gilets jaunes à l’égard du gouvernement MACRON en France ainsi que les shutdown répétitifs aux Etats Unis, la crise au Venezuela, les relations commerciales tumultueuses entre les USA et la Chine d’une part, les USA et l’Europe d’autre part sont autant de signaux qui révèlent les balbutiements de la gouvernance mondiale.
Dans ce contexte international incertain, il convient de saluer la baisse de la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord qui semblent privilégier désormais le dialogue au détriment de l’escalade verbale et militaire. C’est aussi le lieu de saluer en Afrique l’alternance pacifique du pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC) à travers l’élection à la magistrature suprême le 30 décembre 2018 de notre camarade, le Président Felix Tshisekedi. Le Front Populaire Ivoirien a été particulièrement honoré par les nouvelles autorités qui ont bien voulu m’associer à la cérémonie d’investiture du nouveau Président élu aux côtés d’illustres personnalités dont des Chefs d’Etat et de gouvernement.
Que dire de la Côte d’Ivoire ? En 2017, je disais que le pays était en faillite sur les plans politique, économique, social et culturel. Aujourd’hui, il est en décomposition.
En 2018, de nombreux compatriotes ont été victimes de la politique antisociale du gouvernement, notamment à travers les déguerpissements sauvages des populations et de la gestion approximative des inondations qui ont endeuillé de nombreuses familles.
En 2018, les difficultés auxquelles les Ivoiriens sont quotidiennement confrontés dans les secteurs de la santé et de l’éducation se sont aggravées. Les hôpitaux publics sous équipés et désorganisés sont devenus de véritables mouroirs, avec moins d’un médecin pour 1000 habitants, moins d’un lit d’hôpital pour 1000 habitants, un budget de santé représentant seulement 5% du budget général de l’Etat, soit 1% du PIB et donc très loin des normes internationales, etc...
La crise de l’école est le symbole de la faillite nationale. Depuis plusieurs années le système éducatif est dans une instabilité chronique. Au point où personne ne sait exactement à quel moment commence l’année scolaire et universitaire et quand elle s’achève. Depuis le début de l’année 2019, l’école ivoirienne est paralysée, du primaire au Supérieur. Dans l’enseignement primaire et secondaire, les revendications des enseignants portent sur leurs indemnités de logement, la suppression des cours du mercredi, le relèvement des primes liées aux examens, la revalorisation des primes des copies des examens à grand tirage, le reclassement des Instituteurs Adjoints (IA) en Instituteurs Ordinaires (IO), la revalorisation de l’indice référentiel de base du traitement fixé à 233,44 francs et inchangé depuis 1960, enfin l’amélioration de leurs conditions générales de travail.
Dans l’enseignement supérieur, les enseignants réclament le paiement de leurs arriérés d’heures complémentaires, particulièrement à l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’amélioration de leurs salaires et de leurs indemnités de logement, de leurs primes de recherche, le relèvement du taux de leurs heures complémentaires. Les enseignants dénoncent également la suppression des cours d’anglais, d’informatique et des sorties pédagogiques en première et deuxième année d’université. Ils ne comprennent pas et n’acceptent pas le manque criard d’infrastructures pédagogiques, à savoir : amphithéâtres, équipements et produits de laboratoires, salles de TD et de TP, WIFI, Bibliothèques numériques, matériels didactiques, etc.
Ce chapelet de revendications expose dans toute sa gravité le drame de l’Ecole ivoirienne. Il dérange et met mal à l’aise les autorités académiques et politiques dépourvues de tout projet politique pour l’école et habituées aux discours laudateurs et à l’auto célébration.
Aux préoccupations des enseignants, élèves et étudiants, le régime de monsieur Alassane Ouattara oppose le mépris et la répression policière et judiciaire.
En septembre 2018, tous les enseignants, membres du Bureau Exécutif National de la CNEC, section Cocody ont vu leurs salaires suspendus. Pire, onze (11) enseignants ont fait récemment l’objet des sanctions disciplinaires suivantes :
• la révocation de Johnson Kouassi, Secrétaire Général de la CNEC et de trois autres membres du syndicat.
• une suspension d’une année avec interdiction d’accès au campus universitaire à l’encontre de cinq autres membres du syndicat.
• une suspension de six mois pour deux autres membres.
Non satisfait de ces mesures administratives attentatoires à la liberté syndicale, le régime Ouattara s’est lancé dans la répression judiciaire en procédant à des arrestations et à l’incarcération de responsables syndicaux dont le Secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche (CNEC).
Je saisis la présente occasion pour condamner avec la plus grande fermeté l’arrestation des leaders syndicaux et demander leur libération immédiate et sans conditions. J’assure tous les enseignants victimes de violation flagrante de leurs droits fondamentaux et de brimades indignes et injustifiées, de la solidarité et du soutien sans faille du Front Populaire Ivoirien.
J’en appelle au sens de la responsabilité du gouvernement et l’invite à créer les conditions de la paix dans le système éducatif, d’une part en rapportant toutes les décisions de suspension et de révocation visant les leaders syndicaux et d’autre part en privilégiant le dialogue avec les acteurs du système éducatif en vue de trouver des solutions urgentes à leurs revendications. Il faut refonder l’Ecole pour refonder la République car l’Ecole est l’éducatrice aux valeurs de la République et la matrice de la société.
Face à la gravité de la situation, il convient ici et maintenant d’assainir le portefeuille des interventions gouvernementales pour dégager les ressources budgétaires nécessaires pour faire face aux besoins urgents de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur.
Je propose d’orienter vers l’Education nationale les 15 milliards F CFA financés par le trésor public dans l’enveloppe de 56 milliards du budget 2019 affectés au projet d’aménagement de la baie de Cocody, censé être un projet privé. Il est possible de ponctionner 10 milliards sur les 95 milliards du budget de la Présidence au profit de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. En outre le resserrement des ministères pour les passer de 41 à l’heure actuelle à 32, format de 2015, permettrait d’économiser au moins 10 milliards.
Par ailleurs, l’enjeu de la réhabilitation du système éducatif exige que l’Etat se passe d’institutions budgétivores telles que le Senat, la Médiature ce qui feraient économiser quelques milliards. D’autres économies sont possibles à la suite d’un audit approfondi du budget.
Au total, il est possible de dégager ici et maintenant au moins 40 milliards pour faire face de façon urgente aux revendications des enseignants, élèves et étudiants et pour ramener la paix à l’école.
Mesdames et Messieurs,
Chers camarades,
La crise dans le secteur de l’éducation n’est malheureusement pas la seule dans notre pays. Je pourrais même dire que toute la société ivoirienne est en crise par la faute d’un régime frappé de surdité et de cécité et dont la seule préoccupation est de se maintenir au pouvoir.
Les difficultés d’accès des Ivoiriens à l’eau potable se sont aggravées en 2018, débouchant sur des manifestations de colère des populations qui en sont victimes. La cherté de la vie qui a été à l’origine des manifestations de rue en 2017 n’a pas trouvé de réponse en 2018 comme espéré. De façon générale, les Ivoiriens ont du mal à se trouver un toit décent et à se nourrir convenablement.
Au plan politique, le Chef de l’Etat s’est résolu à libérer les prisonniers de la crise postélectorale dont Mme Simone GBAGBO, par une ordonnance discriminatoire portant amnistie le 6 août 2018. Mais, comme d’habitude, le pouvoir est resté sourd aux nombreux appels à la libération des militaires incarcérés pour les mêmes motifs que ceux qui ont justifié l’emprisonnement des civils. Plus grave, la tendance dictatoriale du régime de Monsieur Alassane Ouattara s’est confirmée en 2018 à travers la caporalisation de toutes les Institutions de la République, le musellement de la classe politique, la déstabilisation voire le démantèlement des partis politiques significatifs et les graves violations des droits humains.
C’est à coup de menaces, d’intimidations et de chantages éhontés qu’il veut bâtir une nouvelle coalition politique à sa solde (RHDP) pour prendre le pays en otage et préparer un passage en force à l’élection présidentielle de 2020. Nous ne devons pas le laisser faire. Monsieur Alassane Ouattara n’est pas concerné par l’élection présidentielle de 2020. La constitution l’en empêche, sa parole et son honneur le lui interdisent. C’est vrai que la loi et la vérité sont les ennemies jurées de monsieur Ouattara et qu’avec elles, il est en conflit permanent, mais en 2020, ils seront réconciliés au nom de la Côte d’Ivoire.
Maintenant, qu’après avoir perdu Henri Konan Bédié son bras droit, il vient de se débarrasser de Soro Guillaume son bras gauche, les conditions sont réunies pour le sursaut national qui mettra fin à la dictature, à la mauvaise gouvernance, à la division et à la misère des Ivoiriens. C’est pourquoi, j’appelle à la formalisation sans délais de la plateforme des partis politiques et des personnalités de l’opposition proposée par le président Henri Konan Bédié. Le climat de confiance, de convivialité dans lequel travaillent à l’heure actuelle nos représentants respectifs pour
élaborer une proposition commune de réforme du cadre juridique et institutionnel des élections, nous rassure quant à l’aboutissement imminent de ce projet.
Mesdames et Messieurs,
En ce qui concerne le Front Populaire Ivoirien, trois évènements majeurs ont marqué la vie de notre parti en 2018. Il s’agit de la grande mobilisation à l’occasion de la fête de la Liberté, de l’organisation du quatrième congrès ordinaire de notre parti et de notre participation aux élections municipales et régionales.
Ces évènements ont été l’occasion pour le FPI de confirmer sa capacité de mobilisation et sa résilience dans un environnement politique des plus hostiles. Au-delà des résultats obtenus, notre participation aux élections locales a permis de renforcer le positionnement du parti sur l’échiquier national avec 207 élus, répartis sur l’ensemble du territoire national dans les conseils régionaux et municipaux comme suit :
District d’Abidjan :
un (1) Adjoint au maire (Cocody)
Dix (10) Conseillers municipaux (Cocody, Adjamé, Marcory, Yopougon).
District de Yamoussoukro :
Deux (2) conseillers municipaux (Bodokro, Attiegouakro)
District du Bas-Sassandra :
Un (1) Conseil Régional (Gbôklè),
Six (6) Conseils régionaux (Gbôklè, San Pedro, Nawa),
Trois (3) Conseils municipaux (Gueyo).
District de la Comoé 1 :
Quatre (4) conseillers municipaux (Adiaké, Bonoua, Assinie).
District du Goh-Djiboua :
Un (1) Conseiller municipal (Guiberoua)
District des Lagunes :
Quatre (4) Vice-présidents de Conseil Régional (Agnéby-Tiassa, Grands Ponts),
Neuf (9) Conseillers régionaux,
Deux (2) Adjoints au Maire (Agboville, Dabou),
Sept (7) conseillers municipaux (Agboville, Dabou, N’Douci).
District du Zanzan (Sud et Nord) :
Un (1) Conseiller régional (Gontougo),
Cinq (5) Adjoints au Maire (Sandégué, Transua)
Vingt-deux (22) Conseillers Municipaux (Sandégué, Transua, Koun Fao, Tanda, Bondoukou, Doropo, Nassian).
District des Montagnes (1 et 2)
District des Savanes :
Un (1) Conseiller municipal (Sinématiali),
District de Sassandra-Marahoué (1 et 2) :
1 Vice-président de Conseil Régional (Guemon)
Deux (2) Adjoints au Maire (Bloloquin, Duékoué)
Onze (11) Conseillers municipaux (Blolequin, Man, Biankouman)
Un (1) Vice-président de Conseil Régional (Haut Sassandra)
Neuf (9) Conseillers régionaux (Haut Sassandra)
un (1) Adjoint au Maire (Saioua)
Six (6) Conseillers municipaux (Saïoua et Zuénoula).
Région de la ME :
Deux (2) Conseillers régionaux
Un (1) Maire (Agou)
Quatre (4) Adjoints au Maire (Agou)
Dix-sept (17) conseillers municipaux (Agou, Akoupé)
Région du N’Zi Comoé :
Un (1) président du Conseil Régional (Moronou)
Quatre (4) Vice-présidents de Conseil Régional (Moronou)
Vingt-sept (27) Conseillers régionaux (Moronou)
Un (1) Maire (Bongouanou)
Six (6) Adjoints au Maire (Bongouanou, Prikro)
Trente (30) conseillers municipaux (Bongouanou, M’Batto, Tiémélékro, Anoumaba, Dimbokro, Prikro).
Région de l’Indenié-Djuablin :
Un (1) Conseiller régional
Un (1) Adjoint au maire (Béttié)
Neuf (9) Conseillers municipaux (Béttié).
Honorables élus et chers camarades recevez mes sincères et vives félicitations pour votre engagement et vos succès dans cette compétition pour le compte du parti malgré les difficultés et entraves de tous ordres.
Je vous prie de faire un standing ovation pour tous nos élus ici
présents.
J’ai souvent indiqué que c’est dans la conquête des institutions que se matérialise l’accession au pouvoir : l’institution présidentielle pour le pouvoir d’Etat, les collectivités décentralisées pour le pouvoir local. C’est la raison d’être d’un parti politique et le fondement de notre engagement dans le jeu politique, contre vents et marées.
Ce combat est noble, car, il vise à renforcer les bases du développement harmonieux de notre pays. Dans ce combat, nous avons perdu des soldats valeureux tombés au champ d’honneur. Pour les Ivoiriens et pour la mémoire de nos camarades qui ont été arrachés à notre affection, nous avons le devoir de poursuivre les chantiers que nous avons ouverts pour la modernisation du parti en vue de la reconquête du pouvoir d’Etat.
C’est pourquoi au cours de cette année 2019, nous nous sommes
assignés comme objectif d’accroitre les capacités opérationnelles du Front Populaire Ivoirien en vue de la reconquête du pouvoir en 2020. Cet objectif général qui a été décliné en dix (10) chantiers ou objectifs stratégiques va guider notre action et mobiliser l’ensemble des membres de la Direction ainsi que les responsables locaux du parti.
Le premier chantier est le renforcement de l’implantation du parti sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Ils se déclinent en quatre objectifs intermédiaires :
- Achèvement de l’opération N’zrama au premier semestre 2019.
- Encadrement des structures de bases du parti.
- Renouvellement des structures spécialisées.
- Renforcement de la présence du parti à l’étranger.
Le deuxième chantier porte sur la maitrise du processus électoral national et intègre toutes les actions à mener pour garantir des élections transparentes et aux standards internationaux. Nous mènerons ces actions en collaboration avec les membres de la plateforme de l’opposition démocratique ivoirienne.
Le troisième chantier consistera à doter notre parti d’un instrument de financement efficace aussi bien pour son fonctionnement quotidien que pour les échéances électorales prochaines.
Le quatrième chantier porte sur l’actualisation du projet de société et du programme de gouvernement du parti. Sa mise en œuvre sera l’occasion pour nous de faire l’état des lieux et de proposer une nouvelle offre politique en adéquation avec les attentes des populations ivoiriennes. Ce projet et ce programme seront les fondements d’une nouvelle alliance avec le peuple pour une nouvelle espérance pour la Côte d’Ivoire.
Le cinquième chantier est relatif à la consolidation de nos relations diplomatiques.
Le sixième chantier vise à renforcer nos alliances politiques pour mieux faire face aux nombreux défis qui nous interpellent.
Le septième chantier concerne l’amélioration de la gouvernance et de la capacité d’anticipation du parti.
Le huitième chantier porte sur l’amélioration de l’image du parti et celle de ses dirigeants à travers une politique de communication efficace.
Le neuvième chantier mettra en œuvre des actions en vue de redynamiser la politique sociale du parti.
Le dixième chantier porte sur la formation des militants.
Je l’ai dit l’année dernière, je le réaffirme aujourd’hui : 2020 est à notre portée. 2020 est à notre portée car nous avons les capacités politiques pour briser le sentiment de résignation qui accable notre peuple, susciter une nouvelle espérance et nous mobiliser pour la victoire. 2020 est à notre portée car l’adversaire est à terre, désarticulé, abandonné par ses soutiens d’hier face à une opposition renforcée, mobilisé et déterminée. Si vous entendez dire en Côte d’Ivoire : « tout est bouclé, tout est callé » c’est de nous qu’il s’agit.
Les tâches qui nous attendent sont donc d’une importance capitale pour l’avenir de notre parti et de notre pays. C’est pourquoi, avec les Enfants, Angeline mon épouse, je forme le vœu d’une parfaite santé pour chacun et pour chacune d’entre vous, d’un engagement sans faille dans le combat politique, de réussite dans toutes vos initiatives, de paix et de bonheur pour vos familles respectives.
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2019.
JE VOUS REMERCIE
L’Honorable Pascal AFFI N’Guessan, Député, Président du FPI.
Camarade président du Comité, de Contrôle et les membres du
Comité de Contrôle,
Camarades Secrétaires Généraux de Fédération,
Camarades présidents des partis membres de l’AFD,
Honorables Députés, Présidents et Vice-Présidents de Conseil Régional, Maires et Adjoints aux Maires, Conseillers Régionaux, et Conseillers Municipaux,
Camarades Militantes et Camarades Militants,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Nous sommes réunis ce jour pour sacrifier à l’une des rares traditions universellement admise, qui veut qu’à l’occasion du nouvel an, des hommes et des femmes qui vivent ensemble, partagent une cause commune et entretiennent des relations de diverses natures, échangent des vœux, pour d’une part se féliciter des relations harmonieuses et des satisfactions qui ont marqué l’année écoulée, d’autre part prendre ensemble des engagements pour l’année nouvelle.
En ce moment solennel de partage, je sais que chacun et chacune d’entre vous, camarades militants et militantes, ressentez comme moi, une grande tristesse en raison de l’absence remarquable à nos côtés des camarades Vice-présidents Abouo-N’dori Raymond et Marcel Gossio, brutalement arrachés à notre affection en 2018. En hommage à ces illustres disparus et en celui des camarades Aboudrahaman Sangaré, Séri Bailly et de tous les autres camarades décédés en 2018, je vous prie, camarades militants et militantes, honorables invités, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir observer une minute de silence.
Je vous remercie.
Je me réjouis de votre présence massive et distinguée et je salue de façon particulière la présence des personnalités politiques et institutionnelles, notamment nos amis les leaders des partis membres de l’AFD qui nous font l’amitié d’honorer de leur présence cette cérémonie.
Je voudrais associer à ces salutations Madame Antoinette KOUKOUGNON-NOGBOU, Présidente du Parti Ecologiste, présente à cette cérémonie.
Mesdames et Messieurs,
Ce début d’année 2019 est marqué par un événement heureux qui réjouit non seulement les militants et militantes du FPI, mais également la majorité des Ivoiriens. Il s’agit de la décision d’acquittement rendue le 15 janvier 2019 par la Cour Pénale Internationale au profit du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé. Même si, nos deux compatriotes ne jouissent pas pour le moment d’une liberté totale leur permettant de rentrer en Côte d’Ivoire, la décision de la CPI nous soulage et comble de joie la grande majorité des Ivoiriens ainsi que les nombreux africains qui ont vécu la déportation à La Haye du président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé comme une offense à la justice, à la souveraineté des Nations et à la dignité humaine. Pour le Front Populaire Ivoirien en particulier, cette décision est particulièrement salutaire, en ce qu’elle rend toute dissidence sans objet et crée les conditions de l’unité du parti.
Au plan international, l’année 2018 a été marquée par d’importants évènements qui ont impacté l’état du monde et brouillé les perspectives politiques, économiques et sociales des Etats. Malgré les progrès technologiques et l’amélioration subséquente des conditions de vie des populations, la gouvernance internationale montre chaque jour ses limites à faire face aux défis liés à la mondialisation, à la paix et à la sécurité internationale, à la pauvreté dans le monde, au réchauffement climatique, à l’immigration, etc.. Les errements de l’Europe qu’illustrent la gestion laborieuse du Brexit anglais, la défiance des gilets jaunes à l’égard du gouvernement MACRON en France ainsi que les shutdown répétitifs aux Etats Unis, la crise au Venezuela, les relations commerciales tumultueuses entre les USA et la Chine d’une part, les USA et l’Europe d’autre part sont autant de signaux qui révèlent les balbutiements de la gouvernance mondiale.
Dans ce contexte international incertain, il convient de saluer la baisse de la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord qui semblent privilégier désormais le dialogue au détriment de l’escalade verbale et militaire. C’est aussi le lieu de saluer en Afrique l’alternance pacifique du pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC) à travers l’élection à la magistrature suprême le 30 décembre 2018 de notre camarade, le Président Felix Tshisekedi. Le Front Populaire Ivoirien a été particulièrement honoré par les nouvelles autorités qui ont bien voulu m’associer à la cérémonie d’investiture du nouveau Président élu aux côtés d’illustres personnalités dont des Chefs d’Etat et de gouvernement.
Que dire de la Côte d’Ivoire ? En 2017, je disais que le pays était en faillite sur les plans politique, économique, social et culturel. Aujourd’hui, il est en décomposition.
En 2018, de nombreux compatriotes ont été victimes de la politique antisociale du gouvernement, notamment à travers les déguerpissements sauvages des populations et de la gestion approximative des inondations qui ont endeuillé de nombreuses familles.
En 2018, les difficultés auxquelles les Ivoiriens sont quotidiennement confrontés dans les secteurs de la santé et de l’éducation se sont aggravées. Les hôpitaux publics sous équipés et désorganisés sont devenus de véritables mouroirs, avec moins d’un médecin pour 1000 habitants, moins d’un lit d’hôpital pour 1000 habitants, un budget de santé représentant seulement 5% du budget général de l’Etat, soit 1% du PIB et donc très loin des normes internationales, etc...
La crise de l’école est le symbole de la faillite nationale. Depuis plusieurs années le système éducatif est dans une instabilité chronique. Au point où personne ne sait exactement à quel moment commence l’année scolaire et universitaire et quand elle s’achève. Depuis le début de l’année 2019, l’école ivoirienne est paralysée, du primaire au Supérieur. Dans l’enseignement primaire et secondaire, les revendications des enseignants portent sur leurs indemnités de logement, la suppression des cours du mercredi, le relèvement des primes liées aux examens, la revalorisation des primes des copies des examens à grand tirage, le reclassement des Instituteurs Adjoints (IA) en Instituteurs Ordinaires (IO), la revalorisation de l’indice référentiel de base du traitement fixé à 233,44 francs et inchangé depuis 1960, enfin l’amélioration de leurs conditions générales de travail.
Dans l’enseignement supérieur, les enseignants réclament le paiement de leurs arriérés d’heures complémentaires, particulièrement à l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’amélioration de leurs salaires et de leurs indemnités de logement, de leurs primes de recherche, le relèvement du taux de leurs heures complémentaires. Les enseignants dénoncent également la suppression des cours d’anglais, d’informatique et des sorties pédagogiques en première et deuxième année d’université. Ils ne comprennent pas et n’acceptent pas le manque criard d’infrastructures pédagogiques, à savoir : amphithéâtres, équipements et produits de laboratoires, salles de TD et de TP, WIFI, Bibliothèques numériques, matériels didactiques, etc.
Ce chapelet de revendications expose dans toute sa gravité le drame de l’Ecole ivoirienne. Il dérange et met mal à l’aise les autorités académiques et politiques dépourvues de tout projet politique pour l’école et habituées aux discours laudateurs et à l’auto célébration.
Aux préoccupations des enseignants, élèves et étudiants, le régime de monsieur Alassane Ouattara oppose le mépris et la répression policière et judiciaire.
En septembre 2018, tous les enseignants, membres du Bureau Exécutif National de la CNEC, section Cocody ont vu leurs salaires suspendus. Pire, onze (11) enseignants ont fait récemment l’objet des sanctions disciplinaires suivantes :
• la révocation de Johnson Kouassi, Secrétaire Général de la CNEC et de trois autres membres du syndicat.
• une suspension d’une année avec interdiction d’accès au campus universitaire à l’encontre de cinq autres membres du syndicat.
• une suspension de six mois pour deux autres membres.
Non satisfait de ces mesures administratives attentatoires à la liberté syndicale, le régime Ouattara s’est lancé dans la répression judiciaire en procédant à des arrestations et à l’incarcération de responsables syndicaux dont le Secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche (CNEC).
Je saisis la présente occasion pour condamner avec la plus grande fermeté l’arrestation des leaders syndicaux et demander leur libération immédiate et sans conditions. J’assure tous les enseignants victimes de violation flagrante de leurs droits fondamentaux et de brimades indignes et injustifiées, de la solidarité et du soutien sans faille du Front Populaire Ivoirien.
J’en appelle au sens de la responsabilité du gouvernement et l’invite à créer les conditions de la paix dans le système éducatif, d’une part en rapportant toutes les décisions de suspension et de révocation visant les leaders syndicaux et d’autre part en privilégiant le dialogue avec les acteurs du système éducatif en vue de trouver des solutions urgentes à leurs revendications. Il faut refonder l’Ecole pour refonder la République car l’Ecole est l’éducatrice aux valeurs de la République et la matrice de la société.
Face à la gravité de la situation, il convient ici et maintenant d’assainir le portefeuille des interventions gouvernementales pour dégager les ressources budgétaires nécessaires pour faire face aux besoins urgents de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur.
Je propose d’orienter vers l’Education nationale les 15 milliards F CFA financés par le trésor public dans l’enveloppe de 56 milliards du budget 2019 affectés au projet d’aménagement de la baie de Cocody, censé être un projet privé. Il est possible de ponctionner 10 milliards sur les 95 milliards du budget de la Présidence au profit de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. En outre le resserrement des ministères pour les passer de 41 à l’heure actuelle à 32, format de 2015, permettrait d’économiser au moins 10 milliards.
Par ailleurs, l’enjeu de la réhabilitation du système éducatif exige que l’Etat se passe d’institutions budgétivores telles que le Senat, la Médiature ce qui feraient économiser quelques milliards. D’autres économies sont possibles à la suite d’un audit approfondi du budget.
Au total, il est possible de dégager ici et maintenant au moins 40 milliards pour faire face de façon urgente aux revendications des enseignants, élèves et étudiants et pour ramener la paix à l’école.
Mesdames et Messieurs,
Chers camarades,
La crise dans le secteur de l’éducation n’est malheureusement pas la seule dans notre pays. Je pourrais même dire que toute la société ivoirienne est en crise par la faute d’un régime frappé de surdité et de cécité et dont la seule préoccupation est de se maintenir au pouvoir.
Les difficultés d’accès des Ivoiriens à l’eau potable se sont aggravées en 2018, débouchant sur des manifestations de colère des populations qui en sont victimes. La cherté de la vie qui a été à l’origine des manifestations de rue en 2017 n’a pas trouvé de réponse en 2018 comme espéré. De façon générale, les Ivoiriens ont du mal à se trouver un toit décent et à se nourrir convenablement.
Au plan politique, le Chef de l’Etat s’est résolu à libérer les prisonniers de la crise postélectorale dont Mme Simone GBAGBO, par une ordonnance discriminatoire portant amnistie le 6 août 2018. Mais, comme d’habitude, le pouvoir est resté sourd aux nombreux appels à la libération des militaires incarcérés pour les mêmes motifs que ceux qui ont justifié l’emprisonnement des civils. Plus grave, la tendance dictatoriale du régime de Monsieur Alassane Ouattara s’est confirmée en 2018 à travers la caporalisation de toutes les Institutions de la République, le musellement de la classe politique, la déstabilisation voire le démantèlement des partis politiques significatifs et les graves violations des droits humains.
C’est à coup de menaces, d’intimidations et de chantages éhontés qu’il veut bâtir une nouvelle coalition politique à sa solde (RHDP) pour prendre le pays en otage et préparer un passage en force à l’élection présidentielle de 2020. Nous ne devons pas le laisser faire. Monsieur Alassane Ouattara n’est pas concerné par l’élection présidentielle de 2020. La constitution l’en empêche, sa parole et son honneur le lui interdisent. C’est vrai que la loi et la vérité sont les ennemies jurées de monsieur Ouattara et qu’avec elles, il est en conflit permanent, mais en 2020, ils seront réconciliés au nom de la Côte d’Ivoire.
Maintenant, qu’après avoir perdu Henri Konan Bédié son bras droit, il vient de se débarrasser de Soro Guillaume son bras gauche, les conditions sont réunies pour le sursaut national qui mettra fin à la dictature, à la mauvaise gouvernance, à la division et à la misère des Ivoiriens. C’est pourquoi, j’appelle à la formalisation sans délais de la plateforme des partis politiques et des personnalités de l’opposition proposée par le président Henri Konan Bédié. Le climat de confiance, de convivialité dans lequel travaillent à l’heure actuelle nos représentants respectifs pour
élaborer une proposition commune de réforme du cadre juridique et institutionnel des élections, nous rassure quant à l’aboutissement imminent de ce projet.
Mesdames et Messieurs,
En ce qui concerne le Front Populaire Ivoirien, trois évènements majeurs ont marqué la vie de notre parti en 2018. Il s’agit de la grande mobilisation à l’occasion de la fête de la Liberté, de l’organisation du quatrième congrès ordinaire de notre parti et de notre participation aux élections municipales et régionales.
Ces évènements ont été l’occasion pour le FPI de confirmer sa capacité de mobilisation et sa résilience dans un environnement politique des plus hostiles. Au-delà des résultats obtenus, notre participation aux élections locales a permis de renforcer le positionnement du parti sur l’échiquier national avec 207 élus, répartis sur l’ensemble du territoire national dans les conseils régionaux et municipaux comme suit :
District d’Abidjan :
un (1) Adjoint au maire (Cocody)
Dix (10) Conseillers municipaux (Cocody, Adjamé, Marcory, Yopougon).
District de Yamoussoukro :
Deux (2) conseillers municipaux (Bodokro, Attiegouakro)
District du Bas-Sassandra :
Un (1) Conseil Régional (Gbôklè),
Six (6) Conseils régionaux (Gbôklè, San Pedro, Nawa),
Trois (3) Conseils municipaux (Gueyo).
District de la Comoé 1 :
Quatre (4) conseillers municipaux (Adiaké, Bonoua, Assinie).
District du Goh-Djiboua :
Un (1) Conseiller municipal (Guiberoua)
District des Lagunes :
Quatre (4) Vice-présidents de Conseil Régional (Agnéby-Tiassa, Grands Ponts),
Neuf (9) Conseillers régionaux,
Deux (2) Adjoints au Maire (Agboville, Dabou),
Sept (7) conseillers municipaux (Agboville, Dabou, N’Douci).
District du Zanzan (Sud et Nord) :
Un (1) Conseiller régional (Gontougo),
Cinq (5) Adjoints au Maire (Sandégué, Transua)
Vingt-deux (22) Conseillers Municipaux (Sandégué, Transua, Koun Fao, Tanda, Bondoukou, Doropo, Nassian).
District des Montagnes (1 et 2)
District des Savanes :
Un (1) Conseiller municipal (Sinématiali),
District de Sassandra-Marahoué (1 et 2) :
1 Vice-président de Conseil Régional (Guemon)
Deux (2) Adjoints au Maire (Bloloquin, Duékoué)
Onze (11) Conseillers municipaux (Blolequin, Man, Biankouman)
Un (1) Vice-président de Conseil Régional (Haut Sassandra)
Neuf (9) Conseillers régionaux (Haut Sassandra)
un (1) Adjoint au Maire (Saioua)
Six (6) Conseillers municipaux (Saïoua et Zuénoula).
Région de la ME :
Deux (2) Conseillers régionaux
Un (1) Maire (Agou)
Quatre (4) Adjoints au Maire (Agou)
Dix-sept (17) conseillers municipaux (Agou, Akoupé)
Région du N’Zi Comoé :
Un (1) président du Conseil Régional (Moronou)
Quatre (4) Vice-présidents de Conseil Régional (Moronou)
Vingt-sept (27) Conseillers régionaux (Moronou)
Un (1) Maire (Bongouanou)
Six (6) Adjoints au Maire (Bongouanou, Prikro)
Trente (30) conseillers municipaux (Bongouanou, M’Batto, Tiémélékro, Anoumaba, Dimbokro, Prikro).
Région de l’Indenié-Djuablin :
Un (1) Conseiller régional
Un (1) Adjoint au maire (Béttié)
Neuf (9) Conseillers municipaux (Béttié).
Honorables élus et chers camarades recevez mes sincères et vives félicitations pour votre engagement et vos succès dans cette compétition pour le compte du parti malgré les difficultés et entraves de tous ordres.
Je vous prie de faire un standing ovation pour tous nos élus ici
présents.
J’ai souvent indiqué que c’est dans la conquête des institutions que se matérialise l’accession au pouvoir : l’institution présidentielle pour le pouvoir d’Etat, les collectivités décentralisées pour le pouvoir local. C’est la raison d’être d’un parti politique et le fondement de notre engagement dans le jeu politique, contre vents et marées.
Ce combat est noble, car, il vise à renforcer les bases du développement harmonieux de notre pays. Dans ce combat, nous avons perdu des soldats valeureux tombés au champ d’honneur. Pour les Ivoiriens et pour la mémoire de nos camarades qui ont été arrachés à notre affection, nous avons le devoir de poursuivre les chantiers que nous avons ouverts pour la modernisation du parti en vue de la reconquête du pouvoir d’Etat.
C’est pourquoi au cours de cette année 2019, nous nous sommes
assignés comme objectif d’accroitre les capacités opérationnelles du Front Populaire Ivoirien en vue de la reconquête du pouvoir en 2020. Cet objectif général qui a été décliné en dix (10) chantiers ou objectifs stratégiques va guider notre action et mobiliser l’ensemble des membres de la Direction ainsi que les responsables locaux du parti.
Le premier chantier est le renforcement de l’implantation du parti sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Ils se déclinent en quatre objectifs intermédiaires :
- Achèvement de l’opération N’zrama au premier semestre 2019.
- Encadrement des structures de bases du parti.
- Renouvellement des structures spécialisées.
- Renforcement de la présence du parti à l’étranger.
Le deuxième chantier porte sur la maitrise du processus électoral national et intègre toutes les actions à mener pour garantir des élections transparentes et aux standards internationaux. Nous mènerons ces actions en collaboration avec les membres de la plateforme de l’opposition démocratique ivoirienne.
Le troisième chantier consistera à doter notre parti d’un instrument de financement efficace aussi bien pour son fonctionnement quotidien que pour les échéances électorales prochaines.
Le quatrième chantier porte sur l’actualisation du projet de société et du programme de gouvernement du parti. Sa mise en œuvre sera l’occasion pour nous de faire l’état des lieux et de proposer une nouvelle offre politique en adéquation avec les attentes des populations ivoiriennes. Ce projet et ce programme seront les fondements d’une nouvelle alliance avec le peuple pour une nouvelle espérance pour la Côte d’Ivoire.
Le cinquième chantier est relatif à la consolidation de nos relations diplomatiques.
Le sixième chantier vise à renforcer nos alliances politiques pour mieux faire face aux nombreux défis qui nous interpellent.
Le septième chantier concerne l’amélioration de la gouvernance et de la capacité d’anticipation du parti.
Le huitième chantier porte sur l’amélioration de l’image du parti et celle de ses dirigeants à travers une politique de communication efficace.
Le neuvième chantier mettra en œuvre des actions en vue de redynamiser la politique sociale du parti.
Le dixième chantier porte sur la formation des militants.
Je l’ai dit l’année dernière, je le réaffirme aujourd’hui : 2020 est à notre portée. 2020 est à notre portée car nous avons les capacités politiques pour briser le sentiment de résignation qui accable notre peuple, susciter une nouvelle espérance et nous mobiliser pour la victoire. 2020 est à notre portée car l’adversaire est à terre, désarticulé, abandonné par ses soutiens d’hier face à une opposition renforcée, mobilisé et déterminée. Si vous entendez dire en Côte d’Ivoire : « tout est bouclé, tout est callé » c’est de nous qu’il s’agit.
Les tâches qui nous attendent sont donc d’une importance capitale pour l’avenir de notre parti et de notre pays. C’est pourquoi, avec les Enfants, Angeline mon épouse, je forme le vœu d’une parfaite santé pour chacun et pour chacune d’entre vous, d’un engagement sans faille dans le combat politique, de réussite dans toutes vos initiatives, de paix et de bonheur pour vos familles respectives.
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2019.
JE VOUS REMERCIE
L’Honorable Pascal AFFI N’Guessan, Député, Président du FPI.