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Société Publié le lundi 3 juin 2019 |

Atelier de capitalisation sur l’approche multipartite du CRRF et du Pacte Mondial sur les réfugiés pour les solutions durables dans la situation ivoirienne : le discours de M. Mohammed Askia Touré, Représentant du HCR

© Par DR
Atelier de capitalisation de l`approche multipartite du CRRF (Cadre d`action global pour les réfugiés) et du Pacte mondial sur les réfugiés pour les solutions durables dans la situation ivoirienne
Abidjan. Vendredi 31 mai 2019. Le HCR en collaboration avec International Council of voluntary Agencies (ICVA) ont organisé un atelier axé sur "l`approche multipartite" telle que mise en avant dans la déclaration de New York et le Pacte mondial sur les réfugiés ayant pour thème "Capitaliser sur l`approche multipartite du CRRF (Cadre d`action global pour les réfugiés) et du Pacte mondial sur les réfugiés pour les solutions durables dans la situation ivoirienne".Photo : Mohammed Askia
Madame la Directrice de la DAARA ;
Mesdames et Messieurs les membres des Organisations de la Société Civile ;
Chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités

C’est pour moi un grand plaisir de prendre la parole pour inaugurer cet atelier axé sur « l’approche multipartite » telle que mise en avant dans la Déclaration de New York et le Pacte mondial sur les réfugiés.
C’est un plaisir de prendre la parole pour vous souhaiter à toutes et à tous, honorables invités, « FOTAMANA » ou encore « AKWABA » qui sont des mots de bienvenue en langues locales ivoiriennes.

Je tiens à vous exprimer ma satisfaction de ce que la Cote d’Ivoire ait été retenue pour accueillir cet atelier. Le peuple ivoirien offre l’asile à des réfugiés issus de 27 nationalités. La Cote d’Ivoire a, surtout, vu le retour de 90% d’anciens exilés suite aux crises des années 2000 et 2010. Le pays continue de se consacrer avec succès au retour et à la réintégration de ses frères et sœurs encore en exil, offrant un exemple édifiant des opportunités offertes par le retour volontaire comme solution durable.
Ce choix met donc en lumière la Côte d’Ivoire, pays d’accueil et de résilience, pays de grandes réflexions et de décisions innovantes. Ce choix est guidé par la volonté de la communauté nationale et internationale de trouver des solutions durables, pérennes, à la situation des réfugiés à travers de nouvelles orientations, de nouveaux leviers axés sur le partage de responsabilités et la diversification du champ d’action et des intervenants tels que portés par le Pacte mondial sur les réfugiés.

Je saisis cette opportunité pour saluer et remercier tous les partenaires impliqués dans l’organisation de cet atelier et qui sont à nos côtés, spécialement le Conseil international des agences bénévoles (ICVA), initiateur de cet atelier avec le HCR, le Bureau de la population, des migrants et des réfugiés des Etats Unis (BPRM), la Commission Européenne à travers la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DG DEVCO) qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner et soutenir cette initiative.

Je voudrais également vous saluer chers invités ; saluer très chaleureusement la Directrice de de la DAARA représentant le Ministère des Affaires étrangères ainsi que toute son équipe, les Responsables des Agences sœurs du Système des Nations Unies, des Organisations de la Société Civile et mes collègues du HCR venus de Genève pour prendre part à cette importante rencontre.
Madame la Directrice de la DAARA ;
Mesdames et Messieurs les membres des Organisations de la Société Civile ;
Chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités

Il y a deux ans, était lancé le Cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF) et depuis l’an dernier, l’adoption du Pacte mondial sur les réfugiés par l’Assemblée Générale des Nations Unies est effective. Ces deux instruments témoignent de la capacité d’introspection de la communauté internationale et traduisent sa volonté de faire face aux problèmes des réfugiés en se réinventant.

Le présent atelier intervient en effet dans un contexte particulièrement favorable, ces instruments ayant produit le cadre théorique et politique nécessaire à l’émergence de pratiques innovantes. Ils mettent en avant une nouvelle méthode de travail essentiellement basée sur « l’approche multipartite ». Ils insistent sur la coopération internationale et le partage de responsabilités pour développer des réponses plus efficaces afin de résoudre les problèmes des réfugiés. L’atelier qui s’ouvre aujourd’hui constitue un cadre idéal pour poursuivre notre réflexion sur les voies et moyens nécessaires à la recherche de ces solutions avec les acteurs gouvernementaux, la société civile, les agences sœurs du Système des Nations Unies, les institutions et ONG internationales, etc.

La rencontre à laquelle nous participons ce jour nous permettra également de capitaliser sur les acquis issus de deux grandes réunions régionales sur les solutions durables ayant eu lieu à Abidjan en juillet 2016 et novembre 2018. À ce titre, je vous invite à nous réjouir ensemble du fait que feuille de route issue de la dernière réunion régionale soit entrée dans sa phase de mise en œuvre depuis le 20 mai 2019, offrant soutien bienvenu à la dynamique de retour.

L’enjeu aujourd’hui est de préparer notre participation au Forum mondial sur les réfugiés de décembre prochain à partir des progrès réalisés en capitalisant sur les leçons apprises et les expériences acquises. Il s’agit donc d’une grande responsabilité qui doit se traduire par la qualité de vos débats et des travaux à mener.

En outre, l’impérieuse nécessité pour les différents acteurs et intervenants de se familiariser avec les méthodes et principes nouveaux véhiculés par le Pacte Mondial pour une meilleure appropriation reste une exigence à atteindre, ainsi que la dissémination d’informations claires et pratiques sur les nouvelles opportunités liées au Pacte et au Forum mondial sur les réfugiés.

Madame la Directrice de la DAARA ;
Mesdames et Messieurs les membres des Organisations de la Société Civile ;
Chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités

Au regard des enjeux déjà évoqués, notre analyse de la situation et des actions menées en faveur des réfugiés et personnes rapatriées en Côte d’Ivoire ne doit souffrir d’aucun parti pris et être la plus objective possible si nous voulons tirer avantage de l’opportunité que représente ce nouveau contrat mondial s’inspirant du principe d’humanité et de solidarité internationale.

Que la qualité de nos échanges pour faire entendre notre voix au Forum mondial sur les réfugiés prévu en décembre prochain nous permette de nous accorder sur un mécanisme dynamique et concret pour un travail solidaire et multipartite sur les solutions durables en Côte d’Ivoire.

Permettez-moi de clore mes propos en formulant mes vœux de plein succès à nos travaux.


Je vous remercie.
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