La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a estimé, samedi, à Béoumi que rien ne peut justifier les violences ayant fait seize morts, cent-vingt blessés, trois cent déplacés et d’importants dégâts matériels en mai dernier dans cette dite ville du Centre du pays.
Elle s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de compassion du gouvernement ivoirien aux blessés et ayants droit des décédés de ce conflit communautaire.
Pour l’anthropologue Mariatou Koné, la longue tradition de cohabitation pacifique entre Baoulé et Malinké à Béoumi, traduit par un brassage à travers les unions matrimoniales ne peut être ébranlée par ce qui peut être considéré comme un simple coup de vent si les conditions d’une telle fracture sociale n’ont pas été savamment et soigneusement préparées par des pyromanes aux visages masqués.
« Les femmes, les jeunes, les cadres et élus locaux ainsi que les religieux et les chefs ont parlé et certaines causes reviennent », a-t-elle souligné.
Au nombre de ces causes identifiées lors des différents ateliers du dialogue intercommunautaire (qui s’est tenu en marge de la cérémonie de compassion) on peut noter malheureusement, les rivalités entre partis politiques, la manipulation des communautés par les acteurs politiques, la manipulation des jeunes par des acteurs politiques, le refus des résultats des urnes de la dernière élection municipale.
« Je crois que personne n’est dupe, ne venez pas me dire que 16 morts et 120 blessés et ces milliers de destructions de biens sont le fait d’un banal accident entre un chauffeur de taxi-moto Baoulé et conducteur de minicar Malinké », a fait ensuite remarquer Mariatou Koné, précisant que cela n’est qu’un prétexte parce que « rien ne peut justifier un tel débordement aux conséquences dramatiques si ce n’est le fait d’acteurs politiques, tapis dans l’ombre, tirant à merveille sur les ficelles de la conflagration sociale ».
« Nous devons comprendre que la vie de chaque être humain est précieuse et protégée aussi bien par ceux qui aspirent au pouvoir que par ceux qui gouvernent», a-t-elle signalé, notifiant dans la foulée que la haine, la violence, la vengeance et l’intolérance ne sont pas des programmes de société.
« Hommes et femmes politiques, cadres et élus évitons de faire la politique qui réduit à néant en quelques minutes » à l’instar de Béoumi où 16 personnes dont un bébé d’à peine une année, deux enfants de 14 et 15 ans et un septuagénaire ont perdu la vie, et 120 autres personnes ont été blessées par balles ou par des armes blanches avec son corollaire de plusieurs centaines de déplacés et de milliers de destructions de biens, tout simplement à cause de leur différence.
C’est pourquoi, elle a tenu à rappeler aux hommes politiques que ce n’est pas par la violence qu’on devient leader mais uniquement par la force des arguments.
A ce propos, dira-t-elle « un homme politique qui a le sens de l’intérêt général c’est lui qui sait rassembler. C’est celui qui sait agir sur les différences pour bâtir ».
« Inciter à la haine, à la violence et à la révolte aboutit inévitablement à ce que Béoumi vient de connaitre (…) Nous venons de faire la preuve que les rumeurs peuvent être meurtrières et elles ont été meurtrières à Béoumi. Evitons donc la manipulation des populations par des rumeurs qui tuent.», a-t-elle conclu.
CK/ls/APA
Elle s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de compassion du gouvernement ivoirien aux blessés et ayants droit des décédés de ce conflit communautaire.
Pour l’anthropologue Mariatou Koné, la longue tradition de cohabitation pacifique entre Baoulé et Malinké à Béoumi, traduit par un brassage à travers les unions matrimoniales ne peut être ébranlée par ce qui peut être considéré comme un simple coup de vent si les conditions d’une telle fracture sociale n’ont pas été savamment et soigneusement préparées par des pyromanes aux visages masqués.
« Les femmes, les jeunes, les cadres et élus locaux ainsi que les religieux et les chefs ont parlé et certaines causes reviennent », a-t-elle souligné.
Au nombre de ces causes identifiées lors des différents ateliers du dialogue intercommunautaire (qui s’est tenu en marge de la cérémonie de compassion) on peut noter malheureusement, les rivalités entre partis politiques, la manipulation des communautés par les acteurs politiques, la manipulation des jeunes par des acteurs politiques, le refus des résultats des urnes de la dernière élection municipale.
« Je crois que personne n’est dupe, ne venez pas me dire que 16 morts et 120 blessés et ces milliers de destructions de biens sont le fait d’un banal accident entre un chauffeur de taxi-moto Baoulé et conducteur de minicar Malinké », a fait ensuite remarquer Mariatou Koné, précisant que cela n’est qu’un prétexte parce que « rien ne peut justifier un tel débordement aux conséquences dramatiques si ce n’est le fait d’acteurs politiques, tapis dans l’ombre, tirant à merveille sur les ficelles de la conflagration sociale ».
« Nous devons comprendre que la vie de chaque être humain est précieuse et protégée aussi bien par ceux qui aspirent au pouvoir que par ceux qui gouvernent», a-t-elle signalé, notifiant dans la foulée que la haine, la violence, la vengeance et l’intolérance ne sont pas des programmes de société.
« Hommes et femmes politiques, cadres et élus évitons de faire la politique qui réduit à néant en quelques minutes » à l’instar de Béoumi où 16 personnes dont un bébé d’à peine une année, deux enfants de 14 et 15 ans et un septuagénaire ont perdu la vie, et 120 autres personnes ont été blessées par balles ou par des armes blanches avec son corollaire de plusieurs centaines de déplacés et de milliers de destructions de biens, tout simplement à cause de leur différence.
C’est pourquoi, elle a tenu à rappeler aux hommes politiques que ce n’est pas par la violence qu’on devient leader mais uniquement par la force des arguments.
A ce propos, dira-t-elle « un homme politique qui a le sens de l’intérêt général c’est lui qui sait rassembler. C’est celui qui sait agir sur les différences pour bâtir ».
« Inciter à la haine, à la violence et à la révolte aboutit inévitablement à ce que Béoumi vient de connaitre (…) Nous venons de faire la preuve que les rumeurs peuvent être meurtrières et elles ont été meurtrières à Béoumi. Evitons donc la manipulation des populations par des rumeurs qui tuent.», a-t-elle conclu.
CK/ls/APA